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Livres - Page 158

  • Le raisin et les ronces...

    Les éditions Pierre-Guillame de Roux viennent de publier un essai de Laurent Fourquet intitulé Les raisins et les ronces. Normalien, énarque, agrégé de sciences sociales, Laurent Fourquet a déjà publié L'ère du consommateur (Cerf, 2011).

     

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    " Cet ouvrage prolonge la réflexion engagée par l’auteur depuis son premier livre, L’ Ère du consommateur, sur le fonctionnement des sociétés occidentales contemporaines dans lesquelles l’obsession de l’intérêt personnel, ce qu’il nomme la consommation du monde, a peu à peu dévoré toute autre considération, alimentant ainsi un nihilisme généralisé.

    Ainsi ce livre parle de philosophie, et même de métaphysique, montrant comment l’oubli volontaire de la conscience tragique de la vie nous enferme dans un monde factice, occupé à nier la réalité de la mort, de la souffrance et du mal et vivant dans l’illusion qu’il peut tout contrôler et tout déterminer. A ce titre, c’est aussi une critique du modèle de connaissance que produit notre monde, persuadé qu’il connaît une chose lorsqu’il a opéré celle-ci de tout ce qui est vivant en elle pour la réduire à un objet inerte que l’on peut consommer.
    Ce livre est aussi l’ouvrage d’un moraliste qui traque la présence de l’intérêt partout, et en particulier là où notre monde veut nous faire croire qu’il est parfaitement désintéressé : la morale et l’art, par exemple. Cette omniprésence de l’intérêt égoïste conduit à aplatir les individus, effaçant toute singularité effective pour ne plus laisser subsister que des différences anecdotiques. Le livre oppose à la morale de l'intérêt une morale de l'estime de soi, figurée par les saints et les héros, où la recherche constante de l'estime de soi se fortifie. À la dissémination de la vérité, à sa privatisation sous la forme d’une multitude de petites vérités individuelles, il oppose les exigences de principe d’une vérité qui vaut pour tous.

    Enfin, ce livre est aussi l’ouvrage d’un styliste qui analyse l’esthétique du nihilisme contemporain, c’est-à-dire la traduction de ce nihilisme dans nos formes de pensées et d’actions, depuis le culte de la différence jusqu’à celui de l’opportunisme, mais aussi à travers notre pratique moderne de la politique et de la religion. Au style du nihilisme, il oppose les exigences d’un style résolument autre, se fondant notamment sur le christianisme baroque et l’Europe classique, où la création aristocratique de soi abolit le souci intéressé de soi.

    Parce que ce livre est à la fois un traité du style et une dénonciation du nihilisme moderne, il privilégie le fragment et l’aphorisme, opposant ainsi à la dispersion indifférenciée, caractéristique de notre modernité, l’unité de la pensée dans la diversité de ses expressions. "

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  • Le Dit de l'ost d'Igor...

    Les éditions Inculte viennent de publier, dans une traduction d'André Marcowicz, Le Dit de l'ost d'Igor, le plus vieux poème épique russe. Son auteur, Vladimir de Tchernigov était un prince kiévien, qui a choisi pour nom de plume Khodyna qui signifie l'errant. 

     

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    " Le Dit de l’ost d’Igor, qui est le plus vieux poème russe (il date de la fin du XIIe siècle), est une œuvre malchanceuse. Malchanceuse, parce qu’on n’en a trouvé qu’une copie, publiée à la fin du XVIIIe siècle, et que cette copie a brûlé en 1812 dans l’incendie de Moscou. Et que, très vite, son éditeur, le comte Moussine-Pouchkine a été soupçonné de forgerie et accusé d’avoir imité Macpherson, qui avait inventé le barde national de l’Ecosse, Ossian…
    Aujourd’hui, deux siècles de recherches, de traductions et d’études, ont établi l’authenticité de cette œuvre, réellement unique : le récit d’un désastre, de l’expédition d’un prince russe, Igor, contre un peuple des steppes, les Polovtsiens ― de sa défaite, de sa captivité et de sa fuite, de son retour chez lui. Et l’œuvre elle-même, comme un soleil noir, traverse toute l’histoire russe, toute la littérature : innombrables, depuis Joukovski et Pouchkine et jusqu’à Mandelstam sont les poètes qui s’en sont inspirés, la traduisent ou la citent. "

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  • Ceux qui firent trembler le système...

    Les éditions Synthèse viennent de publier dans leur collection des Cahiers du nationalisme, Pierre Poujade Union & Fraternité française, un ouvrage collectif ditrigé par Franck Buleux, avec des contributions de Georges Feltin-Tracol, Rémi Tremblay et Philippe Randa.

