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  • Dutronc dans le rôle de Louis-Ferdinand Céline ?

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    Le chanteur Jacques Dutronc devrait interpréter Louis-Ferdinand Céline, son auteur préféré, dans un film que Christophe Malavoy va consacrer à l'auteur du Voyage au bout de la nuit et qui devrait évoquer ses pérégrinations à travers l'Allemagne en ruine après son départ de France à l'été 1944.

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  • Eléments n°134 : La question animale

    Le nouveau numéro de la revue Eléments arrive prochainement en kiosque. Son dossier central sera consacré à la question animale et à une réflexion autour du récent livre d'Yves Christen, L'animal est-il une personne ? .

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    En 1755, dans son Traité des animaux, Condillac écrivait : « Il serait peu curieux de savoir ce que sont les bêtes, si ce n’était pas un moyen de savoir ce que nous sommes ». Tout discours sur l’animal a en effet des retombées sur l’homme, qu’il s’agisse pour ce dernier de se concevoir lui-même comme un animal ou de se désolidariser des animaux. Mais ce n’est là qu’un aspect d’une problématique beaucoup plus vaste, dont les enjeux philosophiques, scientifiques, idéologiques et religieux sont considérables et qui, depuis bientôt deux millénaires, a suscité des controverses innombrables. Cette problématique est celle de la place qu’occupe l’homme dans la nature. Le débat reste ouvert. Il est immense.

    Au sommaire
    Dossier : la question animale
    • L’animal est-il une personne ?
    Débat avec Yves Christen et Jean-François Gautier
    L’homme est plus qu’un animal, par Alain de Benoist
    • La question du "droit des animaux", par Alain de Benoist
    • Réponse à Alain de Benoist, par Yves Christen

    Et aussi...
    • Ce que nous devons à Lévi-Strauss, par Eric Norden
    • Les trois écoles de Mona Ozouf, par Fabrice Valclérieux
     L’impossibilité de rendre la droite intelligente, par Pierre Le Vigan
    • Pour réapprendre à penser avec la Chine, par Paul Masquelier
    • Repenser le monde avec Whitehead, par Pierre Le Vigan
    • Edmond Picard, le Belge qui gêne, par Frédéric Guchemand
    • La faille de l’impressionnisme, par Jean-François Gautier
    • Jean-François Davy et Roberto Rossellini, par Ludovic Maubreuil
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  • NSA, l'agence de l'ombre

    La chaîne ARTE diffuse ce soir un instructif reportage britannique sur la National Security Agency, la tentaculaire agence de renseignement américaine.

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    NSA, l'agence de l'ombre

    dimanche, 10 janvier 2010 à 22:35

    Rediffusions :
    21.01.2010 à 11:05
    25.01.2010 à 04:05
    (Royaume Uni , 2008, 50mn)
    ARTE F
    Réalisateur: James Bamford, C. Scott Willis

    Comment, au lendemain du 11-Septembre, l'Amérique a mis ses citoyens sur écoute. Une enquête stupéfiante.

    S'appuyant sur le dernier ouvrage paru de James Bamford, The shadow factory: the ultra-secret NSA from 9/11 to the eavesdropping on America, ce documentaire révèle comment, dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) utilise les nouvelles technologies de l'information pour obtenir des renseignements. De la fibre optique aux transmissions satellitaires, il explore tous les moyens dont dispose la NSA pour mener à bien ses opérations de surveillance, d'écoutes et d'interceptions (notamment de millions de courriels). Ces actions, renforcées depuis le 11 septembre 2001, s'exercent aussi bien contre les amis du gouvernement américain que contre ses ennemis, à l'intérieur du territoire autant qu'à l'extérieur...

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  • Le peuple juif a-t-il été « inventé » ?

    Les éditions Flammarion ressortent dans leur collection de poche Champs Comment le peuple juif fut inventé, le livre explosif de l'historien israëlien Shlomo Sand, déjà auteur d'un excellent Le XXe siècle à l'écran (Seuil, 2004) . La revue Eléments, dans son dernier numéro, avait recensé la première édition de ce livre sous la plume d'Alain de Benoist.

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    Le peuple juif a-t-il été « inventé » ?

