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  • Philippe Muray : ultima necat...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier les deux derniers tomes du journal intime de Philippe Muray, Ultima necat, qui recouvrent les années allant de 1994 à 1997.

    Essayiste et romancier, Philippe Muray s'est fait connaître par ses analyses mordantes de la comédie contemporaine. Il est notamment l'auteur d'Après l'Histoire (Les Belles Lettres, 1999 et 2000), d'Exorcismes spirituels (Les Belles Lettres, 1997,1998, 2002 et 2005) ou de Festivus festivus (Fayard, 2005), essais dans lesquels il décrit l'homo festivus, successeur de l'homo sapiens et habitant de l'Empire du Bien...

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    " La société c’est quoi ? C’est tout sauf moi, ça tombe sous le sens, et je ne parviendrai jamais à trouver de meilleure définition. "

    Philippe Muray, 7 avril 1995

     

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  • Émeutes : nihilisme festif et inframondisation...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jure Georges Vujic, cueilli sur Polémia et consacré aux émeutes qui ont dévasté nos villes au début du mois...

    Avocat franco-croate, directeur de l’Institut de géopolitique et de recherches stratégiques de Zagreb, Jure Georges Vujic est l'auteur de plusieurs essais, dont Un ailleurs européen (Avatar, 2011),  Nous n'attendrons plus les barbares - Culture et résistance au XXIème siècle (Kontre Kulture, 2015) et Les convergences liberticides - Essai sur les totalitarismes bienveillants (L'Harmattan, 2022).

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    Émeutes : nihilisme festif et infra-mondisation

    Les dernières nuits d’émeutes et de pillages dans plusieurs villes françaises illustrent très bien ce qu’analysait Philippe Muray, à savoir une version criminogène de la « festivisation » générale de la société (homo festivus), avec cependant une déclinaison sociale et médiatique d’un hyperfestif violent, criminalisé et destructeur.

    Il est vrai que la sidération reste grande à contempler le triste spectacle de hordes de jeunes ensauvagés en train de piller en toute impunité les magasins de grandes marques tout en se filmant sur leurs smartphones, un nihilisme festif bien relayé, amplifié et diffusé en temps réel par les réseaux sociaux. Bien sûr, les phénomènes d’accélération et de contagion de ce nihilisme festif, brutal et juvénile, s’expliquent en grande partie par la tiktokisation sociale mondiale, qui pulvérise les déterminants géographiques et temporels. La toxicité des réseaux sociaux, loin d’être idéologiquement neutre, puisqu’elle propage une vision du monde de l’aliénation consommatrice et techno-ludique, permet non seulement une contagion criminogène mimétique, mais aussi la scénarisation narcissique et individuelle en temps réel des prouesses destructrices des vidéos de réalité des acteurs eux-mêmes. La réalité amputée de ses origines et de ses finalités, de sa consistance, fait place à l’éternel présent, forme d’hyperréalité diminuée, fantasmatique et narcissique. Parce que celui-ci est diffusé en temps réel sur les réseaux sociaux du monde entier par une sorte de « jokérisation » des esprits, on assiste à une escalade médiatique de la violence urbaine à la fois mimétique et « ludique », dont le seul défi est de faire toujours mieux et plus sensationnel en vandalisme et violence, plus qu’à Haïti, Mexico, New York, Chicago ou Los Angeles. La ville devient, malgré les millions d’euros engloutis dans les infrastructures des politiques d’intégration urbaine des banlieues, une sorte d’espace de jeu (Muray parlait du monde contemporain comme d’un « parc d’attractions mondialisé ») mortifère et criminogène, analogue aux jeux de guerre virtuels.

    Nihilisme festif et nihilisme de déni

    En effet, cette effusion de violence urbaine qui s’est généralisée dans une ivresse autodestructrice n’est bien sûr que le symptôme prégnant d’un nihilisme plus profond de plusieurs générations déstructurées sur fond d’immigration massive. Le nihilisme en effet, au-delà de la dimension doctrinaire, révèle un état d’esprit auquel manquent toute forme de représentation d’un sens, une hiérarchie des valeurs, un horizon axiologique porteur de sens et d’avenir. Ainsi, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le nihilisme brutal et destructeur des bandes de banlieue que l’on pourrait personnifier par des vandales, des pillards, des incendiaires qui allient l’hyperfestif et le violent, ne peut se développer que grâce à un autre nihilisme plus sournois, le nihilisme du « dernier homme » conformiste, qui peut être aussi celui des élites ou de la majorité silencieuse, qui refuse toute forme d’action, plongé dans le déni de réalité et l’immobilisme de la compassion ou celui de la consternation passive.

