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Livres - Page 115

  • Comment la France est devenue la colonie de ses colonies...

    Sous couvert de sa revue L'Afrique réelle, Bernard Lugan vient de publier un essai Comment la France est devenue la colonie de ses colonie.

    Historien et africaniste, Bernard Lugan a publié de nombreux ouvrages, dont Histoire de l'Afrique (Ellipses, 2009), Atlas historique de l'Afrique (Rocher, 2018), Esclavage, l'histoire à l'endroit (L'Afrique réelle, 2020) et dernièrement Pour répondre aux « décoloniaux », aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance (L'Afrique réelle, 2021).

    Il est également l'auteur de deux romans avec Arnaud de Lagrange, Le safari du Kaiser (La Table ronde, 1987) et Les volontaires du Roi (réédition : Balland, 2020), ainsi que d'un récit satirique, Le Banquet des Soudards (La Nouvelle Librairie, 2020) et d'un recueil de nouvelles, Nouvelles incorrectes d'une Afrique disparue (La Nouvelle Librairie, 2021).

     

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    " Dans ses colonies, la France a construit 220 hôpitaux dans lesquels soins et médicaments étaient gratuits, 50 000 kilomètres de routes bitumées, 18 000 kilomètres de voies ferrées, 63 ports, 196 aérodromes, des centaines de barrages, de ponts, de centrales électriques, des milliers d’écoles, de dispensaires, de maternités, de conduites d’eau, de fermes modèles, de bâtiments divers, etc.
    Cette entreprise titanesque fut intégralement payée par les impôts et l’épargne des Français. Elle coûta à la France 22 % de toutes ses dépenses sur fonds publics.
    Entre 1946 et 1956, alors que la décolonisation était en marche, l’Etat français dépensa encore, pour la seule construction d’infrastructures coloniales, l’équivalent de 30,29 milliards d’euros supplémentaires.
    Quant à l’Algérie, de 1950 à 1960, elle engloutit à elle seule 20 % du budget de l’Etat Français. Des sommes colossales qui auraient pu être utilisées à moderniser la métropole.
    Et l’on ose nous parler de « pillage colonial » en « réparation » duquel, dans une volonté d’expiation de « crimes » imaginaires, les Français sont aujourd’hui sommés, non seulement d’accepter, mais plus encore, d’intégrer une déferlante migratoire qui, selon la formule parlante d’Edouard Herriot, a fait de la France la « colonie de ses colonies ».
    Remettre à l’endroit l’histoire de la colonisation était donc une nécessité afin de donner aux résistants de la pensée les arguments qui leur permettront de combattre l’entreprise de déconstruction historique à laquelle se livrent des groupes de pression aux méthodes totalitaires."
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  • L'héritage païen de la Russie...

    Les éditions Albin Michel viennent de publier une étude de Francis Conte intitulée L'héritage païen de la Russie - Le paysan et son univers symbolique. Francis Conte, professeur de civilisation russe et directeur de l'UFR d'études slaves à l'université Paris-Sorbonne.

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    " Aujourd'hui libérée du système soviétique, la Russie retrouve son passé et la richesse de la culture du monde paysan, que ni le tsarisme ni le communisme n'ont réussi à faire disparaître. S'appuyant sur des enquêtes effectuées à la fin du siècle dernier (notamment par les ethnographes) et sur le renouveau actuel des recherches, Francis Conte, professeur de civilisation russe et directeur de l'UFR d'études slaves à l'université Paris-Sorbonne, évoque cette mosaïque faite de mythes et de croyances. Par-delà les caricatures du moujik popularisées en Occident, ce livre - qui sera suivi d'un second volume consacré aux représentations de la mort et de l'au-delà - traite du monde alentour : les éléments, la forêt, les animaux, la maison (l'izba) avec lesquels la paysannerie russe a toujours entretenu des relations spécifiques, fondées sur un ordre symbolique transmis par les contes et légendes, mais aussi par les rituels liés aux grands événements de la vie. Cette perception du sacré intimement mêlée à la foi orthodoxe forme une religiosité originale toujours vivace en dépit des ruptures, un " néo-paganisme " singulier qui s'inscrit dans le courant de redécouverte, par les Russes, du sens de leur longue histoire. "

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  • Le cauchemar consumériste de James Graham Ballard...

