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Macron : mettre la France en régie directe par la finance...

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre Le Vigan, cueilli sur Metamag et consacré au projet politique de Macron. Urbaniste, juriste et écrivain, Pierre le Vigan a publié plusieurs essais, dont dernièrement Soudain la postmodernité (La Barque d'or, 2015).

 

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Macron : mettre la France en régie directe par la finance

Macron se prétend promoteur de nouveaux visages. C’est une de ses impostures.

De nouveaux visages ? À quoi bon ? Pour faire quoi de nouveau ? Si des visages sont nouveaux autour de Macron, c’est que son projet est le suivant : passer à la domination en régie directe de l’oligarchie sur la France. Après un Sarkozy parfois incontrôlable, avec un Hollande trop vite démonétisé, il s’agit de mettre au pouvoir directement les hommes de la caste financière, atlantiste, mondialiste, alignée sur Bruxelles qui dirige en fait réellement le pays depuis 1983. Rien de nouveau, bien au contraire. Le projet Macron ? C’est le projet bobo d’une société toujours plus « cool ». « Il y a une chose pire encore que l’infamie des chaînes, c’est de ne plus en sentir le poids », écrivait Gérard Bauër.

Emblématique de ces hommes de Macron est Daniel Cohn-Bendit, un vieux de la vieille du libéralisme-libertaire. Un Richard Descoings, si emblématique de l’esprit Macron, n’est malheureusement plus là pour illustrer son idéologie. Parmi les macroniens, on trouve aussi d’anciens gauchistes, ex-trotskistes en général.

Ce n’est évidemment pas la critique de la marchandise qui les anime, mais leur vieille obsession d’en finir avec les identités de tous les peuples. Entre l’individu et l’humanité, rien ne doit s’interposer, aucune médiation. Pour eux, il y a un peuple en France, au maximum un peuple de France, mais pas un peuple français. En ce sens, ces gauchistes reconvertis sont parfaitement en phase avec les autres libéraux qui soutiennent Macron. Les gauchistes anti-staliniens sont devenus anti-russes : c’est la perspective d’un monde multipolaire qu’ils ne supportent pas.

À l’élitisme républicain à l’école, ils opposent une école au rabais, dans laquelle, depuis longtemps, la lecture des journaux de la caste médiatique a remplacé les humanités. À l’égalité, ils opposent la diversité, pourvu qu’elle soit réduite à ses signes extérieurs. À la fraternité, ils opposent la lutte contre les discriminations, et même la discrimination positive. Enfin, leur ami, c’est la finance.

Que Macron soit nul à tant d’égards est une chose, que les macroniens aient un projet précis d’accentuation de la déconstruction de la personnalité même de notre nation, de liquidation de sa souveraineté, de bradage de ses dernières libertés, cela ne fait pas de doute.

Pierre le Vigan (Metamag, 29 avril 2017)

