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  • Faire face à la désinformation publicitaire...

     

    La fondation Polémia organise la 6ème journée de la réinformation :

    Samedi 26 octobre 2013
    Salle Dosnes-Thiers
    Place Saint-Georges
    à Paris (IXe)

    sur le thème :

    Faire face à la désinformation publicitaire

     

     

    >>> INSCRIPTION (polemia1@gmail.com)

    6ème Journée de la réinformation - Polémia : "Faire face à la désinformation publicitaire". 26 octobre 2013


    Comment faire face à la désinformation publicitaire ?

    Tel sera le thème de cette journée.

    Pourquoi s’attaquer à la publicité ?

    Parce que c’est le plus formidable moyen de contrôle des esprits : 2% du PIB y sont consacrés, c’est considérable. Dans beaucoup d’entreprises, le deuxième poste de dépenses après les salaires c’est la « com » ! Staline ne disposait pas du dixième des moyens de persuasion dont usent – et abusent – les grands oligopoles publicitaires. Certes, Staline avait le goulag mais nous, c’est dans un goulag mental que nous sommes enfermés.

    Un goulag mental contrôlé par des oligopoles !

    Oui, en France les messages publicitaires (ce qui entre dans nos têtes) et les achats d’espace (ce qui fait vivre ou mourir les médias) dépendent du bon vouloir de deux grands opérateurs-prédateurs : Publicis (Maurice Lévy et la famille Badinter) et Euro-RSCG (Stéphane Fouks, l’ami de DSK, le publicitaire de Hollande et Valls).

    Et la fusion de Publicis et d’Omnicom (le géant américain) va créer un mastodonte mondial capable d’aligner 130.000 agents de propagande ; 130.000 propagandistes chargés de formater l’opinion en créant des besoins d’achat superficiels et en véhiculant le message idéologique dominant : mondialisme, antiracisme, rupture des traditions.

    Que va apporter la Journée de réinformation de Polémia ?

    Une description clinique et construite de la situation : Michel Geoffroy analysera « la publicité comme élément clé de l’idéologie dominante » ; Romain Le Cap présentera dans un diaporama « 10 ans de conditionnement politiquement correct » ; Bruno Gabriel décortiquera « les techniques de manipulation publicitaire ».

    La Journée apportera-t-elle aussi des éléments positifs ?

    Une première remarque d’abord : décrire, dénoncer une tyrannie, c’est déjà l’affaiblir. Voilà une première utilité de cette journée. Mais, vous le savez, apporter du positif est dans le génome de Polémia. Nous ferons des propositions pour aider les Français à échapper à l’ahurissement publicitaire. Robert Ménard, créateur de Boulevard Voltaire, apportera un message sur « comment se libérer de la tyrannie publicitaire ? ». Quant à J.H. d’Avirac, il ouvrira des perspectives sur « marketing de l’offre et marketing de niches : peut-on réconcilier publicité et identité ? ».

    Rendez-vous samedi 26 octobre.

    J.Y. Le Gallou (Polémia, 15 septembre 2013)
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  • Quelle légitime défense contre les criminels de la finance ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à Nicolas Gauthier et publié sur Boulevard Voltaire. Alain de Benoist y évoque la légitime défense, la criminalité économique et la propriété...


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    Quelle légitime défense contre les criminels de la finance ?

    Un bijoutier qui tue l’un de ses agresseurs. Un buraliste qui en blesse un autre. Et la polémique qui enfle. Certes, des faits divers. Mais ces derniers n’en disent-ils pas beaucoup quant à l’état de notre société ?

    Ils en disent évidemment beaucoup, car les faits divers ne sont jamais que des faits de société. Mais comme vous le savez, il y a une façon de qualifier certains événements de « faits divers » qui revient à en minorer l’importance. Xavier Raufer l’a rappelé ici même, à propos de la façon dont Christiane Taubira parlait de « faits divers » quand on l’interrogeait sur la montée de la criminalité. Il faudrait aussi savoir où commencent et où finissent les faits divers. Les naufragés de Lampedusa, un fait divers ?

    La légitime défense est-elle légitime ? Si oui, dans quelles conditions ? Si non, dans quelles autres ?

