Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 10

  • « Les gens honnêtes n’ont rien à se reprocher »: l’argument pernicieux des adeptes de la surveillance...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Olivier Babeau, cueilli sur Figaro Vox et consacré à la société de surveillance qui vient. Professeur en sciences de gestion à l’université de Bordeaux, Olivier Babeau est également président de l'Institut Sapiens.

     

    Société de surveillance.jpg

    « Les gens honnêtes n’ont rien à se reprocher » : l’argument pernicieux des adeptes de la surveillance

    La Chine a mis en place en l’espace de quelques années le système de contrôle des comportements le plus élaboré et le plus implacable de l’histoire humaine. Il aurait ravi Staline et Mao.

    Toutes les actions sur les réseaux sociaux, les échanges sur WeChat, les déplacements, les achats, toute la vie des Chinois en un mot fait l’objet d’un contrôle centralisé. Le télécran de 1984 existe, en version XXL: l’objectif affiché est de pouvoir identifier n’importe qui, n’importe quand et n’importe où en Chine en 3 secondes, grâce aux caméras à reconnaissance faciale. Le résultat est une note de «crédit social» sanctionnant les récalcitrants. Une note dégradée signe votre bannissement social, et celle de votre famille, en interdisant par exemple à vos enfants de s’inscrire à l’université. Le régime a empêché 17,5 millions de citoyens «discrédités» d’acheter des billets d’avion et 5,5 millions d’acheter des billets de train: en tout 23 millions sont donc empêchés de voyager.

    La progression du système de surveillance est extrêmement rapide. Il y a aujourd’hui en Chine 300 millions de caméras. Elles seront 1 milliard en 2021! Mois après mois, tous les gestes indésirables du quotidien sont encadrés. Depuis avril 2019, le fait d’utiliser des sièges supplémentaires ou de manger dans le métro de Pékin est devenu un motif de dégradation du crédit social. Un numéro de sonnerie de téléphone spéciale est attribué aux citoyens endettés.

    Le grand problème du mécanisme de notation sociale que la Chine est en train de mettre en place, c’est qu’il est au fond assez séduisant. Quiconque a déjà fait, pour quelques jours, l’expérience de la vie dans un régime sécuritaire peut témoigner du confort appréciable qu’il procure au touriste. Rendez-vous compte: quelle que soit l’heure, se promener en toute insouciance, laisser ses affaires sans surveillance et sa porte ouverte! Qui n’a pas rêvé, en voyant nos honteux «territoires perdus de la République» dont parlait Emmanuel Brenner ou après s’être fait voler son vélo, d’un système de surveillance si efficace qu’il découragerait le malfrat désormais certain d’être pris et puni? À l’heure où nos policiers font face à des guets-apens criminels, l’ordre semble avoir des séductions que l’idée de liberté ne peut concurrencer.

    Pourquoi résister alors, disent déjà tant de concitoyens? Ces nouvelles technologies prennent rapidement place dans nos vies. Les villes installent sans cesse plus de caméras. Dans l’aéroport d’Orly, deux compagnies aériennes, dont Air France, testeront la reconnaissance faciale pour l’embarquement des passagers dès 2020. Au Japon, des taxis utilisent même la reconnaissance faciale pour deviner l’âge et le sexe du client afin de leur proposer des publicités ciblées.

    L’argument avancé par les fatalistes de la surveillance est toujours le même: «les gens honnêtes n’ont rien à se reprocher». Comme le soulignait Edward Snowden, dans une interview donnée à la télévision américaine, dire «la surveillance n’est pas utilisée contre la liberté des citoyens normaux» est exactement aussi rassurant que de dire «je te mets un revolver sur la tempe, mais je te jure que je ne tirerai pas». Dans le monde de l’hypersurveillance, un tyran aura à sa disposition tous les outils pour se saisir du pouvoir absolu sur nos existences. Mais cela n’est peut-être même pas cela le plus grave.