    Le nihilisme festif, lui, est féroce, irruptif et sporadique, s’inscrit dans une logique de conquête et de délimitation de territoires, mais reste toujours présent à l’état latent, dévastateur, narcissique et grégaire. Le nihilisme du déni, qui correspond au « à quoi bon », lui, est silencieux, poli, civilisé et dans une posture d’impuissance et de défense, respectant scrupuleusement les convenances sociales du moment, lequel refuse obstinément d’affronter la réalité d’une société fracturée, violente, réduite au refus du choix et au refus d’endosser une responsabilité quelconque. Et c’est en ce sens qu’il s’agit bien d’un nihilisme de soumission.

    Émeutiers ou insurgés ?

    Même si le discours de l’excuse et celui de la misère des « nouveaux misérables » des banlieues semblent ici incongrus et inadaptés, il est intéressant de noter que dans Les Misérables, Victor Hugo opposait émeute et insurrection. L’émeute est un moment chaotique de destruction. L’insurrection, au contraire, est le moment où un groupe qui a conscience de lui-même et qui veut construire quelque chose se projette politiquement dans l’avenir. Les séquences des premières nuits d’émeutes festives de pillages et de vandalisme ne correspondaient en rien à une insurrection politique et idéologique et étaient purement motivées par des considérations matérielles et ostensibles (pillage des boutiques de grandes marques) et des pulsions destructrices. Cependant, la séquence qui s’est greffée sur cette vague de pillages avec la destruction coordonnée des lieux et des symboles de la nation (écoles, bibliothèques, mairies, centres de loisirs, transports, casernes de pompiers…), auxquelles ont bien sûr aussi participé des bobos, des antifas de service et des black blocs, pourraient très bien s’apparenter à des formes d’insurrection contre l’ordre public. Il est important de rappeler que cette logique de la conflictualité et de la légitimation insurrectionnelle est au cœur de l’idéologie révolutionnaire de la gauche radicale, qui ne se cache d’ailleurs pas de se référer à la Constitution de 1793 (article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque partie du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »). Ainsi, la tentative d’assassinat du maire de L’Haÿ-les-Roses pourrait bien s’inscrire dans une stratégie de chaos et de terreur destinée à chasser et contenir les pouvoirs publics de l’État hors des territoires contrôlés par des groupes criminels, fortement communautarisés, qui entendent asseoir leur domination sur ces portions de territoire. En revanche, étant donné le caractère organisé des émeutes, de l’utilisation de techniques de guérilla urbaine et de l’importance du nombre d’armes utilisées, tout porte à croire qu’il s’agit de groupes organisés et facilement mobilisables.

    Inframondisation sociétale

    Ainsi, la restauration d’un ordre public fictif et soumissionnaire, dans le seul but de se voir accorder un sursis de plus « pour que les affaires reprennent », ne fera que différer et exacerber les mêmes causes et les mêmes effets, qui à l’avenir seront encore plus dévastateurs. En l’absence de toute forme de visibilité verbale et de revendications, cette violence gratuite condense de manière paroxystique et très violente la problématique de la désaffiliation sociale et familiale, la faillite de toute forme d’autorité (parentale, scolaire et sociale), mais aussi celle de la déstructuration de l’identité, du sentiment d’appartenance à la nation et de l’enfermement dans un communautarisme ethnoconfessionnel qui fonctionne comme une société parallèle, un contre-monde régi par ses propres lois et ses codes culturels, une sorte d’inframonde zonal. Mais n’assistons-nous pas à une inframondisation sociétale de la postmodernité globale, à une inversion générale des valeurs, par le culte de l’individualisme matérialiste et déraciné, la transgression élevée au rang de norme, célébrés par ce que Muray nomme les « matons » et « mutins de Panurge » et les « rebellocrates » ? Nous vivons bien, comme l’avait observé Philippe Muray, une régression anthropologique, sur fond d’indifférenciation généralisée et de « réanimalisation » de l’espèce et de la société. En revanche, l’hyperfestif comme récit dominant de l’idéologie libérale du marché et du tout-économique se conjugue très bien avec la figure de l’homo violens, de l’homme violent, et explique comment la violence mimétique hyperindividualiste reste motivée par ce même désir mimétique de possession, plein de ressentiment et de haine alors que cette volonté de conquête motivée par les frustrations identitaires et sociales apparaît soudain comme constituant un inconscient victimaire qui détermine et oriente la dynamique de la sécession violente. Le nihilisme festif auquel nous avons assisté ces derniers jours se nourrit de la culture de l’impunité (du nihilisme du déni), et ces deux phénomènes sont parfaitement solubles dans la société du crime mondialisé, qui, des caïds de banlieues aux cartels de la drogue, sont les principaux leviers de la sécession territoriale et communautaire.

