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bhl - Page 4

  • La revue de presse d'un esprit libre... (4)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Reportage sur le peuple des Kalashs à l'extrême nord-ouest du Pakistan. Contrairement à ce qu'il est dit il ne s'agit pas du "dernier peuple indo-aryen" du Pakistan. Fussent-ils convertis à l'islam, ils ne changent pas de langue pour autant et demeurent des membres de la grande famille indo-européenne comme la plupart des Pakistanais et des Afghans qui les entourent.
     
     
    • Entretien particulièrement captivant de Jean-Claude Michéa avec Le Comptoir. En deux parties.
     
     
     
    • L'émission "Bistro libertés" sur Télé Libertés recevait récemment Ivan Blot pour un aimable babillage où toutes les "droites" caquettent entre elles sans qu'il en sorte grand chose.
     
     
    • Le Monde (du Bien) a consacré une interminable chronique pour dénoncer la parution sur le service publique de l'émission Un Oeil sur la Planète consacrée à la Syrie et diffusée le 18 février (voir notre précédente revue de presse). En effet le camp occidentalo-progressiste largement majoritaire dans nos médias s'est senti mis en cause, à juste titre, par ce documentaire que nous avons pour notre part trouvé relativement "objectif". Pratiquant une tolérance à sens unique les atlantistes n'admettent guère que l'on s'attaque à leurs propres préjugés et disposent d'une armada d'hommes de presse tout prêts à  les défendre quand ils sont mis en cause comme le montre la presse mainstream qui a unanimement réagi à cette émission (par exemple L'Express). Une plainte a même été déposée auprès de Madame Dephine Ernotte, PDG de France Télévisions, accusant le documentaire de s'alimenter "aux thèses les plus farfelues des médias conspirationnistes". Le grand mot est lâché. Il signifie généralement que les plaignants n'ont pas d'autres arguments à faire valoir. 
     
     
    • La politique arabe de la France se réduit à une inféodation à l'Arabie saoudite et à la guerre que mène celle-ci contre les chiites. Une impasse selon le géostratège Hadrien Desuin,.
     
     
    • Pour Stephen Kinzer, ex-envoyé spécial du New York Times en Syrie, par leur narration les médias étasuniens induisent en erreur l'opinion occidentale sur ce qui se passe au Proche-Orient et plus particulièrement dans la guerre civile syrienne.
     
     
    • Une France emportée depuis la Révolution par l'obsession de l'égalité, la dictature de la Raison et la dynamique du progrès permanent. C'est ainsi que Slobodan Despot réfléchit sur ce qui nous advient.
     
     
    • Une savoureuse chronique de Slobodan Despot parue originellement sur Antipresse n° 13, ici reprise sur Causeur. On ne plaisante pas en Suisse avec le droit d'asile.
     
     
    • Dans la rubrique "Le désinvité d'Antipresse" Slobodan Despot livre une excellente interview de Caroline Galacteros, collaboratrice du Point. Celle-ci évoque avec beaucoup de lucidité les enjeux stratégique de l'année 2016 et condamne l'aveuglement de l'Europe poussée à agir contre ses intérêts pour le seul avantage des États Unis, puissance certes hégémonique mais déclinante. Elle analyse la crise des migrants et l'éclatement de l'Union européenne qu'elle entraine comme le clou le plus récent enfoncé dans le cercueil des utopies transfrontièristes européennes. Elle pronostique la fin de l'occidentalisme comme modèle dominant.
     
     
    • Dans une conférence organisée par le groupe Europe des Nations et des Libertés du parlement européen, dont le leadership est assuré par le Front national, Xavier Moreau (à partir de la 22 minute) explique pourquoi la France doit se retirer de l'OTAN.
     
     
    • Dans une longue émission de Meta TV Michel Drac pose très raisonnablement les grands axes de la géopolitique européenne et tente quelques perspectives intéressantes sur ce que pourrait faire un éventuel pouvoir de rupture. Il insiste beaucoup sur la non viabilité de l'euro dans son architecture actuelle. Se contenter de la première et de la troisième partie, la seconde se résumant à un bavardage où l'argumentation se perd dans les sables mouvants.
     
     
    • Périco Légasse fait le point sur la crise systémique que traverse l'agriculture française et la détresse du monde agricole. Au premier rang des coupables, la FNSEA qui depuis des décennies accule les paysans à une industrialisation sans limite de leurs exploitations et les grandes enseignes commerciales vendant à prix cassés du lait en poudre néo-zélandais, des fruits et légumes saturés de pesticides, des viandes infâmes, des produits cuisinés nocifs que l'auteur n'hésite pas à appeler de la "merde".
     