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Commentaires

  • Abbé Philippe Laguérie
    Il y a belle lurette que les consignes de vote des évêques de France n’ont plus aucune valeur morale ni simplement... humaine. Ils n’ont jamais été infaillibles en ce domaine (ça se saurait) et ont égaré les fidèles presque à tous les coups.
    En 1968, ils laissent passer la contraception sans broncher et même, au lieu de soutenir le pape Paul VI (Humanae Vitae), ils le critiquent ouvertement. En 1975, ils ne bougent pas le petit doigt contre la légalisation de l’avortement au point que Simone Veil avouera elle-même que sa loi criminelle ne serait pas passée s’ils avaient simplement osé parler clair.Une petite dizaine d’entre eux descendra dans la rue au moment de la loi Taubira sur le mariage homosexuel (les autres approuvent ?) mais toujours au nom des droits de l’homme et jamais au nom de l’Évangile, du droit naturel, de la politique (Gestion de la Cité).Aujourd’hui, comme hier, devant la montée effroyable de l’Islam et de l’islamisme (qui sont la même chose : demandez-donc aux musulmans !) de la mondialisation, du capitalisme aveugle et apatride, du grand remplacement, de la PMA et de la GPA, ils viennent nous rappeler des valeurs d’accueil et de solidarité et nous inciter donc à accepter benoîtement la fin de notre civilisation chrétienne, de ses mœurs, de sa culture etc...
    Vous croyez peut être que les "chiens muets" se taisent devant tant de menaces contre la Foi Catholique ? Que nenni ! Ils nous mettent en garde contre la xénophobie, le repli sur soi, la peur de l’autre et autres fadaises éculées qui voudraient nous interdire de voter Marine Le Pen, le seul danger qu’ils ont déceler. Trop, c’est trop !
    Et pour cela, de nous renvoyer à notre conscience pour proscrire le choix qui s’opposerait à leur nouveau credo mondialiste, bourgeois, apatride, maçonnique, multiculturel, islamo-bouddhiste... Le chrétien n’ayant plus rien à défendre : qu’il se taise. Et donc de nous suggérer subrepticement le candidat qui incarne ce ramassis d’abandons et de trahisons : j’ai nommé Macron. On en viendrait à regretter les évêques marxistes des années 1970 !
    Mais attention ! Nous avons des consciences, figurez-vous, et vous allez vous en apercevoir.
    Petite anecdote pour nous détendre, quand Attila arrive devant Rome à la tête de sa formidable armée prête à la saccager et à exterminer tout ce qui y bouge (Nos enfants devraient connaître une situation semblable avec ces hordes contre lesquelles vous désarmez l’occident chrétien), le vieux pape Léon sort doucement de Rome, avec sa canne et une demi douzaine de prêtres. Il se porte hardiment à la rencontre de celui qui a déjà ravagé une bonne partie de l’Europe, entouré qu’il est des ses généraux belliqueux et de ses innombrables et féroces combattants. Il lui intime d’emblée l’ordre de rebrousser chemin ! Contre toute attente, Attila se retourne vers ses généraux et donne l’ordre du retrait immédiat. Ses généraux l’entourent et, stupéfaits, lui demandent pourquoi il aurait peur et obéirait à ce vieillard impotent et esseulé... Et Attila de répondre : "Lui ne me fait pas peur, mais la créature de feu qui fait tournoyer son glaive de foudre au dessus de lui, elle, oui, et je n’engage pas le combat contre ça ". Et de lever le camp, merci Saint Michel.
    On doit aux papes et aux évêques catholiques la liberté de l’occident chrétien. Sans quoi nous aurions déjà la charia.
    Que ne se trouve-t-il parmi nous des évêques de cette trempe. Mais en attendant, n’allez pas bénir les politiques qui invitent chez nous les nouveaux Attila terroristes et commander aux chrétiens de leurs faire bon accueil...
    Une belle exception cependant. J’ai écouté avec bonheur la vidéo de S. Exc. Mgr Rey qui a parfaitement donné les principes d’un choix catholique face aux élections. Honneur à lui. Et de citer tous les points non négociables énumérés par le Pape Benoît XVI. Mais comme évêque il se refuse à descendre dans l’Arène, ce que je me permets comme prêtre, chacun son créneau.
    Tous les points, non négociables pour un catholique, sans exception, sont défendus et représentés par la candidature d’ Emmanuel Macron. Tous. Ce dangereux pantin incarne adéquatement tout ce contre quoi les évêques devraient hurler ! C’est notre conscience qui nous le dicte, voyez-vous !
    Cet homme qui, soit disant n’a pas de programme, est un caméléon, un Janus, un jour de droite un jour de gauche, un jour socialiste un jour non, toujours de l’extrême centre pour abuser les gogos et les bobos. Mais en réalité il a un programme : c’est la destruction de la France et de son christianisme viscéral, chromosomique, génétique.
    Son seul credo c’est son moi, et ceux auxquels il obéit.
    En morale il est pour TOUT ce que condamne l’Eglise : avortement généralisé,encouragé et remboursé : euthanasie consentie (suicide) ou non (meutre), drogues généralisées, mariages en tous genre (LGBT et maintenant avec un i comme inter-sexuel : pourquoi se limiter à un seul sexe après en avoir changé ? Ils voulaient dire hermaphrodite), PMA, GPA où la femme devient un vulgaire chewing-gum, achetable, consommable et jetable (et quand je pense que des femmes le trouvent beau ), etc. Avec comme horizon la nouvelle menace pénale d’être contre ces turpitudes, comme on vient de le voter dans le délit d’entrave. La corruption ne nous sera plus proposée, avec Macron, elle nous sera imposée.
    En politique, c’est pire encore, si on ose dire. Cet homme qui ne connait pas de culture française "parce qu’il ne l’a jamais vue" veut une libre circulation entre la France et le Maghreb, un Schengen trans méditerranée. Il veut des mosquées partout, ami qu’il est des frères musulmans. Le salafisme va triompher en France et le terrorisme avec lui. Le Bataclan et Nice, ce sera le quotidien. Économiquement, comme candidat (socialiste) du fric, il va vendre la France et ses industries (comme il a déjà commencer comme ministre du sinistre Hollande) et, par son libéralisme érigé en dogme, va nous fabriquer des chômeurs en série. Il va obéir à ceux qui allument des conflits aux quatre coins du monde et nous mener à la troisième guerre mondiale.
    Un socialiste pur et ultra-libéral. Marx, réveille-toi ! Proudhon, que fais-tu ?
    Reste le personnage en tout conforme à ses choix : pure création médiatique de l’année, sans racine ni sérieux, la coqueluche de nos marxistes médias, au langage insipide et creux, parfois incompréhensible, parfois même hystérique. N’allez pas croire que les clowns ne sauraient qu’amuser la galerie : il y a des clowns dangereux.
    Ma conclusion est double, quoique pourtant très simple.
    Erreur ! Argument de commutateur inconnu.
    Objectivement, un catholique ne peut pas voter pour cet individu dangereux et ceci sous peine de péché grave.Seules des conditions subjectives, inconscience, démence, perte de l’usage de la raison etc., pourrait l’en excuser.
    Erreur ! Argument de commutateur inconnu.
    Si vous votez Macron, vous devrez vous en confesser...
    Et comme dans une élection à deux candidats le seul moyen de stopper efficacement l’un est de voter pour l’autre (et non point de s’abstenir : laissez cela aux mélanchonistes !) la conscience des catholiques doit se libérer enfin du joug insupportable du pseudo péché qu’on lui impute depuis trente ans.Il fallait qu’un prêtre, enfin, le dise. La vérité vous rendra libre.
    SOURCE :
    http://blog.institutdubonpasteur.org/Un-catholique-peut-il-voter-Macron