    Que la légitime défense soit légitime n’est qu’une tautologie. Toute la question est de savoir si cette légitimité a valeur légale. En France, où elle est prévue à l’article 122-5 du Code pénal, la légitime défense n’est reconnue que d’une façon extrêmement restrictive. L’homicide volontaire, par exemple, n’est jamais admis quand il s’agit de protéger un bien. Le terme-clé est celui de « proportionnalité » : la défense doit être « proportionnée » à l’attaque. Or, compte tenu des circonstances dans lesquelles se produisent les attaques en question, une défense « proportionnée » est à peu près impossible à mettre en œuvre. Je pense donc que la législation sur la légitime défense devrait être élargie, afin de donner à celui qui se défend une plus large liberté de manœuvre. Cela dit, il ne faut pas non plus passer d’un excès à l’autre, comme aux USA où, dans une quinzaine d’États, on est en droit, conformément à la « castle law » (la « loi du château »), de mettre une balle dans la tête de quiconque s’introduit dans une maison, une propriété, un jardin ou même une voiture sans y avoir été convié. La « culture de l’excuse » ne doit pas être remplacée par la loi de la jungle.

    Mais il n’y a pas que les braqueurs et les « racailles ». Quid de la délinquance en col blanc ? Celle qui ne menace personne dans la rue, celle qu’on ne voit pas, mais dont les dégâts sont immenses. Je ne parle pas ici seulement des « crimes des riches » ou des « voleurs de la République », pour reprendre le titre de deux livres récents, pas seulement de l’évasion fiscale (10 % du PIB, quand même), de la corruption, des détournements de fonds publics, des prises illégales d’intérêts, des trafics d’influence, etc. Je parle du système financier lui-même, de la dictature des marchés, du système usuraire de la dette, de la responsabilité de ces banques américaines qui ont poussé des gens à prendre des crédits qu’ils n’avaient aucun moyen de rembourser. Aucun des responsables de la crise financière qui s’est ouverte en 2008 n’a été sanctionné, alors que les états-majors de Goldman Sachs, de Lehman Brothers et de HSBC devraient tous être en prison. Ces gens-là provoquent chaque jour plus de misères, plus de ruines, plus de morts que n’en provoquent chaque année toutes les racailles de France et de Navarre réunies. Dominique Strauss-Kahn a eu des ennuis à cause de son érotomanie, pas à cause des millions de gens qu’il a contribué à appauvrir quand il était directeur du FMI.

    Et que dire des suppressions d’emplois dans les entreprises qui font des bénéfices ? Des salaires scandaleux des patrons du CAC 40 (les PDG des grandes entreprises françaises gagnent en moyenne 4 millions d’euros par an, soit 250 fois le SMIC) ? Des délocalisations ? Des « parachutes dorés » ? Des peuples entiers victimes des programmes d’austérité ? Des paysans qui se suicident (un mort toutes les 48 heures) ? Des 350.000 personnes tombées sous le seuil de pauvreté entre 2008 et 2011 ? On considère en général que les crimes d’argent sont moins graves que les crimes de sang. Ce n’est pas mon avis. Quelle légitime défense contre les grands criminels de la finance ?

    La sanctuarisation de la propriété privée est-elle un droit intangible ? Il semble que cette notion ait pu évoluer au cours des siècles. Qu’en dire aujourd’hui ?

    En 1840, Proudhon déclarait que « la propriété, c’est le vol ». Vingt ans plus tard, il disait que « la propriété, c’est la liberté ». La propriété peut être l’un et l’autre. En Europe, la protection de la propriété privée remonte pour le moins à la république romaine. Depuis le XVIIIe siècle, le droit de propriété constitue l’une des bases de la pensée juridique occidentale. Je ne vois rien à y redire, même si je ne suis pas de ceux qui, comme les libéraux par exemple, font de la propriété privée un absolu – voire un droit inhérent à la nature humaine –, car on ne peut accepter que le fait de jouir et de disposer de ce dont on est propriétaire se traduise par des pratiques nocives pour la collectivité (bétonner un littoral, saccager un paysage, détruire un ensemble architectural, etc.). En d’autres termes, la propriété d’un bien n’empêche pas que soient prévues des limites relatives à l’usage (usus), à la mise en valeur (fructus) et à l’aliénation (abusus) de ce bien. Pour parler à nouveau comme Proudhon, « la propriété du produit n’emporte pas la propriété de l’instrument ». Il faut en outre ne pas confondre la possession d’un bien qui découle du travail de son propriétaire et celle qui résulte de l’appropriation privative d’un travail social ou des conditions de l’activité sociale, qui est l’une des caractéristiques typiques de la propriété capitaliste.

