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bhl - Page 4

  • Et après ? Rien comme d'habitude...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul fortune, cueilli sur son blog et consacré à l'élection de Macron à la présidence de la République... Paul Fortune est l'auteur d'un excellent récit initulé Poids Lourd...

     

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    Et après ? Rien comme d'habitude

    C’était mille fois prévisible mais cela laisse quand même un petit goût de désespoir. Macron est président. De quoi ? Du rien. Macron n’est même pas le représentant d’un parti politique, il n’est l’homme d’aucune idéologie ni d’aucun engagement. Il est juste le pur porte-parole de la caste dirigeante qui s’est pressée derrière lui comme un seul homme. Les journalistes ont ouvert la marche triomphale de cet ectoplasme, suivi de toute la cohorte des profiteurs du système, depuis le nain de jardin bolchévique Robert Hue, qu’on croyait exilé en Corée du Nord, jusqu’au représentant pétochard de l’ex-droite républicaine Fillon. Suivaient aussi les spectres hideux et malfaisants qui hantent la politique française depuis des lustres avec leurs faces verdâtres et leurs âmes en lambeaux. Ils étaient là, les Attali, les Minc, les BHL, les Kouchner, les Bergé, les Cohn-Bendit… Et les voila tous au soir de la victoire de s’extasier devant ce homme qui aurait tout fait seul à force de volonté, de foi et de ténacité. Menteurs jusqu’au bout, il leur faut en plus bâtir une légende dorée pour leur champion, honteux qu’ils sont. Car ils savent bien que Macron n’est là que par la grâce d’un système qui vient de jeter le masque.

    Macron, c’est l’homme sans qualité, au regard qui ne porte nulle part sinon dans le vague, au sourire figé pratiqué longuement devant un miroir. Macron, c’est la politique à visage inhumain, indifférent à tout. Son mariage devrait en faire quelqu’un d’un peu rassurant, c’est en fait une union qui met mal à l’aise et qu’on ne pourrait qualifié autrement que de creepy, si ce mot avait un équivalent français. Macron va nous emmener dans le monde européiste des technocrates, des territoires à administrer, des administrés à gérer, tout comme on gère le personnel d’un usine – et bientôt comme on gère un flux de poulets destinés à l’abattoir.

    Et tout cela grâce aux Français qui semblent en redemander, encore et toujours plus. Inutile d’insister, le peuple a parlé, et il veut qu’on le laisse crever tranquille, pourvu que le coursier de chez Deliveroo arrive à temps pour le repas. Après tout pourquoi pas. Il faut bien admettre la défaite, mais cela fait mal quand c’est la défaite de la France. Après tout, peut-être est-ce une lubie de vouloir rester un peuple sur une terre. La France n’a pas toujours été ce qu’elle est. L’histoire l’a vue mainte fois démembrée, envahie, aux prises avec les menées de princes hostiles. La France s’en est relevée, et pas toujours pour le mieux. Alors qu’un séide de l’empire des Habsbourg vienne nous contraindre à l’obéissance, pourquoi pas. Les Français le désire tellement !

    Je ne sais pas si Marine aurait été plus auspicieuse, mais je sais que Macron sonne le glas de la politique telle que nous l’avons connue. Plus rien ne sera jamais vraiment politique, en réalité. Pour cinq ans au moins. Mais dans cinq ans, il sera encore un peu plus trop tard. Lionel Jospin avait déclaré, dans sa candeur imbécile, qu’il se fichait bien que la France s’islamise. Macron est de la même eau. Sauf qu’il est au pouvoir. Et que derrière son regard bleu d’acteur hollywoodien pour série B, il y a comme une inquiétante hystérie.

    Nous croyions que Hollande et sa clique avait franchi un cap dans la restriction de nos libertés, nous n’avons encore rien vu. Macron est l’homme de la machine européenne qui broiera sans état d’âme toute opposition.

    J’aimerais lui laisser sa chance. J’aimerais croire que c’est moi l’imbécile qui ne comprend rien et que grâce à lui, tout va aller mieux. Mais là, j’ai du mal.

    Paul Fortune (Blog de Paul Fortune, 7 mai 2017)

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  • Massacre à Boboland...

