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  • Afrique, le cauchemar démographique...

    Les éditions L'Æncre, diffusée par Francephi, viennent de publier Afrique : le cauchemar démographique, les actes du colloque organisé le 21 mai 2015 par l’Institut de Géopolitique des Populations, présidé par Yves-Marie Laulan. On trouvera notamment dans cette ouvrage des textes de Bernard Lugan, de Jean-Paul Gourévitch ou encore d'Aristide Leucate...

     

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    " Hier l’Afrique fascinait, aujourd’hui elle effraie, moins pour ce qu’elle est que ce pour ce qu’elle pourrait devenir. Car voici qu’en ce début du XXIe siècle, un nouveau péril terrifiant vient assombrir encore davantage l’avenir de ce malheureux continent que l’on pourrait croire décidément voué au malheur.

    C’est une explosion démographique à venir, inouïe, sans précédent dans l’histoire du monde. Ce phénomène, selon les prévisions des Nations unies, pourrait porter la population africaine au chiffre véritablement hallucinant de 4,2 milliards de personnes, soit autour de 47 % de la population mondiale prévue pour la fin de ce siècle. En 2100, un homme sur deux sur la planète vivrait en Afrique !

    Cela alors que l’Afrique n’est, de toute évidence, nullement préparée à affronter ce prodigieux défi démographique. En conséquence, l’Afrique, naguère sous-peuplée, va-t-elle devenir un continent maudit, surpeuplé et affamé, livré à tous les déchirements que la misère extrême peut engendrer. Sans compter que son déversoir naturel serait inévitablement une Europe d’abord réticente, puis un jour peut-être, hostile.

    Les migrations d’aujourd’hui qui font couler tant d’encre ne seraient alors qu’un mince ruisselet par rapport au tsunami démographique monstrueux qui pourrait venir des côtes de l’Afrique. Que faire ? "

    Intervenants :

    Général Lamina Cissé, ancien ministre, ancien représentant des Nations unies
    Denis Garnier, président de Démographie responsable
    Jean-Paul Gourévitch, consultant international sur l’Afrique et les migrations
    Yves-Marie Laulan, économiste et démographe, président de l’Institut de Géopolitique des Populations
    Bernard Lugan, spécialiste de l’Afrique
    Aristide Leucate, docteur en droit, diplômé de l’Académie internationale de droit (Tunis), membre de Partenariat Eurafrique
    Bernard Moisy, ESCP, agrégé hors classe d’économie et de gestion
    Philippe de Parseval, auteur de La Dérive du continent africain
    Philippe Randa, Écrivain, éditeur

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  • Le camp des saints...

    Le nouveau numéro de la revue Réfléchir & agir (n°52 - hiver 2016) est disponible en kiosque. Il est entièrement en couleur et bénéficie d'une nouvelle maquette très claire et lisible. Du beau travail ! Le dossier est consacré à l'invasion migratoire...

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    Au sommaire :

    Tour d'horizon

    Héritage

    Charles Martel, un héros pour notre temps, par Pierre Gillieth

    DOSSIER : Le camp des saints, c'est maintenant

    Le système médiatique et son terrorisme des tripes, par le CREA

    Les «nouveaux» migrants vont-ils ensevelir l'Europe, par Yves-Marie Laulan

    Calais maintenant, la France demain, par Kévin Reche

    Entretien avec Jean-Pierre Blanchard

    Entretien avec Ferenc Almassy et Tomislav Sunic

    Entretien avec Renaud Camus

    L'Europe face à l'invasion du millénaire, par Georges Feltin-Tracol

    Grand entretien

    Pierre Robin

    Réflexion

    Apologie du jeune Cioran, par Georges Feltin-Tracol

    Histoire

    Eloge du conquistador, par Laurent Schang

    Littérature

    Les Tharaud ou la malédiction d'Israël, par Flavien Blanchon

    Entretien

    Bruno Favrit

    Un livre est un fusil

    Jacques Benoist-Méchin : Frédéric de Hohenstaufen, par Pierre de Saint-Servant

    Notes de lecture

    Cinéma

    Crème en séries, par Pierre Gillieth

    Disques

     

     

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  • Les migrations de masse, c'est la guerre...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Yves-Marie Laulan, cueilli sur le site d'Euro-Synergies et consacré à l'invasion migratoire massive à laquelle l'Europe est soumise depuis plusieurs semaines. Economiste et démographe, auteur de nombreux essais, Yves-Marie Laulan a longtemps été membre de la direction du RPR. Il préside actuellement l'Institut de géopolitique des populations.

     

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    Les migrations (de masse), c'est la guerre...

    Autant appeler un chat un chat. L’immigration clandestine ou illégale de masse, c’est-à-dire subie et non désirée,  est assimilable à un acte de guerre dissimulé sous le masque de l’humanitarisme. Or l’Europe est en guerre sans le savoir ou sans vouloir le reconnaître. Mais la réalité finira bien par s’imposer tôt ou tard.

    En effet, qu’est-ce que la guerre, suivie d’une invasion, si ce n’est l’entrée en masse et non sollicitée d’un peuple étranger sur le territoire de ses voisins afin de l’occuper, de s’en approprier partiellement  les possessions tout en prenant la population d’accueil en otage ?
    Or c’est bien ce qui se passe actuellement avec l’entrée massive de populations déshéritées qui veulent s’installer sans en demander la permission sur nos territoires et s’adjuger sans façon une fraction de nos richesses par le biais d’aides sociales multiples concédées à perpétuité.