    Ce qui n’est malheureusement pas encore entré dans les mœurs, c’est la « sanctuarisation » d’un certain nombre de biens collectifs, matériels ou immatériels, c’est-à-dire de biens qui ne se partagent pas parce qu’on ne peut en faire usage qu’en commun. Je pense ici à tout ce qui relève des écosystèmes et de la protection de l’environnement. Mais aussi à la marchandisation de la culture ou au brevetage systématique du vivant souhaité par les groupes agrochimiques et pharmaceutiques, qui n’est jamais qu’une appropriation privative du patrimoine biologique de l’humanité. Ce n’est certes pas le PS, devenu l’aile gauche du capital, qui va s’y opposer. On s’en apercevra plus encore lorsque Pascal Lamy aura succédé à Jean-Marc Ayrault !

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 21 octobre 2013)

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  • Un délicieux canard laquais...

    Les éditions du Toucan viennent de publier Un délicieux canard laquais, un roman satirique dans l'univers de la presse, de Jean-Yves Viollier. Journaliste, l'auteur a successivement travaillé à Ouest France, à l'Equipe et au Canard enchaîné. Il tient désormais le blog Bisque, bisque, basque !

     

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    "Il existe parfois un sacré décalage entre l’idée que les lecteurs se font de leur titre favori et la réalité. Il en va ainsi de L’Exemplaire, le prestigieux hebdomadaire de la rue Saint-Simagrée, devenu au fil du temps le donneur de leçons de la presse française : du talent, de l’impertinence, des titres de gloire, mais aussi des tricheries, des lâchetés, des bassesses. Et quand une information est susceptible, en étant publiée, de mettre à mal les finances du journal, Félix, l’indécis directeur de L’Exemplaire, n’hésite pas une seconde. Il manœuvre et édulcore!

    Dans cette "friction" romanesque corrosive, l’auteur regroupe à travers L’Exemplaire tout ce qu’il a pu vivre en quarante ans de journalisme. Bien évidemment, toute ressemblance entre L’Exemplaire et les journaux qu’a traversés l’auteur ne serait qu’une totale, absolue et désolante coïncidence."

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  • Vers l'africanisation de la France ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte de Falko Baumgartner, cueilli sur le site Les 4 vérités, dans lequel l'auteur se livre à une analyse éclairante des données épidémiologiques françaises concernant la détection de la drépanocytose chez les nouveaux-nés. La drépanocytose est une maladie héréditaire du sang qui concerne quasi-exclusivement les population extra-européennes, et en particulier les populations d'origine africaine.

     

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    L'africanisation de la France

    Géographiquement, la France se trouve en Europe, mais démographiquement, le pays se glisse rapidement vers l’Afrique, comme des données récentes nous l’indiquent. La France, à l’encontre des États-Unis, n’autorise pas les recensements ethniques, choisissant plutôt de suivre l’idéal d’une république sans couleur. Évidemment, tout cela ne change en rien la réalité ethnique sur le terrain, mais il est sûr que cela contribue à maintenir le peuple dans l’ignorance. Jusqu’à présent il n’existait que peu de chiffres officiels sur l’ampleur des populations immigrantes, d’une part, et des Français autochtones, d’autre part. Des renseignements utiles nous sont parvenus d’une source tout à fait inattendue: la médecine, nous signalant que nous pourrons enfin regarder d’un oeil suffisamment précis et sans préjugés la croissance massive de la population non-blanche en France.

