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trotskisme

  • Le parrain rouge...

    Les éditions Plon viennent de publier Le Parrain rouge - Pierre Lambert, les vies secrètes d'un révolutionnaire, une biographie du père du lambertisme signée par François Bazin. Journaliste et écrivain, François Bazin est l'ancien chef du service politique du Nouvel Observateur.

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    " La personnalité de Pierre Lambert (1920-2008) est longtemps restée un mystère. Seize ans après sa mort, pas un jour sans que la presse ne signale la puissance de son héritage et le rôle, réel ou fantasmé, de ses héritiers, de Lionel Jospin à Jean-Luc Mélenchon.
    Homme de coulisses, Pierre Lambert était aussi agent d’influence. Leader à poigne de la plus puissante organisation d’extrême gauche que la France ait jamais connue, animateur d’un réseau d’une rare diversité dans le monde syndical, le « parrain rouge » se voulait le gardien de la tradition trotskiste. Ce qui ne l’empêchait pas de soutenir Mitterrand ou de négocier avec Chirac.
    La vie de Lambert est un miroir dans lequel se reflètent tous les événements d’un xxe siècle plein de bruit et fureur : les totalitarismes, la décolonisation, le dérèglement progressif des démocraties libérales et la montée des religions identitaires.
    Analyste et observateur hors pair de notre vie politique, François Bazin livre ici une biographie de premier ordre fondée sur une enquête riche de multiples révélations. "

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  • Macron : mettre la France en régie directe par la finance...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre Le Vigan, cueilli sur Metamag et consacré au projet politique de Macron. Urbaniste, juriste et écrivain, Pierre le Vigan a publié plusieurs essais, dont dernièrement Soudain la postmodernité (La Barque d'or, 2015).

     

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    Macron : mettre la France en régie directe par la finance

    Macron se prétend promoteur de nouveaux visages. C’est une de ses impostures.

    De nouveaux visages ? À quoi bon ? Pour faire quoi de nouveau ? Si des visages sont nouveaux autour de Macron, c’est que son projet est le suivant : passer à la domination en régie directe de l’oligarchie sur la France. Après un Sarkozy parfois incontrôlable, avec un Hollande trop vite démonétisé, il s’agit de mettre au pouvoir directement les hommes de la caste financière, atlantiste, mondialiste, alignée sur Bruxelles qui dirige en fait réellement le pays depuis 1983. Rien de nouveau, bien au contraire. Le projet Macron ? C’est le projet bobo d’une société toujours plus « cool ». « Il y a une chose pire encore que l’infamie des chaînes, c’est de ne plus en sentir le poids », écrivait Gérard Bauër.

    Emblématique de ces hommes de Macron est Daniel Cohn-Bendit, un vieux de la vieille du libéralisme-libertaire. Un Richard Descoings, si emblématique de l’esprit Macron, n’est malheureusement plus là pour illustrer son idéologie. Parmi les macroniens, on trouve aussi d’anciens gauchistes, ex-trotskistes en général.

    Ce n’est évidemment pas la critique de la marchandise qui les anime, mais leur vieille obsession d’en finir avec les identités de tous les peuples. Entre l’individu et l’humanité, rien ne doit s’interposer, aucune médiation. Pour eux, il y a un peuple en France, au maximum un peuple de France, mais pas un peuple français. En ce sens, ces gauchistes reconvertis sont parfaitement en phase avec les autres libéraux qui soutiennent Macron. Les gauchistes anti-staliniens sont devenus anti-russes : c’est la perspective d’un monde multipolaire qu’ils ne supportent pas.

    À l’élitisme républicain à l’école, ils opposent une école au rabais, dans laquelle, depuis longtemps, la lecture des journaux de la caste médiatique a remplacé les humanités. À l’égalité, ils opposent la diversité, pourvu qu’elle soit réduite à ses signes extérieurs. À la fraternité, ils opposent la lutte contre les discriminations, et même la discrimination positive. Enfin, leur ami, c’est la finance.

