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Livres - Page 213

  • Heidegger et la question de l’habiter...

    Les éditions Parenthèses viennent de publier un essai de Céline Bonicco-Donato intitulé Heidegger et la question de l'habiter - Une philosophie de l'architecture. Docteur en philosophie, Céline Bonicco-Donato enseigne à l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Grenoble.

     

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    " Peut-on être architecte sans avoir lu Heidegger ?
    Peut-on bâtir au sens vrai sans avoir approché la pensée, complexe et profonde, de l’auteur, en 1951, de l’essai « Bâtir, habiter, penser » ? La question peut sembler incongrue ; elle s’impose pourtant comme une évidence à la lecture de ce livre.
    Partant du fait qu’il ne suffit pas d’être abrité pour habiter, différence primordiale que Heidegger établit tandis que l’Allemagne de l’après-guerre construit à tout-va, c’est à la question de l’être de l’homme qu’il en vient. Et, au fil de sa réflexion, l’architecte, que le philosophe appelle à être jardinier du monde, se révèle être un protagoniste clé de l’accomplissement de l’existence humaine.
    La dissection méthodique et éclairante du raisonnement heideggérien opérée ici a le mérite de ne pas s’adresser aux seuls philosophes ; tout architecte ou apprenti architecte y trouvera matière à nourrir à la fois sa sensibilité intime et sa pratique. À l’instar d’un Alvar Aalto ou d’un Peter Zumthor dont les emblématiques thermes de Vals, décryptés dans cet ouvrage, sont une incarnation consciente et explicite de ce que l’architecture doit au philosophe allemand. "

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  • Staline, agent du Tsar ?...

    Les éditions de l'Archipel viennent de rééditer une enquête de Roman Brackman intitulé Staline, agent du Tsar. Professeur d'histoire à l'université de New York, Roman Brackman a été, dans sa jeunesse, interné en Sibérie pour activités anti-soviétiques. On notera que la thèse de Roman Brackman a été en partie contestée par un autre spécialiste de Staline, Simon Sebag Montefiore, dans son ouvrage Le jeune Staline (Calmann-Levy, 2008).

     

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    " Le secret inavouable du petit père des peuples"Six décennies après sa mort, on croyait tout savoir de la paranoïa destructrice de Staline, des procès de Moscou aux bagnes de Sibérie et de l'assassinat de Trotski au "complot des blouses blanches". Sans toujours comprendre les mobiles du tyran. C'est qu'il manquait une pièce à ce jeu de massacre : Staline avait amorcé sa "carrière"... au service du tsar.
    Fin février 1917, à Moscou, le quartier général de la police secrète - l'Okhrana - est investi par la foule. Mais dans une chambre forte, à l'abri du saccage, dorment les dossiers de ses anciens agents. Dont celui, dûment scellé, du Géorgien Iosif Vissarionovitch Djougashvili. Informateur et exécutant de l'Okhrana de 1903 à 1912, l'homme ne se faisait pas encore appeler Staline. En juillet 1926, le "dossier secret" refait surface.
    Felix Dzerjinski, chef de la police politique, en prend connaissance. Deux jours plus tard, il s'écroule pendant son allocution au plénum du Comité central. Empoisonné. Dzerjinski n'est ni la première ni la dernière victime du " dossier". Mais que contient-il ? Essentiellement, un rapport établi en 1913 par le colonel Eremine, chef de l'Okhrana, retraçant le parcours de son agent : pendant dix années, jusqu'à son adoubement par Lénine, Staline a patiemment trahi ses camarades...
    Il n'est pas difficile de voir quel usage ses adversaires feraient d'une telle bombe. Aucun de ceux qui l'ont ouvert ne doit survivre. Chantage, complots, accidents, suicides, procès truqués, exécutions sommaires ou homicides raffinés : Staline ne recule devant rien. Ce parcours que décrit Roman Brackman - celle d'un agent double devenu guide suprême - révèle la face cachée de l'homme dont Lénine, dans son "Testament", recommandait d'empêcher à tout prix l'ascension.
    Un réquisitoire reposant sur des témoignages et des documents inédits. "

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  • Le siècle des as...

