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sport

  • Le sport : récit des premiers temps...

    Les éditions des Presses universitaires de France viennent de publier un essai historique de Jean-Manuel Roubineau intitulé Le sport - Récit des premiers temps.

    Maître de conférences en histoire ancienne à l'université Rennes 2, Jean-Manuel Roubineau est notamment l'auteur de Milon de Crotone, ou l'invention du sport (PUF, 2016) et de A poings fermés - Une histoire de la boxe antique (PUF, 2022).

    Roubineau_le sport.jpg

    " « Le sport, disait George Orwell, c'est la guerre, les fusils en moins ». Reflet d'un idéal politique à la fois antagonique et pacifique, le sport permet aux hommes de se mesurer physiquement, sans chercher à s'anéantir. Ses racines plongent dans un passé lointain. C'est en Grèce ancienne que l'on voit sortir de terre les premiers gymnases et les premiers stades, s'établir un circuit de compétitions, se définir des disciplines encadrées de règles et d'interdits. La concurrence et l'excellence y sont érigées en valeurs cardinales. La figure de l'athlète, avatar du citoyen-soldat, s'impose dans le paysage social durant plus d'un millénaire. Les champions, qu'ils soient coureurs, lutteurs ou pentathloniens, font la fierté de leur communauté d'origine : célébrés dans des poèmes, statufiés, ils sont couverts de privilèges et immortalisés dans la mémoire collective. Mais, objets d'une immense ferveur populaire, ils n'en sont que plus attaqués par les savants, philosophes ou médecins, qui fustigent leur inutilité supposée et les dangers de leur mode de vie.  C'est à une histoire de ce premier sport, éloigné dans le temps mais souvent si proche de nos pratiques contemporaines, que ce livre invite. "

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  • Les enjeux du sport...

    Le nouveau numéro de la revue Conflits (n°10, juillet-août-septembre 2016), dirigée par Pascal Gauchon, vient de sortir en kiosque. Le dossier central est consacré aux enjeux du sport.

    Conflits 10.jpg

    Au sommaire de ce numéro :

    ÉCHOS

    ÉDITORIAL

    La force du territoire, par Pascal Gauchon

    ACTUALITÉ

    ENTRETIEN

    Pascal Boniface. Le géosportif, propos recueillis par Anne Delteuil

    PORTRAIT

    Sergueï Lavrov, pilier géopolitique de Poutin par Frédéric Pons

    ENJEUX

    L'ISI. Vers l'intégration eurasiatique ?, par Sébastien Sébépart

    ENJEUX

    Le retour de la puissance militaire russe, par Pascal Marchand

    ENJEUX

    Brésil. La démocratie par la rue, par Gustavo Ribeiro

    ENJEUX

    Après les paradis fiscaux, les paradis maritimes, par Jean-Yves Bouffet

    IDÉES REÇUES

    Le développement un projet caduc ?, par Jean-Marc Huissoud

    IDÉES

    Aux origines de la géopolitique française : Jacques Ancel, par Florian Louis

    GRANDE STRATÉGIE

    Frédéric II ou l'Empire impossible, par Sylvain Gougenheim

    GRANDE BATAILLE

    Verdun (1916). L'invention de la bataille commémorative, par Pierre Royer

    BOULE DE CRISTAL DE MARC DE CAFÉ

    Immigration et prospérité : histoire d'un divorce, par Jean-Baptiste Noé

    BIBLIOTHÈQUE GÉOPOLITIQUE

    La pensée de la défaite comme défaite de la pensée, par Serge Le Diraison

    CHRONIQUES

    LIVRES/REVUES/INTERNET /CINÉMA

    GÉOPO-TOURISME

    Prague, tchèque et européenne, par Thierry Buron

     

    DOSSIER : Sport et puissance

    Le sport, une affaire de prestige, par Pascal Gauchon

    Sport et puissance, par Jean-Marc Holz

    Une histoire (très politique) des Jeux Olympiques, par Frédéric Munier

    Le football, entre identités multiples et mondialisation, par Paul Dietschy

    Une géopolitique des circuits, par Jean-François Susbielle

    La fauconnerie, un "sport-héritage" en Arabie, par Natalie Koch

    Le sport, un substitut à la guerre et à la révolution, par John Mackenzie

    Une géopolitique du hooliganisme, par Didier Giorgini

    Etats-Unis. Main basse sur le sport mondial ?, par Franck Favier

    Le Qatar, médaille d'or, par Hadrien Desuin

    Inde. Peut-on ne pas être sportif ? par Jean-Marc Holz

    LE MOT DU PHILOSOPHE

    La gloire et l'excellence, par Frédéric Laupiès

    L'HISTOIRE MOT À MOT

    Churchill : "No sport", par Pierre Royer

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  • L'invention du sport...