    A l'époque du romantisme, tous les peuples européens ont commencé à rêver leur propre histoire de manière plus ou moins ethnocentrique. Le peuple juif n'a pas échappé à la règle. Tel est le point de départ de la thèse «provocante» soutenue par Shlomo Sand, professeur d'histoire à l'Université de Tel-Aviv, et auteur par ailleurs d'excellents travaux sur Georges Sorel. L'idée d'une continuité ethnique du peuple juif, s'étendant sur quatre millénaires, ne serait que le fruit de l'imagination d'auteurs juifs du XIXe siècle, qui ont rétrospectivement reconstitué un peuple «idéal» dans l'intention de façonner une nation future. Pour démontrer sa thèse, l'auteur s'appuie sur les recherches de l'école israélienne des «nouveaux historiens», mais aussi sur les théories d'Ernest Gellner et Benedict Anderson relatives à l'« idéologie nationale ». L'ouvrage est bien documenté, qu'il s'agisse de la critique du «mythe constitutif» fourni par le récit biblique (une «mythistoire») ou de l'histoire de la diaspora. Sand rappelle au passage qu'un Vladimir Jabotinsky, l'un des fondateurs de la droite révisionniste-sioniste, n'hésitait pas à définir le peuple juif par son «type physique et racial» en alléguant les recherches de raciologues sionistes comme Arthur Ruppin. Il va néanmoins trop loin quand il fait bon marché des études réalisées récemment sur l'ADN des communautés juives qui, même imparfaites (elles ne portent que sur les lignées masculines), semblent au moins démentir le bien-fondé de la thèse faisant descendre les Juifs Ashkenazes des anciens Khazars. Dans les milieux ultra-sionistes, cette «déconstruction» a bien entendu fait scandale, d'autant qu'elle s'achève sur une critique argumentée de l'« ethnocratie » israélienne - ce qui n'a pas empêché le livre de devenir un best-seller en Israël. Il faut reconnaître à Shlomo Sand le mérite d'avoir ouvert de façon sérieuse un débat trop longtemps esquivé.

    Alain de Benoist.

    Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé. De la Bible au sionisme, Champs - Flammarion, 606 p., 12 €.

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  • Boulevard des Maréchaux

    L'éditorial de Dominique Venner, publié dans le dernier numéro de la Nouvelle Revue d'histoire et intitulé "Boulevard des Maréchaux", est en ligne sur le site personnel de l'auteur, tout comme la présentation du dossier central de la revue.

     

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    Boulevard des Maréchaux

    (Edito de la Nouvelle Revue d'Histoire n°46)

    Leur nom continue d’identifier les boulevards d’une capitale unique bien que défigurée : Berthier, Murat, Jourdan, Masséna, Soult, Brune, Bessières et les autres. Par son décret du 19 mai 1804, Napoléon avait créé quatorze premiers maréchaux d’empire, auxquels s’ajouteront ensuite une dizaine d’autres. Oui, leur nom subsiste encore sur le pourtour d’un Paris peu sensible à leur gloire.
    Bonaparte n’avait pas chômé. La décision de rétablir le maréchalat suivit de vingt-quatre heures le sénatus-consulte qui lui donnait le titre d’empereur des Français.
    Les titres de noblesse de l’Ancien Régime avaient été abolis en 1790. Dès son accession au trône, Napoléon voulut instituer une noblesse impériale, ce qu’il fit en plusieurs étapes, jusqu’au décret du 1er mars 1808 établissant une hiérarchie de titres héréditaires. En tant que distinction sociale, la noblesse était ainsi octroyée par l’Etat pour récompenser ses partisans. Bien entendu, un titre ne garantit jamais la noblesse du caractère ou de l’âme.

