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bolchévisme - Page 3

  • De l'aigle impérial au drapeau rouge...

    Les éditions des Syrtes viennent de rééditer un roman de Piotr Krasnov intitulé De l'aigle impérial au drapeau rouge. Officier de cavalerie russe, Piotr Krasnov a combattu aux côtés des armées blanches dans la guerre civile comme ataman des Cosaques du Don. Figure de l'émigration pendant l'entre-deux-guerres, il rejoindra par anti-communisme le camp de l’Allemagne et contribuera à la levée d'unités de volontaires cosaques pour combattre les soviétiques. Il mourra pendu à Moscou en 1947.

    L'écrivain triestin Claudio Magris a évoqué la figure de Krasnov dans Enquête sur un sabre (Gallimard, 2015)

     

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    Paru à Berlin en 1921-1922, De l'aigle impérial au drapeau rouge rencontra dès sa parution un immense succès littéraire dans l'émigration russe. Dans un style flamboyant, le livre décrit la vie en Russie depuis le début du règne de Nicolas II jusqu'à la fin de la guerre civile. L'art de Krasnov fait penser à un roman-feuilleton, à l'image de ses prédécesseurs français du XIXe siècle, notamment Alexandre Dumas. Grâce à de nombreux rebondissements et coups de théâtre, l'auteur nous plonge dans le bruit et la fureur de temps devenus lointains, décrivant la fin d'une époque, ne nous épargnant aucune cruauté de la Grande Guerre, de l'agonie de la Russie impériale et de la terreur tchekiste, avec un mélange de mélancolie et de sentimentalisme, de courage et d'euphorie en même temps que d'abattement et de recherche du tragique. Tout cela donne au livre une âme éminemment russe et en fait une grande réussite littéraire.

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  • Ernst Nolte et les fondements historiques du national-socialisme...

    Les éditions Desclée de Brouwer viennent de rééditer un ouvrage d'Ernst Nolte, désormais classique, Les fondements historiques du national-socialisme, dans une nouvelle traduction assurée par Philippe Baillet. Historien et philosophe, élève d'Heidegger, Ernst Nolte a étudié le phénomène totalitaire à travers le bolchévisme, le fascisme et le nazisme. Il est notamment l'auteur du Fascisme dans son époque (Bouquins, 2008) et de La guerre civile européenne 1917-1945 (Perrin, 2011), ouvrage important qui a suscité de très vifs débats lors de sa parution.

     

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    " Auteur de livres célèbres sur les guerres mondiales, civiles et idéologiques du xxe siècle, Ernst Nolte tente ici de caractériser et de définir les fondements historiques du national-socialisme. Il démontre que ni Hitler ni son mouvement ne peuvent être pensés comme un phénomène simplement « produit » par les circonstances, même exceptionnelles, au sein desquelles ils sont apparus et ont pu prendre les aspects que nous leur connaissons.
    Selon Nolte, le plus grand danger historiographique consiste à réinterpréter les circonstances de départ à la lumière de leur point d'arrivée. Il renverse l'analyse et tourne son attention vers les racines de tous les thèmes idéologiques et historico-politiques qui se sont nourris, avec une efficacité et une virulence extraordinaires, de ces circonstances. La diffusion dans la société (pas uniquement allemande) de l'antisémitisme, du darwinisme social, du nationalisme à base raciale et du bolchevisme ; leur nature idéologique ; leur déformation ultérieure dans l'idéologie de Mein Kampf, etc. : tels sont les grands thèmes d'un ouvrage où se déploie l'analyse noltienne des fondements du national-socialisme. "
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  • Un fonctionnaire de la Grande Terreur...

    Les éditions Gallimard viennent de publier une étude biographique signée par Alexeï Pavlioukov et intitulée Le fonctionnaire de la Grande Terreur : Nikolaï Iejov. Alexeï Pavlioukov est chercheur à l'institut de sociologie de l'académie des sciences de Russie.

