Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Livres - Page 114

  • De Gaulle et la Russie...

    Les éditions Perrin viennent de publier un essai d'Alexandre Jevakhoff intitulé De Gaulle et la Russie - Le prix de la grandeur. Historien et haut fonctionnaire, ancien élève de l'ENA, Alexandre Jevakhoff est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Kemal Atatürk (Tallandier, 1989) et  La Guerre civile russe (Perrin, 2017).

    Jevakhoff_De Gaulle et la Russie.jpg

    " Toute sa vie, de Gaulle a eu une certaine idée de la Russie. Née avec la visite de Nicolas II à Paris, murie pendant la Première Guerre mondiale lors de son emprisonnement avec Toukhatchevski, vécue à l'occasion de la guerre polono-soviétique (1919-1920), cette idée a façonné les relations du chef de la France libre avec Staline et les communistes français, puis celles du président de la Ve République avec Khrouchtchev et Brejnev.
    La relation particulière entre de Gaulle et la Russie ressemble à un miroir dans lequel se découvrent la personnalité du Général, son rapport à l'Histoire, ses réussites et ses échecs. Alexandre Jevakhoff, privilégiant les sources peu connues et fort de témoignages et de documents inédits (correspondance avec l'amiral de Gaulle, entretiens avec le président Giscard d'Estaing, archives soviétiques et de services de renseignements déclassifiées), brosse avec talent l'histoire de cette relation intense qui a façonné la personnalité du fondateur de la Ve République et largement conditionné l'histoire diplomatique des années 1940-1970.
    Partant, il donne aux relations entre Charles de Gaulle et la Russie une lecture bien plus ample et plus contrastée que celle admise à ce jour. Que ce soit dans la Russie d'avant 1917 ou dans celle du régime soviétique, inspiré par l'éducation paternelle, de Gaulle a cherché un support et même un renfort pour la grandeur de la France. C'était sans compter sans les spécificités de l'URSS et de ses dirigeants pour lesquels la France représentait un objectif et non un partenaire... "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Art et fascisme...

    Les éditions des Presses du réel viennent de publier un essai de Lucia Piccioni intitulé Art et fascisme - Peindre l'italianité, 1922-1943. Lucia Piccioni est historienne de l'art. Son ouvrage est issu d'une thèse de doctorat soutenue en 2015 à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) en cotutelle avec la Scuola Normale Superiore de Pise sous la direction d'Éric Michaud et de Mario Pezzella.

    Piccioni_Art et fascisme.jpg

    " Selon la thèse généralement admise, le fascisme italien aurait favorisé le pluralisme esthétique pour afficher son libéralisme et légitimer parallèlement la mise en œuvre d'une dictature implacable. Il se crée ainsi une aporie fondamentale puisque si la politique culturelle fasciste encourage la diversité et l'autonomie artistique, comment la distinguer de celle d'une démocratie libérale ? De surcroît, une telle hypothèse affranchit l'image de son rapport à l'histoire et désengage les artistes, les critiques et les historiens de l'art de toute contingence politique.
    Le but de notre étude est de dépasser cette conception réductrice en s'appuyant non seulement sur les acquis de l'historiographie, mais aussi sur un vaste matériel textuel et visuel. Grâce à un minutieux travail de reconstruction de la réception esthétique des plus importants mouvements artistiques de la période fasciste (Novecento, Strapaese, le futurisme, l'École de Rome, etc.), cet ouvrage redessine le rôle matriciel des images dans la radicalisation progressive du projet de révolution anthropologique au fondement de la funeste utopie fasciste. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Une révolution anti-tech ?...

    Les Éditions Libres viennent de publier un essai de Theodore Kaczynski intitulé Révolution anti-tech - Pourquoi et comment ?. Plus connu sous le nom d'Unabomber, Theodore Kaczynski est un mathématicien américain dissident, militant technophobe, condamné pour terrorisme, et auteur d'un texte important La Société industrielle et son avenir (Paris, 1998).

     

    Kaczynski_Révolution anti-technologie.jpg

    " La société dans laquelle nous vivons semble de plus en plus hors de contrôle. Mais il ne s'agit pas d'une simple impression, nous explique Theodore Kaczynski, histoire et sciences dures à l'appui. En effet, plus un système se complexifie, plus son instabilité augmente. Toute gestion rationnelle de son développement devient alors impossible?, de même qu'en matière de prédictions économiques ou météorologiques, dès que l'on dépasse le très court terme, « l'échec est la norme ? ». D'où l'importance de mettre fin au développement technologique qui ravage actuellement les systèmes sociaux et biologiques mondiaux et menace de détruire l'essentiel de la vie sur Terre. Au travers d'un examen des organisations révolutionnaires du passé permettant d'identifier les erreurs à éviter, Kaczynski formule les règles objectives et les principes organisationnels que devrait suivre tout mouvement souhaitant sérieusement endiguer la catastrophe sociale et écologique en cours. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • La disparition de Paris...

