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Livres - Page 311

  • A propos de la Nouvelle droite...

    Les éditions La Fille de la Forêt viennent de publier un essai de Sven-Erik Rosendal intitulé Nouvelle Droite - Un fascisme imaginaire. Né en Islande, Sven-Erik Rosendal, titulaire d'une thèse de sociologie, n'en est pas moins un fin observateur de la Nouvelle droite française. On notera, d'ailleurs, qu'il dédie son livre à Maurice Rollet, un des fondateurs du GRECE...

    Le livre est normalement disponible à la Librairie Facta, à Paris.

     

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    " La Nouvelle Droite est décriée ; d'aucuns veulent la comprendre comme la manifestation d'un fascisme qui avance masqué. Cet ouvrage prend e contrepied de cette affirmation. Face aux chiens de garde d'un ordre politique agonisant, il faut restituer la plénitude d'une pensée qui interroge nos représentations constituées d'a priori dont il faut ôter ses évidences. Diabolisée, la ND l'est. Cette diabolisation permet de ne pas penser l'originalité d'un courant de pensée qui si on veut l'aborder sans préjugés apporte une intelligence politique en attente d'un dialogue véritablement démocratique. Sonnant le glas du conformisme intellectuel, la ND nous interroge, intégrant un souci de vérité avec l'exigence d'une pensée qui met l'accent sur l'accueil d'une problématisation d'une société devenue inhumaine. La ND rend plus intelligent pour qui veut en saisir le propos. Le combat idéologique qu'elle mène se veut un pari sur ce qui, en nous, reste rebelle à toutes les bêtises d'une société qui promeut une société libérale délétère.. La nouvelle droite fait Acte de résistance. Son engagement ne peut qu'embarrasser les rentiers d'un ordre social qui veut annihiler les esprits forts. La nouvelle droite est donc une charge pour la pensée, créant les conditions pour l'advenue d'une politique de civilisation. Saisissons cette chance. "

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  • Des nouvelles du Big Fellow...

    Les éditions de La Table Ronde rééditent cette semaine Michael Collins, une biographie, l'excellent ouvrage de Pierre Joannon. Une très bonne initiative, donc, même si on peut rester réservé sur le choix de l'illustration de couverture... Historien spécialiste de l’Irlande, Pierre Joannon a déjà publié une Histoire de l'Irlande et des Irlandais (Perrin, 2005) et Il était une fois Dublin (Perrin, 2013).

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    " Pour les Irlandais, il est le «Big Fellow», l’homme qui a réussi à mettre en échec toutes les forces conjuguées d’un empire qui s’étend, au lendemain de la Première Guerre mondiale, jusqu’aux confins du globe. Pour les Anglais, qui ont mis sa tête à prix, Michael Collins est le stratège le plus diabolique d’une armée de l’ombre et de la nuit. Dublin est son royaume. Il y règne sans partage et sans peur. Sa ténacité a raison d’un régime colonial vieux de sept cents ans. Dans l’ultime et tragique affrontement entre frères ennemis, la guerre civile, Collins rencontrera à la fois la victoire et la mort, fusil au poing, au bord d’une route verdoyante de son comté natal.
    Cette vie pleine de bruit et de fureur, de sang et de larmes, de rires et d’espoir, a été portée à l’écran par Neil Jordan, dont le film Michael Collins, avec Liam Neeson, avait obtenu le Lion d’Or au Festival de Venise en 1996. "

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  • Quand une milice de paysans a fini par dominer le monde...

    Les éditions Tallandier viennent de publier un essai de Yann Le Bohec intitulé Histoire des guerres romaines - Milieu du VIIe siècle avant J.-C. - 410 après J.-C. Professeur à la Sorbonne, Yann Le Bohec est un des meilleurs spécialistes de l'histoire romaine. Il a déjà publié, notamment, César, chef de guerre (Rocher, 2001), une Histoire militaire des guerres puniques (Rocher, 2011), Alésia (Tallandier, 2012) et une Géopolitique de l'Empire romain (Ellipses, 2014).

     

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    " L’histoire de Rome est inséparable de l’histoire de ses guerres. De 509 à 338 avant J.-C., la cité fut en permanence menacée de disparaître : elle combattit parfois plusieurs ennemis à la fois, souvent des voisins, qui ne supportaient pas l’âpreté au gain de ses soldats et l’arrogance de ses dirigeants. Ce fut un dur « struggle for life » qui forgea les bases de sa future puissance. Car ne reconnaissant jamais aucune défaite, sans plan préétabli, elle s’empara, de 338 avant J.-C. à 106 après J.-C., pays après pays, de tout le bassin méditerranéen, et elle finit par contrôler un domaine immense, de l’Écosse au Sahara, de l’Atlantique à la Mésopotamie. Et puis, en 406/410 après J.-C., elle le perdit.
    Ce livre présente l’anatomie des guerres de Rome gagnées grâce à un outil militaire exceptionnel, à de grands capitaines, et à des règles sociales originales et fortes. Mais il présente aussi les guerres peu à peu perdues, les débâcles et les redditions. Il montre, à cet effet, comment la supériorité des techniques de combat, de l’armement, de l’organisation et d’un art du commandement sans faille s’est peu à peu usée, délitée, éteinte au sein d’un empire devenu trop vaste, confronté à de nouveaux ennemis, venus de très loin, plus féroces que jamais et inassimilables.
    Fidèle à sa méthode, Yann Le Bohec ramène le lecteur aux sources : par les textes des grands auteurs de l’Antiquité, mais aussi par l’épigraphie, et grâce aux dernières découvertes de l’archéologie, il exhume des batailles inconnues et des guerres oubliées.
    L’Histoire des guerres romaines, qui évoque la mort de tant de soldats et de grands chefs militaires qui les menèrent au combat, devient ainsi, par cette approche inédite, un texte vivant et passionnant.
    C’est l’histoire d’une milice de paysans qui a fini par dominer le monde. "

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  • La colère et les mots...