  • Pour le professeur Adriano Segatori, psychiatre et psychothérapeute italien de renom, Macron est un psychopathe qui travaille uniquement pour lui-même.

  • Des assertions, des assertions… Mal barrée, la droite nationale, avec ce type de tactique.

  • A la veille du second tour, tous les medias du système se découvrent hargneusement, à la mesure de leur crainte d’échouer dans leurs manœuvres d’intoxication. Les medias du système : on va pouvoir en faire la liste.

  • "Macron a fait du mensonge son arme principale du débat de mercredi. Comment ose-t-il affirmer qu’il n’a aucune responsabilité dans le bilan catastrophique de ce quinquennat, alors qu’il a été aux manettes pendant cinq ans ? Comment peut-il annoncer avec une assurance inébranlable qu’il fera, alors qu’il n’a rien fait ? Comment peut-il masquer à ce point la vérité sur ses relations étroites avec le monde islamique qui le soutient massivement ? Comment ose-t-il proclamer son respect pour les électeurs de Marine, qu’il méprise par tous les pores de sa peau ? Comment peut-il ignorer, ou feindre d’ignorer que la crise financière qui se prépare risque d’aboutir à l’éclatement de la zone euro ?Comment ose-t-il dire, lui, le serviteur zélé des plus grandes entreprises et du Medef, qu’il s’intéresse aux petites entreprises ? Pourquoi n’a-t-il pas prononcé une seule fois le mot « immigration », dont chacun sait qu’il est aujourd’hui le principal problème de la France ? Comment annoncer 60 milliards d’économies à la fin du quinquennat sans en donner le moindre contenu ? Comment oser affirmer que les forces de l’ordre pourront verbaliser sans problème les petits voyous, quand chacun sait que cela est strictement impossible aujourd’hui, notamment dans les zones de non-droit ?
    Macron a beaucoup menti, mais avec une glaciale brillance, et ses mensonges à répétition sont probablement passés comme une lettre à la poste pour beaucoup de téléspectateurs."

  • Pour que le résultat du 2ème tour soit le plus serré possible, votons tous Marine-Dupont Aignan !