     
    • Nicolas Dupont-Aignan trace le portrait des fossoyeurs de l'agriculture française. Malheureusement, en accusant à juste titre les politiques, sa charge rate une partie non négligeable de sa cible : pourquoi les professions agro-pastorales ont elles été poussées depuis 50 ans sous prétexte de maximisation des profits vers une agro-chimie toxique qui a empoisonné durablement les sols, l'eau, l'air et les organismes pour un résultat final qui s'avère finalement non rentable sous la pression de l'Europe et de la mondialisation ? En cette matière comme en d'autres si l'on est pas protégé on sera toujours dépassés par de plus escrocs que soi au nom, bien entendu, de la "concurrence libre et nos faussée".
     
     
    • Parution chez Via Romana d'un essai de Jean-Yves Le Gallou Immigration. La catastrophe. Que faire.
     
     
     
    • I-Média du 19 février. À partir de la 30 ème minute BHL,  squatter des écrans, voit de l'antisémitisme partout. Un imposteur à la charnière de puissants réseaux qui lui assurent une rente de notabilité.
     
     
    • I-Média du 26 février essentiellement centré autour du personnage de Bernard Arnaud sur un thème de toujours, "celui qui paye l'orchestre choisit la musique". À propos notamment du film Merci patron de François Ruffin.
     
     
    • François Ruffin, toujours, taillant un costume (Kenzo, bien sûr) à Bernard Arnaud. Cette fois ci vu par l'Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique (OJIM).
     
     
    • L'OJIM publie une fiche exhaustive sur Raphaël Glucksmann, néo-conservateur à l'américaine et partisan déterminé de la "société ouverte" sans limite.
     
     
    • Les islamologues Gilles Kepel (orientaliste sérieux) et Raphaël Liogier (sociologue angélique ne parlant pas l'arabe...) étaient les invités d'Alain Finkielkraut à l'émission Répliques de France culture du 20 février et répondaient à la question : "Quelle est l'identité de notre ennemi et la nature de la guerre qu'il nous livre ?".
     
     
    • Dans un superbe article Hervé Juvin met les points sur les i. Sur Breizh-Info il publie : "Crise des migrants. Serons-nous victimes des victimes", une vigoureuse alarme annonçant la fin de nos systèmes sociaux de solidarité fondés sur un haut degré de mutualisation et ployant sous le nombre des "réfugiés". Les idiots utiles qui se laissent berner au nom de leurs scrupules humanitaires par cette véritable entreprise de destruction ont une cervelle de colibri.
     
     
    • Dans nos pays, seuls les migrants sont "souverains" car ils tirent de leur fragilité même un pouvoir que nul n'est moralement autorisé à contester. Une chronique du magistrat Philippe Bilger.
     
     
    • Dans un article du Figaro Vox le juriste Aléxis Théas traite à propos de l'immigration des dangers d'une loi irresponsable votée en catimini le 18 février. Une loi bien entendu largement favorable au parti de l'Autre et paralysante pour l'autorité d'un État qui se flatte de maitriser l'immigration.
     
     
    • Malgré les révélations de Snowden, de Udo Ulfkotte etc, combien de gens demeurent persuadés que les États-Unis protègent l'Europe ?
     
     
    • Hajnalka Vincze, Au-delà de la question du Brexit.
     
     
    • Un bon article de Coralie Delaume sur le Brexit: pour cette spécialiste du droit communautaire européen les Britanniques, résolus à défendre bec et ongles leurs intérêts nationaux, étonnent de ce coté ci de la Manche où ce genre de pratique semble tombé en désuétude. La présence du Royaume Uni dans les institutions européennes n'a servi qu'un seul objectif : y accélérer le dérégulation de toute chose pour le plus grand bénéfice de la City. Ce qui fut fait à partir de l'Acte unique.
     
     
    • Le sommaire intéressant de la dernière livraison du trimestriel Réfléchir & Agir.
     
     
    • KontreKulture présente le nouveau livre de Lucien Cerise. Le neuro-piratage qui permet à l'oligarchie de s'emparer de la psyché des peuples est au cœur de l'analyse développée par l'ouvrage. 
     
     
    • La revue Rébellion interroge Alain de Benoist sur Le Traité transatlantique.
     
     
    • Jean-Frédéric Poisson, président du Parti Chrétien Démocrate, exprime devant les cameras de TV Libertés son opposition au TAFTA, puis évoque le conflit syrien. Pour lui la diplomatie française n'a plus la culture qu'il faudrait pour comprendre les problèmes de Proche-Orient d'où ses initiatives pour le moins irréalistes en ce qui concerne la guerre civile syrienne. Notre lecture des conflits inter-arabes si elle sert les intérêts anglo-saxons n'est pas conforme à nos intérêts.
     