    Les éditions Avatar viennent de publier un essai de Nicolas Bonnal intitulé Louis Ferdinand Céline - La colère et les mots. Journaliste et essayiste, Nicolas Bonnal est notamment l'auteur de Tolkien, les univers d'un magicien (Les Belles Lettres, 1998) et de Le salut par Tolkien (Avatar, 2016) ainsi que de plusieurs livres sur le cinéma dont Ridley Scott et le cinéma rétrofuturiste (Dualpha, 2013), Les mystères de Stanley Kubrick (Dualpha, 2014) ou Le paganisme au cinéma (Dualpha, 2015).

     

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    " Ce livre sur Céline étudie notre auteur d’une manière originale et imprévue : on évoque Céline et tel politicien, Céline et tel thème (la santé, le sexe, l’argent, la médecine), et on laisse le plus possible la parole au maître ou à son excellente épouse. On ne prétend pas refaire la morale, ni au bombardier Céline ni au lecteur. Il insiste sur la force du rire, la rage chaude de l’expression et il cherche à expliquer ce siècle incompris né de la Grande Guerre et de ses tranchées.

    On prend des sujets culottés et on les met en scène avec lui, on le produit comme on produit une belle marionnette. Enfin il n’aura aucun ordre aucun plan c’est comme ça. Il nous a fallu la vie pour comprendre que Le Voyage n’avait pas de chapitre. On passe d’un continent à l’autre, d’une incontinence à l’autre, et puis c’est tout. Le Voyage est un fleuve sans écluses.

    Ce texte est un spectacle de marionnettes. Je suis le montreur et le guignol montré et tempétueux fait dérouiller la gendarmerie de toute la civilisation et c’est pointu. Bon appétit et grosse rigolade. "

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  • Mythes russes...

    Les éditions du Seuil viennent de rééditer dans leur collection de poche Point un essai d'Elizabeth Warner intitulé Mythes russes. L'auteur est professeur émérite de russe l’université de Durham, au Royaume-Uni.

     

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    " Contrairement aux Grecs ou aux Iraniens, les Russes ne possèdent pas un ensemble cohérent de mythes sur les dieux païens, de textes sacrés antiques ou d'épopées. Mais ils disposent d'une vaste littérature de contes évoquant les esprits et les démons, de récits merveilleux (avec l'effrayante Baba-Yaga), d'histoires narrant les exploits des premiers défenseurs de la Russie, de légendes où se croisent des personnages de l'Ancien et du Nouveau Testament, des saints, des gens du peuple... Des formes non littéraires – rituels, proverbes, arts populaires... – déploient aussi dans sa diversité cette " mythologie " authentiquement russe. Celle-ci est marquée par une conception animiste de la nature, par la croyance en la magie et par le culte des morts – des traits encore vivants aujourd'hui, et que le christianisme, à travers l'" orthodoxie populaire ", a assumés. "

     

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  • Retour sur un assassinat politique...

    Les éditions Delga viennent de publier un essai historique de Michael Parenti intitulé L'assassinat de Jules César - Une histoire populaire de l'ancienne Rome. Historien et politologue italo-américain, Michael Parenti est l'auteur de plusieurs essais traduits en français dont L'horreur impériale : Les États-Unis et l'hégémonie mondiale (Aden, 2004).

     

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    " Pourquoi une coterie de sénateurs romains a-t-elle assassiné un des leurs, un aristocrate et dirigeant renommé, Jules César ? L’opinion qui domine parmi les historiens, aussi bien les anciens que les modernes, est que les sénateurs avaient l’intention de restaurer les libertés républicaines en supprimant un usurpateur despotique. Dans ce livre, je présente une autre explication : les sénateurs aristocrates ont tué César parce qu’ils le percevaient comme un diri- geant populaire qui menaçait leurs intérêts et privilèges.

    Le péché de César ne fut pas de renverser la Constitution romaine, constitution non écrite, mais de desserrer l’emprise autoritaire que l’oligarchie exerçait sur elle. Pire encore, il a utilisé le pouvoir d’État pour accorder des prestations limitées aux petits fermiers, aux débiteurs et au prolétariat urbain, aux frais de la riche minorité. Peu importe que ces réformes se soient avérées limitées, les oligarques ne le lui ont pas pardonné. César connut ainsi le même sort que d’autres réformateurs romains avant lui.

    Voici donc une histoire de latifundia et d’escadrons de la mort, de maîtres et d’esclaves, de patriarches et de femmes subordonnées, de capitalistes auto-enrichis et de provinces pillées, de marchands de sommeil et d’émeutiers urbains. Voici la lutte entre quelques ploutocrates et la multitude des indigents, des privilégiés contre le prolétariat, mettant en vedette des politiciens corrompus et des élections motivées par l’argent et l’assassinat politique des dirigeants populaires. Je laisse au lecteur le soin de décider si tout cela peut entrer en résonance avec le caractère de notre époque. "

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