Les éditions de L'Herne viennent de publier un essai de Jacques Ferrier intitulé La ville machine - Se libérer de l'emprise technologique. L'auteur est architecte et urbaniste.
" L’épreuve pandémique que nous traversons a révélé l’incapacité des villes à prendre soin de leurs habitants. À partir de ce constat, cet essai interroge le rôle prépondérant qu’a pris la technique dans nos vies métropolitaines, et envisage la crise sanitaire comme une occasion de remettre l’humain au centre du projet urbain. Des transports de masse à la climatisation, des appareils ménagers aux outils informatiques, des réseaux d’énergie à ceux de communication, rien ne semble plus possible sans la technique. En accompagnant l’urbanisation planétaire, de servante, elle est devenue maîtresse. La ville a fini par se confondre avec une gigantesque infrastructure. On aurait pu attendre d’elle, en contrepartie, qu’elle soit protectrice. Or, il n’en est rien. Il faut remettre en jeu le corps dans la ville, prendre la question des sens – des cinq sens – au sérieux et placer le vécu de l’habitant au cœur du design urbain. La crise a montré que la relation est la valeur fondamentale de la ville résiliente. Cet essai souligne l’urgence de concevoir la ville autrement, de créer une architecture de la résonance ; résonance avec la planète, avec le contexte, avec l’habitant. "