Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

écologie - Page 8

  • L’écologie sert à tout, y compris au pire...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré à l'idéologie écologiste.

    Économiste de formation, vice-président de Géopragma et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Candidat aux élections européennes sur la liste du Rassemblement national, il a publié récemment un manifeste intitulé France, le moment politique (Rocher, 2018).

     

    Greta Thunberg.jpeg

    Greta Thunberg au Forum économique mondial de Davos...

     

    L’idéologie écologique : l’écologie sert à tout, y compris au pire

    Une écolière suédoise, Greta Thunberg, est propulsée à la tribune de la COP22, mobilise des milliers d’écoliers et de lycéens et intime l’ordre aux gouvernements de sauver la planète. L’excellence de sa cause dispense quiconque d’interroger ; pourquoi, comment, par qui, avec quels financements, au service de quels intérêts ? J’attends qu’un journaliste pose les questions qui s’imposent sur son idéologie écologique.

    Les images-chocs se diffusent, la propagande s’agite, et des pressions s’exercent pour que l’ONU établisse un droit du réfugié climatique, analogue au droit du réfugié politique, ce qui consacrerait en réalité le droit illimité de tout individu à s’établir dans le pays de sa convenance. Voilà sur quoi débouche le couple monstrueux de l’écologisme et du globalisme. Qui ira apprécier la réalité du changement climatique, analyser ses causes, et valider ou refuser en conséquence la qualité de « réfugié climatique » à celles et ceux qui prétendront franchir les frontières parce que le soleil est trop chaud, ou la glace trop froide?

    L’argument du dérèglement climatique dérive peu à peu en refus de la géographie et du climat. Deux solutions ; la mise hors sol de l’humanité, par climatisation permanente, sortie des hommes de leur milieu naturel au profit de bulles artificielles créées, alimentées et protégées par l’industrie ; ou bien la mobilité géographique individuelle et sans condition, qui devrait précipiter quelques centaines de millions de ceux qui vivent sous les latitudes élevées comme autour des Tropiques ou de l’Équateur, vers ces eldorados que deviennent les pays à climat tempéré.

    Deux solutions à rebours de l’expérience millénaire des sociétés humaines, qui ont progressé en s’adaptant aux déterminations de la géographie, du climat, de la vie, et qui ont survécu en se différenciant les unes des autres. Deux solutions, qui parachèvent le projet moderne d’extraction de l’homme de la nature ; est homme qui en a fini avec la nature ; est homme qui n’a pas de nature ; est homme qui est son Dieu.

    Le changement climatique est une réalité qui se prête à de redoutables manipulations politiques. L’agenda mondialiste, bien mal en point depuis la crise de 2008 et le retour des peuples, a trouvé sa nouvelle formule ; en un mot comme en cent, pour sauver la planète, il faut en finir avec les Nations ! La leçon de l’Anthropocène, c’est que l’homme n’a plus à se soucier de faire l’histoire ; il doit faire nature — c’est-à-dire substituer aux arrangements entre nature et culture qui ont fait l’histoire, les produits de la technique, de la finance et de l’ingénierie du vivant !

    En avant pour une Banque du climat qui fait déjà saliver tous les prédateurs des hedge funds et des produits dérivés ! L’écologie assure le recyclage des vieilles utopies socialistes, progressistes et rationalistes, en les accommodant d’un libertarisme venu à point nommé ; au moment où les rêves sans frontiéristes tournent au cauchemar, au moment le bilan de la globalisation s’avère dramatique, l’écologie donne le change en désignant un seul et unique coupable aux maux de la terre, l’homme blanc colonisateur et marchand. Elle investit sans complexe le Camp du Bien ; Greta Thunberg fait pleurer le Parlement européen, l’émotion est de son côté, donc la raison et le Bien qu’elle transporte dans son cartable !

    Les enjeux politiques de la manipulation de l’écologie par ceux qui en font une nouvelle religion en assurant que notre salut est en jeu, en mobilisant la peur et en suscitant l’intolérance sont considérables. Parce que nos Nations sont en jeu, et notre capacité à décider nous-mêmes de nos choix, pas des experts, des juges ou des ONG. Parce que le monopole du Bien n’admet pas le débat, la confrontation des idées et des intérêts, le jeu démocratique en un mot ; face à lui, ne peut être que le Mal. Pas un adversaire qu’il faut surpasser, mais un ennemi qu’il faut détruire.

    La planète est en jeu ; qui peut ajouter un mot à qui détient la formule unique du salut ? L’amalgame entre sauver la planète, ouvrir les frontières et placer les Nations sous tutelle est constant, il ne relève pas du hasard. Enjeux considérables encore plus, parce que la religion écologique délégitime les expressions de la diversité des sociétés, des Nations et des peuples qu’étaient les politiques publiques, les systèmes juridiques et les modèles sociaux.

    Dans sa brutalité naïve et revendiquée, c’est un nouveau totalitarisme qui est en train de naître, celui du salut écologique, contre les États, les Nations et la liberté des peuples. Le projet de gouvernement mondial par les savants et les sachants, bien mal en point depuis que la globalisation a trahi les promesses d’amélioration générale des conditions de vie qui lui avait valu un consensus immérité, a trouvé un nouveau « Sésame ouvre toi » pour forcer les frontières, réduire les critiques au silence et museler les opposants.

