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covid-19 - Page 5

  • Feu sur la désinformation... (317)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Pour protester contre l’islamisation de la France et de l’Europe, le collectif Némésis – composés de femmes européennes – a mené une action choc face à la tour Eiffel.
    • 2 : Covid-19 : mensonges et occultations médiatiques
      Alors que les médias continuent d’agiter les peurs, retour sur quelques éléments soigneusement cachés par les journalistes. Inutilité des masques en plein air, efficacité questionnable du confinement et coût de cette mesure-massue, amélioration de la situation malgré les annonces catastrophistes sur des variants dangereux...
    • 3 :  Revue de presse
    • 4 : Dassier : le dérapage ?
      La scène a été largement commentée sur les réseaux sociaux. Dans l’émission L’Heure des Pros, Jean-Claude Dassier a réclamé plus de mixité ethnique et culturelle en utilisant les termes « noirs » et « arabes ». Un dérapage pour de nombreux journalistes.

     

                                                

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  • Feu sur la désinformation... (315)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Joe Biden est désormais président des États-Unis et sa cérémonie d’investiture était… particulière.
    • 2 : Covid-19. Censure, manipulations… Débat impossible ?
      Entre censure de YouTube contre TV Libertés et manipulation possible des chiffres des hospitalisations… le débat autour du Covid-19 et de la vaccination semble devenir de plus en plus compliqué...
    • 3 :  Revue de presse
    • 4 : UE, diversité… Propagande totale du service public
      À France Télévisions, les rédacteurs en chef sont incités financièrement à parler d’avantage de l’Union européenne et de diversité.

     

                                               

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  • Loi sécurité globale : quand l'exception devient la règle...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque les lois d'exception et, notamment, la dernière en date, la loi "Sécurité globale". Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017), Contre le libéralisme (Rocher, 2019) et dernièrement Ernst Jünger entre les dieux et les titans (Via Romana, 2020) ainsi que La place de l'homme dans la nature (La Nouvelle Librairie, 2020).

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    Alain de Benoist : « Le danger de la loi de “sécurité globale”, c’est que l’exception devienne la règle… »

    Pour ses opposants de droite comme de gauche, la loi sur la « sécurité globale » semble être synonyme d’abandon des réalités réelles en échange d’une sécurité virtuelle. Pensez-vous que le gouvernement en fasse trop ou pas assez ?

    Je pense qu’il faut aborder le problème avec un peu plus de recul. Depuis plusieurs décennies, les dysfonctionnements de la démocratie libérale, dysfonctionnements qui sont à l’origine de la poussée des mouvements populistes, ont entraîné dans la plupart des pays occidentaux une « crise de gouvernabilité » gravissime. La déconnexion entre la classe dirigeante et les peuples, qui se traduit par le discrédit des anciens « partis de gouvernement », inquiète au plus haut point les pouvoirs publics, qui cherchent par tous les moyens à gouverner en se passant du peuple ou à obtenir son consentement autrement que par la voie électorale, qui ne lui garantit plus les résultats escomptés.

    La distraction et la consommation ne suffisent plus lorsque le chômage monte et que la précarité s’accroît, et que la crise politique se double d’une crise sociale et financière, pour ne rien dire de la crise culturelle induite par l’immigration. Il reste alors à contraindre par la peur, dont on sait depuis longtemps qu’elle fait très bien accepter (sinon désirer) la soumission. Je ne suis pas de ces complotistes qui s’imaginent que le terrorisme islamique ou l’épidémie de Covid-19 ont été créés de toutes pièces pour servir de noirs desseins. Je vois très bien, en revanche, combien il est aisé, pour les élites en place, d’instrumentaliser ces circonstances à leur profit afin de porter atteinte aux libertés. Aux États-Unis, le Patriot Act a été adopté pour faire face au terrorisme, après quoi, il a servi à tenir en laisse toute la population. Les lois d’exception finissent par entrer dans le droit commun, ce qui fait que l’exception devient la règle. Le Covid-19 est une maladie bien réelle (elle aura bientôt tué, aux États-Unis, plus de gens que d’Américains durant toute la Seconde Guerre mondiale), mais on ne peut qu’être frappé par le caractère disproportionné de ces mesures d’une ampleur jamais vue adoptées à l’échelle planétaire pour venir à bout d’un virus dont le taux de mortalité ne dépasse pas 0,5 %. En raison de ce que beaucoup de gens perçoivent comme une « dictature sanitaire », la majorité des Français ont, depuis mars dernier, accepté de bouleverser leur vie quotidienne avec une docilité confondante. Les masques qu’ils portent ressemblent de plus en plus à des bâillons.