     
    • De Pascal G. Lassalle reprise d'un article d'abord mis en ligne par le Cercle non conforme le 2 janvier 2016. Il s'agit d'une brève biographie de Stepan Bandera figure du nationalisme ukrainien assassiné en Allemagne par les services soviétiques en 1959. S'il est effectivement faux de prétendre qu'il fut "un massacreur de Juifs" comme le font de trop nombreux Russes victimes d'une historiographie d'origine communiste, il est également erroné de soutenir que le Donbass est "une poche de soviétisation et de russification extrême". Le Donbass est pour l'essentiel peuplé par des Russes en révolte contre le pouvoir de Kiev soumis à des éléments minoritaires corrompus et pro-américains dont le premier acte législatif sitôt le coup d'État du Maïdan réalisé fut de dénier l'identité de ses habitants. Il n'est nul besoin d'être un "agent russe stipendié" (il en existe certes) pour le penser.
     
     
    • Mark Zuckerberg marche seul au milieu d'un troupeau d'hommes zombifiés. Bonne analyse.
     
     
    • Et pour finir cette nouvelle désarmante pour les adeptes de la "dé-radicalistion".
     
     

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  • Feu sur la désinformation... (78)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Le jeudi 11 février, Hollande a remanié son gouvernement. Une occasion pour faire rentrer comme ministre de l’aménagement du territoire, Jean Michel Baylet : Un baron Local et un patron de presse.
    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Un mois après la Saint Sylvestre et les agressions sexuelles de Cologne, l’enquête avance tant bien que mal.
      La désinformation continue tout comme elle continue sur les conditions de la noyade du petit Aylan Kurdi. I-média décrypte et réinforme.
    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : A l’occasion de la sortie de son dernier livre, l’esprit du judaïsme, BHL était l’invité politique dans l’émission on n’est pas couché, portrait d’un squatteur des écrans, c’est la posture de l’imposteur.
    • 6 : Le bobard de la semaine.

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  • Michel Onfray à l'honneur !...

    La chasse au Onfray est ouverte ! Après BHL, Valls, Mélenchon, Laurent Joffrin, dans Libération, s'est fendu de quatre pages pour essayer d'abattre l'ex-idole de la gauche libertaire. Philippe Bilger sur son blog Justice au singulier a dit ce qu'il pensait de ce pitoyable pensum...

     

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    L'honneur fait à Michel Onfray !

    Libération a publié "Nos réponses à Michel Onfray" sur "Migrants, FN, Médias" et a consacré quatre pages - en sélectionnant des extraits d'un entretien paru le 10 septembre dans Le Figaro - à lui répliquer, à le contredire.

    En page 2, en gras et en caractères immenses, cette affirmation : "Comment Michel Onfray fait le jeu du FN".

    C'est Laurent Joffrin qui a assumé la lourde et ingrate charge de cet exercice et, comme c'était prévisible, il a donné encore plus de force et de vigueur à l'argumentation prétendument choquante de ce philosophe.

    Si Michel Onfray était vaniteux, il pourrait s'enorgueillir de cet hommage pervers qui fait parler de lui et le place, à nouveau, au centre d'un débat qu'il n'a pourtant pas initié.

    Je suis persuadé que le quotidien du 15 septembre a été énormément vendu, ce qui autorise l'interprétation évidente que la personnalité, les propos et l'aura de Michel Onfray ont beaucoup plus attiré les lecteurs que "Nos réponses" de Libération. L'absurdité du procès que sa pertinence.

    Il est vrai que sont navrantes cette page 2 présentant comme une certitude ce qui est tout au plus une élucubration indécente, et les deux pages suivantes où Laurent Joffrin s'essouffle à demeurer à la hauteur, même critique, même partiale, de convictions face auxquelles il rend les armes en croyant les vaincre.

    Aucune de ses répliques n'est décisive et on a de la peine pour lui, tant il cherche désespérément à trouver des motifs pour instiller de la contradiction à l'égard de propos à la limpidité rude, âpre et sans fard.

    On est obligé de s'interroger sur les causes d'un tel masochisme médiatique, entraînant Libération dans un gouffre de banalité idéologique : Michel Onfray, avec lequel on est en désaccord, fait forcément le jeu du FN !

    Je savais qu'un jour la pensée convenue se servirait de cette pique qui n'a plus le moindre effet corrosif tant c'est devenu un poncif que de "sortir" le FN quand on est dépassé et que l'impuissance vous guette.