    Une société sans vie privée est semblable à ces prisons sans fenêtre où la lumière ne s’éteint jamais et où le prisonnier finit par perdre le sens de l’écoulement des jours, enfermé dans une sorte de présent éternel. Tout y sera propre. Au cordeau. Chaque détenu sera rangé comme il faut dans sa case. Chaque action contrôlée, tout déplacement suivi. La vraie privation de liberté n’est pas tant de devoir rester entre les murs de la centrale pénitentiaire que d’être entièrement à la merci du contrôle permanent, contraint de tout montrer. La vraie peine, c’est la transparence. L’intimité inexistante.

    Exposée en permanence, la vie sera nécessairement soumise à la prévenance continuelle d’une puissance publique voulant s’assurer de la conformité de nos actions et de nos pensées. Il n’y aura au fond pas de différence entre les régimes organisant la surveillance au nom du contrôle politique et ceux qui la développent au nom du Bien.

    Dans les deux cas, il s’agira, sur fond de bonheur matériel et de sécurité absolue, d’imposer une existence industrieuse aux loisirs encadrés. Dans les deux cas, l’existence ressemblera plus à un tour de manège standardisé qu’à l’aventure qu’elle était encore malgré tout jusqu’à présent. Si la vie de Sisyphe est infernale, ce n’est pas parce qu’il pousse chaque jour une pierre. Ce n’est même pas parce qu’il pousse chaque jour la même pierre. C’est parce qu’il sait que rien d’autre ne se passera, que les évènements sont parfaitement déterminés par les dieux qui le punissent ainsi. La vraie punition de Sisyphe est d’être privé de l’imprévu et du nouveau. C’est exactement ce qui nous attend.

    Citant l’historien de l’art américain Bernard Berenson, Röpke déplore cet appauvrissement intérieur, ce spleen comme le vrai danger qui menace notre société: «Je ne crains pas la bombe atomique. Si notre civilisation est menacée, elle l’est bien davantage par l’ennui que suscite dans un État-providence totalitaire la disparition de l’initiative personnelle et le goût du risque.» L’avenir verra des populations entières de gens honnêtes qui n’auront sans doute rien à se reprocher, mais qui crèveront d’ennui.

    Olivier Babeau (Figaro Vox, 30 octobre 2019)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Tour d'horizon... (174)

    tristan storme,carl schmitt,fabien niezgoda,greta thunberg

    Au sommaire cette semaine :

    - sur le site Philosophia, une conférence de Tristan Storme, maître de conférences en sciences politiques à l’université de Nantes, consacrée à la pensée de Carl Schmitt...

    Carl Schmitt : La distinction ami-ennemi comme critère du politique

    Schmitt_Koenen-1.jpg

    - sur Radio Lorraine enragée, l'émission On fait court reçoit Fabien Niezgoda pour évoquer la question écologique à l'heure du phénomène Greta Thunberg...

    Écologie: dépasser Greta Thunberg, sans être climato-sceptique ?

    Niezgoda_Thunberg.jpg

    Lien permanent Catégories : Tour d'horizon 0 commentaire Pin it!
  • Feu sur la désinformation... (253)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous, dans son nouveau format, un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      En dépit des conséquences médiatiques potentiellement funestes, Louis de Bourbon, duc d’Anjou était au premier rang des porteurs du cercueil de son arrière-grand-père, le général Franco..
    • 2 : Attentat de Bayonne : la fin du « pas d’amalgames » ?
      L’attaque d’une mosquée à Bayonne par un homme psychologiquement instable de 84 ans a provoqué un véritable tsunami médiatique. L’assaillant avait en effet été candidat local FN en 2015. Du pain béni pour les médias ! 
    • 3 : Revue de presse
      L’émission de Zemmour en différé et Yassine Belattar, l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron, en plein discours islamiste virulent. Voilà deux sujets qui seront notamment traités dans la revue de presse de la semaine.
    • 4 : Quotidien en croisade contre Nadine Morano
      Encore un beau reportage totalement biaisé de Quotidien. Cette fois, c’est pour tourner en dérision Nadine Morano, revenue dans le quartier de son enfance avec Valeurs actuelles. Yann Barthès a enchaîné les bobards !
    • 5 : Coup de chapeauEn Allemagne et en Italie, les derniers résultats électoraux ont démontré que les partis identitaires avaient le vent en poupe. Au grand dam des médias français !