    Depuis la plus haute Antiquité, c’est bien ainsi que ce processus mortifère a pris place avec les grands mouvements de population  de l’histoire qui ont entraîné la destruction des empires et des civilisations de l’époque . Et on citera  les invasions barbares qui ont provoqué la chute l’empire romain ou le débarquement de Cortez au Mexique ou encore l’arrivée des Pilgrims Fathersen en Nouvelle Angleterre.

    La civilisation au XXIème en Europe n’est nullement à l’abri de ce danger. Sous le barbouillage humanitaire qui  la dissimule , c’est bien une action de guerre que celle qui consiste à débarquer en masse à la gare de Munich ou à l’île de Lampedusa sous le  vocable hautement douteux de réfugié politique fuyant la guerre ou tout bonnement  de migrant à la recherche d’une vie meilleure.

    Les mouvements migratoires de nos jours ressemblent fort à ces glissements de terrains soudains, massifs et dévastateurs qu’un rien peut déclencher sur une pente de terrain détrempée pour aller ravager les champs et les villages situés en dessous. Un rien suffit à les mettre en mouvement. Car enfin la guerre en Syrie dure depuis dix ans ou plus. Qu’est ce qui a bien pu justifier ce branle-bas de combat, si ce n’est je ne sais quelle gesticulation  médiatisée qui ont donné la peur au ventre à nos responsables politiques qui ont, une fois de plus, donné, la mesure de leur inconséquence et de leur pusillanimité, Angéla Merkel en tête.
    Mais en réalité, les signes annonciateurs n’ont pas manqué et il a fallu tout l’aveuglement des responsables nationaux et européens, affairés le nez sur le guidon, à gérer leur quotidien ,pour ne pas les percevoir.

    C’est l’accumulation depuis plusieurs années, et  notamment depuis un an, de masses humaines considérables en stationnement de parking  sur le pourtour de la Méditerranée : on parle de 800 000 à un million de personnes. C’est que l’on peut décrire comme « l’effet chasse d’eau ». Mais derrière ce trop-plein se dissimulent d’énormes réserves humaines au Moyen-Orient et en Afrique noire, terres lointaines ravagées, certes, par les conflits mais aussi et surtout ruinées par  la corruption, la gabegie, l’incompétence, l’inertie de leurs élites.  Ces masses sont prêtes à déferler sur l’Europe au risque de la submerger, l’engloutir, et , en fin de compte, l’ensevelir.

    Car les sources de la migration sont colossales, inépuisables. A l’avenir, au-delà des flux actuels, les flux à venir ne se chiffreront plus en dizaines, ou en centaines de milliers, mais en millions, en dizaines de millions, voire en centaines de millions, si les projections des Nations Unies se révèlent exactes . La question qu’il faut d’ores et déjà se poser avec réalisme et lucidité est de savoir si l’Europe ne va pas être irrémédiablement ravagée, engloutie, ensevelie sous ces flots humains déchaînés. Le risque est bien réel. Ici, l’humanitaire n’est plus de mise. C’est la survie de nos sociétés  de notre civilisation qui est en jeu. 
    Compassion humanitaire à quel sommet d’absurdités ne nous conduis-tu pas ?
    On devrait instituer un nouveau délit : le « délit d’humanitarisme », associé à un délit aggravé, celui d’ « appel à l’humanitarisme ». En seraient frappés tous les journalistes, reporters et photographes au grand cœur et à la conscience tourmentée qui inondent nos médias d’histoires touchantes et de photos émouvantes sans avoir la moindre idée des conséquences de leurs actes. C’et l’irresponsabilité et l’impunité portées à un haut degré de perfection.

    Car les deux instruments principaux de la migration de masse sont en premier lieu le téléphone portable par satellite qui permet de communiquer avec la famille et d’alerter les copains aux antipodes. Mais  les médias jouent aussi un rôle majeur. Elles servent complaisamment de caisse de résonance et d’amplificateur aux informations recueillies sur place auxquelles les moyens médiatiques confèrent dans l’instant une portée mondiale, sans bien entendu la moindre vérification ou réserve sur leur authenticité. L’émotion, l’émotion, d’abord et avant tout, et dans l’instant, telle est la loi du moment. Remarquons que l’immigration dans les conditions actuelles est un excellent investissement financier pour les migrants. En effet, le coût du passage est d’environ 1000 euros . Cette dépense est amortie, dans l’instant, dès lors que le migrant débarque en France (ou en Allemagne) avec sa  famille. Cela  lui rapportera plus ou moins selon les règles du droit d’asile, -droit pervers sinon criminel s’il en est - la somme rondelette de 1200 euros , dès le départ, et puis autant tous les mois de l’année.

    L’immigration actuelle nous apporte plus de déficit, plus de chômage, plus de  terrorisme en puissance, avec l’Islam puis l’islamisme  en prime,  la perte de notre identité enfin à la clef. Avouons que cela vaut vraiment le coup d’ouvrir plus  largement encore nos frontières.
    Le traitement de l’immigration de masse ne relève absolument pas de la charité ni de compassion humanitaire mais de la justice, du maintien de l’ordre avec recours à la force si nécessaire. D’ailleurs les migrants de Calais ou d’ailleurs ne s’en privent pas.  La solution s’impose d’elle -même.