    Les Presses universitaires de France viennent de publier un essai de Jean-Manuel Roubineau intitulé Milon de Crotone ou l'invention du sport. Enseignant-chercheur à l'université de Rennes, Jean-Manuel Roubineau a déjà publié chez le même éditeur Les Cités grecques  (VIIe - IIe siècle av. J.C.).

    VIe-IIe siècle av. J.-C.

     

    Milon de Crotone.jpg

    " Lutteur d'exception, Milon de Crotone accumule, au VIe siècle av. J.-C., le plus extraordinaire des palmarès sportifs de l'histoire. Multiple champion olympique, la légende, antique comme moderne, a fleuri autour des exploits qu'on lui prête, qu'il s'agisse de prouesses physiques ou alimentaires.Érigé par les Anciens en figure exemplaire de la force, de l'énergie ou encore de la virilité, Milon a frappé les esprits tant par son rôle déterminant dans la guerre contre Sybaris que par les conditions dramatiques de sa disparition,dévoré par des loups dans une forêt de Crotone, les mains prisonnières d'un chêne qu'il avait tenté de fendre.
    Mais Milon est avant tout le témoin et l'un des acteurs principaux de la naissance d'un phénomène majeur de la culture occidentale, le sport, et de l'émergence d'une figure sociale d'un nouveau type : l'athlète. "

    Lutteur d’exception, Milon de Crotone accumule, au VIe siècle av. J.-C., le plus extraordinaire des palmarès sportifs de l’histoire. Multiple champion olympique, il est également chef de guerre et membre éminent de la communauté pythagoricienne. Sa légende, antique comme moderne, a fleuri autour des exploits qu’on lui prête, qu’il s’agisse de prouesses physiques ou alimentaires, depuis le transport de sa statue, à la seule force de ses bras, dans l’enceinte d’Olympie, jusqu’à la consommation d’un bœuf entier en un repas. Érigé par les Anciens en figure exemplaire de la force, de l’énergie ou encore de la virilité, Milon a frappé les esprits par son rôle déterminant dans la guerre contre Sybaris autant que par les conditions tragiques de sa disparition, dévoré par des loups dans une forêt de Crotone alors qu’il était prisonnier d’un chêne qu’il avait essayé, dans un geste d’orgueil, de fendre avec ses seules mains. Mais Milon est avant tout le témoin et l’un des acteurs principaux de la naissance d’un phénomène majeur de la culture occidentale, le sport, et de l’émergence d’une figure sociale d’un nouveau type : l’athlète. - See more at: https://www.puf.com/content/Milon_de_Crotone_ou_linvention_du_sport#sthash.f0sGM0q6.dpuf
    Lutteur d’exception, Milon de Crotone accumule, au VIe siècle av. J.-C., le plus extraordinaire des palmarès sportifs de l’histoire. Multiple champion olympique, il est également chef de guerre et membre éminent de la communauté pythagoricienne. Sa légende, antique comme moderne, a fleuri autour des exploits qu’on lui prête, qu’il s’agisse de prouesses physiques ou alimentaires, depuis le transport de sa statue, à la seule force de ses bras, dans l’enceinte d’Olympie, jusqu’à la consommation d’un bœuf entier en un repas. Érigé par les Anciens en figure exemplaire de la force, de l’énergie ou encore de la virilité, Milon a frappé les esprits par son rôle déterminant dans la guerre contre Sybaris autant que par les conditions tragiques de sa disparition, dévoré par des loups dans une forêt de Crotone alors qu’il était prisonnier d’un chêne qu’il avait essayé, dans un geste d’orgueil, de fendre avec ses seules mains. Mais Milon est avant tout le témoin et l’un des acteurs principaux de la naissance d’un phénomène majeur de la culture occidentale, le sport, et de l’émergence d’une figure sociale d’un nouveau type : l’athlète. - See more at: https://www.puf.com/content/Milon_de_Crotone_ou_linvention_du_sport#sthash.f0sGM0q6.dpuf
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  • La trahison est un sport de combat...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Claude Bourrinet, cueilli sur Voxnr et consacré à la conception médiocre de la politique qu'ont nos "élites" politiques du moment...

     

    hollande-sarkozy-sport.jpg

     

    La trahison est un sport de combat

    Dans un entretien accordé le vendredi 27 avril au quotidien sportif L’Equipe, Nicolas Sarkozy évoquait, à mots pratiquement découverts, que ses jours de président étaient comptés.

    Tant mieux.