    La priorité écologique est d’en finir avec la globalisation, la mobilité infinie, et cette fiction destructrice qu’est la suppression des distances. Le combat écologique commence par renouer les liens qui ont été rompus avec la terre, l’air et l’eau, avec les arbres, les plantes et les animaux, par accepter que nous sommes «  prisonniers de la géographie » comme du climat (selon le titre du livre de Tim Clark), par reconnaitre que l’homme est de la nature comme il est de la liberté, bien avant d’être de droit. Et il commence par mettre hors d’état de nuire ceux qui aiment tellement la planète qu’ils détestent leurs voisins, leurs chats, leurs ruches, ou les cloches du village.

    L’Union européenne doit s’interdire toute complaisance à l’égard de mouvements qui ont pour première cible l’indépendance énergétique, alimentaire, financière des Nations d’Europe, et pour premières victimes, des enfants manipulés par une propagande sans retenue. Elle doit dénoncer une idéologie écologique qui oublie de désigner la surcharge démographique comme facteur majeur de déstabilisation des rapports entre les hommes et leurs milieux – mais il faut bien qu’augmente le nombre de consommateurs pour que les dividendes bondissent !

    Il est urgent de mettre fin à des politiques de développement standardisées, jugées sur des critères occidentaux, inadaptées aux réalités de terrain, et dont le premier effet est de nourrir la vague migratoire ; le maintien au pays, la stabilisation des populations rurales sur leur territoire, la possibilité pour chacun de vivre et de travailler chez soi, dans son pays et près des siens, doivent devenir les critères de jugement de toute action de développement et d’aide économique. Et il est urgent de réaffirmer que la diversité des modèles, des organisations et des systèmes est l’insurpassable effet de la liberté politique, le premier patrimoine de l’humanité, et le plus sûr gage de notre survie.

    Hervé Juvin  (Site officiel d'Hervé Juvin, 10 juin 2019)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Européennes : l'impasse...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une analyse de Michel Drac consacrée aux résultats des élections européennes...

    Penseur non-conformiste, Michel Drac est l'auteur de plusieurs essais, dont  Triangulation - Repères pour des temps incertains (Le Retour aux Sources, 2015) ou, dernièrement, Voir Macron - 8 scénarios pour un quinquennat (Le Retour aux Sources, 2018).  Il est également le co-fondateur des éditions le Retour aux Sources, qui publient notamment Piero San Giorgio , Dmitry Orlov ou Howard Kunstler.

     

                                    

    Au sommaire :

    La République en Marche : 0:26

    Le Rassemblement National : 2:10

    Vers un jeu de comparses : 5:49

    Les Verts : 6:32

    Les Républicains : 8:13

    Que va devenir la droite Scrogneugneu ? : 10:22

    Le reste : 10:59

    Le fond du problème : 13:09

    Message à MM. Vauclin et Philippot : 15:15

     

    Lien permanent Catégories : Multimédia, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Feu sur la désinformation... (236)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : Défaite électorale, victoire médiatique
      Macron avait fait des élections européennes un référendum sur sa personne. Et malgré la défaite face au RN, il s’accroche… avec le soutien des médias !
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Charlotte d’Ornellas se fait insulter sur une radio du service public consacrée aux musiques urbaines. Pendant ce temps, Patrick Cohen a – comme à son habitude – tenté de déstabiliser Jordan Bardella, sans succès.
    • 3: Attentat à Lyon : les médias voient flou !
      Sur un sujet complexe et douloureux, les médias ont été plus mesurés que d’habitude. Enfin presque !
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Un clandestin algérien islamiste radical a commis un attentat en plein Lyon. Entre photo floue et arrestation tardive, des éléments interrogent !
    • 5 : Européennes. Vague verte ou identitaire ?
      Les médias français ont finalement peu parlé des résultats internationaux de ces élections européennes. Sauf pour vanter une vague verte largement exagérée.

     

                                        

     

     

     

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Europe, Europe, Europe, morne plaine...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Richard Dessens, cueilli sur EuroLibertés et consacré aux résultats des élections européennes. Docteur en droit et professeur en classes préparatoires, Richard Dessens a notamment publié La démocratie travestie par les mots (L'Æncre, 2010), Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse (Dualpha, 2017) et La démocratie interdite (Dualpha, 2018).

    Morne plaine.jpg

    Europe, Europe, Europe, morne plaine

    Ça, c’est fait ! La vie peut reprendre son cours normal, Emmanuel Macron son programme en accéléré et l’Union européenne sa course folle destructrice. Rien ne changera par rapport à la situation précédente avec quelques écologistes en plus et une poignée de nationaux populistes dispersés en trois groupes faméliques.

    Le « raz-de-marée » national-populiste n’a pas eu lieu : quelques élus en plus ici, quelques autres en moins là, stagnation ailleurs. Au final, les peuples bien informés et mis en condition, ont voté massivement (avec « seulement » 48 % d’abstentions en Europe comme en France) pour la « droite », le « centre » et la « gauche » comme d’habitude, à epsilon près et avec une redistribution entre le PPE, les sociaux-démocrates et l’AELE (groupe « macronien »).