  • Macron, instrument de la mise en tutelle de la France
    "Il faut ignorer l'Allemagne, pardonner à la Russie et punir la France." La déclaration faite en mars 2003 par Condolezza Rice, la conseillère du président Bush pour la sécurité nationale, est la réaction au refus de notre pays de participer à la deuxième guerre du Golfe.
    Thomas L. Friedman, le célèbre éditorialiste du New York Times, allait plus loin : pour lui, la France « n'est pas seulement une alliée irritante ou une rivale jalouse. Elle est devenue l'ennemie des Etats-Unis ».
    Delenda est Gallia
    Qu’avait donc fait la France ? Avait-elle envoyé des commandos au secours de Saddam Hussein ? Lui aurait-elle livré des armes ? Avait-elle interdit le survol de son territoire aux avions de l’OTAN ? Pas le moins du monde : elle s’était contentée de ne pas participer à la coalition qui a détruit l’Irak en 2003 dans une guerre qui, selon Donald Trump lui-même, fut une erreur. Une erreur fondée sur l’idée que l’Irak avait un programme d’armes de destruction massive, ce qui s‘est avéré faux. Mais l’Empire à son apogée (ou à son déclin ?) est ombrageux : il veut désormais des alliés inconditionnellement alignés.
    Qu’a donc été la punition promise par Madame Rice ?
    Nous le savons aujourd’hui : empêcher que la France ait des présidents susceptibles de s’écarter de quelque manière que ce soit de l’hégémonie américaine, et qui donc aient quelque personnalité. Bref, priver la France de chefs susceptibles de s’opposer aux États-Unis ou même de faire le moindre écart par rapport à leurs diktats.
    C’est ce qui est arrivé à partir du retrait de Chirac.
    Sarkozy avait certes quelque caractère mais il était intellectuellement acquis à l’hégémonie américaine. Il a fait voter le traité de Lisbonne, réintégré la France dans le commandement intégré de l’OTAN, s’est engagé dans la guerre de Libye et a participé au déclenchement de la guerre de Syrie.
    Hollande a été un allié encore plus docile, voire servile du grand frère américain et de l’ensemble des forces occidentales qui le soutiennent.
    La faiblesse de ces personnalités, leur manque de classe, l’alignement veule de la diplomatie française sur celle de l’OTAN, y compris contre nos intérêts les plus évidents même quand cette diplomatie s’est avérée criminelle SOUTIEN aux terroristes), tout cela a conduit à un mépris universel pour la France. Elle ne compte plus et et personne ne s’intéresse à ce que disent ses représentants, spécialement le dernier président.
    Le discours de Villepin à l’ONU sous Chirac en 2003, avait été le chant du cygne de la diplomatie française, précisément ce qu’il fallait punir[1].
    Les mécanismes de l’asservissement
    Comment en est-on arrivé à pareil résultat ?
    Il fallait en tous les cas contourner l’obstacle de l’élection du chef de l’Etat au suffrage universel voulue expressément par le général de Gaulle pour s’assurer que le président français aurait du caractère.
    Quand quelqu’un comme Condolezza Rice parle comme elle l’a fait, c’est qu’elle avait quelques moyens d’agir sur notre pays, autres que le boycott du roquefort. Loin de nous de voir en tout l’effet d’un complot. Il reste que ces néoconservateurs américains dont elle était le porte-parole savaient ce qu’ils disaient en parlant de « punir la France ». Par quelles manipulations comptaient-ils le faire ? Nous n’en aurons pas de sitôt le dernier mot. Wall Street n’intervient pas forcément de manière directe : il subventionne des fondations qui n’ont rien d’autre à faire qu’à suivre la politique des Etats européens et à veiller à leur alignement.
    Ils utilisent pour cela des moyens variés. Les demi-habiles, comme disait Pascal, croient que l’influence passe par des pressions économiques : une bonne politique du personnel, planifiée assez en amont, est bien plus efficace[2]. Le recours au chantage n’est pas exclu. A tort ou à raison, certains voient dans la docilité d’Angela Merkel l’effet de telles méthodes. C’est pourquoi les plus vulnérables à ces pressions ont plus de chances qu’on les laisse émerger - comme autrefois les Soviétiques avaient favorisé l’élection au secrétariat général des Nations unies de Kurt Waldheim dont ils étaient les seuls à connaitre le passé nazi. Mais l’élection de candidats médiocres résulte aussi de l’élimination de tous ceux qui le sont moins, qui pourraient avoir l’audace de jouer les fortes têtes dans le concert européen ou atlantique. Beaucoup ne se doutent même pas qu’ils ont été victimes de cette mécanique.