    Cependant, le parallèle qu’il a tracé entre la politique et le sport vaut sans doute toutes les analyses sur la nature exacte des individus qui occupent les postes de commandes du pays. Car, comme le savaient nos anciens, les images dévoilent autant, et sans doute mieux, la réalité que tous les discours.

    Evoquant donc l’athlète américain Bob Beamon, recordman du monde du saut en longueur de 1986 à 1991, le locataire agité de l’Elysée a eu cette pensée profonde : "Je pense que les records sont faits pour être battus. Et donc, par conséquent, on ne peut pas être triste que quelqu'un d'autre prenne votre place parce que de toute manière, c'est la règle". "C'est la règle pour le sport, c'est la règle pour la politique, c'est la règle pour la vie, a-t-il ajouté : à un moment donné, chacun doit considérer qu'il a eu la chance de faire ce qu'il a à faire". Et il a conclu sa démonstration : "Alors, il faut gagner, Beamon avait gagné, Beamon a été remplacé. Je crois qu'il l'a accepté »

    Son concurrent lui a donné raison, avec fairplay : "C'est la loi de l'alternance. C'est un vieux principe que de reconnaître qu'une course peut être gagnée une fois et pas forcément la deuxième fois, et que ce n'est pas toujours le même qui porte les couleurs de la France ».

    Bref, il serait question de matchs. Récemment, l’actualité a été occupée par des clubs de football, à un très haut niveau, et par les victoires des uns, les défaites des autres, un entraîneur limogé, bref, par les péripéties naturelles autour d’un amusement de masse. La politique serait-elle de cet ordre ?

    Il est vrai que les luttes des temps passés se déroulaient de façon formidable : quand on ne se démolissait pas le portrait, on s’envoyait à l’ombre, ou bien, mieux, car cela nous rappelle les feux d’artifices des grands événements sportifs, des jeux olympiques, des championnats du monde, on érigeait des barricades, on fusillait, la mitraille et la guillotine donnaient aux soubresauts populaires ce petit frisson d’enthousiasme semblable à celui qui saisit la foule lorsqu’une action brillamment conduite aboutit à la pénétration vigoureuse du ballon dans la cage qu’un malheureux gardien n’avait pas réussi à préserver. Que l’on ne fût pas toujours gentlemen, cela se comprend : il était question d’enjeux foutrement sérieux : la survie physique, le niveau de vie, les libertés fondamentales, l’indépendance de la patrie, l’orgueil du citoyen. Cela méritait bien que l’on mourût ou que l’on tuât.

    L’évocation du sport n’est certes pas anodine. On sait que celui-ci prit son essor lorsque la guerre ne fut plus la préoccupation principale de l’aristocratie. La noblesse anglaise, désormais vouée à un ennui prestigieux, et délaissant les armes pour le commerce, fut la première à se donner à cette pratique de brute civilisée, le sport. On sentait encore, du reste, jusqu’à ce qu’à la fin ce monde des athlètes et des recordmen devînt un repaire de friqués dopés, ce souffle glorieux, ce flirt avec l’immortalité, qui rendait jadis le champ de bataille intéressant. Mais le sport, nonobstant le spectacle qui aliène et le fric qui pourrit, est maintenant, pour les cadres, les traders, les financiers, les managers et les jeunes loups aux dents qui rayent les parterres de bouges à fric, le surplus de dynamisme corporel, comme on disait que les droits de l’homme étaient le surcroît d’âme d’une bourgeoisie qui ne croyaient plus en Dieu. On y cherche le défoulement, la santé, la force, la niaque, la maîtrise, le fight spirit, la volonté de se faire mal et de faire mal aux autres. Au fond, pourquoi pas ? Si ce n’était pour Mammon … Tout ce qui reste de l’éthique guerrière demeure dans la performance économique. Et même le Hagakuré est invoqué, le comportement samouraï et le vide qui l’accompagne.

    A vrai dire, le vide sied bien à Sarko. Il y est comme dans son élément, lui qui pédale allègrement, entouré de barbouzes moulinant des gambettes comme des crapauds à cheval sur des boîtes d’allumettes, ou bien suant toute son arrogance dans des « joggings » immortalisés par une horde de caméras, maculant ainsi son maillot de corps tout neuf arborant le sidérant sigle, connu des ménagères de toutes génération, le prodigieux NYP, New York Police.