    Je ne peux pas ne pas voir dans cette étrange entreprise menée par un quotidien vantant pourtant sa liberté et son anticonformisme la manifestation d'une connivence, entre le pouvoir et lui-même. Il n'est pas indifférent en effet que le journal prenne la relève du Premier ministre qui s'était ridiculisé en enjoignant à Michel Onfray d'avoir tort avec BHL et avec la gauche plutôt que raison avec Alain de Benoist.

    Il n'est pas anodin non plus que dans le corps de l'une de ses piètres rectifications, Laurent Joffrin cite, pour le soutenir, BHL dont le comportement boutefeu, notamment pour la honteuse catastrophe libyenne avec ses suites terrifiantes, avait été dénoncé par Onfray de manière plus que cinglante.

    On a donc à l'évidence, dans ces quatre pages, la mise en oeuvre d'un processus moins destiné à battre en brèche les affirmations d'Onfray qu'à donner un signal complaisant et soumis à ceux qui ne supportent pas ses éclats et son insupportable sincérité et lucidité.

    Comment ce pouvoir et ceux qui le servent pourraient-ils admettre d'être ainsi déboussolés ? Comment un homme, dont le destin et les constances intellectuelles ont manifesté qu'il avait le droit de blâmer la gauche de ne plus l'être, se permet-il en même temps des fulgurances, des provocations et des évidences dont les esprits libres, de droite et de gauche, font leur miel ?

    Il y a dans cette alliance entre une légitime dénonciation, selon M.O., et une adhésion courageuse à la vérité du réel, quoi qu'il en coûte, une logique, une rectitude, non pas une contradiction mais une concordance, impossibles à accepter pour des dogmatiques et des idéologues préférant se crever les yeux et l'esprit en faisant silence plutôt que d'observer, réagir, protester et cibler les responsabilités.

    Michel Onfray est un intolérable mystère pour les sentiers battus et les tiédeurs d'aujourd'hui, il a l'aplomb de ne rien renier de ce qu'il a été et de ne pas s'excuser en permanence de ce qu'il a l'audace - parce que le déplorable est de devoir considérer qu'il y a en effet un risque - de nommer, de décliner et de pourfendre.

    Quand Laurent Joffrin, sans enthousiasme ni élan, défend les médias dont Onfray souligne le caractère manipulateur, parfois, et la criminalisation qu'ils opèrent de toute réflexion profonde, notamment sur les migrants, il adopte une posture qui serait comique si elle ne prêtait pas à conséquence au quotidien, pour l'information, la politique et la société.

    Ce qu'on reproche à ce philosophe est la liberté de sa pensée et de son expression. Pensant juste, il dit ce qu'il pense. Rien de plus mais c'est beaucoup aujourd'hui.

    C'est un honneur fait à Michel Onfray que ce numéro pour détourner de lui.

    Mais qui lui donne raison.

    Philippe Bilger (Justice au singulier, 16 septembre 2015)

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  • Libye : allons-nous être contraints de soutenir Al-Qaida contre Daesh ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de l'africaniste et historien  Bernard Lugan, cueilli sur son blog et consacré à la montée en puissance de l'Etat islamique en Libye, à quelques centaines de kilomètres de nos côtes...

     

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    Libye : allons-nous être contraints de soutenir Al-Qaida contre Daesh ?

    En Libye, les interventions de l'Egypte, de l'Algérie et de la France, destinées à limiter les conséquences devenues incontrôlables de la guerre insensée déclenchée contre le colonel Kadhafi, deviennent de plus en plus problématiques. Pour cinq grandes raisons :
     
    1) Cette intervention était subordonnée à la constitution en Libye même d'une force "nationale" susceptible d'être appuyée. Or, le général Haftar a échoué dans sa guerre contre les islamistes.
     
    2) Plus que jamais, le principal objectif algérien en Libye est la fin du chaos en Tripolitaine afin d'assurer la sécurité de la frontière orientale. Englué en Cyrénaïque, le général Haftar n'a aucun pouvoir en Tripolitaine. Voilà pourquoi Alger traite actuellement avec les islamistes hostiles à Daesh qui contrôlent l'ouest de la Libye.
     
    3) L'Egypte se trouve prise au piège. Dans sa lutte à mort contre les islamistes et les Frères musulmans, elle dépend en effet du financement des monarchies sunnites du Golfe. Or, paniquées par le retour de l'Iran chiite sur la scène politique régionale, ces dernières ont décidé de se rapprocher de tous les mouvements sunnites, dont les Frères musulmans et Al Qaida, comme cela vient de se produire au Yémen. Nous sommes en présence d'une politique de simple survie dont le terme est imprévisible, mais qui bouscule l'échiquier régional. Pour deux raisons majeures :
    - Ce rapprochement a affaibli Al Qaida car plusieurs groupes sunnites qui y sont opposés viennent de se rallier à Daesh, notamment en Tunisie et en Algérie.
    - L'Arabie saoudite freine l'interventionnisme du général Sissi afin de ne pas affaiblir ses nouveaux alliés en Libye, ce qui favorise indirectement Daesh, nébuleuse sunnite qui ne la menace pas encore.
     