    Que Macron soit nul à tant d’égards est une chose, que les macroniens aient un projet précis d’accentuation de la déconstruction de la personnalité même de notre nation, de liquidation de sa souveraineté, de bradage de ses dernières libertés, cela ne fait pas de doute.

    Pierre le Vigan (Metamag, 29 avril 2017)

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  • Quand les petits trotskistes français sont les idiots utiles du grand capital...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 6 avril 2017 et consacrée à la participation des candidats trotskistes à l'élection présidentielle...

     

                                         

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  • Les snipers de la semaine... (142)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Causeur, Régis de Castelnau se paie Philippe Poutou, le héros prolétaire trotskiste pour midinette, à la suite de sa prestation au débat des candidats à l'élection présidentielle...

    Philippe Poutou, agent de Macron

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    - sur Polémia, Michel Geoffroy éparpille façon puzzle l'insignifiant M. Macron...

    Il s’appelle Macron. Mais son nom est Personne

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  • “Sociologie critique”, grands principes et grands sentiments...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site du nouvel Économiste et consacré à l'alliance passés entre certains milliardaires rapaces et d'anciens militants trotskistes pour saper les bases de l’État-nation...

     

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    “Sociologie critique”, grands principes et grands sentiments

    Imaginons qu’un chercheur proche de la droite libérale ou nationale fasse financer une étude par un oligarque ami de Poutine – en prime, un peu filou. Qu’est ce qu’il prendrait ! On entend d’ici le tollé des journalistes-procureurs sur l’affreuse compromission… Le retour des collabos. Une pétition indignée dénoncerait l’étude “qui ne passe pas”… Une manif’ peut-être…

    Prenons à l’inverse un chercheur partisan de la gauche radicale, hostile à la “société de classes”. De ceux qui excusent tout malfaiteur ou terroriste, sanguinaire djihadi ou migrant-violeur, comme “victime de l’exclusion et du racisme”. Quelle chance il a, ce “sociologue critique” ! Car lui peut toucher des subventions de fort glauques requins de la finance, et dans un silence de cathédrale, encore.

    Désignons d’abord le requin, puis voyons qui il “aide” et pourquoi. Voici M. George Soros, capitaliste “de gauche”, déjà condamné et re-condamné par la justice française ; enfin, débouté par la Cour européenne des droits de l’homme, suite à sa condamnation pour une arnaque visant la Société Générale.

    Est-il calmé ? Non. En décembre dernier, le ‘New York Times’ – qui est loin du brûlot anticapitaliste – s’indigne : alors que “les inégalités sont les plus criantes depuis un siècle”, des milliardaires ont, pour “fuir l’impôt”, monté à leur seul profit un indécent système d’évasion fiscale. Passons les détails : sous le titre “A Private Tax System Saves Billions For The Wealthiest”, l’“ésotérique combine” est révélée par le ‘New York Times’ du 30 décembre dernier.

    Parmi ces ploutocrates, "the liberal billionnaire George Soros" dont le NYT, choqué, souligne qu’il “appelle publiquement à taxer les plus riches, tout en s’enrichissant plus encore par l’évasion fiscale”.

    Rappel : M. Soros possède 24 milliards de dollars – peu taxés, car il a liquidé son hedge fund (terme qui, pour l’opinion, pue l’arnaque à cent mètres), pour un aimable “family office”. On a compris que, passant du hedge fund à l’émouvant “bureau familial”, M. Soros évite encore bien des taxes.

    Autre truc lui permettant de “fuir l’impôt”, la philanthropie : M. Soros investit quelques décimales de ses milliards dans des fondations “humanitaires”. Cela fait moins vampire et plus père Noël, donc permet aux médias de le présenter comme “investisseur et philanthrope”, non comme “ploutocrate”. M. Soros se disant “de gauche”, ses fondations font dans les grandes causes comme l’injustice et le racisme.