    En France, le RN arrive en tête de très peu, et malgré un million de voix supplémentaires par rapport à 2014, baisse en pourcentage. Les 200 000 voix qui le séparent de LREM donnent un goût amer à cette courte victoire qui a frôlé la défaite et qui rend triomphants LREM et les élites qui martèlent le fait que finalement 70 % des électeurs ont voté pour l’Union européenne actuelle. Et c’est malheureusement vrai. Tout va donc bien dans le meilleur des mondes.

    Enfin, l’impossibilité de convergences entre les différents nationaux-populistes obsédés par le mythe de souverainetés nationales étroites, obère gravement l’impact d’élections qui auraient pu aboutir à un groupe dominant de plus de 170 députés « anti-UE » qui s’éclatent finalement en trois groupes d’une cinquantaine de députés sans pouvoir. Cette situation montre encore une fois qu’une Europe des souverainetés d’États-nations traditionnels est impossible à construire pour assurer son devenir. Une Europe fédérale des peuples est la seule issue à une Europe qui va s’enlisant de plus en plus dans ses contradictions à la plus grande joie des puissances économico-financières mondialistes.

    En revanche la véritable poussée électorale vient des Écologistes dont la principale caractéristique est de se situer à gauche voire à l’extrême gauche avec un zeste de snobisme bobo de bon aloi et un engouement à la mode d’une partie de la jeunesse qui succède d’une certaine manière aux anciens gauchistes et pacifistes d’antan.

    Le représentant du WWF interrogé sur Europe 1 répondait tranquillement à une auditrice « qu’on ne peut qu’être de gauche quand on est écologiste »… L’écologie politique n’est qu’une branche habile d’une idéologie politique droit-de-l’hommienne, « humaniste », internationaliste, adepte d’une mixité généralisée, et rêvant d’un monde à 15 ou 20 milliards d’humains.

    En réalité, l’écologie politique idéologique qui triomphe actuellement est une superbe mystification qui fait saliver tous les partis politiques traditionnels. L’écologie politique est en fait le contraire de la protection de la Nature. L’écologie politique officielle met l’homme au centre de ses préoccupations là où une véritable écologie met la Nature elle-même au premier plan. Et cela change tout fondamentalement.

    L’objectif devrait être de rétablir les équilibres naturels, notamment en termes de démographie humaine comme animale, sur un même plan. Intégrer comme une évidence idéologique de progressistes un développement humain au prix d’une quasi-disparition des démographies animales et de la destruction de la flore et des ressources que nous offre la Nature, est la ligne effective des Écologistes quoi qu’ils en disent. Leur « politique » ne peut mener qu’à cette conclusion. Tout comme l’idée d’un progrès perpétuel est la solution prônée par ces Écologistes aux propos prétendument incontournables parce que culpabilisants et alarmistes.

    Si la situation du monde et de la Nature est en effet devenue dramatique, ce ne sont certainement pas les utopies idéologiques des Écologistes qui apporteront des solutions. Mais ils ont réussi à enfermer tout débat (s’il en existait un…) dans une alternative entre eux et les saccageurs de la Planète incarnés par tous ceux qui sont leurs adversaires politiques. Alors que l’écologie devrait être un sujet transversal totalement déconnecté de tout partisanisme politique d’ailleurs largement mis à mal depuis quelques années par ailleurs. Mais le discours de M. Jadot le soir de son « triomphe » (à 13 %…) était consacré en partie à fustiger l’« extrême droite » et le danger du chaos représenté par le Rassemblement national.

    Autrement dit si vous votez pour le RN vous n’avez pas le droit d’être écologiste. De même si vous défendez la cause animale vous devez voter pour le Parti animaliste, proche et d’ailleurs assimilé à EELV. Cette dialectique est insupportable et malsaine mais porte ses fruits électoralement.

    La démographie humaine galopante est la seule catastrophe écologique qui entraîne toutes les autres. Mais de cela les Écologistes ne veulent tenir aucun compte idéologiquement.

    Au terme de la période électorale qui s’achève, le constat ne peut qu’être désolant : l’Europe s’enlise dans une morne plaine désolée et fait les yeux doux aux nouveaux pacifistes babacool mondialistes incarnés par des « Verts » qui se renforcent dans leurs principes politiques mortifères.

    La route risque d’être longue pour libérer les peuples et rétablir les véritables équilibres naturels. En espérant qu’elle ne sera pas coupée trop tôt.

    Richard Dessens (EuroLibertés, 28 mai 2019)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Surpopulation : vers quel monde allons-nous ?...

    Le 4 avril 2019, Pierre Bergerault recevait, sur TV libertés, Philippe Randa, pour évoquer l'essai de Jean-Michel Hermans, Surpopulation : l’alerte mondiale (Dualpha, 2019) qu'il a édité. Philippe Randa est journaliste et éditeur. Auteur de nombreux livres, il a récemment publié un polar intitulé Secret mortel (Auda Isarn, 2018).

     

                                        

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!