    Les éditions Les Liens qui Libèrent ont publié en octobre dernier un aimable brûlot signé par Aude Lancelin et intitulé Le monde libre. Ancienne journaliste au Nouvel Observateur et à Marianne, puis directrice adjointe de l'Obs, dont elle a été brutalement licenciée, l'auteur règle quelques comptes et se livre, notamment, à un dézingage en règle des principales figures du milieu intello-médiatique parisien : Jean Daniel ("Le Narcisse de Blida"), Bernard-Henri Lévy ("ce philosophe Potemkine", "le sentencieux maître à penser", "le parrain de Saint-Germain"), Alain Minc ("barde de la globalisation enchantée et oracle de toutes sortes d'autres prévisions démenties"), Bernard Kouchner ("donneur de leçons invétéré de la gauche des «droits de l'homme»), Laurent Joffrin ("il ne renonçait jamais à dire tout le bien qu'il pensait de ses patrons").

    Au-delà de ce réjouissant jeu de massacre, l'auteur démonte également avec brio le système de soumission mis en place par les grands capitalistes qui ont pris le contrôle de la presse française.

    Si, comme le rappelle le portrait que l'OJIM a brossé d'elle, Aude Lancelin s'est parfois laissée aller dans certains articles à servir d'auxiliaire à la police de la pensée, il faut lui reconnaître d'avoir eu, avec ce livre, le courage de brûler ses vaisseaux... Et puis, quelqu'un qui apprécie Nietzsche, Philippe Muray et Michel Houellebecq, lit Michéa, Carl Schmitt et Joseph de Maistre et possède une belle plume, ne peut pas être vraiment antipathique !...

     

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    " Un an avant une élection présidentielle, la « numéro deux » du plus célèbre hebdomadaire de la gauche française est brutalement licenciée. Rapidement, des causes politiques à cette éviction seront évoquées par les médias. Le parti au pouvoir, traître à toutes ses promesses, se verra ainsi soupçonné d’avoir voulu remettre au pas « sa » presse, tandis que les actionnaires du « Monde libre », auquel appartient le journal, seront interpellés au sujet de leur rôle dans l’affaire. 

    Partant de ces événements, la journaliste Aude Lancelin livre ici le récit de ses quinze années passées au cœur des médias français, entre décadence d’un métier, opérations de police intellectuelle, et socialisme d’appareil à l’agonie. Une plongée sans précédent dans le « quatrième pouvoir », par quelqu’un qui l’a connu de l’intérieur. Un appel aussi à la résurrection d’une vraie gauche, et à la libération des journalistes. "

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  • Quand on sonne les cloches à Richard Millet...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Brighelli, cueilli sur son blog Bonnet d'âne et consacré au dernier épisode en date de la chasse à l'homme lancée par la bien-pensance contre l'écrivain Richard Millet...

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    Quand on sonne les cloches à Richard Millet, ce n’est pas l’angélus !