    C’est ainsi qu’en 2009 (M. Soros est déjà condamné par la justice française), sa fondation Open Society Justice Initiative finance une étude sur les contrôles d’identité “au faciès” de notre police nationale. Dans le jargon de la “sociologie critique”, cela donne “Les stéréotypes et préjugés visant les minorités visibles”. Il s’agit en fait d’intimider la police – à la joie de voyous, voire de terroristes, parmi lesquels le Berrichon n’abonde certes pas. Car bien sûr et sans nuances, l’étude conclut en taxant de racisme exacerbé une police brutale et réac.

    Or qui réalise cette étude, pour la filiale “justice” de l’Open Society Institute de M. Soros ? Deux chercheurs-militants du CESDIP [Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales, ndlr], un libertaire centre de recherche français, notre Vatican de la culture de l’excuse, notre Mecque de la “sociologie critique”. Un centre dont, depuis deux décennies au moins, les positions publiques sont constamment alignées sur celles de la gauche militante la plus extrême, entre trotskisme et anarchisme Des chercheurs et un centre que la subvention d’un prévaricateur condamné n’a pas semblé gêner plus que ça.
    Ainsi se rejoignent deux forces libertaires : des milliardaires et d’ex-militants désormais proches du mercenariat œuvrent ensemble à fragiliser l’État-nation, en l’occurrence français, seul rempart contre les anarchies conjuguées de Wall Street et des quartiers hors contrôle.

    Une idée : durant la révolution culturelle, la direction du Parti communiste chinois se trouva jadis bien gênée. Les gardes rouges s’affirmaient en effet plus à gauche que le PC – ce qui, pour un marxiste-léniniste, est impossible. Pour riposter, la propagande du PC ajouta alors toujours à l’idéogramme “garde rouge”, les signes “de-gauche-en-apparence-mais-de-droite-en-réalité”. Peut-être faudrait-il réhabiliter cet habile logogramme, pour les centres de recherche naguère de gauche et désormais voués à servir M. Soros & consorts ?

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  • Sous les pavés, Paris plages !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à cette gauche libérale libertaire confortablement installée au cœur du système...

     

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    Les gauchistes voulaient la plage sous les pavés : ils ont eu Paris Plages !

    Nouvelle antienne de la droite de la droite, que de dénoncer la gauche de la gauche. Mais aujourd’hui, que représente exactement le « gauchisme » ?

    Pas grand-chose. Ce qu’on appelle de façon sommaire les organisations « gauchistes » (situées à la gauche du PC) ont connu leur heure de gloire à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Dès 1974, les obsèques de Pierre Overney, militant maoïste tué aux portes des usines Renault de Boulogne-Billancourt, avaient marqué la fin d’une époque. Certaines de ces organisations étaient bien structurées, beaucoup s’inscrivaient dans une filiation remontant à l’entre-deux-guerres. Il n’en reste presque plus rien. Le maoïsme a disparu, à la possible exception d’Alain Badiou. Les sectes trotskistes parlent de moins en moins de Trotski, et bien des anarchistes se sont coupés de ce qu’il y avait de meilleur dans la tradition libertaire. En marge de ces marges, il y a aujourd’hui des petits groupes d’« antifas », des jeunes gens qui se trompent d’époque (ils n’ont toujours pas compris que nous sommes sortis des années 30) et qui ont recours à la violence pour dissimuler leur absence d’audience dans l’opinion. Ils se font objectivement les chiens de garde de l’ordre en place, c’est-à-dire du désordre établi, voire la police supplétive du ministère de l’Intérieur. Dimension historique de leurs psychodrames : néant.

    Ce qui existe toujours, ce sont des « anciens » de ceci ou de cela : anciens trotskistes, anciens maos, etc. Mais, comme tous les anciens, ils ont pour la plupart fait la part des choses. Il y a aussi des réseaux confortés par le parisianisme ou entretenus par des souvenirs de passé commun, ce qui explique certains parcours individuels. Quelques-uns de ces « anciens » se retrouvent aujourd’hui chez les Verts, mais la grande majorité s’est ralliée au système, comme l’avait bien vu le regretté Guy Hocquenghem (Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary). Le grand symbole est Libération, qui commença sous les auspices de la Gauche prolétarienne à l’époque de Jean-Paul Sartre pour finir aux mains des banques sous François Hollande.