    On peut penser qu’il n’en sera plus de même lorsqu’on pourra pleinement mesurer les dégâts économiques et sociaux de cette crise sanitaire : les faillites et les dépôts de bilan qui vont se multiplier, l’extinction progressive du commerce traditionnel au profit des grands centres commerciaux et des commandes en ligne, l’effondrement programmé de secteurs professionnels entiers. Ce pourrait même être l’élément déclencheur d’une immense révolte sociale dont les manifestations des gilets jaunes n’auront été qu’un signe avant-coureur. Si tel n’est pas le cas, alors il faudra admettre que rien ne sera « plus comme avant ». Nous entrerons dans un nouveau monde, intégralement fiché-numérisé-connecté.

    Le criminologue Xavier Raufer estime que « les voyous ne s’arrêtent que lorsqu’on les arrête », tandis que Marine Le Pen affirme qu’au lieu de promulguer des « lois d’exception », il faudrait peut-être commencer par appliquer « celles qui sont existantes ». Que vous inspire cette succession ininterrompue de lois sur l’immigration, le terrorisme ou l’insécurité, alors que, sur l’essentiel, rien ne paraît changer ?

    Ils ont l’un et l’autre raison. Xavier Raufer a également raison de dire que, si les Blacks Blocs viennent tout casser dans les manifestations, c’est parce que leur présence convient très bien aux pouvoirs publics qui, dans le cas contraire, auraient tous les moyens de les empêcher de venir, tant ils sont depuis longtemps fichés et répertoriés. Mais on ne peut se borner à dire qu’il suffirait d’arrêter les bandits et d’appliquer les lois. On voit bien, déjà, que la volonté de les appliquer fait défaut, mais on oublie souvent que ce sont les juges du Conseil constitutionnel, du Conseil d’État et de la Cour européenne des droits de l’homme qui sont les premiers à empêcher ou à freiner leur application. C’est la raison pour laquelle un gouvernement qui déciderait, demain, d’arrêter l’immigration ne pourrait tout simplement pas le faire. Il en ira de même aussi longtemps que l’on n’aura pas dénié toute valeur constitutionnelle à des proclamations déclamatoires du genre de la Déclaration de 1948, et tant que la France n’aura pas fait savoir qu’elle tient les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme pour nulles et non avenues.

    Si le terme de « sécurité globale » peut porter à caution, celui d’« islamo-gauchisme », aujourd’hui très la mode, vous paraît-il approprié ? Recouvre-t-il une réalité tangible ?

    Je suppose qu’avec cette étiquette, on veut désigner la fraction des gens de gauche qui ont pour l’islamisme radical des indulgences coupables. Mais le mot n’en est pas moins mal choisi, et aussi mal formé. D’une part, on ne sait pas très bien si « islamo » vise l’ ou les . D’autre part, le « gauchisme » est un mot-valise insaisissable. Historiquement parlant, il désigne les critiques de gauche du bolchevisme que Lénine, en 1919, déclarait atteints de la « maladie infantile du communiste ». Rappelez-vous qu’en 1968, les communistes se déchaînaient contre les « gauchistes », alors identifiés aux anarchistes, aux trotskistes et aux maoïstes. Par la suite, le « gauchisme » a dérivé jusqu’à s’identifier à l’aile extrémiste des libéraux-libertaires et des adeptes de la « théorie du genre », voire aux dessinateurs de Charlie Hebdo, ce qui ne veut plus rien dire. Christian Estrosi, lui, préfère parler d’« islamo-fascisme », ce qui est encore plus bête.

    L’expression, finalement, ne vaut pas mieux que le « judéo-bolchevisme », l’« hitléro-trotskisme », les « rouges-bruns » ou autres calembredaines qui nous ramènent au bon vieux temps des « vipères lubriques » et des « hyènes dactylographes » (en 1970, la théologienne Dorothee Sölle avait même inventé le « christo-fascisme » !). Dans tous les cas, on est en présence d’étiquettes polémiques reposant sur un procédé classique de transfert de répulsion : il s’agit de discréditer en assimilant à un objet répulsif déjà identifié. C’est à la fois ridicule et enfantin. Le gauchisme est une chose, le fascisme en est une autre, l’islamisme en est une troisième. À vouloir mettre le signe égal entre les mots (« de Gaulle = Hitler », « CRS = SS », etc.), on embrouille seulement les choses au lieu de les éclairer.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 4 janvier 2021)

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  • Retrouver la maîtrise des frontières, une nécessité...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Matthieu Bock-Côté à Arthur de Laborde sur Sud Radio dans lequel il évoque la mondialisation comme vecteur du Covid-19, la souveraineté et la maîtrise des frontières. Québécois, Mathieu Bock-Côté est sociologue et chroniqueur et est déjà l'auteur de plusieurs essais comme Le multiculturalisme comme religion politique (Cerf, 2016), Le nouveau régime (Boréal, 2017) ou L'empire du politiquement correct (Cerf, 2019).