    4) Dans ce jeu d'échecs, la France est sur l'arrière-main, se limitant à éviter au Sahel une contagion venue de Libye. Or, tous les connaisseurs du dossier savent bien que sans une "pacification" de la Libye, l'opération Barkhane est bancale.
     
    5) La solution libyenne qui était tribale n'est plus d'actualité. Dans les zones conquises, Daesh, dont la force de frappe est composée de non Libyens, a en effet  renversé le paradigme tribal en liquidant physiquement les chefs qui ne voulaient pas lui faire allégeance afin de terroriser les autres. En conséquence de quoi, les ralliements se multiplient...
     
    Face à cette situation, l'Egypte et la Tunisie ont décidé de se retrancher derrière  deux lignes électrifiées. Cette illusoire défense va certes permettre à certaines firmes européennes de faire de fructueuses affaires, mais elle ne stoppera pas la gangrène.
    Alors, comme je ne cesse de le préconiser depuis des mois, il ne reste qu'une seule solution pour tenter, je dis bien tenter, d'empêcher la coagulation islamiste qui s'opère actuellement dans toute l'Afrique du Nord à partir du foyer libyen. Cette solution a un nom: Saif al-Islam, le fils du colonel Kadhafi actuellement détenu à Zenten. Lui seul est en effet en mesure de reconstituer les anciennes alliances tribales de Cyrénaïque, de Tripolitaine et du Fezzan détruites par l'intervention franco-otanienne.  Or, cette solution est impossible puisque, dans l'ignorance bétonnée du dossier et aveuglée par ses principes juridiques européocentrés déconnectés des réalités, la Cour pénale internationale l'a inculpé pour "crimes de guerre".
     
    Dans cette évolution vers le pire que connaît la Libye, poussés à la fois par l'Arabie saoudite et par l'Algérie, Frères musulmans, Al Qaida et diverses milices viennent de s' "allier" contre Daesh.
    Dans cette guerre entre islamistes qui menace notre flanc sud, allons-nous donc être contraints de considérer Al Qaida comme un nouvel "ami"... ? Voilà le scénario apocalyptique auquel le sémillant BHL et l'éclairé Nicolas Sarkozy n'avaient pas pensé...

    Bernard Lugan (Blog de Bernard Lugan, 27 juillet 2015)
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  • Vous reprendrez bien un peu de Jourde & Naulleau ?...

    La dernière édition du Jourde & Naulleau datant de 2008, il était temps pour Pierre Jourde et Eric Naulleau de mettre à jour leur classique de la littérature contemporaine, publié aux éditions Chifflet & Cie, en y ajoutant de nouveaux auteurs talentueux et modestes comme François Bégaudeau ou en complétant les chapitres consacrés aux valeurs sûres, au premier rang desquelles figure l'ineffable BHL...

     

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    " Pierre Jourde et Éric Naulleau persistent et signent dans leur entreprise de nuisance littéraire. Enfin une version revue et augmentée de leur pastiche du Lagarde et Michard, dans laquelle ils s'amusent à épingler, avec une certaine ironie, des écrivains remarquables et remarqués. Si l'on retrouve leurs cibles de toujours : Marie Darrieussecq, Alexandre Jardin, Camille Laurens, Bernard-Henri Lévy, Philippe Labro, Christine Angot, Philippe Sollers... viennent enfin se joindre à ce brillant aréopage : Patrick Besson, Anna Gavalda, Marc Lévy, Florian Zeller... Enfin, pour couronner le tout, découvrez Olivier Adam, François Bégaudeau et Philippe Djan. Leurs œuvres sont présentées et annotées, afin de goûter toute la saveur de leur style. Et pour ceux qui désireraient tester leurs connaissances : des sujets de devoirs et leurs corrigés ! "

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  • Quand le Comité Orwell veut relancer le débat...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Alexandre Devecchio, cueilli sur Philitt et consacré à la création du Comité Orwell. Alexandre Devecchio est journaliste au Figaro et responsable des pages Figaro Vox.

    On observera avec intérêt dans les mois à venir avec qui le Comité Orwell s'autorisera à débattre...

     

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    Alexandre Devecchio : « Le Comité Orwell est prêt à débattre avec tous ceux qui représentent une vraie sensibilité dans le pays »

    Alexandre Devecchio est journaliste. Il est en charge du Figaro Vox, la plate-forme débat/opinion du Figaro.fr. Avec une poignée de confrères, il est à l’origine de la fondation du Comité Orwell, une association qui a pour but de réinjecter du pluralisme dans la sphère médiatique.

