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  • Carl Schmitt inédit !

    Les éditions Pedone ont publié récemment deux textes inédits du juriste allemand Carl Schmitt, « La question clef de la société des Nations » (1925) et « Le passage au concept de guerre discriminatoire » (1938), présentés et traduits de l'allemand par Robert Kolb, professeur de droit international public à l'Université de Genève.

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    "Cette traduction propose une version française de deux textes fondamentaux dans la pensée de Carl Schmitt d'avant la guerre : la Question clé de la Société des Nations et le Passage au concept de guerre discriminatoire. Ces deux textes présentent encore de nos jours un intérêt scientifique majeur, car ils traitent de questions fondamentales des relations internationales. Le premier traite de l'organisation internationale, le second de la guerre ; le premier des années vingt, le second des années trente. Il s'agit de deux textes rapprochés par des liens de gémellité, de deux faces de la même médaille : ici la paix et l'organisation du monde ; là la guerre et la société internationale anarchique. Schmitt y expose sa vision essentiellement « réaliste » (parfois nettement germanique) de la société internationale. Il combat les tendances nouvelles visant à un renforcement de l'organisation internationale, au refoulement de la guerre d'agression par la sécurité collective, à la discrimination des belligérants selon la cause de guerre dont ils sont porteurs. Ses arguments n'emporteront pas toujours la conviction du lecteur, ils susciteront même parfois une opposition ouverte, mais ils manifestent indéniablement une puissante pensée analytique, jonchée d'intuitions parfois saisissantes."
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  • Le pays où la mort est moins chère...

    Auteur rare - six romans, de Fasciste en 1988 à Renegade Boxing Club  en 2009 - Thierry Marignac rassemble dans Le pays où la mort est moins chère, publié chez Moisson rouge, des nouvelles noires écrites au cours des vingt dernières années. A ne pas manquer !

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    "Fidèles à l’esprit du titre, détournement d’un slogan publicitaire, les onze nouvelles du « Pays où la mort est moins chère » explorent les logiques de violence contemporaine d’une société où la seule constante, c’est le changement. Écrites sur plus de vingt ans et abordant des thèmes et des styles très divers, les nouvelles sont classées par archétypes « polar » : « Poursuites »,  « Règlements de compte », « Kamikazes ».
    De la terreur vive et de la gouaille des rues déshéritées au décor glacé et aux intrigues lentement mortelles des beaux quartiers, ces nouvelles nous entraînent au cœur d'une vie parisienne semi clandestine. En passant aussi par Séoul, Vilnius, Toronto ou Belgrade, Marignac nous plonge dans un laboratoire de fiction et de style qui jette une lueur ultra moderne sur ces archétypes du polar."
     
     Et voici ce qu'on en dit dans la revue Eléments, sous la plume de Michel Marmin :

    "Le pays où la mort est moins chère est un concentré du meilleur Marignac : un vrai cocktail Molotov, composé de nouvelles qui allient une vision carrément désespérante du monde moderne et une sorte de mélancolie ontologique. Le résultat n'est pas très gai, on s'en sera douté, mais il est cependant roboratif. Et il est roboratif parce que la vérité des êtres et des choses de ce temps, fût-elle excessivement atroce, est forcément plus roborative que leurs simulacres lénifiants, et que lire Marignac vaut paradoxalement tous les antidépresseurs. Cela tient à la vitesse, à la violence et à l'énergie du style, à un vrai génie de l'image et de l'ellipse, dont il faudrait peut-être remonter au premier Morand, celui de Fermé la nuit et de L'Europe galante, pour retrouver l'équivalent dans la littérature française. On ne peint pas le chaos avec la plume d'Anatole France. Marignac, lui, écrit au chalumeau et fignole au laser. Ça décoiffe."

    Michel Marmin, Eléments n°135, avril-juin 2010 

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  • La matière mutilée

    Arnaud Bordes, responsable des éditions Alexipharmaque, publie aux éditions Auda Isarn La matière mutilée, un nouveau recueil de nouvelles qui s'inscrit dans la lignée de ses deux précédents, Voir la vierge et Le Bazar de Clodagh. Une rencontre littéraire de l'occulte, de l'horreur et de l'érotisme...