    Car cela ne surprendra personne que la référence sportive de notre french yankee soit un américain. Les athlètes français manqueraient-ils donc sur la liste ? Tout un programme.
    Que Hollande abonde dans le sens de ces propos en dit long sur la vision que notre élite politique, petites mains de l’oligarchie mondialiste, entretient en son sein. La politique n’est donc que ça, une sorte de jeu, et l’alternance consiste à se remplacer régulièrement. Et, in fine, rien ne change, hormis les heurs et malheurs (relatifs) de cette engeance qui change parfois de job, ou perd quelque subside, en espérant se rattraper plus tard. On sait comment se forge une carrière. A l’ENA, le choix du « camp » est affaire d’opportunité et de flair : quelles sont les chances d’obtenir une place intéressante à terme ? Les convictions ? Regardons attentivement l’origine, l’imprégnation culturelle et politique de tel ou tel, son itinéraire, ses bifurcations, ses accointances, voire ses mariages… On s’apercevra que les convictions ne concernent qu’une rhétorique obligée, un exercice oratoire, un rituel par lequel on s’oblige à passer, de moins en moins d’ailleurs. Mais pour le fond, on est d’accord : le marché, le cosmopolitisme, le métissage, la dérégulation de la société, l’oubli ou le rejet du patrimoine national, l’adoption de mœurs « libérées », qu’on tire aux forceps, le mépris pour le peuple d’en bas, ces racistes, ces « beaufs », ces ploucs, tous ces dogmes, ces comportements, ces connivences, ces collusions, ces complicités font un monde, le « Monde », comme on disait du temps de Proust, celui des gens biens, de ceux qui ont les moyens de regarder le pays de haut, de très haut.

    Alors, que l’on échange quelques balles, et que les uns perdent après avoir gagné, c’est aussi anodin que les destins de Roland Garros.

    En même temps, en prime, on a l’illusion. A vrai dire, là aussi, le truc ne marche plus très bien. A remplace B, avant que B ne prenne sa revanche. La tournante. Cela ne convainc plus grand monde, et la célèbre devise du Guépard, de Giuseppe de Lampedusa : « Il faut que tout bouge pour que tout reste identique », certes, peut servir à révéler le secret de la démocratie actuelle, ce jeu de dupes, mais devient néanmoins inopérant, car, en guise de déplacements, on a affaire à du surplace, les uns restant en fait dans la pièce jouée, une tragi-comédie à l’usage des enfants, comme dans ces opéras, le personnage qui fait mine d’abattre de la distance en sautillant sur une surface dérisoire.

    Aussi sont-ce toujours les mêmes têtes qui surgissent dans ce castelet risible qu’est la télévision.

    N’oublions donc jamais que nous sommes au théâtre, et qu’une « sortie » n’est jamais qu’une entrée provisoire dans la coulisse.

    Puisqu’il est question d’histrion, d’acteur, on peut bien revenir à notre Sarkozy. En commedia dell’arte, il existe un personnage hautement désopilant, dont l’origine remonte aux Romains, mais qui a été actualisé par la parodie vacharde qu’on faisait des soldats espagnols, qui ne le méritaient pas. Il s’agit du Capitan, du Matamore, du spadassin qui se vante de tous les exploits du monde, tout en n’en ayant pas les moyens. Ce capitaine est un Pantalon qui a perdu son pouvoir. Il rêvasse après sa maîtrise abolie, et croit encore impressionner par l’usage de logorrhées interminables et hyperboliques, se leurrant en substituant à la réalité le monde plus vaporeux de la parole. Tel est notre Nicolas.

    Les records ? Lesquels ? S’il s’agit de l’effondrement économique de la France, de la vassalisation de notre glorieux pays à une puissance étrangère, de la servilité de nombreuses fois réitérées à l’égard de la diplomatie américaine ou israélienne, des crimes cyniques commis au nom de mensonges bienpensants, que l’on a manipulés en direction des masses, s’il s’agit de promesses non tenues, et souvent retournées comme des gants, de l’écarbouillement consciencieux, programmé, méthodique de notre culture, de notre histoire, de notre langue, s’il s’agit de toutes les trahisons qui ont humilié le peuple français, et de cette régression sociale qui le transforme peu à peu, et même à vitesse de plus en plus précipitée, en agglomérat de pauvres hères réduits à la mendicité, à la misère et, peut-être, espérons-le, à la révolte, eh bien oui ! il est bien question de records !

    Claude Bourrinet (Voxnr, 27 avril 2012)

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  • Les désenchantés...

    Pour ceux qui ont aimé Le hussard bleu, Les corps tranquilles, L'Europe buissonnière ou Les poneys sauvages, nous signalons la parution aux éditions Fayard de l'essai d'Alain Cresciucci, Les Désenchantés consacré à Roger Nimier, Jacques Laurent, Antoine Blondin et Michel Déon, les quatre hussards des années 50-60. Alain Cresciucci est l'auteur d'une biographie de Blondin et de plusieurs études sur Céline.