     

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    " Le nom de Iejov, ministre du NKVD, la police politique soviétique, est associé pour toujours au moment le plus sinistre de l’histoire russe, celui de la Grande Terreur (1937-1938) et de ses millions de victimes.
    Alexeï Pavlioukov a eu accès aux archives centrales du FSB (les services de police politique), habituellement fermées aux chercheurs, et en particulier aux dossiers d’instruction de Iejov lui-même et de ses plus proches collaborateurs, quand ils furent à leur tour arrêtés. Cherchant à se disculper, tous racontèrent dans le détail comment la machine avait été mise en marche sur ordre de Staline, et comment elle avait fonctionné pendant un peu moins de deux ans avec ses quotas de victimes planifiés.
    Iejov, personnalité banale, sinon falote, apprenti tailleur, soldat adhérant pendant la révolution au parti bolchevik dont il devient un fonctionnaire, s’élève peu à peu à l’intérieur de l’appareil grâce à une vertu que très vite relèvent ses chefs : l'aptitude à exécuter coûte que coûte les ordres reçus, sans états d’âme autres que la promesse d’une promotion. Petit, timide, piètre orateur, inculte, il serait probablement depuis longtemps oublié s’il était resté un homme de l’appareil du parti responsable des cadres et n'avait pas été, par la volonté de Staline, appelé à s’occuper de la police politique.Le lecteur suit pas à pas cette ascension, puis la chute quand Staline décide de mettre fin à la Grande Terreur et de se débarrasser de ses exécutants.
    Iejov fut un rouage essentiel de la Grande Terreur ; sa biographie est en réalité celle d’un système avec la part de hasards, de rencontres, d’opportunités de carrière, de logique bureaucratique et d’effets sanguinaires, dictés tant par l’aveuglement idéologique que par les circonstances d’une réalité qui échappe aux plans et se montre rétive aux programmes. C’est, somme toute, la biographie scrupuleuse d’une criminalité de bureau. "

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  • Quand la guerre civile ravageait la Russie...

    Les éditions Perrin publient cette semaine un livre d'Alexandre Jevakhoff intitulé La guerre civile russe 1917-1922. Historien et haut-fonctionnaire, descendant d'une famille de Russes blancs, Alexandre Jevakhoff est notamment l'auteur d'une biographie de  Kemal Atatürk (Tallandier, 1989).

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    " 1917. La révolution de Février, puis le coup d'Etat bolchevique en octobre plongent l'ancien empire des tsars dans une tragique guerre civile. Les rouges, partisans de la révolution mondiale et d'une dictature du prolétariat aussi messianique que totalitaire ; les blancs combattant d'abord et avant tout pour la défense de la patrie russe ; les paysans, essentiellement préoccupés par la propriété de la terre ; les Alliés et les Allemands, pour lesquels la Russie n'est qu'un théâtre de rivalités et d'intérêts : autant d'acteurs, souvent divisés dans leur propre camp, d'un chaos indicible. Dans une Russie aux distances continentales et à la nature indomptable, le conflit, cinq ans durant, désintègre l'Etat et la société dans une violence inouïe qui totalise environ 10 millions de victimes.
    Pour mieux cerner les implications profondes de cet événement dantesque, et le raconter, il fallait la connaissance intime de l'âme russe d'Alexandre Jevakhoff. Sous sa plume se lisent l'immensité et la diversité d'un champ de bataille où se déroule une guerre de mouvements, où s'impose un système terroriste, où s'affrontent des hommes que tout semble opposer. Alors que les dirigeants rouges – Lénine, Trotski, Dzerjinski, Staline – portent partout le fer et le feu de la révolution, les généraux blancs – Alekseiev, Kornilov, Denikine, Koltchak, Vranguel – découvrent les intransigeances d'une guerre civile à laquelle ils n'ont pas été préparés et qui les oblige, comme nombre d'intellectuels et d'hommes politiques, à accepter un bouleversement mental et moral.
    Le résultat de ce travail de longue haleine, alimenté en particulier par des archives russes, est exceptionnel : il s'agit de la première étude complète et dépassionnée de ce moment méconnu mais essentiel de l'histoire du XXe siècle. "

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  • Les réprouvés...