    Elle relève d’une triple interdiction qui devra être opposée aux candidats à l’émigration: il faut les empêcher de partir, les empêcher de transiter, les empêcher d’entrer. On pourrait en ajouter une quatrième qui s’imposera d’elle-même tôt ou tard. Il faudra rapatrier de gré ou de force ceux qui auront quand même réussi à passer au travers des mailles du filet. L’émotion compassionnelle est mauvaise conseillère en politique. C’est le cas d’Angela Merkel que l’on aurait pourtant cru plus contrôlée et maîtresse d’elle-même. Elle a ainsi imprudemment lancé  dans la nature, la promesse folle que l’Allemagne pourrait accueillir jusqu’à 800 000 réfugiés. Pourquoi pas plusieurs millions, tant qu’à faire. Il est vrai que les Allemandes ayant cessé de faire des enfants depuis plusieurs décennies, l’Allemagne accuse un déficit de population qui se chiffre en millions. Mais de là à vouloir le compenser par une immigration massive de migrants adultes, parlant uniquement arabe,  de confession  musulmane et dépourvus de toute formation professionnelle, il y a un pas qu’Angéla Merkel a allègrement franchi.
    Mais la sanction n’a pas tardé avec le refus de la Bavière de s’engager sur ces propositions imprudentes, ce qui menace dangereusement la cohésion de la coalition gouvernementale, laquelle conditionne  le maintien aux affaires de la Chancelière allemande. C’est ici que l’on constate les répercussions immédiates de la crise des migrants sur la politique intérieure des Etats. Et ce n’est pas fini. Voilà ce que c’est que de gouverner au gré des sondages et des mouvements d’humeur des médias. On aurait donné crédit à Angéla Merkel de plus de maturité politique.

    La générosité est presque toujours fille de l’aveuglement et de la précipitation. Sur le plan européen un peu de bons sens est venu des membres de l'Union Européenne du Nord et de l’Est, Pologne, République tchèque, Hongrie, Slovaquie, le Danemark aussi. Ces pays qui ont si longtemps vécu sous le joug soviétique, qui savent fort bien ce que signifient des déplacements de population sous la contrainte. Il ne faut pas leur en compter. Durement éprouvés dans  leur histoire,  ils ont purement et simplement refusé  de s’engager tête baissée dans l’absurde politique de quotas préconisée par la Commission européenne.

    Mais au demeurant quelle idée stupide –le mot est faible- a eu  la Commission européenne ,à court d’idées que de vouloir proposer, voire contraindre – et par quels moyens et au nom de quelle légitimité politique- les membres de l’Union européenne à accueillir chez eux plusieurs milliers de migrants venus du bout du monde . Ce mode obtus de répartition comptable aurait eu pour objet de répartir le fardeau de l’immigration de masse, comme on dilue des produits dangereux sur le plus grand volume d’eau  possible pour en réduire la nocivité.

    Et cela sans distinguer une seconde la conséquence immédiate de cette proposition : un fantastique appel d’air qui, dans l’instant, va  démesurément gonfler la demande migratoire. Bien sûr,puisque les candidats au grand voyage seraient assurés d‘être officiellement et bien confortablement accueillis dès leur  arrivée en gare.

    C’est d’ailleurs l’occasion de constater le genre de personnages dérisoires qui ont été portés à la tête des instances européennes. Ces comptables pathétiques veulent traiter de problèmes géopolitiques majeurs comme ils ont  coutume de le faire au moyen de « directives » pour la composition des fromages vendus dans la communauté européenne ou le rayon des roues des bicyclettes.Il faut savoir rester dans son domaine de compétence.Car la démographie et la géopolitique sont  de la dynamite politique.

    Et voilà que les Nations Unies avec l’Office pour les Réfugiés , se mettent à leur tour de la partie. Luxueusement installés dans leur bureaux climatisés, grassement payés et exonérés d’impôts, ils sont évidemment fort bien placés pour faire la morale aux peuples européens . Pour leur excuse, il faut savoir qu’ils sont payés pour cela. C’est leur fonds de commerce après tout. Mais ils voudraient stimuler la xénophobie dans nos pays qu’ils ne s’y prendraient pas autrement.En fait, ouvrons les yeux. L’Europe, ses gouvernements et les institutions qu’ils se sont donnés sont tragiquement inadaptés à la situation à laquelle ils sont confrontés.
    Sous peine de catastrophe irréparable, cette situation appelle une réflexion nouvelle, une politique nouvelle, des instruments nouveaux et vraisemblablement des hommes nouveaux pour la traiter. Sinon ce sera inévitablement le chaos et, derrière le recours à des gouvernements autoritaires menant dans l’urgence des politiques de survie.

    Car ces migrants qui arrivent en masse ne connaissent ni la langue, ni les lois, ni les mœurs des pays où ils prétendent s’établir. Ils aspirent à une vie meilleure. Mais ils apportent avec eux en contrepartie la promesse de plus de déficit, plus de chômage, avec, en prime, l’Islam, l’islamisme et la promesse d’un terrorisme à venir. Si cette situation persiste, et cela est plus que probable, tout ce que à quoi on peut s’attendre est, dans un premier temps, le chaos, puis ,dans un deuxième, le recours inévitable à des politiques répressives ,forcément liberticides, comme aurait dit l’ineffable Badinter en son temps, destinées à rétablir  et à préserver autant que faire se peut l’ordre public.

    La situation géopolitique inédite, sans précédent dans l’histoire du monde, à laquelle nous sommes confrontés appelle à une révision déchirante des règles et des lois édifiées depuis 30 à 40 ans en Europe dans un contexte totalement différent . Ces lois sont aujourd’hui inadaptées et il faut en élaborer de nouvelle .