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    "S'il y a des meurtriers et des meurtrières qui maudissent des nuits hémorragiques, des nécromants, des villes détruites et des cieux qui pourrissent. S'il y a des jeunes femmes équarries, d'autres qui s'adonnent à des magies peut-être noires, et d'autres encore, aux yeux délétères et purs, dont des soldats, des aventuriers, avant de mourir, avant l'assaut, avant la fin de tout, prient le souvenir et la nostalgie. Il y a aussi l'Histoire ou, qui en serait le supplément d'âme, une Histoire secrète. Alors, entre Russie soviétique et Allemagne, du château du Wewelsbourg à des laboratoires clandestins, des perspectives désaffectées de Severodvinsk à la Sibérie, de l'Afghanistan à Tchernobyl, s'agrègent machines et épouvantes, complots et expériences atroces, et se croisent Otto Rahn, la perverse Belissena, des constructeurs de Dieu et des savants hantés."

     

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  • Heidegger et le discours de rectorat

    " Toutes les capacités de la volonté et de la pensée, toutes les forces du cœur, toutes les aptitudes du corps doivent être développées par la lutte, exaltées dans la lutte et gardées sauves comme lutte.

    Nous choisissons la lutte du savoir, la lutte de ceux qui questionnent, et nous professons avec Carl von Clausewitz : « Je renonce à l'espoir frivole d'être sauvé par la main du hasard. »"

    Martin Heidegger, Discours de rectorat, in Ecrits politiques, Gallimard, 1995

     

     

    La revue Les études philosophiques, publiée aux PUF, consacre son numéro 2 de 2010 à Heidegger et à son célèbre Discours de rectorat, prononcé en 1933. C'est ce discours, en particulier, qui est brandi par les quelques épurateurs de la philosophie qui sévissent depuis une quarantaine d'années (Jean-Pierre Faye, Victor Farias ou Emmanuel Faye, par exemple) et qui ont fait de la dénonciation de Heidegger comme  "philosophe nazi" leur fond de commerce !...

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    Au sommaire :

    AUTOUR DE HEIDEGGER, DISCOURS DE RECTORAT (1933) : CONTEXTES, PROBLÈMES, DÉBAT

    Christian Sommer – Présentation


    Charles Bambach – Le Discours de rectorat de Heidegger


    Rudolf Bultmann – Lettre à Heidegger du 18 juin 1933


    Karsten Harries – Le Discours de rectorat et le « national-socialisme privé » de Heidegger


    Olivier JouanjanGefolgschaft et Studentenrecht : deux gloses en marge du Discours de rectorat


    Glenn W. MostPólemoV pántwn pat®r. Les Présocratiques dans la recherche des années vingt


    Christian Sommer – Métapolitique de l’Université. Le programme platonicien de Heidegger


    Études critiques


    Christian Sommer – Quelques publications récentes sur Heidegger et le national-socialisme

     

    Résumés

    Comptes Rendus


    In Memoriam Franco Volpi (1952-2009)

    Ouvrages reçus


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  • Le Plateau télé

     Après La vie quotidienne de Patrick Besson sous le règne de François Mitterrand, qui rassemblait ses chroniques publiées dans L'Humanité, Patrick Besson récidive en publiant aux éditons Fayard Le Plateau télé, un recueil des chroniques consacrées à la télévision qu'il écrivait pour le Figaro. Dans ce genre court qu'il maîtrise parfaitement, alternativement drôle ou cruel, il se montre un observateur lucide des petites comme des grandes choses...

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    « De février 1997 à mai 2009, j’ai regardé la télévision, au moins une fois par semaine, pour l’un des trois suppléments hebdomadaires d’un grand quotidien du matin, afin de rédiger une chronique qui s’appelait « Le Plateau télé ». La télévision n’étant pas un art, elle ne mérite pas la critique, aussi ai-je régulièrement réfuté le terme de critique télé. Je me suis plutôt considéré comme un commentateur, ainsi qu’il y en a dans le sport ou en politique. Dans Le Plateau télé passent le temps et ses comédiens principaux : dirigeants politiques, intellectuels, artistes, avocats, scientifiques, top model, terroristes, footballeurs, présentateurs. On les voit s’agiter et rire, vieillir et pleurer, mentir et compatir. Les moments historiques oubliés succèdent aux événements médiatiques perdus, la grosse roue du temps écrasant les uns et les autres dans un petit bruit inexorable. Le meilleur de l’actualité, c’est le roman que nous vivons les uns et les autres à travers elle, et c’est ce roman, que, de la fin du XXe siècle au début du XXIe, j’ai tenté d’écrire à raison de deux feuillets par semaine. Je ne pouvais pas deviner qu’il y aurait autant de semaines. Ce livre était censé être posthume, mais je ne suis pas mort, aussi le fais-je paraître de mon vivant. »
    P. B
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  • Sternhell et la naissance de l'idéologie fasciste