     

                                        

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Bushidô et chevalerie...

    Les éditions Signatura viennent de publier un essai de Tadao Takemoto intitulé Miyamoto Musashi, guerrier de la transcendance. Descendant d’une famille de samouraï, Tadao Takemoto est témoin en 1945 des bombardements sur Tokyo, de la défaite de son pays et de son occupation. Pour ses études, il choisit la France. A la Sorbonne avec Jean Grenier, il travaille sur le thème du sacré et du néant. Il devient traducteur et interlocuteur privilégié d’André Malraux auquel il consacre de très nombreuses années de sa vie.

    Ceux qui voudront découvrir sous un autre angle le légendaire samouraï Miyamoto Musashi pourront lire le célèbre diptyque romanesque de Eiji Yoshikawa, La pierre et le sabre et La parfaite lumière.

     

    Takemoto_Miyamoto Musashi.jpg

    " MIYAMOTO Musashi, (1573-1645), fut non seulement un samouraï légendaire, auteur du très célèbre Traité des cinq roues (Gorin-no-sho), mais également le prestigieux expert de la Double voie du sabre et des arts (Bunbu-ryôdô).
    Musashi fut en effet un peintre zen de génie, comme en témoignent les nombreux chefs d’œuvre présentés dans cet ouvrage, mais aussi poète, calligraphe, sculpteur, concepteur de villes et jardins, forgeron et même danseur de Nô à ses heures…
    L’auteur voit en lui un « cas exemplaire » des hautes valeurs communes au bushidô japonais et à la chevalerie française, qui lui a inspiré une forme originale de « dialogue » qu’avait déjà suggéré André Malraux lors de son entretien avec l’empereur du Japon en 1958.
    C’est à la France que l’auteur a voulu offrir cette étude ainsi que ce magnifique autoportrait de Musashi resté inédit jusqu’à ce jour. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • La folle semaine médiatique du voile

    Nous reproduisons ci-dessous une bonne analyse de l'Observatoire du journalisme  sur la nouvelle affaire du voile (la dernière en date...) provoquée par une interpellation d'un élu du Rassemblement national au cours d'une séance du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

     

    Voile_Odoul.jpg

    La folle semaine médiatique du voile

    Vendredi 11 octobre, un élu du Conseil régional de Bourgogne-Franche Comté, Julien Odoul, a invité la Présidente de région à demander à une accompagnatrice scolaire voilée de retirer son voile islamique dans l’assemblée où elle se trouvait. Cette initiative a provoqué une tempête médiatique sur laquelle nous revenons. Celle-ci n’a pas été épargnée par des faux semblants et des protestations outragées largement médiatisées.

    Les faits

    Le 11 octobre 2019, lors de l’assemblée plénière du Conseil régional de Bourgogne-Franche Comté, Julien Odoul, un élu du Rassemblement National, s’adresse à la Présidente de région dans un vacarme de protestation. Il la presse d’intervenir pour demander à une femme voilée accompagnant un groupe scolaire « de bien vouloir retirer son voile islamique » « au nom des principes de laïcité ».

    Ce sera le début d’une tempête médiatique qui verra s’afficher des divisions au sein de la classe politique et du parti présidentiel et se multiplier force tribunes, débats et mêmes menaces plus ou moins « voilées » dont seront victimes tant le Ministre de l’éducation que Julien Odoul.

    Le 13 octobre, au journal de TF1, nous apprenons que la vidéo de l’initiative de l’élu RN a été vue plus de 3 millions de fois. « Cette photo a ému de nombreux internautes : un fils qui se réfugie dans les bras de sa mère » commente la journaliste Anne-Claire Coudray.