     

                                              

     

     

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  • Le confinement, « stratégie du choc » avant la faillite ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur Polémia et consacré au confinement décidé par le gouvernement. Ancien haut-fonctionnaire, président de la Fondation Polémia, Jean-Yves Le Gallou a, notamment, publié La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013),  Immigration : la catastrophe - Que faire ? (Via Romana, 2016), Européen d'abord - Essai sur la préférence de civilisation (Via Romana, 2018) et Manuel de lutte contre la diabolisation (La Nouvelle Librairie, 2020).

     

     

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    Covid-19. Le confinement, « stratégie du choc » avant la faillite ?

    1– Le coronavirus est apparu fin 2019. Fruit du hasard. Hasard naturel s’il s’agit d’une mutation franchissant la barrière des espèces. Hasard humain s’il est sorti accidentellement (ou non) d’un laboratoire d’expérimentation. Hypothèse prise aujourd’hui au sérieux par de nombreux scientifiques.

    2– Le coronavirus n’est pas une grande peste. Mais pas non plus une simple grippette : sa contagiosité, sa gravité (hospitalisations, réanimations, séquelles) et sa létalité sont supérieures à celles de la grippe.

    3– À ses oppositions qui le critiquent, le pouvoir répond : que proposez-vous ? La réponse n’est pas simple mais un benchmark (à date de fin septembre) des résultats obtenus par différents pays européens est accablant pour le gouvernement français : la France a un taux de létalité relativement plus élevé (500 morts par million d’habitants) en même temps qu’elle subit des conséquences économiques particulièrement lourdes. Cumul d’inconvénients qu’on ne retrouve qu’en Espagne et en Italie mais non ailleurs.

    4– La stratégie du confinement bureaucratique à la Macron paraît donc peu efficace. D’autant qu’elle n’empêche pas le rebond de l’épidémie, probable selon le professeur Caumes tant que « 60% du troupeau (sic !) ne sera pas immunisé ».

    5- Le confinement bureaucratique à la Macron est d’autant plus contestable qu’il est loin d’être neutre économiquement, socialement, sociétalement, idéologiquement.

    6-Le confinement bureaucratique à la Macron privilégie les gros au détriment des petits. La grande surface contre le petit commerce. Colombus Café contre le bar du coin. Mac-Do contre le restaurant de quartier… Dans les pays d’Europe dirigées comme la France (Espagne ou Italie) on estime à 50 % le nombre des PME qui pourraient mourir. Pour le grand bénéfice des puissants qui rachèteront des parts de marché à bas prix. La petite musique des multinationales et des banques d’affaires, c’est : « il y aura des opportunités en 2021/2022 »… Miam-miam.

    7– Le confinement bureaucratique à la Macron privilégie le virtuel contre le réel. Son modèle c’est Amazon, les robots et les esclaves. Vous « dialoguez » avec un robot pour passer votre commande qui vous est livrée par un sous-traitant de sous-traitant, employant un personnel précaire, souvent issu de l’immigration clandestine. Plus question de la relation interpersonnelle qui s’établit lors de courses traditionnelles.

    8– Le confinement bureaucratique à la Macron privilégie les paradis artificiels contre la réflexion ou le sport. Les pharmacies restent ouvertes (notamment pour les antidépresseurs), les dealers en place (pour la came), les buralistes (pour le tabac), les kiosquiers (pour la propagande). Mais les librairies sont fermées et la vente de livres interdite sauf sur internet. Interdit de réfléchir. Le sport aussi est interdit. Y compris la quasi-intégralité des sports de plein air : golf, équitation, randonnées. Reste la course à pied et les balades en forêts… mais à moins d’un kilomètre de chez soi ! Cherchez l’erreur. Cherchez Castex.