     

    Depuis 2000, le pays mène un programme national de dépistage de la drépanocytose, une maladie génétique, propre, pour la plupart, aux peuples non-européens. Pourtant, en raison de l’immigration du Tiers Monde, elle est devenue la maladie génétique la plus répandue dans la France d’aujourd’hui. Dans le but de fournir le plus tôt possible des soins contre la maladie, l’Institut de veille sanitaire a défini des groupes ciblés susceptibles d’être testés, dont la plupart sont des peuples d’origine africaine, de l’Afrique du Nord et subsaharienne, ainsi que des Amériques. Un deuxième groupe ciblé consiste en des peuples d’origine proche- et moyen-orientale (la Turquie, la péninsule arabique et les pays arabes qui se trouvent entre les deux) et des Indes. Le reste consiste en des migrants d’un littoral relativement petit de l’Europe du Sud, à savoir le Portugal, l’Italie du Sud, la Grèce et les îles de Corse et la Sicile.

     

    Les nouveaux-nés en France sont définis comme « étant en danger de la drépanocytose lorsqu’au moins un parent vient d’une région à risque » où le gène responsable sévit. La politique nationale de dépistage basée sur l’origine ethnique des parents nous permet de voir l’entière portée de la démographique non-blanche en croissance rapide au sein de la population française:

     

    En 2000, 19% de tous les nouveaux-nés en France métropolitaine avait au moins un parent originaire des régions susmentionnées. Ce chiffre est monté à 28,45% en 2007 et jusqu’à 31,50% en 2010, soit, en tout, 253.466 nouveaux-nés sur 805.958. Autrement dit: en une décennie, le nombre de bébés (en partie) non-européens en métropole est passé d’un cinquième à presque un tiers.

     

    L’étude médicale nous fournit encore plus de données, à savoir une analyse par région (voir la carte ci-dessous). On y apprend qu’en 2010, 60% des nouveaux-nés en Île-de-France, essentiellement Paris, descendaient de non-européens. En Provence-Alpes-Côte-d’Azur, où le Front National de Le Pen est particulièrement fort, la proportion des non-blancs était de 43,2%; en Languedoc-Roussillon voisin, 41,6%. Le taux le plus faible était de 5,5%, en Bretagne. Dans chacune des vingt-deux régions de la France métropolitaine la proportion des nouveaux-nés issus de l’immigration a augmenté entre 2007 et 2010.

     

    Que peut-on opposer à ces chiffres? Pas grand-chose, en effet: ils justifient toutes les apparences. Si les auteurs de l’étude affirment que le dépistage des nouveaux-nés ne se fait pas universellement, ils considèrent les cas omis comme étant « relativement rares ». Ceux-ci, dans tous les cas de figure, ne réduiraient pas, mais augmenteraient la proportion de bébés non-blancs dans la population. Il ne reste que les immigrants de l’Europe du Sud, qui ne sont pas inclus à titre indépendant dans les statistiques, comme le facteur inconnu dans ces calculs. Combien sont-ils dans le groupe ciblé? Faut-il réviser à la baisse de façon significative le nombre de bébés non-blancs pour accommoder leur part dans le groupe ciblé? Je répondrais que ça ne changerait en rien la tendance: quoiqu’il y ait, selon les données, des millions de descendants des peuples italiens en France, la plupart d’entre eux sont là depuis des générations. Pourtant, le dépistage, si je comprends bien, a été réservé aux bébés dont le père et/ou la mère vient/viennent d’une des régions à risque. Il ne comprend donc que l’immigration récente.

     

    Les auteurs de l’étude médicale eux-mêmes ne laissent pas de doute sur ce qu’ils considèrent comme la cause principale de la montée de la drépanocytose. Ils l’attribuent, carrément, à la hausse de l’immigration africaine ou, pour les citer: « le résultat de la croissance de la population dans les régions afro-antillaises du DOM, et maintenant de l’immigration essentiellement de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne en France métropolitaine. »

     

    Or, mon souci, ce n’est pas l’évolution de la drépanocytose, en tant que maladie, mais le déclin démographique subite de la France blanche que ces chiffres démontrent, et l’interdiction au droit d’en parler dans le climat multiculturaliste qui sévit actuellement en Europe.

     

    Comme je suis politologue de profession, je regarde avec envie ces scientifiques médicaux, biochimistes, et génétistes libres – sans l’entrave du langue de bois et apparemment totalement inconscients des implications retentissantes de leurs statistiques – discuter sur ce qui revient pour le moins au changement démographique le plus profond que la France ait connu depuis la conquête par les Francs et la création de l’État français lui-même.