    Qu’il s’agisse de dénoncer la conception permissive de la justice de Christiane Taubira ou de déplorer l’effondrement de l’école, c’est également devenu une habitude, de s’en prendre aux « soixante-huitards attardés ». Une explication convaincante ?

    Les « soixante-huitards » (« attardés », bien sûr) représentent à droite une sorte de mythe répulsif. Une formule toute faite qui ne veut pas dire grand-chose. Ceux qui l’emploient ont rarement vécu Mai 68, dont ils n’ont qu’une image très superficielle. Ils ont en général oublié que Mai 68, ce fut aussi la dernière grande grève générale de l’histoire de France, un spectacle qui aurait ravi Georges Sorel. Ils ne voient pas, surtout, qu’au-delà des étiquettes du moment et des proclamations inspirées par une rhétorique « révolutionnaire », deux tendances totalement opposées se sont exprimées durant ce mois de mai. Il y avait d’un côté une critique argumentée, parfois inspirée du situationnisme, de la société de consommation et du spectacle, du primat des valeurs marchandes, critique avec laquelle je n’ai pour ma part aucun mal à sympathiser. Et de l’autre, une tendance hédoniste, permissive, qui s’illustrait par des slogans tels que « Jouir sans entraves », « Sous les pavés, la plage ! », etc. C’est cette seconde tendance qui a fourni les plus gros bataillons de « repentis », car ses représentants ont vite réalisé que ce n’était pas la « révolution », mais au contraire le capitalisme libéral qui allait le mieux leur permettre de réaliser leurs aspirations. Ils voulaient découvrir la plage sous les pavés. Ils ont eu « Paris Plages » !

    Si l’idéologie dominante n’est pas fondamentalement « gauchiste » ou « soixante-huitarde », elle est quoi ?

    Depuis l’effondrement des « grands récits » dont parlait Jean-François Lyotard, l’idéologie dominante est un mélange de libéralisme économique et de libéralisme sociétal, légitimé par la thématique des droits subjectifs. Autrement dit, la société de marché et les droits de l’homme comme nouvelle religion civile de notre temps. Adossé à l’utilitarisme et à l’axiomatique de l’intérêt, le type anthropologique que promeut cette idéologie est celui de l’individu narcissique, qui cherche en permanence à maximiser son meilleur intérêt et à obtenir une traduction institutionnelle de ses désirs.

    Cette idéologie recouvre la quasi-totalité du champ politique. Au cours des trente dernières années, la droite a abandonné la nation et la gauche a fait de même du peuple, l’une et l’autre se retrouvant pour diaboliser tout grand projet collectif susceptible de s’opposer au libéralisme mondialisé. La conséquence en est la quasi-disparition de la pensée critique. Le message que distillent implicitement tous les médias est que les régimes sociaux actuels constituent la forme définitive de l’évolution politique de l’humanité, que « l’État de droit » représente « l’horizon indépassable » de la démocratie, que les « inégalités ontologiques » (le « sexisme », le « racisme ») sont beaucoup plus importantes que les inégalités sociales, qu’il faut avant tout lutter contre les « archaïsmes » et les « discriminations », et que le modèle du marché est le paradigme de tous les faits sociaux. L’intériorisation de cette idée par des citoyens ainsi conviés à n’envisager l’avenir que sous l’horizon de la fatalité aggrave évidemment leur désespérance. Si toute tentative de sortir du système en place est condamnée par avance (comme utopique, antidémocratique, voire totalitaire), quel autre choix peut-on avoir que de subir et de se résigner ? Faute d’alternative, on ne voit donc se succéder que des alternances. Or, une alternance est tout autre chose qu’une alternative. Mais l’histoire reste ouverte !

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 22 février 2014)

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