    9– Le confinement bureaucratique à la Macron privilégie l’individu contre la famille : le soir et le week-end, c’est couvre-feu. Les générations sont isolées les unes des autres, à rebours de toute solidarité familiale. Déjà, une obscure secrétaire d’Etat annonce qu’il faut se préparer à un « Noël de combat » (sic !).

    10– Le confinement bureaucratique à la Macron préfère le contingent au sacré. Les saintes et pures grandes surfaces, vendant des produits venus d’ailleurs, restent ouvertes 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Mais les cérémonies sont interdites : plus de fêtes de mariage et moins de 30 personnes pour les funérailles. La messe est à nouveau de facto prohibée. (Pour la prière du vendredi de l’islam, pas de souci elle a lieu dans des quartiers où la police se garde bien d’intervenir !).

    11– Le confinement bureaucratique à la Macron sacrifie l’avenir au présent. Les décisions économiques irresponsables sont rendues socialement acceptables par des décisions budgétaires, encore plus irresponsables ou… plus cyniques encore. La dette publique va exploser mais elle est garantie par l’épargne privée et le patrimoine public. Lorsque les gnomes de Davos ou du Bilderberg imposeront le grand « reset », il suffira de prélever sur les comptes bancaires des particuliers. Et de mettre à l’encan le patrimoine public (ports, aéroports, autoroutes, routes, monuments, musées, forêts, littoral, parcs naturels). La feuille de route donnée par les banques d’affaires à Macron, c’est le modèle grec.

    12– Au-delà de toutes ces considérations, le confinement bureaucratique à la Macron pose deux question encore plus fondamentales : jusqu’où un homme peut-il renoncer à vivre pour éviter de mourir ? Fin de toute façon inéluctable… Et puis croit–on sérieusement qu’un peuple qu’on maintient dans une trouille permanente mérite et a des chances de survivre ?

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 31 octobre 2020)

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  • Confinement, violences communautaires, terrorisme: ces 24 heures crépusculaires pour la France...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Loup Bonnamy, cueilli sur Figaro Vox et consacré à la conjonction des crises qui secouent notre pays. Normalien, agrégé de philosophie, Jean-Loup Bonnamy est spécialiste de géopolitique et de philosophie politique. Il vient de publier, avec Renaud Girard, Quand la psychose fait dérailler le monde (Gallimard, 2020).

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    Confinement, violences communautaires, terrorisme: ces 24 heures crépusculaires pour la France

    «Plus jamais de confinement», «reconfiner serait un désastre pour notre économie», «il faut enfourcher le tigre et apprendre à vivre avec le virus». Le Président de la République avait pourtant bien juré qu’on ne l’y reprendrait plus à confiner le pays.

    Pourtant, face à la recrudescence épidémique du Covid-19 et au risque de saturation des hôpitaux, il a bien dû s’y résoudre.

    Mais pendant qu’il annonçait leur reconfinement aux Français, certains ont trouvé mieux à faire que d’écouter l’allocution du chef de l’État. C’est par exemple le cas de centaines de membres de la communauté turque dans la région lyonnaise. Visiblement peu soucieux du respect des gestes-barrières et n’ayant probablement pas eu vent de l’interdiction des rassemblements, ils se sont livrés à un véritable pogrom anti-arménien dans les rues.

    Le réveil du lendemain fut encore plus difficile. Moins de 15 jours après l’assassinat de Samuel Paty, un terroriste islamiste rentrait dans une église niçoise et tuait trois personnes. Notons au passage qu’on accuse souvent notre pays de racisme, qu’on dénonce ses «violences policières», mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, nos médecins - alors que les hôpitaux sont surchargés - sont au bloc opératoire en train d’essayer de sauver la vie de l’assassin blessé par la Police. Au Maroc ou en Algérie, on l’aurait laissé se vider de son sang dans la rue. Dans la même journée, un attentat était déjoué à Avignon et un migrant afghan arrêté à Lyon. Armé d’un couteau, il a déclaré «vouloir faire comme à Nice».

    Infatigable VRP de l’émotion, le chef de l’État décida de se rendre immédiatement sur place. Comme après chaque attentat, on a entendu les même discours officiels, mêlant promesses de fermeté et valeurs républicaines. Décidément, ce fut la folle journée de Monsieur Macron.

    Voilà à quoi ressemble désormais notre actualité: une alternance attentats - Covid - communautarisme - attentats - Covid - communautarisme... Répétitives, les crises finissent par se ressembler.