    La première remise en cause concerne la libre circulation dans l’espace  de Schengen. Elle avait été conçue pour faciliter la circulation d’une poignée de touristes indolents peu disposés à gaspiller quelques minutes  de leur précieux temps pour un contrôle frontalier ou une pincée  de transporteurs soucieux d’améliorer leur rentabilité en faisant l’économie d’un arrêt  à la frontière. Ce qui a grandement facilité les trafics en tout genre portant sur les armes, la drogue, la prostitution et autres délits.

    Il faut rétablir les contrôles aux frontières comme on l’a fait  pour le transport aérien à l’embarquement dans les aéroports afin de prévenir le terrorisme aérien. Ces contrôles sont certes, astreignants, coûteux, fastidieux,mais nécessaires, voire indispensables. Les flots humains liés à l’émigration  de masse ne pourront être contenus qu’avec la suppression de Schengen et le rétablissement de contrôles rigoureux aux frontières. Il faut rétablir la sanctuarisation du territoire national.

    Mais ce n’est pas tout. C’est aussi à l’intérieur du territoire national qu’il faudra agir,avec des contrôles d’identité aussi fréquents  et rigoureux que nécessaires. A défaut, nos frontières seront des passoires. Et les migrants, une fois passés, se perdront dans la foule comme un poisson dans l’eau.

    Mais il faudra aller plus loin encore. Car ce qui est en cause est tout simplement la cohésion interne, toujours fragile, de nos sociétés fondées sur les règles de droit laborieusement élaborées depuis 30 à 40 ans.En réalité, le cataclysme migratoire actuel bouscule dangereusement  l’édifice institutionnel édifié pendant cette période. Cette époque est révolue. A situation nouvelle, règles nouvelles.

    Il faut donc purement et simplement mettre un terme au regroupement familial, supprimer le droit d’asile et ses ramifications multiples, effacer le traité de Schengen, rétablir les frontières et mettre véritablement en œuvre, quoi qu’il en coûte, les reconduites à la frontière des migrants illégaux. Il faudra sans doute aussi exercer un certain contrôle sur les médias afin de limiter leur faculté de jouer impunément la carte de l’humanitarisme à tout prix, sans en subir les conséquences.

    Et avoir  recours à la force s’il le faut, et aussi souvent qu’il le faudra. Notre survie est à ce prix.

    Yves-Marie Laulan (Euro-Synergie, 20 septembre 2015)

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  • L’immigration humanitaire, Némésis d’une Europe compatissante...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du démographe et économiste, Yves-Marie Laulan cueilli sur son blog et consacré à l'immigration "humanitaire".

     

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    L’immigration humanitaire, Némésis d’une Europe compatissante

    Le fameux Camp des Saints, roman d’anticipation qui a eu le succès que l’on sait, est plus que jamais d’actualité. A ceci près qu’il ne s’agit plus de malheureux Bangladais, toujours confinés dans leur Bengale lointain à moitié envahi par les eaux, mais de Maghrébins, d’ Africains malins, et maintenant de Syriens, en fait, d’un peu partout dans le monde. Tous les prétextes sont bons pour émigrer en Europe : persécution, insécurité, discrimination insoutenable, niveau de vie jugé inacceptable. Ils sont tous candidats à une installation confortable dans une opulente Europe au grand cœur et à la mauvaise conscience. Mauvaise conscience de quoi ? Mais d’exister tout bonnement à côté d’une insondable misère à laquelle elle ne peut rien, qu’elle n’a nullement contribué à créer mais qui la tourmente malgré tout.

    Les chemins de l’immigration humanitaire

    Le conflit en Syrie, à lui seul, a généré, en deux ans, un exode de plus de deux millions de personnes, dont la moitié d’enfants, qui sont allées pour la plupart, dans un premier temps, en Turquie, Jordanie et Liban, avant de se tourner naturellement vers l’Europe. Le Liban a ainsi accueilli 700 000 Syriens et la Jordanie à peu près autant. Encore aujourd’hui, ces deux pays reçoivent environ 500 immigrés par jour.

    Pour l’émigration en provenance de la Syrie, en plein essor, le cheminement passe par l’Egypte puis par Lampedusa. En effet, cette petite île, à peine italienne, véritable oasis de l’immigration clandestine, n’est guère qu’à une centaine de kilomètres de la Libye ou de la Tunisie.

    En une seule nuit, les bâtiments italiens ont recueilli plus de 700 personnes, avec femmes et enfants, au large des côtes italiennes. En conséquence, les Lampedusiens, dont les journalistes vantaient la générosité à qui voulaient les entendre, commencent à se sentir fatigués de ces flots humains sans cesse renouvelés et s’efforcent à regarder ailleurs. Mais ils sont avantageusement relayés par les touristes, italiens ou étrangers qui viennent assister au débarquement des immigrés à Lampedusa comme on va à un spectacle gratuit. Il faut bien meubler ses loisirs en vacance. Et cela profite aussi au commerce local.

    L’immigration humanitaire connait des point de départ multiples dont les principaux centres sont localisés en Europe centrale, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, en Afrique noire et maintenant, en Syrie. Ces immigrés viennent, parfois seuls ou par familles entières d’un peu partout dans le monde, d’Albanie, du Kosovo (avec la Grèce comme point d’entrée), mais aussi du Bangladesh, de l’Érythrée ou de la Somalie.