    Les éditions Le passager clandestin viennent de publier récemment un essai de Thierry Paquot intitulé James Graham Ballard et le cauchemar consumériste. Philosophe écologiste, spécialiste de l'urbain, Thierry Paquot est déjà l'auteur de nombreux essais, dont Désastres urbains (La Découverte, 2015), La folie des hauteurs - Critique du gratte-ciel (Infolio, 2017) ou Mesure et démesure des villes (CNRS éditions, 2020). 

     

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    " « Les bonnes choses ont toujours un code-barres. »
    James Graham Ballard (1930-2009), écrivain britannique né à Shanghai, est l'une des voix les plus puissantes de la science-fiction. Commençant sa carrière par des récits-catastrophe aux accents écologiques, il passe progressivement à l'anticipation sociale.
    L'ultra-consommation, l'hégémonie de l'automobile, les enclaves résidentielles surveillées, l'emprise de la télévision, la tyrannie de la publicité… En s'appuyant sur les réalités de son époque, Ballard dépeint dans des romans sans concession, parfois violents et dérangeants, les possibles futurs de notre société.
    À l'heure de la publicité ciblée, Thierry Paquot nous montre l'inquiétante actualité d'une œuvre qui décrit avec brio le cauchemar consumériste de nos vies urbaines. "

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  • Petits éloges de l'ailleurs...

    Les éditions Albin Michel viennent de publier un recueil de textes et d'articles de Jean Raspail intitulé Petits éloges de l'ailleurs.

    Aventurier, journaliste et romancier inspiré, Jean Raspail, qui est décédé en 2020 à 94 ans, a notamment écrit Le Camp des Saints, grand roman visionnaire sur la menace migratoire, mais aussi Le tam-tam de Jonathan, Sire ou encore La hache des steppes.

     

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    " Au cours des trois dernières décennies, Jean Raspail a énormément écrit dans la presse, - entre autres la presse-magazine -, sur les sujets les plus divers. Méthodique, il prenait soin de conserver chacun de ses articles publiés, qui ont donc été découverts après sa disparition. Petits éloges de l'ailleurs se propose d'offrir au lecteur un vade-mecum de l'essentiel de ces textes d'où se dégagent plusieurs grandes lignes de force : « Politique et société », « Écrivains et Écriture », « Voyages », « Patagonie », « Histoire » ...
    C'est l'occasion séance tenante de repartir en voyage, et au galop,avec les Indiens d'Amérique, de disserter sur certains aspects de la langue française, de s'interroger sur des débats de société, et de rendre hommage à des écrivains et voyageurs au style de vie étincelant qui continuent à fasciner, et qui offrent des horizons inaltérés. "

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  • Le mythe de Thulé...

    Les éditions des Amis de la culture européenne viennent de publier un essai d’Émile Hinnerk intitulé Le mythe de Thulé dans la littérature européenne.

     

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    " Thulé, Hyperborée, Atlantide… Consonances mystérieuses. Elles éveillent les souvenances d’aurores triomphales ou la poésie de crépuscules sans fin. Sonorités hors d’âge, elles évoquent le crépitement des flammes d’un feu dressé dans la nuit des temps. Nous puisons-là aux tréfonds d’un monde blanc, lustral, originel, quasi englouti. Quelques îlots, quelques archipels, quelques terres aux attraits fascinants surgissent encore, conservés par notre mémoire primordiale.