    Napoléon s’efforçait visiblement de renouer avec la tradition monarchique, mais aussi avec une tradition beaucoup plus ancienne. En quelques années fulgurantes, imitant la Rome antique, la France était passée de la République à l’Empire. À la différence cependant de son modèle, elle était dépourvue du socle que constituait l’aristocratie sénatoriale des patres (1). Était-ce à cette carence que voulait répondre l’Empereur ? Le destin n’a pas ratifié son intention.
    Il n’a pas été le successeur des empereurs romains, mais il fut le premier des césars modernes. Son pouvoir s’édifiait sur les décombres de la royauté, mais plus encore sur ceux de l’ancienne noblesse qui, depuis au moins deux siècles, s’était laissée peu à peu priver de sens, dépossédée de ses fonctions sociales et politiques par la voracité de la monarchie administrative. Cette monarchie ne supportait pas une noblesse libre et vigoureuse. Elle voulait des fonctionnaires dépendants et soumis. Elle en est morte, contrairement à l’Angleterre et à d’autres grandes monarchies européennes qui s’appuyaient toujours sur des noblesses actives à la veille encore de 1914. 
    Ensuite, sur le vide créé par la catastrophe de la Grande Guerre, les césars se sont multipliés. Mais, en dépit de diverses tentatives, nulle nouvelle noblesse n’a pu se constituer. On ne fonde pas une noblesse avec des fonctionnaires, même en uniforme. Spengler avait défini l’ancienne noblesse prussienne par deux propriétés morales en apparence peu conciliables : « être libre et servir ». Il était difficile de dire mieux en si peu de mots.
    J’ai effleuré ce sujet dans un précédent éditorial (NRH 45). Il avait pour titre « De secrètes aristocraties ». Plusieurs lecteurs m’ont interrogé. Pourquoi « secrètes » ?
    C’était une image. Et ce que suggèrent les images a souvent plus de portée que tous les raisonnements. Peut-être eut-il été plus exact de parler d’une aristocratie « implicite », mais c’eut été moins fort. Je voulais d’abord éviter toute confusion avec les rêveries de fausses chevaleries dont font usage des mystificateurs et leurs dupes. Je voulais écarter aussi les songes dont se régalent les romantismes politiques. Je voulais enfin suggérer qu’existe dès maintenant à titre individuel une élite invisible, étrangère aux distinctions de classes. Ce sont des hommes et des femmes qui, par souci d’excellence personnelle, s’imposent silencieusement des devoirs supérieurs. On les rencontre dans bien des milieux. Nul lien ne les associe et nul signe apparent ne les distingue aux yeux du commun.
    Les Japonais disent que ce sont justement à des signes invisibles que l’on reconnaît d’emblée un « maître », c’est-à-dire celui ou celle qui atteint une certaine perfection dans son existence ou dans un « art » pas nécessairement martial. Fonder une aristocratie « secrète » fut, en son temps, l’un des buts du génial créateur du scoutisme. Il avait l’expérience de la très ancienne aristocratie britannique, toute malade qu’elle fût, l’expérience aussi d’une armée encore pénétrée par un esprit de noblesse remontant à l’Iliade. Son dessein reste actuel, à condition de le purger durement de tout « bon-garçonnisme ».

    Dominique Venner


    Notes

    1. Sur la permanence de l’aristocratie romaine et son rôle sous l’Empire, on peut se reporter à l’étude du professeur Yann Le Bohec, publié dans la NRH n° 43, p. 46.

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  • Penser le conflit avec Julien Freund

    L'université de Strasbourg organisera les 11 et 12 mars 2010 un colloque international consacré à l'oeuvre de Julien Freund, intitulé "Penser le conflit avec Julien Freund".

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    Colloque international, Université de Strasbourg, MISHA, 11 et 12 mars 2010

    • Cultures et Sociétés en Europe (Université de Strasbourg),
    • CEVIPOF (Sciences Po Paris),
    • Centre de recherches politiques Raymond-Aron (EHESS)