     

    C’est frappant: on n’a qu’à remplacer « bébés ciblés » avec « nouveaux-nés afro-orientaux », puis regarder la carte de la population testée en France, pour avoir une idée assez complète de ce que la France des Lumières refuse depuis longtemps de communiquer à son peuple: que la France blanche, la France originale, la France qui a fait la France, est en voie de disparition progressive, faisant  place à une société hybride eurafricaine. L’immigration massive est devenue autodestructrice pour le pays de Voltaire. On pourrait soutenir que même les immigrants en tirent des rendements décroissants: plus la France disparaît, et moins le pays retient le caractère qui les avait attirés en premier lieu.

     

    Lorsque j’ai dit « assez complète », ce n’était pas entièrement exact. La situation démographique de la France blanche est, en vérité, encore pire pour deux raisons: premièrement, mon analyse n’a pas encore abordé le sujet des départements d’outre-mer occupés depuis toujours par des populations d’ethnies diverses. En incluant ces nouveaux-nés, qui sont dans leur totalité soumis à un dépistage de la drépanocytose, la portion des naissances non-blanches pour toute la France monte à 34,6% (292.041 nouveaux-nés). En second lieu, les chiffres de dépistage ne comprennent pas tous ces groupes d’immigrants non-européens qui ne sont pas génétiquement prédisposés à la drépanocytose, comme les Asiatiques orientaux et les Hispaniques. Lorsqu’on y ajoute leurs taux de naissances, la proportion des Français de race blanche se trouve encore réduite d’une quantité inconnue.

     

    L’ironie amère c’est que ces chiffres sur la population laissent entendre que la France a été plus radicalement transformée par ses anciennes colonies qu’elle ne les a elle-même transformées. À l’encontre de la Grande Bretagne, son rival maritime, la France n’a jamais réussi son entreprise coloniale. Sa seule colonie permanente notable c’est le Québec auquel elle n’a envoyé que dix mille colonisateurs au plus. S’il y a une « revanche des colonies », comme prétendent ces gauchistes dont l’égo se gave de la culpabilité de l’Occident, il n’y a aucun doute que la France en reçoit plus que son dû.

     

    Comme l’Amérique, la France a toujours été fière de se présenter au monde entier comme la championne des valeurs républicaines modernes et « culturellement neutres ». Sa réussite historique à faire rayonner ses Lumières partout dans le monde est indéniable. Mais ce rôle de phare l’a aveuglée aux effets négatifs qui se sont produits dans son propre pays: elle ne s’est jamais pleinement rendu compte que la propagation totale de ces idéaux ont en même temps engendré un citoyen culturellement et ethniquement éventré, un être dépossédé de ses propres racines, à qui le droit même de les posséder est interdit. Elle n’a jamais tout à fait compris qu’un sens fort de l’identité culturelle et ethnique n’est pas l’ennemi des valeurs démocratiques, mais plutôt leur complément nécessaire et naturel. Elle a oublié que la Révolution française, son cadeau offert au monde démocratique, n’a pas été créée dans un vide ethnique et culturel, mais par un peuple doué d’une identité et d’une histoire: une identité blanche européenne.

     

    Il se peut donc que ce ne soit pas une coïncidence que la France, comme l’Amérique, est parmi les premiers pays occidentaux à être victime démographique de son propre déni de culture et ethnie. Dans un sens, le cercle historique est bouclé: ce que la France, au départ, exportait comme une idée: la république radicalement déculturée, la laisse désormais sans les moyens de faire face à sa rapide déeuropéenisation – la révolution dévore ses enfants, pour de bon.

    Falko Baumgartner (Les 4 vérités, 31 juillet 2013)


    Sources

    J. Bardakdjian-Michau, M. Bahuau, D. Hurtrel, et al.: « Neonatal screening for sickle cell disease in France », in Journal of Clinical Pathology, January 2009, Volume 62, Issue 1, Pages 31-33 (http://jcp.bmj.com/content/62/1/31; également disponible en format pdf à:

     

    http://hailtoyou.files.wordpress.com/2012/10/neonatal-screening-for-sickle-cell-disease-in-france1.pdf)

     

    J. Bardakdjian-Michau, M. Roussey: « Le dépistage néonatal de la drépanocytose en France » (Newborn screening for sickle cell disease in France), in Bulletin épidémiologique hebdomadaire: « La drépanocytose en France: des données épidémiologiques pour améliorer la prise en charge » (Sickle cell disease in France: epidemiological data to improve health care management), July 2012, Issue 27-28, Pages 313-317 (http://www.invs.sante.fr/pmb/invs/%28id%29/PMB_10831)

     

    Traduit de l’anglais par Tiberge (http://galliawatch.blogspot.com)

     

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  • Sciences ?...