    Les points d’entrée sur le périmètre européen privilégiés par les immigrés clandestins sont la Grèce, et la Bulgarie (pour l’immigration venue de l’Europe de l’Est), l’Espagne aussi, mais surtout aujourd’hui, l’Italie.

    Selon l’ONU, depuis le début de 2012, ce ne sont pas moins de 32 000 immigrés qui ont débarqué en Italie ou à Malte. De quoi peupler chaque année une petite ville de taille moyenne. D’après FRONTEX, l’agence européenne chargée de la sécurité aux frontières, pendant la seule année 2011, pas moins de 60 000 immigrés ont traversé la Méditerranée.

    Il en ressort que plus l’Europe étend son périmètre, plus elle devient poreuse à l’immigration clandestine, faute de moyens, mais aussi et surtout de motivation

    Le désordre européen

    En effet, les directives européennes prévoient bien que, dès leur entrée dans l’espace européen, les immigrés doivent laisser les autorités prendre leurs empreintes digitales sur le lieu même de leur point d’entrée, à des fins d’identification bien sûr. Mais aussi, et c’est là que le bât blesse, la loi européenne prévoit également que les demandes d’asile doivent être traitées par les autorités du lieu..

    Les Syriens, par exemple, prévenus et malins, se refusent énergiquement avec un bel ensemble à cette prise d’empreintes. Car ils savent fort bien, compte tenu du désordre administratif italien bien connu, ce qui se passerait : rien. D’autant plus que, cerise sur le gâteau, les douaniers ou le policiers italiens, bons princes, se gardent bien d’insister pour exécuter cette mesure et se contentent benoîtement de leur conseiller d’éviter de se faire « pincer » dans les trains ou les autoroutes. Et qu’ils aillent se faire pendre ailleurs, ailleurs qu’en Italie, bien sûr. Avec cela, le territoire européen est bien protégé.

    Mais, en réalité, les immigrants n’envisagent guère de rester en Italie, qui n’a pas le RSA ou le fameux Revenu d’attente, que la République française, généreuse avec l’argent des contribuables, a mis en place, sans doute pour encourager de nouveaux courants migratoires. De toute façon, pour gagner la France toute proche, il suffit de prendre le premier train venu.

    Ceci étant, pour l’heure, entre 2012 et 2013 la France n’a accueilli que 3 700 immigrés syriens par le truchement de l’Opfra. Mais nul doute que ces flux ne soient appelés à grossir rapidement

     

    Les coûts de l’immigration

    Pour un candidat à l’émigration, il coûte entre 1000 et 3500 dollars par personne pour aller, par exemple, de l’Egypte en Sicile. Le trafic est fort bien organisé et lucratif. Les candidats à l’émigration embarquent sur des bateaux d’une contenance pouvant aller jusqu’à 500 personnes. A proximité des côtes italiennes, ils sont transférés sur d’autres petites embarcations. Comble de prévenance, on leur fait même cadeau d’un téléphone satellite avec lequel ils peuvent appeler des numéros de téléphone d’urgence en Italie. Le scénario est bien au point. Et le tour est joué. Jusqu’à la prochaine fois.

    Comment les candidats à l’émigration parviennent-ils à financer leur projet ? Le plus simplement du monde : par la vente de possessions personnelles, bijoux, meubles, vêtements, instruments domestiques, voitures éventuellement, ou tout simplement par recours à la solidarité de la famille ou des voisins. Apparemment, le manque de ressources ne constitue guère un frein significatif à l’émigration. Le cas de la France mérite d’être examiné à part en raison de ses particularités.

    Le cas français : le droit d’asile

    Le droit d’asile est devenu de nos jours une fenêtre béante largement ouverte à l’immigration clandestine ou si l’on préfère, une machine à fabriquer des immigrés clandestins appelés, bien sûr, à être régularisés au bout de quelque temps.

    Les demandes d’asile atteignaient tout juste 2 000 avant 1980. Elles ont littéralement explosé pour s’élever à 70 000 en 2013. En parallèle, les régularisations d’immigrés clandestins ont bénéficié à 46 000 personnes en 2013.

    Cela se comprend bien. Car la France fait de son mieux pour encourager l’immigration clandestine. Elle a, non seulement créé le RSA mais, comble d’aveuglement, le RTA, le Revenu Temporaire d’Attente. Attente de quoi, il est permis de se le demander ? Un emploi tombé du ciel dans une économie qui compte plus de 2 millions de chômeurs. En attendant, le RTA procure aux bénéficiaires 336 euros par mois pour un coût global qui a bondi de 47 millions d’euros en 2001 à 147 millions en 2012. Ce n’est pas le Pérou mais cela est suffisant pour vivoter quelque temps.

    Il faut aussi prendre en compte les dépenses de santé. En 2012, plus de 305 000 « sans papiers » ont bénéficié de l’Aide Médicale Gratuite par la CMU ou la CMU C pour un coût proche de 1 milliard d’euros.

    Cerise sur le gâteau, Nicolas Sarkozy, toujours malin, a cru bon de départementaliser Mayotte (200 000 habitants, pratiquement tous Musulmans, souvent polygames) petite île heureuse où débarquent chaque année environ 13 000 immigrés clandestins venus des Comores toutes proches. Il y a là un inépuisable vivier d’immigration clandestine.