     

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    " À la fin des années 1950, la France assiste, désemparée, aux prémices de la société libérale moderne. Le mode de vie importé dix ans plus tôt d’Amérique commence à faire des ravages. Les repères traditionnels sont attaqués, l’exode rural bat son plein et « les petits commerçants et artisans » sont dans la ligne de mire des banquiers qui préfèrent favoriser, à terme, le développement des grandes surfaces. De plus, notre Empire colonial commence à se déliter dans le sang.

    Face à cette situation, un homme se lève. Il est papetier dans le Lot et, très vite, des foules immenses viendront l’écouter. En 1956, il fera élire plus de 50 députés à l’Assemblée. Cet homme, c’est Pierre Poujade. Bien qu’éphémère, son mouvement est rentré dans l’Histoire. "

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  • Un appel aux armes...

    A l'occasion du cinquantième anniversaire du sacrifice de Yukio Mishima, les éditions Ars Magna viennent de publier le texte de son dernier discours prononcé quelques minutes avant sa mort et intitulé Un appel aux armes. Écrivain japonais de renommée internationale, animé par l'éthique des samouraïs, Yukio Mishima (1925-1970) est l'auteur d'une œuvre importante, dont une grande part a été traduit en français.

     

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    " Ce texte intitulé Un appel aux armes, fut laissé sur place quand Mishima commit son seppuku dans le bureau du général de la division de l’Est de la Force terrestre d’auto-défense du Japon à la base militaire d’Ichigaya, à Tokyo, le 25 novembre 1970. Le discours de Mishima aux soldats juste avant son suicide fut largement basé sur ce script avec de légères variations.

    Cette brochure est la première traduction française de ce discours historique et dramatique. "

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  • L'affaire de Galloure...

    Les éditions Auda Isarn viennent de rééditer un roman de Pierre Monnier intitulé L'affaire de Galloure. Ami de Louis-Ferdinand Céline, Pierre Monnier (1911-2006) est aussi l’auteur de Ferdinand furieux, d’A l’ombre des grandes têtes molles, et d’essais sur Arletty ou Jean-Marie Le Pen.

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    " Galloure, 4782 habitants, chef-lieu de canton, département du Cher, vieille église du XIIIe siècle, ruines du château médiéval de Oullat… Le dimanche 17 mai 1937, vers 11h30, le calme de la paisible bourgade est troublé de la manière la plus inhabituelle par la découverte du cadavre de M. Rablut, voyageur de commerce, retiré des affaires après fortune faite, âgé de soixante et un ans, gisant sur le parquet de sa chambre devant son armoire ouverte, le crâne fracassé. Les inspecteurs Tourillon et Dupont sont dépêchés sur place pour trouver l’assassin.

    Un roman ancré dans la France rurale des années 1930, aux petits secrets simenoniens inavouables. "

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  • Friedrich Nietzsche : Vie, oeuvres, fragments...

    Les éditions de l'éclat ont récemment publié un essai biographique de Jean-Luc Bourgeois intitulé Friedrich Nietzsche - Vie, œuvres, fragments. L'auteur est musicien, philosophe, écrivain et scénariste.

     

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    " Il est rare qu'une œuvre soit aussi intimement liée à la vie de son auteur, comme celle de Friedrich Nietzsche (1844-1900), qui écrivait à son ami Jakob Burckhardt : " j'ai atteint le point où je vis comme je pense. " Et c'est de ce point-là qu'est parti Jean-Luc Bourgeois dans ce livre, suivant pas à pas les travaux et les jours d'un homme qui est allé bien au-delà de ses propres forces, pour élaborer l'une des philosophies les plus radicales et les plus bouleversantes de notre modernité. Ainsi, c'est un Nietzsche par lui-même qui est donné à lire, où tous les événements de sa biographie sont documentés par des extraits de l'oeuvre elle-même : livres publiés, lettres envoyées, mais aussi les milliers de brouillons et notes posthumes, accompagnés par des extraits de correspondances de tous ceux qui de près ou de loin ont approché Nietzsche, depuis la pieuse enfance à Röcken jusqu'aux douze années prostrées à Weimar, après l'effondrement de Turin en 1888. Et l'on voyage ainsi de Bâle à Sils-Maria, de Zurich à Messine, de Nice à Rapallo, en compagnie des amis fidèles Overbeck ou Gast, des confrères Rohde ou Ritschl, des nombreuses amours ou confidentes, Cosima Wagner, Lou Salomé, Malwida von Meysenbug, Louise Ott, Meta von Salis, avec l'ombre toujours d'une soeur possessive et grotesque, si elle n'en était pas nuisible, ou celle de Richard Wagner, adulé puis haï, tout comme cette Allemagne qui lui devient " importune et étrangère " au fur et à mesure que s'y amplifie la menace antisémite annonçant la barbarie future. "

     

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