    Le numéro 39 de la revue Krisis, dirigée par Alain de Benoist, vient de paraître. Le thème retenu est celui des sciences... Le sommaire est riche et alléchant et comporte, notamment, plusieurs textes de Jean-François Gautier ainsi qu'un entretien avec Olivier Rey et un autre avec Jean-Luc Gréau.

    Le numéro est disponible à la commande sur le site de la revue Eléments.

    Bonne lecture !

     

     

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    Au sommaire du numéro :

    • Jean-François Gautier / La tentation de l’Un.

    • Jean Bricmont / Comment peut-on être « positiviste » ?

    • Jean-Marc Lévy-Leblond / La science est-elle universelle ?

    • Entretien avec Olivier Rey / De l’usage social des sciences.

    • Jean-François Gautier / La localité en théorie quantique.

    • Entretien avec Marc Lachièze-Rey / Sur l’idée d’univers.

    • Guillaume Duval / Les mathématiques du chaos.

    • Jean-François Gautier / Météorologie des passions.

    • Monique Sené / Comment sortir du nucléaire ?

    • Philippe Hansen / Oui au nucléaire !

    • Jean-Marc Jancovici / Les limites énergétiques de la croissance.

    • Document / David Herbert Lawrence : Nous avons perdu le cosmos.

    • Entretien avec Jean-Luc Gréau / Crise financière mondiale : le réel ne peut être indéfiniment congédié.

    • Jean-François Gautier / L’œuvre de Henri Poincaré.

    • Document / Henri Poincaré : L’espace et la géométrie.
    • Jerónimo Molina / Gaston Bouthoul, sociologue de la guerre et fondateur de la polémologie.

    • Entretien avec Michel Morange / De la variabilité des concepts fondamentaux en biologie.

    • Friedrich Georg Jünger / Langage et calcul.

    • Document / Martin Heidegger : La science ne pense pas.

    • Le Texte : René Thom : La méthode expérimentale : un mythe des épistémologues (et des savants ?).

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  • Jusqu'où descendra la politique ?...

    Nous reproduisons ci-dessous une réaction de Christian Vanneste, cueillie sur Nouvelles de France et qui fait suite à l'affligeant "traitement" politique de l'"affaire" Leonarda...

     

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    Jusqu'où descendra la politique ?

    Le sommet de l’État convoqué par une jeune immigrée clandestine, un Président, un Premier ministre, un ministre de l’Intérieur contraints de s’interroger sur une mesure d’expulsion parfaitement légale à l’encontre d’une famille de fraudeurs, des élus et même des ministres exigeant qu’une loi ne soit pas appliquée, des élèves mobilisés autour d’une revendication absurde et les expulsés n’hésitant pas à dire que de toutes manières, ils reviendront : le spectacle offert par la politique de notre pays nous plonge dans la stupeur et l’hébétude. On n’en croit pas ses yeux. On a envie de se pincer pour se sortir d’un mauvais rêve. Certes, tous ceux qui se souviennent de la France du Général de Gaulle n’en ont pas forcément un bon souvenir. Je pense aux rapatriés d’Afrique du Nord ou aux harkis, par exemple. Mais, lorsqu’on évoquait l’État, l’autorité, la légitimité ou la France, ces mots avaient un contenu et une force dont ils sont aujourd’hui vidés. De Gaulle jouissait de l’autorité du fondateur, de cette autorité romaine qu’a si bien soulignée Hannah Arendt. En 1940, en 1958, il avait fondé à nouveau la République et en avait tiré une légitimité qui dépassait la simple expression des suffrages à laquelle il s’est pourtant toujours plié. C’est en 1968 que tout s’est joué. Tous les ingrédients de notre décadence ont brusquement fait surface dans un pays libéré des guerres, rendu effervescent par l’arrivée à l’âge adulte des enfants du baby-boom, et croyant que tout était possible dans un pays prospère à la croissance continue. L’agitation stérile et puérile des étudiants, la subversion politique et syndicale ont failli emporter les institutions. Le Peuple a résisté, en défilant d’abord et en votant ensuite. Les conditions d’une réaction salutaire étaient réunies et elle ne s’est pas produite. Elle ne s’est jamais produite. Petit à petit, le virus de 1968 a contaminé un pays qui en est aujourd’hui ravagé.