    Rappelons pour conclure sur ce point que, chaque année, l’Etat distribue 200 000 cartes de séjour. En outre, en 2013, plus de 46 000 immigrés clandestins seront régularisés, de quoi faire monter d’un cran supplémentaire le chômage en France et creuser davantage le gouffre de comptes sociaux (rappelons pour ceux qui l’auraient oublié que la dépense sociale en France représente 58 % de la dépense publique soit 600 milliards d’euros)

    L’immigration clandestine, un puits sans fond

    Une des causes majeures d’une poussée migratoire qui ne se dément pas est le différentiel démographique entre l’Europe, le Maghreb et surtout l’ l’Afrique noire : en l’an 2100, environ un homme sur trois sur la planète sera d’origine africaine selon les projections de l’ONU : de quoi peupler effectivement une Europe à la démographie anémiée.

    Mais, en dehors de ce facteur démographique qui constitue la toile de fond de l’émigration, pourquoi les migrants émigrent-ils ? Les motifs sont multiples. Au de- là de la crainte de l’insécurité, le désir d’aller en Europe pour y vivre mieux se ramène pour l’essentiel à la recherche de quatre objectifs constituant une sorte de quadrilatère sacré : l’aide alimentaire, le logement, la scolarisation et la santé. Chacun de ces postes comporte évidemment des coûts spécifiques fort lourds pour les pays d’accueil

    L’insécurité liée à un conflit local joue souvent un rôle déterminant dans la décision de quitter le pays. C’est évidemment le cas pour la Syrie bien sûr. Mais, en outre, la recherche d’une vie meilleure vise la possibilité d’une scolarisation gratuite pour les enfants et l’accès à des soins de santé gratuits et de qualité.

    On a jusqu’ici insuffisamment porté attention au problème de la scolarisation des enfants d’immigrés clandestins. L’affaire Leonarda a jeté la lumière sur ce phénomène. Grâce aux orientations idéologiques de certains enseignants et des responsables d’établissements scolaires, la scolarisation est en passe créatrice d’un nouveau droit d’asile. Tout enfant scolarisé en France ouvre quasi automatiquement un droit à l’émigration sur le territoire, pour lui-même bien sûr dans l’immédiat, et, à terme, pour sa famille. Toute tentative pour les expulser soulève dans l’instant un tonnerre de reproches et d’invectives de la part des bien pensants.

    L’aide à l’immigration clandestine repose sur un singulier principe, qui est celui du tout gratuit. Aucune disposition administrative ne prévoit la moindre contrepartie à l’aide reçue sous la forme de prestations de services par exemple. Cette particularité ne peut manquer d’encourager les immigrés à considérer que toute aide leur est naturellement acquise sans contrepartie, ce qui n’est pas une forte incitation à aller sur le marché du travail pour y gagner de quoi vivre. L’Europe fabrique ainsi à la chaîne des assistés à perpétuité.

    A dire vrai, ces dispositions sont plus caractéristiques de l’Europe du Sud, France, Italie et même Grande Bretagne que de l’Europe du Nord, Allemagne en tête, beaucoup plus stricte sur le contrôle du montant des aides consenties et plus regardante sur leur utilisation. On constate ainsi un clivage au sein de l’espace européen entre l’ Europe du Sud, qui est largement victime de l’immigration clandestine, notamment du fait de sa localisation géographique, et l’Europe du Nord mieux protégée par la distance et aussi ses orientations politiques. Ainsi en témoignent abondamment les prises de positions publiques de la Chancelière Angéla Merkel, assez peu portée à s’apitoyer sur le sort des malheureux immigrés venus du Sud.

    Les moteurs de l’immigration clandestine

    A l’heure de la communication mondiale instantanée, les mécanismes de l’immigration humanitaire sont naturellement le bouche à oreille mais aussi et surtout le téléphone satellite qui permet de communiquer instantanément avec n’importe quel point du globe et cela pour un coût mineur. En dehors de cela, les images sur internet et la télévision sont devenus, comme on s’en doute, des fabricants de rêve en projetant sur écran des images paradisiaques de la vie en Europe. Le rêve nourrit l’immigration. Le contact avec la réalité n’en est que plus douloureux.

    Parmi les autres facteurs qui concourent à soutenir l’immigration clandestine, il faut naturellement mentionner les associations de soutien aux immigrés, et elles sont nombreuses, au premier chef Amnesty International. Cette ONG a depuis longtemps débordé son objectif d’origine qui était de dénonce les abus et les exactions dont certaines populations sont victimes pour devenir un sorte de « lobby » de soutien permanent à l’immigration.

    Les organisations internationales jouent également un rôle qui n’est pas à négliger dans les encouragements à l’immigration. On mentionnera les organisations satellites des Nations Unies, mais aussi Bruxelles qui déverse sans cesse un flot d’instructions à l’usage des gouvernements pour les remettre dans le droit chemin en cas d’écart et les piloter vers le chemin à suivre. Viviane Reding, la célèbre Commissaire européenne, (ancienne journaliste de gauche nommée par le Luxembourg, patrie comme on sait des fraudes fiscales en gros et en détail), s’est fait remarquer par ses injonctions tonitruantes adressées aux gouvernements de l’ Union européenne, lesquels font le dos rond devant cette redoutable égérie.

    On ne saurait terminer ce chapitre sans souligner le rôle particulièrement nocif joué par le traité de Schengen instituant une totale liberté de circulation sur tout le territoire de l’Union européenne : débarquer à Lampedusa, c’est pourvoir aller, en principe, jusqu’à Berlin ou, plus précisément, en France, à cause de aides multiples aimablement fournies par notre pays, bien sûr.

