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Livres - Page 478

  • Un nouveau culte du corps ?...

    Les éditons François Bourin publient cette semaine Le nouveau culte du corps - Dans les pas de Nietzsche, un essai de Yannis Constantinidès. Philosophe, Yannis Constantinidès a déjà publié plusieurs livres consacré au philosophe de Sils-Maria dont une anthologie Nietzsche, textes essentiels (Hachette, 2001) et Nietzsche l’Éveillé (Ollendorff & Desseins, 2009).

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    "Il s’est passé quelque chose avec notre corps dont nous n’avons pas encore pris toute la mesure. Il était le « tombeau de l’âme » pour Socrate, la source du péché pour les chrétiens, ce dont il fallait apprendre à se détacher parce qu’il nous voue à la souffrance, à la maladie et à la mort.
    Ayant gagné quarante ans d’espérance de vie en un siècle, nous voyons au contraire dans le corps le lieu de notre salut. Il n’est plus notre ennemi, mais notre double : nous l’écoutons, nous le consultons, nous demandons à la science et aux technologies, mais aussi au droit et à la politique, de l’entretenir et de le protéger, au sport d’augmenter sa puissance, à la mode de l’embellir, au cinéma de le glorifier… Notre époque aurait-elle accompli la « divinisation du corps » que Nietzsche appelait de ses voeux ?
    Cet essai intempestif, nourri d’une très intime fréquentation de l’oeuvre nietzschéenne et portant un regard aiguisé sur les transformations de notre sensibilité, soutient que le corps est bien plutôt devenu une nouvelle idole, un fétiche idéalisé en regard duquel notre corps réel, fini, souffrant, multiple et obscur, se sent toujours en défaut, inaccompli, coupable même. Reste alors à imaginer, au-delà de tout moralisme, ce que serait l’existence d’un individu qui se conformerait vraiment à la formule de Zarathoustra : Je suis corps tout entier et rien d’autre. »"

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  • Une vie liquide ?...

    Les éditions Fayard rééditent, dans leur collection de poche "Pluriel", l'ouvrage de Zygmunt Bauman intitulé La vie liquide. Sociologue d'origine polonaise, Zygmunt Bauman observe d'un regard aiguisé la société occidentale et a publié de nombreux essais comme Le coût humain de la mondialisation (Hachette, 1999), La société assiégée (Editions du Rouergue, 2005) ou S'acheter une vie, (Jacqueline Chambon éditions, 2008).

     

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    "Dans la société moderne liquide, tous les individus vivent dans la crainte permanente de rater le prochain changement, d'être pris en flagrant délit de sieste, de rester à la traîne, de devenir eux-mêmes obsolètes. La vie liquide est le triomphe du consumérisme. Tout, y compris l'homme, devient objet de consommation, avec une date de péremption au-delà de laquelle l'objet aussi bien que l'individu deviennent jetables. Comme l'amour qui s'inscrivant dans la durée est rejeté au profit de l'instantanéité du désir désormais revendiqué. Comme le savoir, dès lors que l'intelligence est définie comme celle d'un missile qui apprend en cours de route et doit oublier ce qu'il savait à chaque nouveau renseignement. Autant d'applications concrètes décrites avec humour qui font comprendre, comme en se jouant, le concept de liquidité. Mais l'auteur ne se contente pas de décrire la société en voie de liquéfaction avancée, il cherche des pistes pour imaginer un avenir plus vivable. Difficile, on s'en doute, dans un monde embarqué dans l'express de la mondialisation."

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  • La fabrique des imposteurs...

    Les éditions Les Liens qui Libèrent viennent de publier La fabrique des imposteurs, un essai de Roland Gori. Psychanaliste, Roland Gori est notamment l'auteur de La santé totalitaire - Essai sur la médicalisation de l'existence (Denoël, 2005).