    Les éditions Perrin viennent de publier un ouvrage de Pierre Razoux intitulé Le siècle des as - Une autre histoire de l'aviation. Historien, directeur de recherches à l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire, Pierre Razoux est l'auteur de plusieurs livres sur les conflits contemporains au Proche-Orient.

     

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    " Depuis 1915 et l'exploit du Français Adolphe Pégoud, les as de l'aviation sont des pilotes de chasse crédités d'au moins cinq victoires aériennes homologuées. Qui sait que le dernier d'entre eux fut l'Iranien Assadollah Adeli, en 1988 ? Que dans l'intervalle, huit mille pilotes d'une quarantaine de nationalités ont décroché ce titre envié, dont un tiers d'Allemands ? Qu'il y eut autant d'as canadiens que d'as français pendant les deux guerres mondiales ? Qu'un Finlandais occupe la tête du palmarès de la Seconde Guerre mondiale, as de la Luftwaffe mis à part ? Qu'il y eut davantage d'as soviétiques que d'as américains pendant la guerre de Corée ? Que la guerre du Vietnam engendra trois fois plus d'as vietnamiens que d'as américains ? Et que ce sont deux Russes et un Israélien qui ont obtenu le plus de victoires à bord d'un chasseur à réaction moderne ?
    Cette histoire d'hommes, de femmes et de machines transcende le XXe siècle. Véritables chevaliers du ciel, les as ont dominé les champs de bataille comme les chevaliers du Moyen Âge en leur temps. À travers cet essai magistral qui décrypte leur mythe, l'auteur raconte leur épopée, soulignant la manière dont ces héros ont été instrumentalisés par la propagande et le pouvoir politique. Il répond à toutes les questions que se posent le grand public comme les passionnés d'aviation à leur sujet. Il livre une synthèse de leurs palmarès, toutes nations confondues, et apporte pour la première fois de précieuses informations sur les as israéliens, arabes et iraniens. "

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  • Lire Gobineau aujourd'hui...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier un essai de Jacques Bressler intitulé Lire Gobineau aujourd'hui. Professeur de philosophie, Jacques Bressler est aussi l'auteur d'une biographie de Gilles de Rais (Payot, 1981) et de Gobineau (Pardès, 2018).

     

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    " Longtemps décrié, L’ Essai sur l’inégalité des races humaines, oeuvre majeure d’Arthur de Gobineau (1816-1882), écrivain, diplomate et homme politique, demeure, cependant, d’une actualité frappante de nos jours. L’hérédité - qui, selon lui, détermine de façon décisive les    probabilités d’avènement civilisationnel pour chaque groupe humain - est au coeur de sa pensée. C’est le sang qui parle et rien d’autre.Comment ne pas discerner les différences profondes de tempérament et d’idéal qui existent entre les différentes «races» ? C’est d’abord en historien et en géographe que Gobineau raisonne. Et il a fort à faire à une époque où l’égalitarisme triomphant, imprégné de christianisme, décrète que l’homme rencontre partout son semblable. La question fondamentale que se pose Gobineau est pourtant des plus pertinentes : comment éviter l’irrémédiable déclin auquel semblent vouées toutes les sociétés, fussent les plus accomplies ? L’exemple de la chute de Rome, submergée par ses éléments étrangers, barbares, lui fait entrevoir la réponse : le déclin se profile à chaque fois que les membres d’une société décident de se mélanger à des éléments qui lui sont extérieurs et, le plus souvent, moins avancés.

    Constat lourd de conséquences ! Pour Gobineau, l’élément blanc constitue tout moteur de civilisation, en effet. Encore faut-il largement nuancer car cet élément «blanc» qu’il vénère tant est déjà le fruit d’un profond métissage. A titre d’exemple, la société idéale à ses yeux n’est nulle autre que l’Inde du temps des castes. Quant à l’élément sémite, il le porte très haut dans son estime, cela ne fait aucune doute. Il est bon de le rappeler dans la mesure où l’oeuvre de Gobineau fut longtemps assimilée à la pensée de l’Allemagne raciste et nazie. Plus encore, les récentes conquêtes de la génétique moderne et des neurosciences - qui viennent relancer la question de l’inné par rapport à l’acquis avec une force jamais égalée - accordent, qu’on le veuille ou non, une vraisemblance accrue à la thèse centrale de l’Essai. Il n’est plus guère possible de séparer le domaine culturel du génétique à notre époque.