    La couverture médiatique : la victimisation avant tout

    Les médias de grand chemin ont couvert cet événement dans l’immense majorité des cas sous l’angle d’une «  agression » de l’élu régional contre la femme voilée présente dans l’assemblée.

    Le Parisien donne le 14 octobre la parole à l’accompagnatrice : « ils ont détruit ma vie ». Devant un journaliste de France 3, elle donne son ressenti : « un rejet que je n’avais pas senti avant ».

    Le site des « marocains du monde » informe que sur CNews, « Laurence Ferrari recadre un élu islamophobe ». « Regardez cette photo, un petit enfant de huit ans qui pleure dans les bras de sa mère, est ce que vous êtes fier de vous ? N’avez-vous pas honte ? » lance Laurence Ferrari à l’élu régional sur le plateau de CNews. Pour de nombreux médias, dont France Info et Europe 1, la femme voilée a été « prise à parti » et va déposer plainte.

    Le 13 octobre, c’est selon Libération « honte au RN et à ses idiots utiles ».

    Comme nous le relations dans un récent article, Le Monde publie le 15 octobre une tribune de 90 personnalités dénonçant « la haine des musulmans ».

    Checknews (financé par Facebook, ne l’oublions pas) de Libération nous apprend le 17 octobre qu’il y a eu à cette date « 85 débats sur le voile » et zéro femme voilée invitée. Le Point évoque le 17 octobre « l’opportunisme dévoilé » de Julien Odoul, « habitué aux coups d’éclat médiatiques ». Le Huffington post nous parle le 18 octobre du « ras le bol de ces femmes musulmanes »

    Le 18 octobre, Marianne estime que l’on est en présence d’ « une femme voilé humiliée, les islamistes ravis ». Le 21 octobre, sur le plateau de LCI, une invitée compare l’accompagnatrice voilée à « une pieta, une  Rosa Parks », une militant des droits civiques aux États-Unis dans les années 1960.

    Le 22 octobre, 101 musulmans de France signent dans Marianne une tribune intitulée « le voile est sexiste et obscurantiste ».

    Agression verbale versus entrisme islamiste

    Dans l’immense majorité des médias, la demande de Julien Odoul est présentée comme une agression verbale à l’encontre de l’accompagnatrice voilée. La réaction négative de son enfant est devenue un élément majeur de cette initiative. On est strictement dans le registre émotionnel : un élu RN a fait pleurer un enfant, il a fait preuve de cruauté. C’est tout à fait condamnable. CQFD. Le médiatique est devenu émotique. Cette analyse, qui s’apparente à une réaction immédiate, va être largement utilisée au point d’éluder tout élément de contexte ainsi que l’enjeu majeur de cette initiative.

     L’identité de la femme voilée

    Alors que de nombreux médias se sont enquis du ressenti de Fatima E, l’accompagnatrice voilée, après la demande de Julien Odoul, peu se sont interrogés sur son identité. Le site de revue de presse Fdesouche s’interroge: « est-elle membre d’un conseil d’administration proche des islamistes ? » et apporte des éléments à ce sujet.

    Marianne nous informe que Fatima E. a accordé un entretien exclusif au Comité contre l’islamophobie (CCIF), une association proche des frères musulmans. Très peu de médias relèvent cette orientation militante de l’accompagnatrice voilée.

    Les précédents

    Pratiquement aucun média ne le souligne, la demande de discrétion relative aux signes religieux dans une assemblée représentative de la République n’est pas une nouveauté. Pour ne citer que deux exemples, en 2009, le Président de l’assemblée nationale rappelait suite à la venue d’une lycéenne voilée que le public doit se tenir à découvert au Parlement, une prescription qui remonte « à une période où la déférence due à la représentation nationale voulait qu’un homme retire son couvre-chef ». Le Président de l’assemblée nationale de l’époque ne donnera pourtant pas suite à la demande de transcrire cet usage en une loi prohibant les signes religieux au Parlement.