    PHILITT : Vous avez choisi de mettre votre association sous le patronage d’Orwell. Pourquoi cet auteur en particulier ?

    Alexandre Devecchio : Nous avons choisi le célèbre auteur du roman d’anticipation 1984 parce que c’est un journaliste et un intellectuel qui s’est distingué par son refus absolu de tout manichéisme. Orwell ne se laissait jamais enfermer dans une case. Il était bourgeois mais proche des gens ordinaires, athée et pourtant attaché aux valeurs éthiques de la religion, défenseur des valeurs traditionnelles et néanmoins désireux de bousculer l’ordre social, patriote et révolutionnaire, anarchiste et conservateur. C’est un oxymore à lui tout seul et un formidable empêcheur de penser en rond. Comme le dit Jean-Claude Michéa dans son essai  Orwell, anarchiste tory : « Orwell était un des analystes les plus lucides de l’oppression totalitaire sans pour autant renoncer en rien à la critique radicale de l’ordre capitaliste, un défenseur intransigeant de l’égalité sans souscrire aux illusions progressistes et modernistes au nom desquelles s’accomplit désormais la destruction du monde. »

    Orwell est à des années-lumière de la vision binaire et de la culture du clash qui divisent le monde entre la gauche et la droite, entre les bien-pensants et les mal-pensants, entre les anti-racistes et les racistes. Il aurait vomi notre système politico-médiatique hémiplégique où les opposants au mariage homosexuel, qui pour la plupart se battent contre la marchandisation de la vie, se voient taxés d’homophobie, voire de fascisme. Où on ne peut pas se permettre de critiquer l’islamisme sans être accusé d’islamophobie et, où dans le même temps, on est obligé de se sentir Charlie sous peine d’être renvoyé dans le camp des terroristes.

    PHILITT : Pourquoi ne pas avoir choisi un Français ? Péguy aurait fait l’affaire.

    Alexandre Devecchio : La fondation Marc Bloch, qui était présidée par Élisabeth Lévy, nous a beaucoup inspirés. Cependant, nous ne voulions pas faire exactement la même chose. Charles Péguy est aussi un auteur que nous admirons énormément. Mais le nom  d’Orwell s’est imposé assez naturellement. C’est sans doute l’auteur contemporain qui a le mieux pressenti les conséquences de la mondialisation. Et le fait qu’il ne soit pas Français et Britannique de surcroît est assez ironique. C’est un beau pied de nez à ceux qui chercheraient à nous enfermer dans le parti du « repli » ou de la « France rance ».

    PHILITT : Dans quelle mesure le monde dans lequel nous vivons ressemble à celui décrit par Orwell dans 1984 ?

    Alexandre Devecchio« Le parti finirait par annoncer que 2 et 2 font 5, il faudrait le croire. L’hérésie des hérésies était le sens commun », écrit Orwell. 1984 nous plonge dans un monde totalitaire gouverné par un Big Brother qui s’insinue dans les consciences. Le crime de la pensée est passible de mort, et la réalité dictée par la novlangue d’un parti unique et par son ministère de la Vérité. Dans le monde d’Orwell, les nations ont été abolies, il reste trois blocs uniformes qui font semblant de s’affronter en permanence : Océania, Eurasia et Estania. Le but est de créer un homme nouveau et docile, affranchi de tous les déterminismes et donc plus malléable. Big Brother déclare fièrement : « Nous avons coupé les liens entre les enfants et les parents, entre l’homme et la femme. »

    À l’époque, les lecteurs ont vu dans 1984 une critique des régimes soviétiques et nazi. Pourtant en relisant Orwell aujourd’hui, nous avons l’impression d’y retrouver certaines caractéristiques de notre époque. La globalisation, qui pourrait encore être accentuée par les nouveaux traités économiques, a  fait émerger un monde hors-sol, uniforme et post-national proche de celui imaginé par l’écrivain. Le consumérisme a fait de l’individu le petit homme déraciné dont rêvait Big Brother.

    PHILITT : N’est-il pas excessif de penser que nous vivons dans une époque totalitaire ?