    Qu’il s’agisse des attentats ou de la pandémie, le Président parle sur un ton martial et réunit dans les deux cas «un Conseil de sécurité et de défense». Dans les deux cas, on a le même vocabulaire: «rouge», «écarlate», «alerte» s’appliqueront aussi bien au virus qu’aux attentats. Pour la pandémie, on a le confinement. Pour le terrorisme, on a Vigipirate. Les deux ne servent à rien. Mais ce n’est pas grave. Faisons comme s’ils servaient à quelque chose.

    Aujourd’hui, la France est coupée en trois. Une France qui a peur du Covid et veut le confinement. Une France (de plus en plus nombreuse) qui est hostile au confinement et a peur pour l’économie. Et une France qui se moque bien du Covid et de l’économie et qui donne la priorité à la violence, au nationalisme communautaire et au fanatisme politico-religieux.

    Cette combinaison hallucinante d’événements survenus en moins de vingt-quatre heures révèle le délitement de notre pays. Délitement de notre système hospitalier qui est à nouveau débordé par l’afflux de quelques milliers de patients en réanimation. Délitement économique: le premier confinement avait déjà été une catastrophe absolue, le second va encore aggraver les choses. Délitement identitaire d’une nation fragmentée. Mais ce grand délitement est lui-même dû à l’absence de stratégie de l’État.

    Reprenons les faits un par un.

    Le confinement? Rien ne prouve l’efficacité sanitaire de cette méthode archaïque. L’Argentine est confinée depuis le printemps et le nombre de morts du Covid y augmente encore. Vouloir arrêter une épidémie avec le confinement, c’est comme vouloir arrêter la mer avec ses bras. Le virus est une création de la nature. Si l’épidémie s’est arrêtée partout en Europe en mai (y compris en Suède, pays qui n’a utilisé ni confinement ni masques), c’est en grande partie pour des raisons naturelles. Si elle reprend aujourd’hui (sauf en Suède pour le moment), ce n’est pas à cause d’un «relâchement» des Français ni d’un déconfinement trop rapide (comme le clame François Hollande) ni d’une perte de contrôle, mais pour des raisons naturelles. C’est un fait bien connu que dans les régions tempérées comme l’Europe (ce n’est pas le cas dans les autres types de climats), les virus respiratoires sont plus contagieux et plus violents à la saison hivernale, lorsque le temps est humide. Même sans le Covid, les services hospitaliers sont sous tension en hiver (comme le prouvent les reportages d’actualité de 2019, 2018, 2017…). Or, a priori, le confinement n’a pas la capacité d’influencer la météo.

    Le problème du Covid n’est pas du tout sa mortalité (bien inférieure à 0,5 %: sur 1 046 marins du Charles de Gaulle contaminés, aucun ne mourut) mais sa capacité à saturer les services hospitaliers. D’autant plus que depuis 15 ans, notre hôpital est affaibli par les coupes budgétaires, les

    35 heures et la mauvaise administration d’une bureaucratie aussi incompétente que pléthorique. Il aurait donc fallu vivre un été normal mais armer nos services hospitaliers pour qu’ils puissent faire face à la situation automnale et hivernale. Rien n’a été fait. Nous revoilà donc revenus à la situation du mois de mars.

    Il n’y a plus qu’une solution viable pour sortir le pays de l’ornière: lever le confinement le 1er décembre (voire avant) pour sauver notre économie et utiliser tout le mois de novembre pour mettre en place un grand plan d’urgence qui augmentera massivement les capacités hospitalières. Pour cela, nous devons mobiliser l’armée (comme le firent les Suédois au printemps), mais aussi les cliniques privées, les médecins et infirmiers libéraux, les infirmiers retraités, des femmes de ménage (pour décharger les soignants de toutes les tâches non-médicales, comme par exemple refaire les lits)... C’est la seule sortie de crise possible.

    Il faut 20 000 lits de réanimation au lieu des 5 000 actuels, ainsi qu’un grand nombre de lits de soins intensifs, et le pays pourra alors reprendre une vie tout à fait normale malgré la circulation du virus. Pour cela, il faut adopter les plans et les méthodes de l’économie de guerre. Nous pouvons y arriver. Nos ancêtres ont pu faire bien plus en 1914.