    Jure Georges Vujic (Polémia, 12 juillet 2023)

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  • Sécessions adolescentes : les nouveaux mutins de Panurge...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul-Élie Aengler cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré aux sécessions adolescentes au sein du système éducatif de l'archipel français...

     

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    Sécessions adolescentes. Les nouveaux mutins de Panurge

    S’il est un lieu où chacun peut observer les nombreuses et diverses sécessions qui traversent la France, c’est bien l’école. Tout professeur en a conscience : l’école n’est plus le moule civique et culturel qui « fabriquait » des Français. Bien au contraire, c’est désormais à l’institution scolaire et au savoir académique de s’adapter à « l’archipel français », pour reprendre l’expression de Jérôme Fourquet.

    Dans toutes les salles de classe, les nouveaux clivages culturels et ethniques apparaissent aujourd’hui de manière évidente. Certes, cela fait longtemps que les sociologues analysent les différentes tribus adolescentes qui peuplent depuis Mai 68 les cours de récréations des collèges et des lycées : « gothiques », « geeks », « racailles », « rockeurs », autant d’affiliations possibles pour adolescents en quête d’une identité à la fois grégaire et rebelle. Ces clans formaient jadis un ensemble de contre-cultures opposées à la culture officielle condamnée depuis Bourdieu comme « bourgeoise » par toute une partie du corps enseignant lui-même. Pourtant, la situation actuelle offre aux yeux du professeur attentif quelques traits inédits.

    Cultures et contre-cultures scolaires

    C’est la culture classique qui n’existe plus, du moins en tant que culture de référence, que ce soit parmi les élèves ou dans le contenu des enseignements. À l’exception de quelques grands lycées de centres-villes, la plupart des élèves n’ont pas la moindre idée de son importance. Leur propre civilisation leur est désormais essentiellement étrangère, puisqu’elle est assimilée à une simple collection de vieilleries dénuées de sens : à quoi bon Molière ou Descartes alors que leur compréhension nécessite un effort que la tyrannie de l’immédiateté a aboli ? Tout converge vers une simplification de la langue. Ce phénomène explique l’effondrement de la maîtrise de la langue française, mère de toutes les sécessions scolaires. À cet égard, on peut se reporter au précieux réquisitoire du professeur René Chiche dans La désinstruction nationale (2019, Ovadia). Celui-ci a le courage de parler de « quasi-illettrisme » pour désigner cette implosion de la langue commune constatée lors de la correction de centaines de copies du baccalauréat « écrites en un charabia qui emprunte vaguement au français comme à une langue étrangère ».

    Quant aux professeurs, soit ils ne connaissent plus cette culture de référence, soit ils en ont honte ou sont forcés de s’avouer vaincus par l’esprit du temps : l’autocensure et la simplification du savoir triomphent, fût-ce au prix d’un énième renoncement. Certes, il y a encore quelques chaînes de transmission qui fonctionnent, quelques élèves attentifs à ce legs du passé, mais ces élèves ne font que survivre dans un univers désormais hostile à l’idée d’une hiérarchie culturelle. C’est la grande bascule : l’ancienne culture de référence est devenue une contre-culture minoritaire à l’école, un des nombreux ilots de l’archipel scolaire – et ce parmi les élèves et les professeurs. Voilà la première condition de la sécession, lorsque la norme devient l’exception et l’exception la norme.

    Parmi toutes ces contre-cultures qui se font face, n’y en-a-t-il aucune qui ne tende alors à dominer les autres ? Il serait naïf de ne pas le croire, car la nature a horreur du vide. Dans la plupart des établissements, l’évolution démographique a tranché : c’est désormais l’Islam, même mal connu et parce que mal connu, ainsi que la culture rap qui dominent les mentalités. Concernant l’Islam, la plupart des élèves accordent à la religion musulmane le prestige que la catholique assumait jadis : dans les cours de biologie et de philosophie, la nouvelle norme du sacré est bien islamique. Combien de professeurs ont-ils affronté l’incrédulité généralisée concernant l’évolutionnisme ? Et parce qu’authentiquement sacrée aux yeux de la plupart des élèves, musulmans ou non, c’est une norme avec laquelle il faut nécessairement composer, en tant qu’élève dans la cour de récréation et en tant que professeur dans la salle de classe.