    De Richard Millet, je ne sais pas grand-chose. Nous fîmes une émission ensemble chez Ardisson en 2005, je venais de sortir la Fabrique du crétin, et lui le Goût des femmes laides — un joli roman fort bien écrit sur un sujet somme toute assez peu labouré, sinon par Brassens dans une chanson moins connue que d’autres.
    Puis il a disparu de mon radar jusqu’en 2012. Cette année-là, il publiait Langue fantôme, un pamphlet sur l’état assez peu littéraire de la langue littéraire actuellement en usage en France, suivi d’un (très court) Eloge d’Anders Breivik, éloge paradoxal qui lui servait de prétexte à fustiger cette Europe ouverte à toutes les migrations. Et non, comme ont voulu le croire tous ceux qui ne l’avaient pas lu, à célébrer le tueur norvégien.
    Emoi dans Boboland ! Annie Ernaux se fendit aussitôt dans le Monde d’une tribune-pétition, co-signée par une foule d’écrivains connus (Le Clézio, dont Millet cultive une sainte horreur depuis vilaine lurette) et inconnus (tous les autres) réclamant la tête de l’imprécateur de ce vivre-ensemble que la rue de Grenelle, à la même époque, érigeait opportunément en totem de l’Education. Millet, qui vivait essentiellement d’un poste de lecteur chez Gallimard (à qui il a tout de même permis d’obtenir le Goncourt au moins en deux occasions, pour les Bienveillantes et pour l’Art français de la guerre) se trouva fragilisé, marginalisé, et confiné dans une léproserie. En attendant le prochain faux-pas qui permettrait de lui coller douze balles dans la peau et la tête dans la lunette de la Veuve.
    Du coup, je m’étais intéressé aux écrits polémiques de ce garçon un peu trop chrétien pour moi, qui se la joue « hanté pénultième » selon le joli mot d’un critique, mais qui dit des choses justes sur l’état actuel de la littérature française (pas très loin de ce qu’avaient asséné en leur temps Pierre Jourde dans la Littérature sans estomac et Jourde & Naulleau dans leur Précis de littérature du XXIème siècle) et l’apocalypse molle dans laquelle on engloutit la langue, littéraire ou non — dans une déconstruction dont j’ai moi-même analysé la chronologie, les intentions et les effets dans Voltaire ou le jihad.
    Sur ce, Millet, briguant manifestement la palme du martyre, a accumulé aux éditions Pierre-Guillaume de Roux ou Fata Morgana les petits essais assassins. Evidemment, la Bien-pensance Unique ne l’avait pas lâché, et il ne l’a pas lâchée. Ainsi, quand notre homme, dans un article publié dans la Revue littéraire et intitulé « Pourquoi la littérature française est nulle », a récemment tiré à vue le dernier livre de Maylis de Kerangal (qui ça ?), ex-signataire de la pétition Ernaud — une dame très bien du tout-Paris qui compte —, le petit peuple des écrivains en cour a supplié Antoine Gallimard de se débarrasser enfin du trublion… Tous (BHL en tête, qui ne s’en serait douté ?) ou presque tous — Sollers par exemple a intelligemment continué à dialoguer avec Millet, expliquant que « Richard Millet a eu un tort, celui de mêler à ses considérations sur la littérature des idées politiques, et des idées politiquement incorrectes. Elles ont permis à l’opinion, surtout l’opinion militante, se voulant extrêmement engagée, de l’accuser, avec des mots injurieux, d’être révisionniste et d’avoir écrit une immondice ; allant jusqu’à s’en prendre aux éditions Gallimard en s’exclamant : « Comment avez-vous pu publier une chose pareille ?! » Cette immédiateté de la réaction inquisitoriale, et je dirais même stalinienne, m’amène à dire que désormais, n’importe quelle interprétation peut avoir lieu sur des motifs « politiques » – je mets des guillemets – où on accuse d’emblée l’autre de racisme, d’ antisémitisme, etc., et je trouve que ça commence à bien faire. Pas vraiment parce que ça m’indigne « personne ne ment davantage qu’un homme indigné », a dit Nietzsche – mais parce qu’il y a une volonté d’éviter le débat de fond, c’est-à-dire ce que Richard Millet voit comme un désenchantement, un effondrement, une dévastation de la littérature, et sur quoi je suis en partie d’accord.»Pour avoir écrit ces lignes, il sera beaucoup pardonné à Sollers.
    Comme nous l’avons vu avec Kamel Daoud, la pétition-indignée-fatwa est l’actuel substitut du couteau de boucher dans le Nouveau Totalitarisme de l’Impensée-Unique. Antoine Gallimard, qui a un côté anarchiste bourgeois, avait longtemps fait le gros dos devant les hurlements des pintades. Mais bon, Mme de Kerangal est un auteur-maison, il y avait comme une déloyauté à pointer sa vacuité tout en travaillant pour la rue Sébastien-Bottin — désormais rue Gaston Gallimard…
    Aux dernières nouvelles, rapportées par Jérôme Béglé dans le Point, Millet prend la porte. Pas content, le bougre.

    Qu’on me comprenne bien.
    Comme Pierre Jourde qui a écrit sur le sujet des choses sensibles et définitives, je suis très loin de co-signer toutes les déclarations de Millet. Mais qu’un quarteron de littérateurs s’arroge le droit de demander sa tête me révulse. Que le trio infernal Louis / Lagasnerie / Eribon pense avoir le droit de dire qui doit vivre (les homos de gauche ?) et qui doit mourir (les hétéros de droite ?) me paraît symptomatique d’une époque qui faute de savoir se colleter au réel s’en remet encore une fois à l’idéologie : c’est vrai en littérature, en Education et en Economie, sans parler des Affaires étrangères. La question n’est même pas de savoir si Millet a raison de dénoncer comme il le fait l’emprise de l’Islam et le métissage — il y a dix mille manières de le dire. Le problème est qu’on lui interdise de parler — quoi qu’il dise. Qu’on lui interdise de vivre — quoi qu’il fasse. Que les petits marquis de la Gauche (je reviendrai quelque jour sur ce que le Point, il y a peu, appelait finement « la gauche Finkielkraut ») profitent bien des micro-particules de pouvoir qu’ils pensent aujourd’hui posséder. Le retour de bâton pourrait être terrible, et je ne lèverai pas le petit doigt pour leur épargner la géhenne — comme dirait Millet qui pense Bible en main, Belzébuth m’en préserve !