    Le Figaro a consacré en 2000 un article à la demande de Laurent Fabius à un prêtre et à une religieuse de retirer leur croix et leur voile pour s’assoir dans l’hémicycle de l’assemblée nationale. Hormis dans les réseaux sociaux, ces précédents, qui n’ont alors pas suscité une telle vague d’indignation et de protestations, ont été totalement passés sous silence. Il est vrai qu’ils auraient relativisé l’initiative du conseiller régional en l’inscrivant dans un souhait largement partagé de discrétion relative aux signes religieux dans une assemblée de la République.

    L’Islam militant, la pratique des petits pas

    Peu de commentateurs ont donné une interprétation politico-religieuse au port du voile par l’accompagnatrice présente au conseil régional de Bourgogne Franche Comté. L’initiative de Julien Odoul a été présentée comme une agression, alors qu’il ne s’est pas adressé directement à la femme voilée. La réaction de l’enfant a été surexploitée médiatiquement au point de saturer l’information sur cet événement.

    Les voix de musulmans ayant subi l’islamisme dans leur pays comme celle de Mohamed Sifaoui, (« Le voile n’est pas islamique mais islamiste ») et de Zineb El Razoui, etc., ont été bien discrètement relayées dans ce concert de pleureuses. « Le voile est un étendard militant, c’est le cheval de Troie de l’idéologie islamiste. Cette année, il y a une offensive sur les sujets scolaires. Il faut une initiative ferme pour tarir ce vivier militant », a rappelé opportunément la journaliste rescapée de Charlie Hebdo, Zineb El Razoui.

    Au final, l’émotion de l’accompagnatrice et les pleurs de son enfant auront relégué au second plan d’autres enjeux de société bien plus importants. Sans parler d’éléments de contexte plus que troublants. L’image qui restera sera l’enfant de la « pieta » en larmes et comme commentaire majeur le « sentiment de rejet » de sa mère. La sidération par l’émotion comme solde de tout compte de cet événement largement médiatisé.

    Observatoire du journalisme (OJIM, 28 octobre 2019)

     

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Révolution nationale !...

    Les éditions La Nouvelle Librairie viennent de rééditer un essai de Georges Valois intitulé La Révolution nationale. Membre de l'Action française, il a animé avant la première guerre mondiale (1912-1913), avec Edouard Berth, le Cercle Proudhon, inspiré par Georges Sorel. Après 1918, il s'éloigne progressivement de Maurras, et poursuit l'oeuvre du Cercle Proudhon, en fondant Le Faisceau, un mouvement idéologiquement fasciste. Après l'échec de cette tentative et après celle de la création d'un parti républicain syndicaliste, il se rapproche progressivement de la SFIO. A la suite de la défaite de 1940, il s'engage dans la résistance et meurt en déportation en février 1945 à Bergen-Belsen. Quelques-uns de ses essais ont été réédités ces dernières années comme L'homme contre l'argent (Septentrion, 2012), La monarchie et la classe ouvrière (Ars Magna, 2017) ou Le fascisme (Ars Magna, 2018).

     

    Valois_Révolution nationale.jpg

    " S’il faut lire Valois, ce n’est pas pour en tirer quelque philosophie abstraite, mais pour se gonfler de l’énergie du combattant. Que le lecteur s’y prépare : il ne tient pas là un ouvrage qui se lit avec la tête, mais avec le cœur. Qu’il vide son esprit de toutes les abstractions que la modernité libérale y a ancrées, qu’il décolonise son imaginaire du matérialisme bourgeois, des droits de l’homme et des mentions légales de son contrat de téléphonie. Contre ce qui est calculable, Valois exalte ce qui n’a pas de prix : la grandeur et l’héroïsme. Valois parle aux hommes des grandes nations. Valois écrit pour une nouvelle élite de combattants.

    Georges Valois (1878-1945), issu d’une lignée paysanne et ouvrière, fut l’une des grandes figures intellectuelles de la première moitié du XXe siècle. Un esprit inclassable qui oscilla entre l’anarchisme, le syndicalisme, le monarchisme et le fascisme, fidèle à sa volonté de dépasser les clivages sociaux, dans une vision organique et corporatiste de la nation. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!