    Ces noms de la géographie mythique européenne se dressent comme des fanaux pour les pèlerins en quête de vérités authentiques. Pour ceux dont la boussole spirituelle indique le Nord, Thulé est la clairière solaire sur le chemin du recours aux forêts. Thulé est une issue du labyrinthe, au terme d’une déambulation initiatique sur des sentes peu fréquentées que Knut Hamsun nommait « chemins où l’herbe repousse ». Thulé est une histoire de Belle au Bois Dormant que l’on se met en demeure d’aller délivrer de sa catalepsie dans l’enchevêtrement du buisson des siècles. Une recherche mue par la nostalgie de la patrie perdue, quand l’origine s’encombre de brumes et se retire. Une saine rébellion, lorsque les scories de la civilisation souillent la pureté des commencements. C’est une réponse fidèle, une constance, face à l’appel insistant de l’Âge d’or que nous transmettent les gouttes de sang pur qui irriguent nos veines. C’est un recours éclairé à l’harmonie et au simple, aux dépens de l’insignifiance et du fallacieux. C’est un retour volontaire instinctif aux sources du chant profond : un Graal païen.

    Peu étonnant, dès lors, que le langage pour décrypter Thulé soit celui de la spiritualité, du mythe et de la métaphysique ; de la poésie, de la littérature et de l’imaginaire à partir d’un socle historique. Thulé hante littéralement l’imaginaire d’une Europe secrète et intime. Thulé – âme de l’Europe – surgit et se manifeste d’âge en âge tel un lancinant leitmotiv musical, pour nous rappeler ce que nous devons redevenir.

    C’est à ce minutieux travail de recherche et d’histoire généalogique que s’est livré Emile Hinnerk dans ce mémoire enfin édité. "

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  • Un manifeste conspirationniste du Comité invisible...

    Les éditions du Seuil viennent de publier un Manifeste conspirationniste qui émane très probablement du Comité invisible. Ce groupe, créé à l'orée des années 2000 et qui appartient à la mouvance d'ultra-gauche, est connu pour être à l'origine de plusieurs textes importants comme L'insurrection qui vient (La Fabrique, 2007) et  A nos amis (La Fabrique, 2014).

     

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    " Le conspirationnisme procède de l'anxiété de l'individu impuissant confronté à l'appareil gigantesque de la société technologique et un cours historique inintelligible. Il ne sert donc à rien de balayer le conspirationnisme comme faux, grotesque ou blâmable ; il faut s'adresser à l'anxiété d'où il sourd en produisant de l'intelligibilité historique et indiquer la voie d'une sortie de l'impuissance.
    On peut bien s'épuiser à tenter d'expliquer aux "pauvres en esprit" pourquoi ils se trompent, pourquoi les choses sont compliquées, pourquoi il est immoral de penser ceci ou cela, bref : à les évangéliser encore et toujours. Les médias peuvent bien éructer d'anathèmes. C'est le plus généralement sans effet, et parfois contre-productif. La vérité est qu'il y a dans le conspirationnisme une recherche éperdue de vérité, un refus de continuer à vivre en esclave travaillant et consommant aveuglément, un désir de trouver un plan commun en sécession avec l'ordre existant, un sentiment inné des machinations à l’œuvre, une sensibilité au sort que cette société réserve à l'enfance, au caractère proprement diabolique du pouvoir et de l'accumulation de richesse, mais surtout un réveil politique qu'il serait suicidaire de laisser à l'extrême-droite.

    Le Manifeste conspirationniste veut offrir, après deux ans de confusion politique et d'offensive "sanitaire" échevelée, une compréhension historique des événements. Il détaille et illustre onze thèses, qui forment aussi ses onze chapitres :

    1 - La « guerre au virus » est une guerre qui nous est menée.

    2 - Le conspirationnisme est le nom de la conscience qui ne désarme pas.

    3 - L’irréalité que nous vivons n’est pas celle d’une catastrophe qui sidère, mais celle d’un scénario que l’on déroule.

    4 - La contre-révolution de 2020 répond aux soulèvements de 2019.

    5 - La guerre froide n’a jamais pris fin.

    6 - Ce monde est dual, comme le sont ses technologies.

    7 - Le nudge est un nudge.

    8 - L’art de gouverner ne produit que des monstres.

    9 - La vie n’est rien de biologique.

    10 - L’enfer présent n’est que la réalisation du vieux projet positiviste.

    11 - Nous vaincrons parce que nous sommes plus profonds."

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