    Les éditions Bartillat viennent de rééditer, dans leur collection de poche Omnia, le chef d’œuvre d'Ernst von Salomon, Les réprouvés, le tout avec une superbe illustration de couverture tirée d'une affiche de recrutement pour un corps franc.

    Combattant politique, écrivain appartenant à la mouvance de la Révolution conservatrice, scénariste, Ernst von Salomon est l'auteur d'autres ouvrages marquants comme La ville (1932), Les Cadets (1933), Histoire proche (1936) ou Le questionnaire (1951), tous disponibles en traduction française. Il a également dirigé un ouvrage collectif de témoignages et de souvenirs sur les combats des corps francs, L'épopée des corps francs (L'Homme libre, 2009 et 2016), qui est désormais disponible en français dans son intégralité.

     

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    " Récit autobiographique paru en 1930, Les Réprouvés se situe dans la période troublée des lendemains de la Première Guerre mondiale. Issu d’une famille huguenote, Ernst von Salomon s’engage dès 1918 à la sortie de l’Ecole militaire dans les corps francs qui combattent en Haute-Silésie et dans les pays baltes pour écraser la révolution rouge. En 1922, il est condamné à huit ans de réclusion pour sa participation à l’assassinat de Walther Rathenau. Il sera gracié fin 1927.

    Dans Les Réprouvés, il décrit ces mouvements en perpétuelle rébellion contre le gouvernement issu de la défaite, confrontés au vide et au nihilisme lors des premières années de la république de Weimar. Il signe là le témoignage saisissant d’une génération perdue dans le chaos de l’Histoire. "

     

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  • Le combat d'un général blanc...

    Les éditions des Syrtes viennent de publier un essai de Nicolas Ross intitulé Koutiepov - Le combat d'un général blanc : de la Russie à l'exil. Spécialiste de l'histoire russe, Nicolas Ross est ntament l'auteur de La Crimée blanche du général Wrangel (Editions des Syrtes, 2014).

     

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    " L'un des agents soviétiques qui avaient participé à l'enlèvement du général Koutiepov en janvier 1930 lui a rendu un bel hommage en affirmant qu'il était " le principal générateur d'idées et le chef incontesté des officiers de l'émigration, surtout des plus jeunes. C'était une idole pour la jeune génération des officiers blancs ". Et, de fait, dans la mémoire de l'émigration russe blanche, le général Koutiepov (1882- 1930) occupe une place bien à lui, à la fois unique et presque banale. Sa personnalité semble largement se retrouver dans le type caractéristique de l'officier russe : amoureux d'une patrie idéale, proche de son peuple et de ses hommes et prêt à servir son pays avec simplicité et abnégation. La grande littérature russe, depuis Pouchkine, fourmille de personnages qui rappellent Koutiepov. Plus qu'un père ou un guide, comme le général Wrangel, il fut pour beaucoup de combattants blancs un frère aîné, auquel l'expérience avait apporté le discernement des choix de vie et qui entraînait tout naturellement à sa suite une jeunesse appelée par son sentiment du devoir à la lutte contre les bolcheviques. Pendant la guerre civile, il y en eut d'autres comme lui. Mais en émigration il fut le seul. Simplicité, rigueur morale, courage, intelligence immédiate des situations et des faits concrets, autorité naturelle, constance, honnêteté scrupuleuse, amour viscéral du peuple russe, fidélité aux valeurs éternelles de la Russie - ce sont là les principales qualités que reconnaissaient à Koutiepov ses partisans et ses admirateurs. Dureté, cruauté, intelligence terre à terre, naïveté, incompétence politique, goût exagéré de l'uniforme et des parades - tels sont, parmi d'autres, les défauts que soulignaient ses adversaires. Ces défauts, remarquons-le, sont largement compatibles avec les qualités que lui attribuaient ses amis. "

     

     

     

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