     

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    "L’imposture a toujours existé mais certaines sociétés la favorisent plus que d’autres. L’imposteur est aujourd’hui dans nos dispositifs d’évaluation et de normalisation comme "un poisson dans l’eau" : faire prévaloir la forme sur le fond, valoriser les moyens plutôt que les fins, se fier à l’apparence et à la réputation plutôt qu’au travail et au courage, préférer la popularité au mérite, opter pour le pragmatisme avantageux plutôt que le courage de l’idéal, choisir l’opportunisme de l’opinion plutôt que tenir bon sur les vertus, chérir le semblant et ses volutes plutôt que la pensée critique, les "mouvements de manche" plutôt que la force de l’oeuvre, voilà le "milieu" idéal pour que prospère l’imposture ! Notre société du conformisme et de la norme, même travestie sous un hédonisme de masse et grimée de publicité tapageuse, d’éloges factices du vrai, de reproduction en masse de l’unique, fabrique de l’imposteur.
    L’imposteur est un authentique martyr du lien social, virtuose de l’apparence, "maître" de l’opinion, "éponge vivante" des valeurs de son temps, "cannibale" des modes et des formes dont il s’affuble comme des "fétiches" pour parer à l’inconsistance de son existence, pour vivre à crédit, au crédit de l’Autre. L’imposture est parmi nous, elle est la soeur siamoise du conformisme galopant, de l’homogénéisation croissante des cultures et des styles.
    Ce conformisme a un prix, lourd, très lourd : la stérilité des reproductions contrôlées, la violence symbolique des automatismes sociaux, la prolétarisation généralisée de l’existence. Au nom des normes les pouvoirs "sécuritaires" inhibent les sujets comme les peuples, les empêchent de créer et de s’émanciper en confisquant le débat démocratique, en discréditant l’art de transmettre l’expérience.
    Au risque de fabriquer demain une société de "termites" ou de robots parfaitement adaptés aux exigences de compétitivité et de précision de la nouvelle économie "globalisée". Par une intimidation sociale très précoce et insidieuse, contraignante mais compassionnelle, cette civilisation des mœurs emmène vers une soumission forcée aux normes, fabrique parfois ses propres risques qu’elle feint ensuite d’éradiquer."

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  • La chute d'un président...

    Nous vous signalons la parution de La Chute du président Caillaux, un récit historique de Dominique Jamet publié aux éditions Pygmalion. Dans ce livre Dominique Jamet revient sur la figure de Joseph Caillaux, l'homme d'état qui, en 1914, voulait éviter à la France un nouveau conflit avec l'Allemagne, qu'il pressentait catastrophique, et qu'un complot politique a réussi à abattre...

     

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    "Joseph Caillaux… Ce nom est aujourd’hui largement et injustement oublié. Oublié le grand ministre des Finances et le combat opiniâtre qu’il poursuivit de 1899 à 1914 pour doter la France d’une fiscalité moderne, techniquement efficace, socialement équitable, par la création de l’impôt sur le revenu. Oublié le « coup d’Agadir » de 1911 : confronté en tant que chef du gouvernement français à une crise majeure provoquée par l’empereur d’Allemagne, Caillaux sut éviter la guerre programmée par les boutefeux des deux côtés de la frontière. En revanche, on se souvient encore de l’assassinat, le 16 mars 1914, de Gaston Calmette, directeur du Figaro, par Mme Caillaux. Le quotidien menait depuis trois mois une campagne d’une violence inouïe contre son mari. Grand favori des élections législatives d’avril 1914, Caillaux était pour la droite et pour les partisans de la « revanche » l’homme à abattre. Derrière la campagne de Calmette, il y avait Raymond Poincaré, Louis Barthou, Aristide Briand et, selon toute apparence, la Russie tsariste. La preuve n’a jamais été apportée de la machination ourdie par ce clan contre Caillaux. Aussi bien ce récit, scrupuleusement respectueux des faits historiques avérés, ne présente leur complot que comme la plus crédible des hypothèses, sur la base de présomptions à vrai dire accablantes. Les conséquences du geste irraisonné d’une femme qui croyait rendre service à son mari furent désastreuses. Sa première victime était Calmette ; la deuxième Caillaux lui-même, dont la carrière et les ambitions furent brisées net. La troisième… la paix !"

     

     

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  • De l'abandon au mépris...

    «La classe ouvrière n’est plus le coeur du vote de gauche, elle n’est plus en phase avec l’ensemble de ses valeurs, elle ne peut plus être comme elle l’a été le moteur entraînant la constitution de la majorité électorale de la gauche. La volonté pour la gauche de mettre en oeuvre une stratégie de classe autour de la classe ouvrière, et plus globalement des classes populaires, nécessiterait de renoncer à ses valeurs culturelles, c’est-à-dire de rompre avec la social-démocratie.»