    Sur le Coran, ma mère !

    Le cours de philosophie sur la religion se résume souvent à un défi insurmontable. Impossible de rester dans le cadre théologique chrétien, pourtant parfaitement acclimaté à la rationalité grecque, puisque ces références sembleraient exclure les élèves de confession musulmane et que tous les élèves, non-musulmans compris, trouveraient à y redire. Impossible également de discuter des dogmes et textes musulmans, puisque le professeur oserait s’immiscer dans la sphère du sacré partagée par la plupart des élèves : la nouvelle bigoterie est d’origine coranique mais intériorisée par tous. Les « wallah » et « sur le Coran » constituent d’ailleurs la trame de fond des récréations comme des interclasses. Plus étonnant, les enseignants découvrent à quel point certains élèves chrétiens en minorité revendiquent avec fierté la pratique du carême, copiant inconsciemment celle d’un ramadan devenu prépondérant dans de nombreux établissements. C’est donc la déférence vis-à-vis de l’Islam qui sert de référence commune de remplacement.

    Concernant la culture rap, qu’il est désormais absurde de qualifier de « contre » culture, son hégémonie est incontestable, y compris dans les lycées plus bourgeois où le survêtement et le rap ont depuis quelques années écrasé la concurrence. Les paroles et l’imaginaire de ce genre musical lui octroient désormais le monopole de la subversion, de la véhémence et de la virilité. La victoire est donc revenue à la tribu la plus agressive. Mais dans les lycées périphériques, exhiber cette obédience n’est pas seulement un signe de bon goût adolescent, c’est surtout un moyen d’intégration, voire de survie sociale. Pour les garçons, adopter les codes sociaux du groupe dominant laisse espérer une immunité contre le harcèlement. Les filles elles-mêmes ne s’y trompent pas : adopter les codes de la « rue » est un mécanisme de défense fort efficace pour se faire respecter.

    La colonie de nos colonies

    Évidemment, cette nouvelle culture dominante à mi-chemin entre la Mecque et les États-Unis a un même terreau : l’immigration massive des dernières décennies. « La Grèce conquise a conquis son farouche vainqueur », disait Horace (Épîtres, II) : par l’un de ces retournements dialectiques dont l’histoire a le secret, les descendants des populations anciennement colonisées imposent désormais consciemment et inconsciemment leur spiritualité et leur esthétique aux autochtones qui se doivent de faire allégeance. Le nomadisme identitaire a remplacé la culture sédentaire anciennement majoritaire, puisqu’il est désormais honteux de ne pas avoir d’origines : quand on est un « petit Blanc », on en vient à déterrer des aïeuls italiens ou polonais pour cultiver son extraterritorialité.

    Ainsi, à l’école, les minorités devenues majoritaires sont maintenant capables de tyranniser la majorité devenue minoritaire. Cette matrice sécessionniste à laquelle tout le monde semble se résigner a de nombreuses répercussions, y compris pour les rares familles qui semblent encore y échapper : contournement de la carte scolaire, établissements privés, cours particuliers. C’est alors le tribalisme multilatéral qui surgit pour compenser la désaffiliation culturelle, ainsi que le notait déjà Michel Maffesoli dans Le temps des tribus (1988) : « Le tribalisme rappelle l’importance du sentiment d’appartenance à un lieu, à un groupe, comme fondement essentiel de toute vie sociale. » Et dans les lycées lambda, les tribus adolescentes sont en passe d’être submergées par la plus prosélyte et la plus féconde d’entre elles. Au monde de Michel Maffesoli, répond ainsi celui de Philippe Muray, matons et mutins de Panurge.

    L’école et le monde de demain ne seront pas le paradis de l’intersectionnalité mais l’enfer de l’incommensurabilité : un espace conflictuel sans culture véritable, c’est-à-dire sans commune mesure capable de transcender les tribus particulières.

    Paul-Élie Aengler (Site de la revue Éléments, 11 octobre 2022)

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  • La tyrannie du bien...