    Julien Freund (1921-1993) s’est fait connaître par sa thèse de philosophie, l’Essence du politique (1965), dans laquelle il tient le conflit pour l’une des données fondamentales de la vie sociale et politique. Dans la suite de sa carrière, il s’est appuyé sur les résultats de cette première recherche pour analyser en sociologue le rôle du conflit dans les rapports sociaux : les sociétés contemporaines ne sont pas seulement industrielles et démocratiques, ainsi que l’affirment respectivement Marx et Tocqueville, elles peuvent être aussi envisagées comme des sociétés conflictuelles. Des conflits de toute nature surviennent entre ou à l’intérieur des groupes sociaux. La guerre est une des formes du conflit. Elle est l’objet principal de la polémologie, fondée par Gaston Bouthoul après la Deuxième guerre mondiale et à laquelle Freund a contribué en créant l’Institut de polémologie de l’Université de Strasbourg. Mais la notion de conflit « couvre l’ensemble des activités humaines et sociales en même temps qu’elle dépeint les troubles et les ruptures qui ébranlent chacune d’entre elles[1] ». La grammaire conflictuelle ne s’arrête pas aux luttes armées. Conflits sociaux, conflits au travail, conflits familiaux peuvent être analysés au moyen des concepts proposés par Freund dans sa Sociologie du conflit (1983), qui donne une interprétation originale de la tradition sociologique. En dépit de leurs divergences théoriques, Weber, Simmel, Pareto et Durkheim partagent en effet l’idée selon laquelle le conflit est consubstantiel aux sociétés humaines au même titre que la concorde. Si le conflit peut nuire à la paix sociale, il contribue aussi à structurer les rapports sociaux.

    Que l’on soit philosophe, historien, sociologue ou politiste, l’œuvre de Julien Freund donne à penser le conflit dans une perspective pluridisciplinaire. C’est la raison pour laquelle le laboratoire Cultures et Sociétés en Europe, le CEVIPOF et le Centre Raymond Aron s’associent pour organiser un colloque résolument transversal. L’objet de ce colloque est non seulement de mesurer la contribution de Julien Freund aux théories du conflit en sciences sociales, mais également de penser les dynamiques conflictuelles contemporaines à partir de son œuvre. Les communications présentées pourront ainsi s’organiser selon les axes suivants, qui ne sont pas exhaustifs :

    -         Le conflit dans la tradition sociologique (Weber, Simmel, Pareto, Durkheim, Bouthoul, Aron) et philosophique (Aristote, Machiavel, Hobbes, Schmitt). Quelle est la place de Julien Freund dans ces traditions de pensée (individualisme méthodologique wébérien, polémologie, réalisme hobbesien…) ?

    -         La polysémie du conflit. Comment définir le conflit ? Freund propose une approche conceptuelle qui confronte et compare le conflit à des notions connexes : crise, guerre, discorde, violence, jeu, passion, lutte, combat… Les distinctions conceptuelles proposées par Julien Freund sont-elles opératoires ? Plus largement, quelles sont les variantes sémantiques du terme conflit ? Ainsi, les anciens Grecs avaient deux termes pour désigner le conflit : polemos et stasis. La philologie et la sémantique historique peuvent utilement contribuer à une réflexion sur le conflit en mettant en contexte les usages sémantiques.

    -         Le conflit et la guerre. Faut-il considérer la guerre comme une forme parmi d’autres du conflit et de la violence ou y a-t-il une spécificité de la guerre qui empêche de l’apparenter aux autres formes sociales du conflit ? Les formes contemporaines de la guerre tendent en effet à remettre en cause les distinctions classiques en relations internationales, notamment la distinction hobbesienne entre l’ordre interne et l’anarchie internationale, distinction à laquelle Freund était très attaché. Julien Freund peut-il nous aider à penser la guerre et les relations internationales contemporaines ou son approche « réaliste » est-elle dépassée ?

    -         La résolution des conflits : compromis, reconnaissance, négociation. Julien Freund a notamment mis en évidence le « rôle du tiers » dans la résolution des conflits, en reprenant les problèmes posés par Simmel dans sa Sociologie. Comment les théories de la reconnaissance, la sociologie des mobilisations, la sociologie du travail et des organisations peuvent-elles tirer partie des apports de J. Freund ?

    -         Le conflit et le droit. Loin de s’exclure le droit et le conflit s’interpénètrent selon Freund : un conflit peut naître pour défendre ou revendiquer un droit. On observe ainsi de nombreux usages politiques du droit. Mais à l’inverse le droit a aussi vocation à résoudre des conflits autrement que par la violence.

    -         Le conflit et le politique. A partir de quand et selon quels critères dit-on qu’un conflit est politique ? Est-ce seulement une question d’intensité ? Y a-t-il une nature ou une essence du politique, qui est nécessairement conflictuelle, ainsi que l’affirme Freund ? Quelle relation entretiennent les régimes démocratiques contemporains avec le conflit ?

    [1] Sociologie du conflit, p. 6.

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