    Jean-Paul Brighelli (Bonnet d'âne, 4 mars 2016)

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (4)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Reportage sur le peuple des Kalashs à l'extrême nord-ouest du Pakistan. Contrairement à ce qu'il est dit il ne s'agit pas du "dernier peuple indo-aryen" du Pakistan. Fussent-ils convertis à l'islam, ils ne changent pas de langue pour autant et demeurent des membres de la grande famille indo-européenne comme la plupart des Pakistanais et des Afghans qui les entourent.
     
     
    • Entretien particulièrement captivant de Jean-Claude Michéa avec Le Comptoir. En deux parties.
     
     
     
    • L'émission "Bistro libertés" sur Télé Libertés recevait récemment Ivan Blot pour un aimable babillage où toutes les "droites" caquettent entre elles sans qu'il en sorte grand chose.
     
     
    • Le Monde (du Bien) a consacré une interminable chronique pour dénoncer la parution sur le service publique de l'émission Un Oeil sur la Planète consacrée à la Syrie et diffusée le 18 février (voir notre précédente revue de presse). En effet le camp occidentalo-progressiste largement majoritaire dans nos médias s'est senti mis en cause, à juste titre, par ce documentaire que nous avons pour notre part trouvé relativement "objectif". Pratiquant une tolérance à sens unique les atlantistes n'admettent guère que l'on s'attaque à leurs propres préjugés et disposent d'une armada d'hommes de presse tout prêts à  les défendre quand ils sont mis en cause comme le montre la presse mainstream qui a unanimement réagi à cette émission (par exemple L'Express). Une plainte a même été déposée auprès de Madame Dephine Ernotte, PDG de France Télévisions, accusant le documentaire de s'alimenter "aux thèses les plus farfelues des médias conspirationnistes". Le grand mot est lâché. Il signifie généralement que les plaignants n'ont pas d'autres arguments à faire valoir. 
     
     
    • La politique arabe de la France se réduit à une inféodation à l'Arabie saoudite et à la guerre que mène celle-ci contre les chiites. Une impasse selon le géostratège Hadrien Desuin,.
     
     
    • Pour Stephen Kinzer, ex-envoyé spécial du New York Times en Syrie, par leur narration les médias étasuniens induisent en erreur l'opinion occidentale sur ce qui se passe au Proche-Orient et plus particulièrement dans la guerre civile syrienne.
     
     
    • Une France emportée depuis la Révolution par l'obsession de l'égalité, la dictature de la Raison et la dynamique du progrès permanent. C'est ainsi que Slobodan Despot réfléchit sur ce qui nous advient.
     
     
    • Une savoureuse chronique de Slobodan Despot parue originellement sur Antipresse n° 13, ici reprise sur Causeur. On ne plaisante pas en Suisse avec le droit d'asile.
     
     
    • Dans la rubrique "Le désinvité d'Antipresse" Slobodan Despot livre une excellente interview de Caroline Galacteros, collaboratrice du Point. Celle-ci évoque avec beaucoup de lucidité les enjeux stratégique de l'année 2016 et condamne l'aveuglement de l'Europe poussée à agir contre ses intérêts pour le seul avantage des États Unis, puissance certes hégémonique mais déclinante. Elle analyse la crise des migrants et l'éclatement de l'Union européenne qu'elle entraine comme le clou le plus récent enfoncé dans le cercueil des utopies transfrontièristes européennes. Elle pronostique la fin de l'occidentalisme comme modèle dominant.
     
     
    • Dans une conférence organisée par le groupe Europe des Nations et des Libertés du parlement européen, dont le leadership est assuré par le Front national, Xavier Moreau (à partir de la 22 minute) explique pourquoi la France doit se retirer de l'OTAN.
     