    Les éditions des Syrtes viennent de publier un essai de Guy Mettan intitulé La tyrannie du bien - Dictionnaire de la pensée (in)correcte. Responsable du Club suisse de la presse et ancien directeur-rédacteur en chef de la Tribune de Genève, Guy Mettan a notamment publié Russie-Occident : une guerre de mille ans (Syrtes, 2015) et Le continent perdu (Syrtes, 2019).

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    " Le Bien est partout. Il nous poursuit de ses assiduités. Il nous traque sans pitié. Il projette ses métastases jusque dans les plus intimes replis de nos vies. Il gère, manage, planifie, assiste. Il légifère, confine, vaccine, condamne, bombarde, tue. D'empire, le Bien est devenu tyrannie.
    Car la quête frénétique de la vertu est devenue une obsession universelle. Elle ne se limite pas aux cercles woke et aux ONG bienpensantes.
    Elle est aussi pratiquée dans les salons feutrés des conseils d'administration, les bureaux open space des managers, les antichambres inclusives des ministères, les amphithéâtres aseptisés des universités et sur les réseaux sociaux qui se sont mis en tête de censurer les manifestations supposées du mal.
    Cette tyrannie, il est urgent de la dénoncer. C'est ce que se propose ce guide, qui piétine avec jubilation les plates-bandes du prêt-à-penser économiquement, culturellement et politiquement correct.
    Dans la veine caustique d'un Philippe Muray, il désarme les ressorts de la softlangue, ce nouveau langage qui s'emploie à emmieller le vocabulaire et à le noyer de néologismes à consonance anglaise pour mieux répandre ses méfaits.
    Il en ressort un inventaire des idées reçues qui réjouira ceux qui n'en peuvent plus des postures et des impostures, des hypocrisies et des faux-semblants engendrés par cette recherche éperdue d'un Bien qui finit par faire beaucoup de mal. "

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (49)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Dans son émission « Le Monde de la Philosophie » sur Radio CourtoisieRémi Soulié reçoit Alain de Benoist pour son dernier livre La puissance et la foi paru aux éditions Pierre-Guillaume de Roux. La conversation érudite se déroule autour du syntagme de théologie politique dont Alain de Benoist souligne la polysémie mais parvient à en dégager les contours avec précision :

     
    • La race et son obsession envahissante dans les rangs de l’extrême gauche et de certains islamistes est au sommaire de Cette année là, l’émission de la revue Éléments sur TV-Libertés :
     
    • Pour être totalement inclusif il convient que les hommes aient également leurs menstruations, du moins si l’on en croit un communiqué de l’Unef, syndicat étudiant qui fait là un grand pas dans la direction du « progressisme ». Une rubrique de Marie Chancel sur le site d’Éléments :
     
    • Rétablir l’autorité pour restaurer l’unité de la nation; c’est le pari que veut faire l’avocat Thibault de Montbrial, président de Centre de réflexion sur la sécurité intérieure et auteur de Osons l’autorité récemment paru aux éditions de L’Observatoire. Délinquance, radicalisation islamisme, ensauvagement, tous ces signes de délitement sont en expansion rapide et ne trouvent face à eux qu’une réponse pénale insuffisante dont nos gouvernants sont les premiers responsables (anarcho-tyrannie). Il est ici interviewé par Sputnik :
     
    • Julien Langella, l’un des fondateurs de Génération Identitaire et présentement porte parole d’Academia Christiana publie un livre-manifeste intitulé Refaire un peuple, pour un populisme radical aux éditions de La nouvelle Librairie. Un excellent ouvrage présenté ici sur le site de Breizh-info : 
     
    • Rudy Reichstadt et Tristan Mendès-France épinglé par l’OJIM pour leur « Complorama » mis en scène par Franceinfo sur la Russie, la Chine et l’Iran qui ourdiraient un vaste complot géopolitique et antisémite mondial:
     
    • La tyrannie des minorités. Michel Onfray était l’invité de l’émission de Laurent Ruquier samedi 6 mars pour la dénoncer. Mieux que de la dénoncer, il faut évidemment la combattre et pour ce faire voici les recettes suggérées par la fondation Polémia :
     
    • Jean-Paul Brighelli retrace dans un entretien sans concession le délitement accéléré de l’école de la maternelle à l’université et le place dans l’évolution de notre civilisation, qu’il dit à bout de souffle et dans la voie d’une décadence comparable à celle de la Rome antique. Excellente vidéo de Vincent Lapierre :
     