    Alexandre Devecchio : Le totalitarisme peut renaître sous de nouvelles formes très différentes du communisme et du nazisme. Le danger qui guette l’Occident est celui d’un totalitarisme soft, celui du marché, de la technique et des normes qui transforment petit à petit l’individu libre en un consommateur docile et passif. Ce totalitarisme a ceci de singulier qu’il ne s’impose pas par la force, même si la loi du marché peut être très brutale. Il fait de l’homme l’esclave de ses propres pulsions. C’est plus pernicieux, plus sournois, mais non moins efficace. L’autre menace, c’est l’islamisme qui se nourrit justement du désert des valeurs de l’Occident consumériste. Au comité Orwell, nous pensons qu’il y a un chemin à trouver entre le progressisme des imbéciles et l’archaïsme des ayatollahs, entre l’homme nouveau sans racines ni nation et le retour du fanatisme, entre la femme objet et la femme grillagée.

    PHILITT : Le Comité Orwell déplore l’unanimisme médiatique. Comment redorer le blason de la profession ?

    Alexandre Devecchio : À notre modeste échelle, nous allons commencer par répondre à la centaine de courriers que nous avons reçue de la part de gens ordinaires qui ne se sentent plus représentés par les médias. Hormis les colloques et les conférences que nous allons faire par la suite, nous organiserons assez rapidement des rencontres pour échanger à propos de notre métier. Les gens veulent comprendre ce décalage entre leur vie réelle et ce qu’ils lisent dans les médias. Il faut être à l’écoute. La force d’Orwell justement, c’est qu’il puise son inspiration dans l’expérience vécue. Quand il écrit Le Quai de Wigan sur la condition ouvrière britannique, il le fait après avoir visité trois fois une mine à Wigan. On va m’accuser de faire de la démagogie, mais je pense que certains journalistes devraient faire un stage  à l’usine. Cela modifierait leur regard sur la société.

    PHILITT : Et concernant plus particulièrement les jeunes journalistes ?

    Alexandre Devecchio : Nous devons faire preuve d’esprit critique et avoir une vision moins techniciste du métier que celle qu’on nous enseigne dans les écoles de journalisme. Notre métier ne consiste pas à recopier des dépêches AFP comme les personnages de 1984 recopient les tracts du parti dans la novlangue officielle. Mais je ne veux pas être manichéen non plus : les journalistes, les jeunes en particulier, comme le reste de la société, évoluent dans un contexte économique difficile où la lutte des âges et des classes est féroce. Même s’ils le voulaient réellement, les jeunes journalistes ne pourraient pas toujours faire assaut de liberté. Enfin, il faudra s’interroger sur les conséquences de la révolution numérique, qui aurait pu être synonyme de davantage de démocratie, et qui pour l’heure marque avant tout le triomphe de l’ère du vide.

    PHILITT : Vous êtes particulièrement sévères avec les médias et leurs méthodes de diabolisation. Sachant que ceux qui critiquent la diabolisation sont souvent à leur tour diabolisés, considérez-vous le Comité Orwell comme une entreprise risquée ?

    Alexandre Devecchio : Nous ne sommes pas des héros. Le petit agriculteur qui se bat pour préserver notre art de vivre est mille fois plus courageux que nous. Il est vrai cependant que le clergé médiatique pratique une sorte d’inquisition à l’encontre de ceux qui s’éloignent des dogmes en vigueur. Celle-ci peut être synonyme de mort sociale et professionnelle. Longtemps, une minorité silencieuse et atomisée a choisi de réprimer « ses pensées déviantes ». Mais des hérauts de la liberté d’expression comme Jean-François Kahn, Éric Zemmour, Élisabeth Lévy, Natacha Polony, présidente du Comité Orwell, ou le regretté Philippe Cohen ont montré la voie en refusant de céder à la logique de la terreur. Le soutien populaire dont ils ont bénéficié leur a permis de continuer à exister malgré les oukases. Je crois que rien ne sera plus jamais comme avant. Grâce à la puissance des réseaux sociaux notamment, la nouvelle génération se sent moins isolée que la précédente. Forts du sentiment que nous ne marcherons plus jamais seuls, comme chantent les supporters de Liverpool, nous n’avons pas l’intention de baisser la tête.

    PHILITT : Natacha Polony était récemment sur France Inter et la journaliste qui l’interrogeait lui faisait remarquer : « Vous vous plaignez d’être marginalisés, mais regardez les néo-réacs sont partout ». Que répondez-vous à ça ?

    Alexandre Devecchio : D’abord, je préfère le terme d’ « insoumis » à celui de « néo-réac ». L’utilisation de cette expression connotée montre déjà une certaine forme de partialité de la part de la journaliste en question. Mais peu importe : au Comité Orwell, nous revendiquons une certaine subjectivité. Encore faut-il que cette dernière soit clairement affichée et ne prenne pas les atours de l’objectivité. Avec l’émergence des réseaux sociaux qui permettent aux citoyens de réagir en temps réel, la censure ne peut plus s’exercer de manière aussi brutale que par le passé. Mais nous sommes loin d’ « être partout ». Prenons l’exemple le plus symbolique : celui d’Éric Zemmour, même si nous ne partageons pas forcément toutes ses idées. Il a dû quitter France 2 et plus récemment I-Télé. Bien que minoritaire dans le peuple, l’idéologie dominante reste majoritaire dans la technostructure, chez les élites. Les gens qui partagent notre diagnostic demeurent rares dans les ministères, la haute fonction publique, les grandes entreprises, et bien sûr les médias.