    Que deviennent les immigrés une fois qu’ils ont réussi à s’implanter sur le territoire de l’Europe ?

    Mystère. Nulle statistique, nulle étude, nulle recherche ne viennent jeter quelque lumière sur cette question. Comme si les immigrés clandestins disparaissaient mystérieusement dans l’ensemble de la population d’accueil, comme un sucre se dissout dans une tasse de café.

    Tout ce que l’on peut supposer est que ces immigrés, sans formation ni qualification, connaitront fort longtemps une existence précaire, rendue d’autant plus difficile à supporter qu’ils pourront comparer leur sort avec celui de la population d’accueil, naturellement plus prospère. Même s’ils font l’objet d’une régularisation administrative, ils ne peuvent trouver dans une Europe frappée par un chômage chronique que des emplois mal rémunérés sur le marché du travail associés à des conditions de vie précaires. Si bien qu’ un certain nombre d’entre eux ne pourront pas résister à la tentation de sombrer dans la petite délinquance ou les petits trafics. Il faut bien vivre.

    Un contexte idéologique porteur : la compassion

    Le rôle porteur de la presse et des médias ne peut manquer d’être souligné. Les journalistes ne se lassent pas de s’extasier à tout propos sur le courage des immigrés affrontant d’un cœur ferme les éléments déchaînés. Ou ils se lamentent sur leur triste sort sans se poser une seconde la question de savoir si leur présence est légitime ou non. Comme si l’immigration devenait une zone de non droit régie par le bon cœur, la compassion, les bons sentiments en l’absence de tout bon sens.

    On peut évoquer aussi les directives de Bruxelles qui enjoignent benoîtement les gouvernements de bien traiter les immigrés clandestins qu’il faut accueillir comme des hôtes. Amnesty International de son côté ne cesse de plaider inlassablement pour une ouverture toujours plus grande des frontières européennes courants migratoires venus du monde entier, tout en préconisant un meilleur accueil, sans doute pour encourager de nouveaux arrivages.

    Le dilemme européen

    Au début d’octobre 2013, un naufrage près de l’île de Lampedusa a provoqué la mort de de 360 personnes, ce qui a soulevé une forte émotion médiatisée, vite retombée d’ailleurs, en Europe. Ce drame a-t-il en quoi que ce soit provoqué une prise de conscience collective de la nécessité de prendre des mesures propres à prévenir le retour de semblables tragédies ? Evidemment que non. La réponse des gouvernements à cette tragédie s’est bornée à proclamer l’urgence de mettre en service davantage d’avions et de bateaux, pour organiser davantage de patrouilles en mer.

    Mais pour quoi faire ? S’agit-il de mieux accueillir et protéger les candidats à l’immigration ou les prendre à bord afin de les ramener chez eux ? Cette question, pourtant fondamentale, n’a nullement été tranchée comme si l’Europe comptait hypocritement sur les éléments naturels, le froid, la faim, et la tempête pour limiter « naturellement », et sans se salir les mains, l’afflux d’immigrés considérés indésirables sur le territoire européen. L’Europe présente ainsi le triste spectacle de la lutte entre la compassion et la raison, sur fond d’hypocrisie et d’égoïsme.

    Les remèdes sont dérisoires. Pour l’instant on ne fait rien ou pas grand-chose. C’est du bricolage administratif. Comme si l’administration n’osait pas soulever un sujet trop brulant pour ne pas risquer de s’exposer aux retombées médiatiques redoutables que les associations préposées à cet effet ne manqueraient pas de provoquer.

    Pour ce qui concerne le droit d’asile, l’administration française se contente simplement (la circulaire Valls de novembre 2012) d’autoriser les déboutés d’une première demande à se présenter à un second guichet « exceptionnel » pour obtenir réexamen de leur demande. Bel exemple administratif d’un emplâtre sur une jambe de bois.

    On se propose aussi de raccourcir les délais de traitement des dossiers, proches de 600 jours aujourd’hui, pour les ramener à 6 mois. Mais qu’est-ce que cela pourrait bien changer ? Les déboutés du droit d’asile, quelques 50 000 à 70 000 par an, se contenteraient de passer plus rapidement de l’autre côté de la barrière, dans la clandestinité, et gonfleraient d’autant les flux de l’immigration clandestine en devenant des « sans papiers » supplémentaires.

    Quoiqu’il en soit, il est difficile de ne pas percevoir un durcissement progressif des opinions publiques dans les pays d’accueil, durcissement en partie lié à la paupérisation latente et à la crise. L’immigration provoque ainsi un phénomène de rejet ou de « ras-le-bol » combiné à une exaspération croissante de l’opinion publique devant les abus provoqués par une politique d’accueil aux immigrés excessivement complaisante. Cette hostilité à l’immigration est naturellement associée à la montée du populisme.

    ***

    En conclusion, pour sortir de l’impasse actuelle, la mise en mettre en œuvre d’une nouvelle politique de l’immigration fondée sur des principes nouveaux au niveau français, et aussi européen, ne peut manquer de s’imposer.

    A cette fin, il faut « changer de paradigme », c’est-à-dire changer les valeurs de référence actuelles. Il importe de remettre clairement remettre en question le droit des migrants implicitement accepté, droit à s’installer comme ils l’entendent, où ils l’entendent, au moment où ils l’entendent. Il convient de reconnaître clairement le droit des populations d’accueil à préserver leur l’identité, leur niveau de vie et leur mode de vie. Les gouvernements doivent enfin conserver le pouvoir de contrôler les mouvements de leurs populations et les flux d’immigration qui les concernent.