    • L’écrivain Pierre Jourde qui anime son blog sur le site de L’Obs se déchaîne à propos  des collaborateurs de l’islamo-gauchisme qui bien sûr n’existe pas, et leur envoie une bonne volée de bois verts, sans mâcher ses mots. Ici commenté par Pascal Tenno :
     
    • Cordicopolis, cité où le coeur a tous les droits à condition qu’il évolue exclusivement dans le camp du « bien ». Olivier Amiel sur le site de Causeur met en cause les Woke (les éveillés) en s’inspirant des réflexions du génial Philippe Muray. Il les désigne comme les principaux coupables de la mise sous tutelle de la jeunesse par les schémas de la cancel culture et les désignent  comme des maître subversif à l’instar de ceux qui embrigadait les jeunes générations dans 
    les Hitlerjugend ou les Komsomol.
     
    • Jean-Marc Jancovici face à Natacha Polony. Pourquoi les médias ne comprennent-ils rien aux questions d’énergie ? Une réflexion pleine de subtilité :
     
    • Jean-Marc Jancovici. Climat, quelle équation pour la chaine alimentaire? Brève intervention lors d’une conférence organisée par la Coopération agricole :
     
    • Les hommes sont trop nombreux sur terre. Didier Barthès, porte-parole de l’association Démographie responsable, tire la sonnette d’alarme. N’est-il pas trop tard pour agir ? Le mode de vie des populations les plus riches est-il un problème ? L’Afrique, souvent pointée du doigt, est elle une bombe à retardement ? En incitant à limiter la natalité, l’invité de « Politique & Eco » milite pour la stabilisation de la population, qui a déjà eu lieu en Europe. Une démarche qui pourra provoquer nombre de croyants et pourtant nécessaire si nous voulons avoir quelques chance de maintenir un planète durable :
     
    • Dans une excellente critique des films de Jean-Pierre Melville (notamment Le Cercle Rouge), Jean-Loup Bonnamy découvre avec talent la nostalgie de la France d’avant qui n’était ni moisie ni rance comme se plaisent à nous la conter des idéologues mal intentionnés mais respirait au contraire la joie de vivre :
     
    • Régis de Castelnau, avocat pénaliste, invité par Élise Blaise fait une bonne radiographie de la justice à l’époque du système Hollande-Macron: 
     
    • Une évolution qui séduit Rokaya Diallo. On attend avec impatience un acteur noir dans la peau d’Adolf Hitler :
     
    • Prenons exemple sur les Anciens qui célébraient sans honte la beauté des femmes et faisons du 8 mars la fête du beau sexe contre ceux qui entendent les dissimuler sous la bâche de leurs préjugés sexistes.
    Ci-joints les mosaïques de la Villa Romana del Casale, en Sicile (IV siècles ACN)
     
     
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  • Exorcismes spirituels...

    Les éditions Perrin rééditent en deux volumes au format poche une sélection des Exorcismes spirituels de Philippe Muray. Essayiste et romancier, Philippe Muray a été un des plus féroces critiques de notre société contemporaine. Il est notamment l'auteur de L'Empire du Bien (Les Belles Lettres, 1991), d'Après l'Histoire (Les Belles Lettres, 1999 et 2000) ou de Festivus festivus (Fayard, 2005), essais dans lesquels il décrit l'homo festivus, successeur de l'homo sapiens et habitant de la société occidentale...

     

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    " De 1997 à 2005, Philippe Muray publie l'essentiel de son œuvre critique en quatre volumes qui rencontrent un succès grandissant. Sous le titre commun d' Exorcismes spirituels paraissent ainsi :
    1- Rejet de greffe (1997)
    2- Les mutins de Panurge (1998)
    3- Dans la nuit du nouveau monde-monstre (2002)
    4- Moderne contre moderne (2005)

    Voici les plus percutants d'entre eux, ceux qui reflètent le mieux la diversité et l'ampleur du talent de l'auteur rassemblés en deux volumes pour Tempus.
    Un festival pour l'esprit au confluent de la verve rabelaisienne, de l'acide célinien et de la profondeur balzacienne.
    Constatations générales : 1°) effacement des dernières possibilités d'énonciation du négatif ; 2°) éradication de l'esprit critique ; 3°) disparition du réel ; 4°) festivisation de la société ; 5°) destruction de l'autonomie de la littérature. "

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