     PHILITT : À vos yeux, le référendum de 2005 sur la Constitution européenne a entériné la fracture entre le peuple et les élites. Est-il possible de réunir ce qui a été séparé et, si oui, comment ?

    Alexandre Devecchio : Il faut commencer par respecter le vote des Français. C’est le minimum en démocratie. Ensuite, au risque de me répéter et de me faire taxer de populiste, renouer avec le bon sens populaire, ce qu’Orwell appelait « la décence commune », me paraît incontournable. Les élites politiques et médiatiques doivent descendre de leur tour d’ivoire. Sans quoi, la fracture deviendra une rupture et ceux qui restent sourds et aveugles aujourd’hui accuseront demain le peuple français d’être envieux et animé par de bas instincts. Mais n’est-il pas logique que l’incompétence conjuguée à l’injustice, à l’arrogance et au mépris nourrissent le ressentiment et la colère ?

    PHILITT : Un de vos objectifs consiste-t-il à réhabiliter la notion de souveraineté, constamment renvoyée à cet épouvantail fatigué qu’est le FN ? S’agit-il de défendre la souveraineté populaire ou la souveraineté nationale ?

    Alexandre Devecchio : Les deux sont indissociables. La souveraineté populaire ne peut s’exercer que dans le cadre de l’État-nation. La dissolution de celui-ci, dont rêvent certains, entraînerait également la disparition de la démocratie. Bien que révolutionnaire, Georges Orwell était patriote et savait bien que l’attachement des  gens ordinaires à la nation n’est pas synonyme de haine de l’Autre.

    Pour ce qui est du FN, je citerai de nouveau Orwell : « L’argument selon lequel il ne faudrait pas dire certaines vérités car cela « ferait le jeu » de telle ou telle force sinistre est malhonnête en ce sens que les gens n’y ont recours que lorsque cela leur convient personnellement. Sous-jacent à cet argument, se retrouvent habituellement le désir de faire de la propagande pour quelques intérêts partisans et de museler les critiques en les accusant d’être objectivement réactionnaires », écrit-il. Le parti de Marine Le Pen est un diable bien pratique, peut-être le meilleur allié du système qu’il prétend pourfendre. En effet, depuis des décennies, toutes les autres alternatives sont systématiquement assimilées au FN et accusées de faire son jeu.

    Nous sommes une association non partisane. Régis Debray dans un récent entretien à l’hebdomadaire Marianne déclarait, « le citoyen, c’est l’homme sans étiquette ». Cela pourrait résumer notre démarche. Le débat entre les marques que sont Les Républicains, le PS et le FN ne nous intéresse pas. Nous préférons le débat d’idées.  Si certains préfèrent avoir tort avec Sartre que raison avec Aron, nous préférons avoir raison avec Aron que tort avec Sartre, ou raison avec Onfray que tort avec BHL. Le fait que Marine Le Pen défende le protectionnisme ou la laïcité ne nous empêche pas de mener également ces combats. De même, quand José Bové critique les dérives de la GPA, nous ne nous interdisons pas d’applaudir des deux mains.

    PHILITT : Vous vous proposez de réinjecter une dose de pluralisme dans le débat d’idées. Votre rôle consistera-t-il à donner la parole à des gens qui ne sont pas sur la ligne du Comité Orwell ?

    Alexandre Devecchio : Je parlais des excommunications tout à l’heure… Nous sommes de bons chrétiens, nous dialoguerons donc avec tout le monde. Nous n’allons pas débattre entre nous. Cela commencera sans doute à la rentrée par un premier colloque sur le thème du journalisme.

    PHILITT : Jusqu’où êtes-vous prêt à aller dans le pluralisme ?

    Alexandre Devecchio : Nous sommes prêts à débattre avec tous ceux qui représentent une vraie sensibilité dans le pays et qui ont de vraies convictions.  Et si nous ne sommes pas d’accord, ce sera l’occasion de le dire avec force et d’exposer nos arguments. Nous n’avons pas peur du débat. Ce que nous refusons, en revanche, c’est l’interdiction de penser autrement.

    Alexandre Devecchio, propos recueillis par Matthieu Giroux (Philitt, 14 juin 2015)

     

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