    C’est donc à une véritable révolution culturelle qu’il faut convier l’Europe.

    Yves-Marie Laulan (Le blog d'Yves Marie Laulan, 16 décembre 2013)

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  • Immigration, changements de société et mutations de civilisation...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du démographe Yves-Marie Laulan, cueilli sur Polémia et consacré aux changements de société que provoquera l'immigration massive de populations, notamment africaines, dans les pays qui y seront soumis...

    Immigration Afrique.jpg

    Immigration, changements de société et mutations de civilisation

    Les migrations sont aussi vieilles que l’homme.

    Ce dernier, en quête de ressources, partage, en effet, avec la plupart des espèces animales, la capacité de coloniser sans répit, de nouveaux territoires accessibles.
    Sans cela, l’homme n’aurait évidemment pas colonisé la planète entière dès les temps les plus reculés.

    1° Mais le terme migration recouvre en réalité des choses bien différentes.

    En premier lieu, il y a la colonisation de territoires vierges de toute présence humaine. En second lieu, il y a l’entrée, paisible ou violente, acceptée ou forcée, de territoires déjà occupés. C’est le second terme qui nous préoccupe ici.

    2° Le XXIe siècle va être dominé par l’extraordinaire poussée démographique de l’homme, et notamment par l‘explosion démographique de l’Afrique. Selon les prévisions de l’ONU, les populations de ce continent pourraient atteindre 3,4 milliards d’individus à la fin de ce siècle. Dès lors un homme sur trois serait originaire d’Afrique. Un phénomène d’une telle ampleur ne peut qu’entraîner des conséquences difficilement imaginables, notamment en termes de flux migratoires.

    3° L’immigration est, par  définition, destructrice du tissu social, à des degrés divers selon l’intensité des flux migratoires. Comme le disait Paracelse, « c’est dans la dose qu’est le poison » .

    Certes, l’immigration est, en soi et en principe, un élément de dynamisme économique, ne serait-ce que du fait de la stimulation de la demande globale de consommation (*). En revanche, elle nécrose le tissu social dans lequel elle s’implante.

    En d’autres termes, l’immigration massive fortifie le corps mais altère ou, au pire, porte atteinte à l’identité à l’âme des populations d’accueil.

    Au delà d’un certain degré, en effet, d’une part, elle dissout les liens de solidarité et les références identitaires existant entre les différents groupes sociaux (sentiment  d’appartenance à une classe sociale, valeurs nationales, références religieuses, traditions, héritage culturel, modes de comportement etc.) et génère des tensions entre les différentes composantes de la population en quête de reconnaissance sociale et d’accès aux biens de consommation.

    4° Le XXIe siècle verra l’opposition entre les nations à forte intensité migratoire – Etats-Unis, Europe à faible homogénéité sociale –  et les nations à faible intensité migratoire mais à forte homogénéité sociale : Chine, Inde, Japon, Russie, Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient.

    Quelles seront celles, des sociétés composites et des sociétés homogènes, qui  l’emporteront dans le combat pour les ressources et la domination géopolitique  régionale ou mondiale ?

    5° Car les sociétés composites souffrent d’un mal originel, à savoir la difficulté, ou l’incapacité, de dégager un consensus global sur les objectifs politiques et sociétaux à atteindre. La volonté collective se disperse et se dissout entre une multitude d’individus sans liens relationnels forts entre eux, si ce n’est la satisfaction des besoins de consommation.

    A cet égard, il est prévisible que les Etats-Unis, de plus en plus dominés par des minorités avides de pouvoir d’achat et de consommation de biens matériels, auront de plus en plus de difficulté à définir et à mettre en œuvre une politique étrangère au service d’une vision stratégique d’ensemble du destin américain.

    Qui va survivre ou dominer le monde de demain ?

    Yves-Marie Laulan (Polémia, 10 juillet 2013)


    Note :

    (*) En fait, ce postulat, cher à Alfred Sauvy, le grand démographe, ne se vérifie pas toujours. La preuve en est la France, et l’Europe, terres d’immigration, mais frappées  néanmoins par la stagnation chronique.

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  • Les années Sarkozy...

    Les éditions L'Æncre viennent de publier Les Années Sarkozy, un essai sans concession d'Yves-Marie Laulan. Economiste, spécialiste des questions de démographie et d'immigration, Yves-Marie Laulan a fondé avec Jacques Dupâquier l'Institut de géopolitique des populations et est aussi l'auteur d'un essai marquant intitulé Les nations suicidaires (François-Xavier de Guibert, 1998).

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    "C’est un imposteur et même un charlatan. Il a fait croire aux Français qu’il allait redresser notre pays alors qu’il l’enfonçait encore davantage. C’est un esprit léger, inconstant et superficiel qui n’a vécu que par et pour l’image, les « coups » médiatiques et les sondages (au demeurant souvent plus ou moins trafiqués, nous dit-on). Il a été un magicien de l’illusion médiatique, vivant dans l’instant, sans vision d’ensemble ni projet de long terme. Aime-t-il vraiment la France et sait-il seulement ce que représente la France ? Etait-il vraiment fait pour être président de la République ? On peut sérieusement en douter aujourd’hui. Il incarne malheureusement à la perfection tous les travers de l’homme politique de notre temps."

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