    Les pogroms communautaires dans la région lyonnaise, quatre mois après les affrontements entre Tchétchènes et maghrébins à Dijon? Ils sont - tout comme le terrorisme islamiste- le résultat de l’immigration de masse, qui a introduit dans notre pays des communautés, des mœurs et des problématiques venues de l’étranger. Le Président veut - à juste titre - lutter contre le séparatisme. Mais là encore, sa politique sera inefficace s’il n’attaque pas le problème à la racine: l’immigration. Quand on a un problème de stocks, on commence par couper les flux. Au lieu de disserter sur le halal dans les supermarchés, le ministre de l’Intérieur ferait mieux de rétablir la double peine (afin d’expulser tous les délinquants étrangers une fois leur peine purgée), de supprimer le statut de «mineur isolé» (80 % de fraude par des majeurs se faisant passer pour des mineurs!), d’abolir le regroupement familial, de démanteler les filières de l’immigration clandestine et d’arrêter de distribuer des titres de séjour à tour de bras. Il pourrait aussi être judicieux de démanteler les réseaux d’influence d’Erdogan en France et de légaliser le PKK kurde, qui lutte contre Erdogan mais que la France s’acharne à considérer comme une «organisation terroriste».

    Le terrorisme islamiste sunnite? Cela fait depuis 1994 que notre pays est attaqué! Après l’assassinat de Samuel Paty. Les motivations de cet acte horrible furent mal comprises et nous sommes repartis dans un énième débat sur les caricatures de Mahomet, la liberté d’expression et la laïcité.

    Pourtant Khaled Kelkal, Mohammed Merah, Mehdi Nemmouche, Coulibaly, l’assassin du père Hamel, les assaillants du Bataclan ou le terroriste niçois qui lança son camion sur la foule le soir du 14 juillet 2016, n’ont eu nul besoin des caricatures pour passer à l’acte. Si Charlie-Hebdo n’avait jamais publié de caricatures sur l’Islam, les frères Kouachi ne seraient pas restés tranquillement chez eux. Ils auraient tout simplement choisi une autre cible: militaires, policiers, juifs à la sortie d’une synagogue ou dans un magasin casher, chrétiens dans une église (comme cela vient de se passer à Nice) ou même passants au hasard des rues. De même, si Samuel Paty n’avait jamais montré les caricatures, son assassin aurait juste trouvé une autre personne à décapiter. Et les islamistes n’ont pas eu besoin de caricatures pour plonger l’Algérie et la Syrie, deux pays musulmans, dans une sanglante guerre civile ou pour faire sauter des bombes à Kaboul, Damas et Bagdad.

    Si on veut que la spirale s’arrête, il faut attaquer le terrorisme à sa racine: à la fois en prenant les mesures sécuritaires adéquates (expulsion des islamistes étrangers, détention à perpétuité des djihadistes français, rupture avec le Gouvernement des juges…) et en opérant notre réarmement moral (réhabilitation du patriotisme et du Roman national…). Comment demander aux jeunes musulmans d’aimer notre pays alors que notre pays ne s’aime pas lui-même? Lorsqu’il a lu publiquement la lettre d’Henri Fertet (fusillé à l’âge de 17 ans par les Nazis), Emmanuel Macron a mis de côté le passage où le jeune Résistant bisontin parlait de la «France éternelle». Ce n’est pas avec des discours vides, abstraits et mièvres sur la laïcité ou les valeurs de la République qu’on pourra refaire le tissu national. Le seul moyen d’y arriver est justement d’exalter la «France éternelle», son drapeau, son armée, ses batailles, ses héros: Clovis, Charlemagne (qui fut d’ailleurs l’ami du calife musulman de Bagdad Haroun al-Rachid, fait historique dont l’évocation auprès des élèves serait bien plus puissante que tous les appels niais au «vivre-ensemble»), Saint-Louis, Jeanne d’Arc, Napoléon, de Gaulle...

    On voit donc que notre pays est pris dans un certain nombre de spirales. À chaque fois le même schéma: nous sommes prisonniers de la spirale en raison d’un défaut de stratégie et d’un défaut d’analyse sur les causes réelles des problèmes. Avec le Covid-19 (et d’autres pandémies à venir), tant que nous n’aurons pas un plan de guerre pour les hôpitaux, nous irons de déconfinement en reconfinement. Avec le communautarisme, la France se fragmentera et ira de violences communautaires en violences communautaires tant qu’on ne tarira pas la source du problème, c’est-à-dire l’immigration. Avec le terrorisme, le cycle des attentats (ouvert en 1994) ne cessera pas tant qu’on ne prendra pas les mesures sécuritaires indispensables et qu’on n’opérera pas notre indispensable redressement patriotique.

    Jean-Loup Bonnamy (Figaro Vox, 29 octobre 2020)

     

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