     
    • Dans une longue émission de Meta TV Michel Drac pose très raisonnablement les grands axes de la géopolitique européenne et tente quelques perspectives intéressantes sur ce que pourrait faire un éventuel pouvoir de rupture. Il insiste beaucoup sur la non viabilité de l'euro dans son architecture actuelle. Se contenter de la première et de la troisième partie, la seconde se résumant à un bavardage où l'argumentation se perd dans les sables mouvants.
     
     
    • Périco Légasse fait le point sur la crise systémique que traverse l'agriculture française et la détresse du monde agricole. Au premier rang des coupables, la FNSEA qui depuis des décennies accule les paysans à une industrialisation sans limite de leurs exploitations et les grandes enseignes commerciales vendant à prix cassés du lait en poudre néo-zélandais, des fruits et légumes saturés de pesticides, des viandes infâmes, des produits cuisinés nocifs que l'auteur n'hésite pas à appeler de la "merde".
     
     
    • Nicolas Dupont-Aignan trace le portrait des fossoyeurs de l'agriculture française. Malheureusement, en accusant à juste titre les politiques, sa charge rate une partie non négligeable de sa cible : pourquoi les professions agro-pastorales ont elles été poussées depuis 50 ans sous prétexte de maximisation des profits vers une agro-chimie toxique qui a empoisonné durablement les sols, l'eau, l'air et les organismes pour un résultat final qui s'avère finalement non rentable sous la pression de l'Europe et de la mondialisation ? En cette matière comme en d'autres si l'on est pas protégé on sera toujours dépassés par de plus escrocs que soi au nom, bien entendu, de la "concurrence libre et nos faussée".
     
     
    • Parution chez Via Romana d'un essai de Jean-Yves Le Gallou Immigration. La catastrophe. Que faire.
     
     
     
    • I-Média du 19 février. À partir de la 30 ème minute BHL,  squatter des écrans, voit de l'antisémitisme partout. Un imposteur à la charnière de puissants réseaux qui lui assurent une rente de notabilité.
     
     
    • I-Média du 26 février essentiellement centré autour du personnage de Bernard Arnaud sur un thème de toujours, "celui qui paye l'orchestre choisit la musique". À propos notamment du film Merci patron de François Ruffin.
     
     
    • François Ruffin, toujours, taillant un costume (Kenzo, bien sûr) à Bernard Arnaud. Cette fois ci vu par l'Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique (OJIM).
     
     
    • L'OJIM publie une fiche exhaustive sur Raphaël Glucksmann, néo-conservateur à l'américaine et partisan déterminé de la "société ouverte" sans limite.
     
     
    • Les islamologues Gilles Kepel (orientaliste sérieux) et Raphaël Liogier (sociologue angélique ne parlant pas l'arabe...) étaient les invités d'Alain Finkielkraut à l'émission Répliques de France culture du 20 février et répondaient à la question : "Quelle est l'identité de notre ennemi et la nature de la guerre qu'il nous livre ?".
     
     
    • Dans un superbe article Hervé Juvin met les points sur les i. Sur Breizh-Info il publie : "Crise des migrants. Serons-nous victimes des victimes", une vigoureuse alarme annonçant la fin de nos systèmes sociaux de solidarité fondés sur un haut degré de mutualisation et ployant sous le nombre des "réfugiés". Les idiots utiles qui se laissent berner au nom de leurs scrupules humanitaires par cette véritable entreprise de destruction ont une cervelle de colibri.
     
     
    • Dans nos pays, seuls les migrants sont "souverains" car ils tirent de leur fragilité même un pouvoir que nul n'est moralement autorisé à contester. Une chronique du magistrat Philippe Bilger.
     
     
    • Dans un article du Figaro Vox le juriste Aléxis Théas traite à propos de l'immigration des dangers d'une loi irresponsable votée en catimini le 18 février. Une loi bien entendu largement favorable au parti de l'Autre et paralysante pour l'autorité d'un État qui se flatte de maitriser l'immigration.
     
     
    • Malgré les révélations de Snowden, de Udo Ulfkotte etc, combien de gens demeurent persuadés que les États-Unis protègent l'Europe ?
     
     
    • Hajnalka Vincze, Au-delà de la question du Brexit.
     