    Lorsque le journal Le Monde évoque « des élus en baisse de régime », le premier qui est cité pour juger l’abaissement du niveau de nos représentants est Cohn-Bendit. L’activiste allemand de 1968, né en France, mais Allemand pour ne pas faire son service militaire, néanmoins représentant de notre pays au Parlement européen, libertaire, mondialiste, fédéraliste et parfois interpellé sur des propos scandaleux touchant à la sexualité des enfants, est à l’évidence le meilleur des juges… En fait, c’est plutôt un symptôme. Le Monde est le journal dans lequel Pierre Viansson-Ponté écrivait  » La France s’ennuie » en 1968, témoignant assez de cette légèreté journalistique qui se réjouit des échecs, des difficultés qui donnent de la matière et qui font vendre. La direction des médias, les salles de rédaction sont aujourd’hui envahies par les soixante-huitards, leurs disciples et leurs enfants. La vie politique est désertée par le courage, la réflexion et la hauteur de pensée. Après les professeurs, il y a eu les énarques et maintenant nous vivons sous la République des apparatchiks, des assistants parlementaires qui auront fait de la politique un métier que l’on fait toute sa vie, à l’abri du monde réel, sans la moindre compétence, sans la plus petite expérience, avec pour seul savoir-faire, l’art de complaire aux médias, afin que la France ne s’ennuie pas. La dictature de l’urgence et de l’éphémère, la démagogie du « jeunisme » triomphent.

    La primaire socialiste de Marseille est caricaturale sur ce plan. Vous aurez beaucoup de mal à trouver chez Samia Ghali comme chez Patrick Menucci, une activité rémunérée qui ne soit pas en rapport avec leur adhésion au parti socialiste, avec le passage, obligé à Marseille, par la case Guérini. Beaucoup de Français qui connaissent les affres du chômage ou de l’insécurité, le bijoutier de Nice, obligé de quitter son quartier, parce que victime de la délinquance, l’ouvrier de Marcq-en-Baroeul, qui perd son emploi, se disent que le monde des copains et des coquins est protégé de ces réalités. On doit s’interroger sur le sens du mot « représentant ». Les élus peuvent représenter la population parce qu’ils lui ressemblent, parce qu’ils projettent dans les instances du pouvoir la diversité géographique ou sociale du pays. La question du sexe sur laquelle on insiste beaucoup est-elle si importante ? Y a-t-il une différence entre l’assistant et l’assistante parlementaires ? Tous deux font de la politique une profession fondée sur la carrière et l’arrivisme. Ils ne représentent qu’eux-mêmes. Les élus peuvent aussi constituer une aristocratie élective. Le peuple désignerait les plus capables, les plus compétents, pourquoi pas les plus vertueux pour assurer la réalisation du bien commun. Cette proposition, lorsqu’on observe le niveau du débat et des échanges entre une sénatrice et un député socialistes qui veulent devenir, avant tout au service de leur parti, le Maire de la seconde ville de France est, à l’évidence, une galéjade.

    Les Français prennent de plus en plus conscience que ça ne peut plus durer, qu’il est grand temps de nettoyer les écuries d’Augias. Bien sûr, nous n’avons plus de Général de Gaulle en réserve. Mais le Peuple est toujours là, et les manifestations contre l’absurde mariage unisexe, cette victoire posthume de 1968, ont montré qu’il possédait encore du ressort. Il reste à savoir si celui-ci sera suffisant pour expulser, non quelques Roms, mais une classe politique pitoyable.

    Christian Vanneste (Nouvelles de France, 20 octobre 2013)

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