    Naissance de l'idéologie fasciste, ouvrage publié en 1989 par l'historien israelien Zeev Sternhell, vient de ressortir en poche dans la collection Folio. Ce livre, comme les précédents du même auteur, La droite révolutionnaire ou Ni droite ni gauche,  a suscité un vif débat chez les historiens et les politologues. Voici ce qu'écrivait à son propos Marco Tarchi, professeur de sciences politiques à l'université de Florence, dans un article de la revue Nouvelle Ecole, consacré à l'historiographie du fascisme :

    "La quantité de citations faites par Sternhell pour soutenir sa thèse - qui est la première à placer le berceau du phénomène fasciste en dehors de l'Italie, plus précisément en France, où socialisme et nationalisme enregistrèrent leurs premières rencontres et leurs premiers croisements - est impressionnante. Mais cet aspect, qui pourrait être le point fort de l'ouvrage, est considéré par d'autres chercheurs comme son point faible. Pour appuyer sa thèse, Sternhell est en effet obligé d'élargir la perspective bien au-delà des discours et des écrits des chefs ou des militants fascistes, ce qui l'amène à puiser dans les œuvres d'écrivains et d'artistes souvent hétérodoxes et allergique à toute discipline de parti, d'hommes politiques qui ne furent jamais organiquement liés au fascisme, tel Henri De Man, et surtout d'intellectuels « préfascistes » (Nietzsche, Sorel, Barrès, Labriola, Pareto, Corradini) dont il est évidemment impossible de prévoir quelle aurait été leur réaction face au développement du fascisme. Bien qu'elle s'efforce de citer aussi de nombreux représentants politiques et intellectuels du fascisme militant (Mussolini et Valois, Déat et Mosley, José Antonio Primo de Rivera et Léon Degrelle, Giovanni Gentile), l'argumentation de l'historien israélien apparaît de ce point de vue assez forcée. Elle a donc nourri les critiques de nombreux autres spécialistes, qui l'ont accusée notamment d'assimiler au fascisme des courants culturels qui lui sont irréductibles - telle personnalisme communautaire de Mounier - au seul motif qu'ils cherchèrent dans l'entre-deux-guerres à dépasser simultanément les horizons du libéralisme et du socialisme."

    Marco Tarchi, Le fascisme à l'aube du troisième millénaire - Théories, interprétations et modèles, in Nouvelle Ecole n°53-54, année 2003.

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    "De toutes les grandes idéologies du XXe siècle, la fasciste est la seule à naître avec le siècle. Troisième voie entre le libéralisme et le socialisme marxiste, elle propose une autre solution aux problèmes que posent la révolution technique et la révolution intellectuelle à la société européenne du tournant du siècle.
    Cette idéologie a nourri un projet non conformiste, avant-gardiste et révolutionnaire, capable de monter à l'assaut de l'ordre établi et de concurrencer efficacement le marxisme dans l'esprit et la faveur des intellectuels aussi bien que des masses.
    Le berceau du fascisme, c'est en France qu'on le trouve, dans le nationalisme intégral, la droite révolutionnaire, mais aussi le révisionnisme révolutionnaire sorélien, composante première du fascisme. Lancé en France, le révisionnisme révolutionnaire devient en Italie une force intellectuelle, politique et sociale. Alliés aux nationalistes et aux futuristes, les révisionnistes révolutionnaires italiens trouvent, en été 1914, les troupes, les conditions et le chef qui leur permettront de transformer en force historique la longue incubation intellectuelle commencée au début du siècle."

     

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