    Les éditions les belles lettres viennent de publier un essai de David Rykner intitulé La disparition de Paris. Didier Rykner est le fondateur et directeur de la rédaction de La Tribune de l’Art, un média influent engagé au service de la défense du patrimoine. Il combat depuis des années le traitement infligé à sa ville.

     

    Rykner_La destruction de Paris.jpg

    " Paris, la plus belle ville du monde ?
    Plus tout à fait.
    Depuis des années, Paris « se réinvente »… Paris s’efface.
    Le miraculeux équilibre entre la modernité et le patrimoine qui faisait son génie est rompu.
    Son patrimoine urbain se délite, son patrimoine artistique et architectural est délaissé, son patrimoine végétal est détruit.
    Didier Rykner dresse dans ces pages, d’une verve toute parisienne, un réquisitoire à charge.
    Méthodiquement, faits et photographies à l’appui, il pointe les égarements ineptes d’une mairie inapte à prendre parti pour sa ville.
    C’est que Didier Rykner aime Paris et porte la voix de nombre de ses habitants et amoureux qui entendent bien ne pas voir disparaître l’ambition exceptionnelle d’une métropole unique qui est aussi une œuvre d’art totale. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Le sabre de Saddam...

    Les éditions Le Polémarque viennent de publier un essai historique d'Adrien Fontanellaz intitulé Le sabre de Saddam - Une brève histoire militaire de l'armée irakienne 1921-1991, avec une préface de l’historien militaire suisse Jean-Jacques Langendorf. Adrien Fontanellaz est l’animateur du blog d’histoire militaire militum Historia.

     

    Fontanellaz_Le sabre de Saddam.jpg

    " Juger ce que fut l’armée irakienne à l’aune de ses ultimes défaites serait trompeur. Rétrospectivement, la défaite de 1991, réminiscence contemporaine des campagnes coloniales du XIXe siècle, était inéluctable dès lors que Bagdad accepta un affrontement ouvert avec la coalition sur un terrain favorisant cette dernière. « Desert Storm » brisa le sabre longuement forgé par le régime baasiste et ses prédécesseurs, mettant ce faisant fin aux rêves d’hégémonie militaire de Bagdad. C’est donc sans surprise que les gros de l’armée et de la Garde s’effondrèrent durant l’invasion de 2003. L’étude du cas irakien démontre cependant que les militaires locaux ne déméritèrent sans doute pas moins que ceux d’autres nations plus favorisées, s’adaptant vaille que vaille dans un contexte politique le plus souvent délétère. Ce capital d’expérience opérationnelle, finalement peu commun, et la façon dont l’armée irakienne se confronta aux défis qu’elle eut à relever méritent à eux seuls l’attention des historiens militaires, susceptibles d’en extraire nombre d’enseignements précieux dans un monde où désormais, l’Occident a cessé de dicter seul la marche de l’histoire. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Bonheur et totalitarisme...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Bernard Bruneteau intitulé Le bonheur totalitaire - La Russie stalinienne et l'Allemagne hitlérienne en miroir. Historien des idées, professeur émérite de science politique à l’université de Rennes, Bernard Bruneteau est un spécialiste reconnu des totalitarismes et a notamment publié  Le Totalitarisme : origines d’un concept, genèse d’un débat 1930-1942 (Cerf, 2010) et Les « collabos » de l'Europe nouvelle (Cerf, 2016).

    Bruneteau_Le bonheur totalitaire.jpg

     

    " Les totalitarismes, dont Hannah Arendt a dévoilé la logique de terreur, auraient-ils inventé une forme de bonheur ?

    L’audace de cet ouvrage est d’oser cette question. Qu’ils aient été combinés au mécanisme de l’illusion et nourris par une propagande promettant un avenir radieux ne suffit pas à expliquer la fascination, l’enthousiasme et l’obéissance qu’ont suscités les régimes hitlérien et stalinien.

    Quel est en effet le plus grand paradoxe que présentent la terreur nazie ou communiste ? Que prévaut en parallèle un modèle social de promotion scolaire ou professionnelle. Qu’abondent les mécanismes de reconnaissance et de gratification. Que se déploie la protection d’un État-parti « providentiel ». Que s’éprouve au quotidien la joie d’une communauté nouvelle. Autrement dit que la terreur promet le bonheur, celui du Volk ou du Prolétariat.

    Bénéficiant de la crise des années 1930, les totalitarismes ont réalisé certaines des promesses non tenues de la démocratie libérale, même si le « bonheur totalitaire » profite d’abord aux inclus de ces systèmes qui vouaient conjointement à l’enfer tous les exclus de la race ou de la classe élue.

    Un essai brillant qui vient bousculer beaucoup d’idées reçues. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!