    Cette équation soulève des questions brûlantes... alors que le métissage est devenu incontournable et que la question des origines et du choix de la culture dominante revêt une importance grandissante dans la conscience collective. En attendant, il est temps de suivre Gobineau, pas à pas, dans sa démarche si audacieuse. N’oublions pas qu’en plus d’observer une méthode résolument scientifique, il fut également un orientaliste distingué, grand voyageur, ministre de France à Téhéran, à Athènes puis à Rio de Janeiro et Stockholm, inventeur d’un genre littéraire, celui de la « nouvelle exotique », que Joseph Conrad mettra à la mode beaucoup plus tard, l’homme avait de multiples talents. Il nous a laissé, à travers des essais, des récits de voyage et des nouvelles, une vision si pénétrante de l’Orient - sans parler de la force d’évocation des lieux et des hommes - que leur lecture devient indispensable si nous voulons comprendre les événements récents surgis de ces régions, ainsi que leurs conséquences prévisibles pour l’Europe. "

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  • Portrait d'un anarchiste conservateur...

    Les éditions de l'Escargot viennent de publier un essai de Kévin Boucaud-Victoire intitulé Mystère Michéa - Portrait d'un anarchiste conservateur. Rédacteur en chef chez Marianne, Kévin Boucaud-Victoire a co-fondé la revue Le Comptoir et est l'auteur de La Guerre des gauches (Cerf, 2017) et de George Orwell, écrivain des gens ordinaires (Première Partie, 2018).

     

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    " A l'instar d'un Alain Badiou, Jean-Claude Michéa est devenu culte de son vivant. Près de trente ans après son premier livre, le philosophe montpelliérain, désormais dévoué à l'apprentissage de la permaculture, a lancé malgré lui une véritable " génération Michéa ". Son plus haut fait d'armes ? Avoir rompu avec la gauche sans jamais donner de gages à la droite. Sa ligne de conduite, revenir à un socialisme des origines, a pourtant été l'objet de nombreux contresens, d'interprétations confuses ou de récupérations opportunistes.
    Entre décroissance, socialisme libertaire, conservatisme, comment percer à jour le mystère Michéa ? Son biographe Kévin Boucaud-Victoire a mené l'enquête et décrypte avec clarté, rigueur et humour les travaux du plus anarchiste des conservateurs. "

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  • La France d'hier...

    Les éditions Flammarion viennent de rééditer dans leur collection de poche Champs l'essai autobiographique de Jean-Pierre Le Goff intitulé La France d'hier - Récit d'un monde adolescent des années 50 à Mai 68. Sociologue, vigoureusement critique de l'idéologie de mai 68, Jean-Pierre Le Goff a publié La France morcelée (Folio, 2008), La gauche à l'épreuve : 1968 - 2011 (Tempus, 2011), La fin du village (Gallimard, 2012), Malaise dans la démocratie (Stock, 2016) et La gauche à l'agonie (Perrin, 2017).

     

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    " Pour les nouvelles générations, Mai 68 est devenu un « mythe fondateur » ou, à l'inverse, la source de tous nos maux. Mais par-delà les clichés, comment se représenter la vie dans le monde d'avant ? Comment comprendre l'événement et la « révolution culturelle » qui ont changé la France ? Jean-Pierre Le Goff est né et a grandi dans la Normandie des années 1950. Il a vécu les bouleversements de cette période, les débuts de la grande consommation et des loisirs de masse, des premières machines à laver aux livres de poche, en passant par le rock'n'roll. En reconstituant l'atmosphère de la France d'hier, ce récit historique et sociologique écrit à la première personne entend faire comprendre « de l'intérieur » une époque révolue et renouer le fil de la transmission entre les générations. "

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