     
    • Un bon article de Coralie Delaume sur le Brexit: pour cette spécialiste du droit communautaire européen les Britanniques, résolus à défendre bec et ongles leurs intérêts nationaux, étonnent de ce coté ci de la Manche où ce genre de pratique semble tombé en désuétude. La présence du Royaume Uni dans les institutions européennes n'a servi qu'un seul objectif : y accélérer le dérégulation de toute chose pour le plus grand bénéfice de la City. Ce qui fut fait à partir de l'Acte unique.
     
     
    • Le sommaire intéressant de la dernière livraison du trimestriel Réfléchir & Agir.
     
     
    • KontreKulture présente le nouveau livre de Lucien Cerise. Le neuro-piratage qui permet à l'oligarchie de s'emparer de la psyché des peuples est au cœur de l'analyse développée par l'ouvrage. 
     
     
    • La revue Rébellion interroge Alain de Benoist sur Le Traité transatlantique.
     
     
    • Jean-Frédéric Poisson, président du Parti Chrétien Démocrate, exprime devant les cameras de TV Libertés son opposition au TAFTA, puis évoque le conflit syrien. Pour lui la diplomatie française n'a plus la culture qu'il faudrait pour comprendre les problèmes de Proche-Orient d'où ses initiatives pour le moins irréalistes en ce qui concerne la guerre civile syrienne. Notre lecture des conflits inter-arabes si elle sert les intérêts anglo-saxons n'est pas conforme à nos intérêts.
     
     
    • De Pascal G. Lassalle reprise d'un article d'abord mis en ligne par le Cercle non conforme le 2 janvier 2016. Il s'agit d'une brève biographie de Stepan Bandera figure du nationalisme ukrainien assassiné en Allemagne par les services soviétiques en 1959. S'il est effectivement faux de prétendre qu'il fut "un massacreur de Juifs" comme le font de trop nombreux Russes victimes d'une historiographie d'origine communiste, il est également erroné de soutenir que le Donbass est "une poche de soviétisation et de russification extrême". Le Donbass est pour l'essentiel peuplé par des Russes en révolte contre le pouvoir de Kiev soumis à des éléments minoritaires corrompus et pro-américains dont le premier acte législatif sitôt le coup d'État du Maïdan réalisé fut de dénier l'identité de ses habitants. Il n'est nul besoin d'être un "agent russe stipendié" (il en existe certes) pour le penser.
     
     
    • Mark Zuckerberg marche seul au milieu d'un troupeau d'hommes zombifiés. Bonne analyse.
     
     
    • Et pour finir cette nouvelle désarmante pour les adeptes de la "dé-radicalistion".
     
     

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  • Feu sur la désinformation... (78)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Le jeudi 11 février, Hollande a remanié son gouvernement. Une occasion pour faire rentrer comme ministre de l’aménagement du territoire, Jean Michel Baylet : Un baron Local et un patron de presse.
    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Un mois après la Saint Sylvestre et les agressions sexuelles de Cologne, l’enquête avance tant bien que mal.
      La désinformation continue tout comme elle continue sur les conditions de la noyade du petit Aylan Kurdi. I-média décrypte et réinforme.
    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : A l’occasion de la sortie de son dernier livre, l’esprit du judaïsme, BHL était l’invité politique dans l’émission on n’est pas couché, portrait d’un squatteur des écrans, c’est la posture de l’imposteur.
    • 6 : Le bobard de la semaine.

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  • Michel Onfray à l'honneur !...

    La chasse au Onfray est ouverte ! Après BHL, Valls, Mélenchon, Laurent Joffrin, dans Libération, s'est fendu de quatre pages pour essayer d'abattre l'ex-idole de la gauche libertaire. Philippe Bilger sur son blog Justice au singulier a dit ce qu'il pensait de ce pitoyable pensum...

     

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    L'honneur fait à Michel Onfray !

    Libération a publié "Nos réponses à Michel Onfray" sur "Migrants, FN, Médias" et a consacré quatre pages - en sélectionnant des extraits d'un entretien paru le 10 septembre dans Le Figaro - à lui répliquer, à le contredire.

    En page 2, en gras et en caractères immenses, cette affirmation : "Comment Michel Onfray fait le jeu du FN".

    C'est Laurent Joffrin qui a assumé la lourde et ingrate charge de cet exercice et, comme c'était prévisible, il a donné encore plus de force et de vigueur à l'argumentation prétendument choquante de ce philosophe.