    Rapport de la Fondation Terra Nova, "Gauche : quelle majorité électorale pour 2012" (mai 2011)


    Les éditions du Seuil publient demain un essai de Bertrand Rothé intitulé De l'abandon au mépris - Comment le PS a tourné le dos à la classe ouvrière. Bertrand Rothé est déjà l'auteur, avec Gérard Mordillat, d'un livre intitulé Il n'y a pas d'alternative - Trente ans de propagande économique (Seuil, 2011).

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    "Comment, en l’espace de trente ans, le PS et le monde ouvrier sont-ils passés de l’amour fou au mépris ?

    Ce livre tient la chronique tragique d’une longue histoire passionnelle, émaillée de séparations fracassantes et de retrouvailles douloureuses, de drames et d’engagements non tenus. Il explique pourquoi, en 1981, 70 % des ouvriers avaient contribué à la victoire du PS, alors que c’est aujourd’hui le FN qui est qualifié de « premier parti ouvrier de France ».

    Entre ces deux dates, au fil des choix politiques engagés par les hiérarques du Parti socialiste, et des réactions plus ou moins avisées des représentants de la classe ouvrière, notre couple, de plus en plus mal assorti, doit faire face à l’effondrement du monde communiste, à l’arrivée de la « deuxième gauche », à la montée du chômage et à la conversion des socialistes à l’Europe, au libéralisme et à la société postindustrielle. Les noms de François Mitterrand, Jacques Delors, Laurent Fabius, Pierre Bérégovoy, Dominique Strauss-Kahn, Lionel Jospin et François Hollande, entre autres, marquent les étapes de ce désamour, de l’abandon au mépris.

    Au terme de nombreuses péripéties, que Bertrand Rothé rappellent de façon cinglante, le vieux couple en arrive aujourd’hui au divorce."

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  • Ni droite, ni gauche !...

    Les éditions Gallimard rééditent dans leur collection de poche Folio histoire Ni droite, ni gauche - L'idéologie fasciste en France, le classique de l'historien israëlien Zeev Sternhell. Cette nouvelle édition est une version considérablement enrichie de cette œuvre essentielle qui a suscité de larges débats lors de sa parution au début des années 80.

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    "Rarement livre aura à ce point été au cœur de tous les grands débats historiographiques, intellectuels et politiques depuis sa première parution en 1983. Il n’empêche : malgré la virulence du front du refus opposé dès l’origine par certains historiens, il s’est imposé comme une des références majeures pour l’histoire du fascisme et de la catastrophe européenne du XXe siècle.
    De quoi s'agit-il?
    Enfermés dans le schéma des trois droites (légitimiste, orléaniste, bonapartiste), nombre d’historiens soutenaient que la France avait été, par sa culture républicaine, rationaliste, universaliste et humaniste, immunisée contre le fascisme ; en sorte que le régime de Pétain, appuyé sur l’Action française, était un ultime sursaut de la droite légitimiste.
    Zeev Sternhell fait exploser littéralement ce mur de l’oubli. D’abord, en révélant l’existence en France dès le XIXe siècle d’une droite révolutionnaire, organiciste, particulariste, irrationaliste, antidémocratique et antihumaniste (La Droite révolutionnaire 1885-1914. Les origines françaises du fascisme, Folio histoire n° 85). Puis, avec cet ouvrage, en mesurant l’ampleur, dans l’entre-deux-guerres, de la contamination des intellectuels – quand bien même l’occupation nazie en fera basculer plus d’un dans la Résistance – par cette droite révolutionnaire et sa révolte contre la République et la démocratie.
    Vichy, régime à beaucoup d’égards plus brutal et sanguinaire que le fascisme italien, est un pur produit de l’histoire nationale ; son essence se trouve dans cette droite révolutionnaire qui réussit à légitimer chez les meilleurs esprits l’idée qu’il fallait inventer une autre forme de communauté nationale autour du Chef et des chevaleries d’experts. La guerre froide et l’enrôlement des intellectuels dans les deux camps effaceront chez les uns le souvenir des ces textes, voire blanchiront d’authentiques collaborateurs en penseurs libéraux."

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