    Il ne faut pas pour autant imaginer une organisation internationale centralisée. C’est de soft power qu’il s’agit : les adhérents à la doxa internationale dans les pays concernés sont suffisamment nombreux et puissants (spécialement dans les médias et en France), pour agir par eux-mêmes.
    Le cas Macron
    La présente élection présidentielle met au jour de manière particulièrement visible, voire caricaturale, ces mécanismes par lesquels on veut « punir la France ».
    Nombre de Français se désolent de ne retrouver au second tour que Marine Le Pen installée par l’appareil médiatique dans la position du repoussoir et Emmanuel Macron lequel, comme par hasard, apparait comme la figure achevée du leader dont les réseaux transatlantiques rêvent. Il est peu compétent en politique internationale et donc prêt à s’aligner sur l’Allemagne, Bruxelles et surtout l’État profond américain qui a soutenu Hillary Clinton et qui, malgré Donald Trump, promeut un état de guerre larvée contre la Russie et poursuit politique de déstabilisation de la Syrie en s’appuyant sur les djihadistes. Un Macron partisan non seulement de maintenir mais de renforcer l’Europe et de l’euro, partisan de toutes les évolutions libertaires (mariage homosexuel en tête), du libre-échange et du mondialisme avec sa conséquence, l’écrasement des classes moyennes, partisan de l’immigration et donc de l’arasement des classes populaires et de la balkanisation du pays, du reniement de la France (coupable selon lui de crime contre l’humanité et qui n’a pas de culture !). On pourrait continuer : sur aucun sujet, nous disons bien aucun, Macron ne s’écarte du discours dominant dans les forces qui le soutiennent. Pourquoi le candidat préféré des médias colle-t-il d’aussi près à la doxa ? Adhésion spontanée, personnalité immature et flexible apte à prendre les postures que l’on attend de lui ou bien contrainte implacable de ses mentors ? Rappelons que le premier dîner de levée de fonds de Macron a été organisé à Londres par un cadre de Goldman Sachs, or ces gens ne plaisantent pas : ils exigent un alignement à 100 %.
    C’est précisément ce qu’ils ne trouvaient pas chez Fillon. Malgré la discrétion du candidat des Républicains et son adhésion à l’essentiel de la doxa : libre-échange, Europe de Bruxelles, euro, programme économique libéral, non remise en cause des « avancées » libertaires, François Fillon voulait, conformément à la tradition gaulliste, faire évoluer la position française l’égard de la Russie. De même que la France de Chirac avait été tenue pour une ennemie de l’Amérique par sa simple abstention dans la guerre d’Irak, la politique de Fillon était jugée inacceptable car non entièrement alignée.
    La haute banque, avec tout ce qui tourne autour, ne se contente plus d’un pouvoir d’influence sur des hommes que le peuple élirait librement, elle veut désormais prendre le contrôle direct du pouvoir politique. A l’évidence Macron est l’instrument consentant et passif de cette prise de contrôle.
    La victoire de Fillon à la primaire des Républicains, contre un Juppé préprogrammé lui aussi, témoignait d’une perte de contrôle momentanée du SYSTÈME . Eliminer par tous les moyens Fillon que cette victoire plaçait sur orbite pour la présidence, tel était le but de l’opération de déstabilisation fondée sur les salaires (parfaitement légaux) versés à son épouse, exécutée par une justice aux ordres et relayée en grand par une presse désormais monolithique. Que l’opération ait été concoctée par Macron, principal bénéficiaire, et ses proches, Hollande et Jouyet en tête, qui peut en douter ?
    Cette opération viole, est-il nécessaire de le rappeler, tous les usages de la République par l’ingérence éhontée de la justice dans un processus électoral, sorte de « coup d’état » sans précédent dans l’histoire électorale de notre pays.
    Elle vise à porter à l’Elysée par tous les moyens Emmanuel Macron, punition suprême du peuple français. Le peuple français se laisser a-t-il encore manipuler ? On aurait tort de sous-estimer sa capacité de réagir.

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