    Si Michel Onfray était vaniteux, il pourrait s'enorgueillir de cet hommage pervers qui fait parler de lui et le place, à nouveau, au centre d'un débat qu'il n'a pourtant pas initié.

    Je suis persuadé que le quotidien du 15 septembre a été énormément vendu, ce qui autorise l'interprétation évidente que la personnalité, les propos et l'aura de Michel Onfray ont beaucoup plus attiré les lecteurs que "Nos réponses" de Libération. L'absurdité du procès que sa pertinence.

    Il est vrai que sont navrantes cette page 2 présentant comme une certitude ce qui est tout au plus une élucubration indécente, et les deux pages suivantes où Laurent Joffrin s'essouffle à demeurer à la hauteur, même critique, même partiale, de convictions face auxquelles il rend les armes en croyant les vaincre.

    Aucune de ses répliques n'est décisive et on a de la peine pour lui, tant il cherche désespérément à trouver des motifs pour instiller de la contradiction à l'égard de propos à la limpidité rude, âpre et sans fard.

    On est obligé de s'interroger sur les causes d'un tel masochisme médiatique, entraînant Libération dans un gouffre de banalité idéologique : Michel Onfray, avec lequel on est en désaccord, fait forcément le jeu du FN !

    Je savais qu'un jour la pensée convenue se servirait de cette pique qui n'a plus le moindre effet corrosif tant c'est devenu un poncif que de "sortir" le FN quand on est dépassé et que l'impuissance vous guette.

    Je ne peux pas ne pas voir dans cette étrange entreprise menée par un quotidien vantant pourtant sa liberté et son anticonformisme la manifestation d'une connivence, entre le pouvoir et lui-même. Il n'est pas indifférent en effet que le journal prenne la relève du Premier ministre qui s'était ridiculisé en enjoignant à Michel Onfray d'avoir tort avec BHL et avec la gauche plutôt que raison avec Alain de Benoist.

    Il n'est pas anodin non plus que dans le corps de l'une de ses piètres rectifications, Laurent Joffrin cite, pour le soutenir, BHL dont le comportement boutefeu, notamment pour la honteuse catastrophe libyenne avec ses suites terrifiantes, avait été dénoncé par Onfray de manière plus que cinglante.

    On a donc à l'évidence, dans ces quatre pages, la mise en oeuvre d'un processus moins destiné à battre en brèche les affirmations d'Onfray qu'à donner un signal complaisant et soumis à ceux qui ne supportent pas ses éclats et son insupportable sincérité et lucidité.

    Comment ce pouvoir et ceux qui le servent pourraient-ils admettre d'être ainsi déboussolés ? Comment un homme, dont le destin et les constances intellectuelles ont manifesté qu'il avait le droit de blâmer la gauche de ne plus l'être, se permet-il en même temps des fulgurances, des provocations et des évidences dont les esprits libres, de droite et de gauche, font leur miel ?

    Il y a dans cette alliance entre une légitime dénonciation, selon M.O., et une adhésion courageuse à la vérité du réel, quoi qu'il en coûte, une logique, une rectitude, non pas une contradiction mais une concordance, impossibles à accepter pour des dogmatiques et des idéologues préférant se crever les yeux et l'esprit en faisant silence plutôt que d'observer, réagir, protester et cibler les responsabilités.

    Michel Onfray est un intolérable mystère pour les sentiers battus et les tiédeurs d'aujourd'hui, il a l'aplomb de ne rien renier de ce qu'il a été et de ne pas s'excuser en permanence de ce qu'il a l'audace - parce que le déplorable est de devoir considérer qu'il y a en effet un risque - de nommer, de décliner et de pourfendre.

    Quand Laurent Joffrin, sans enthousiasme ni élan, défend les médias dont Onfray souligne le caractère manipulateur, parfois, et la criminalisation qu'ils opèrent de toute réflexion profonde, notamment sur les migrants, il adopte une posture qui serait comique si elle ne prêtait pas à conséquence au quotidien, pour l'information, la politique et la société.

    Ce qu'on reproche à ce philosophe est la liberté de sa pensée et de son expression. Pensant juste, il dit ce qu'il pense. Rien de plus mais c'est beaucoup aujourd'hui.

    C'est un honneur fait à Michel Onfray que ce numéro pour détourner de lui.

    Mais qui lui donne raison.

    Philippe Bilger (Justice au singulier, 16 septembre 2015)

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