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    "Fin 1952, un jeune critique des Temps modernes, Bernard Frank, qualifie trois jeunes romanciers - Nimier, Laurent et Blondin - de "Hussards". Ils sont accusés d´être les porte-parole des écrivains bannis par le CNE à la Libération et de servir les intérêts de la vieille littérature bourgeoise défendue par les "Grognards". Contre la caporalisation de la littérature et la théorie de l´engagement, contre le roman réduit au document, contre Sartre et l´existentialisme, ces jeunes écrivains - tous de sensibilité droitière, parfois anciens de la jeunesse d´Action française - prônent un retour au romanesque qu´ils souhaitent dépris de tout propos militant et de toute prétention didactique. Proches de la revue et des éditions de La Table Ronde, ils participent au renouveau de la presse culturelle (Opera, Carrefour, La Parisienne, Arts) et inventent un intellectuel indifférent aux hiérarchies, s´occupant aussi bien de littérature que de cinéma, d´actualité que de sport. Au milieu des années 50 on leur adjoint Michel Déon et, à la manière des mousquetaires de Dumas, les trois Hussards deviennent quatre. Leur désinvolture et leur insolence les font incarner, pour la presse de gauche, la nouvelle droite littéraire. En fait, ils expriment un mal de vivre élégant, celui d´une génération à qui la guerre a volé sa jeunesse, et qui peut prendre aussi bien les allures d´une dolce vita que du désenchantement le plus profond. A la fin des années 50, ces jeunes héros accusent la fatigue d´une existence qui n´était pas de tout repos. Et la mort de Nimier, en septembre 1962, marque la fin symbolique de l´aventure."

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  • Fric et sport : ça ne date pas d'hier !...

    Rien de nouveau sous le soleil, comme nous le montre cette information publiée dans la presse britannique et reprise par le site Historizo.

    course de chars.jpg

    D'après l'historien américain Peter Struck, de l'Université de Pennsylvanie, le conducteur de chars romain, Gaius Appuleius Diocles, au IIème siècle après J.C aurait amassé une fortune considérable.

    "Au cours de sa longue carrière (42 ans, 7 mois et 23 jours), cet ancien esclave illettré aurait gagné plus de 35 millions de sesterces, soit environ 10,7 milliards d'euros actuels au total ou 456,5 millions d'euros par an. Avec ses seuls revenus, il aurait pu fournir toute la population romaine en blé pendant une année ou financer l'armée impériale à son apogée pendant deux mois.

    Il faut dire que le Circus Maximus (Grand Cirque) pouvait accueillir jusqu'à 250 000 spectateurs, lors des courses hebdomadaires. Les athlètes étaient sélectionnés par les couches sociales inférieures de la société, généralement les esclaves. Ils étaient affiliés à des équipes entretenues par de riches citoyens (à l'instar des entreprises contemporaines qui sponsorisent nos sportifs). Les chevaux, le char et l'équipement représentaient un lourd investissement. Ce dernier comprenait un casque en cuir, des protège-tibias, un protège-thorax, un maillot, un fouet et un couteau bien aiguisé (pour couper les rênes emmêlés et éviter que le char ne se renverse).
    Les écuries fonctionnaient sur un modèle similaire à la Formule1: les Rouges, les Bleus, les Verts et les Blancs. Les meilleurs conducteurs de chars devenaient de véritables légendes, dont les poètes faisaient l'apologie.

    Gaius Appuleius Diocles était considéré comme le plus grand champion de sa discipline, ainsi que l'indique une inscription gravée sur un monument érigé en 146 après J.C. Il est né dans la province romaine de Lusitanie (Lusitania), qui couvrait la plus grande partie de l'actuel Portugal, ainsi qu'une portion du León et de l'Estrémadure espagnols. Il a débuté sa formidable carrière en 122 après J.C. Alors qu'il était âgé de 18 ans. Diocles a gagné sa première course, deux ans après son arrivée dans l'équipe des Blancs. Quatre ans plus tard, il a fait un bref passage dans l'équipe des verts, mais c'est avec leurs rivaux, les Rouges, qu'il a remporté ses plus belles victoires. Il aurait ainsi gagné 1 462 courses sur 4 257 et arraché la seconde position 861 fois. L'un de ses chevaux, Pompeianus, serait 200 fois vainqueur. Si Diocles est le champion le mieux rémunéré de l'empire romain, ce n'est pourtant pas le plus grand. Un conducteur de chars appelé Pompeius Musclosus aurait cumulé plus de 3 599 victoires."

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