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Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier un essai de Remo Bodei intitulé Paysages sublimes - Les hommes face à la nature sauvage. Professeur de philosophie à l’École Normale Supérieure et à l’Université de Pise, Remo Bodei (1938-2019) est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à la philosophie moderne dont plusieurs ont déjà été traduits en français.
" Il existe des lieux devant lesquels les hommes ont éprouvé depuis des millénaires peur et effroi : montagnes, océans, forêts, volcans, déserts. Inhospitaliers, hostiles, désolés, ils font songer à la mort, ils nous humilient de leur grandeur et nous menacent de leur puissance. Cependant, dès le début du XVIIIe siècle, ils commencent à être perçus comme « sublimes », dotés d’une intense et bouleversante beauté.
Cette inversion radicale du goût n’a pas seulement une importance esthétique : elle implique une nouvelle façon de forger l’individu grâce au défi lancé à la grandeur et à la domination de la nature. De cette confrontation naît un plaisir inattendu mêlé de terreur, qui, d’un côté renforce l’idée de la domination de l’homme, de l’autre, contribue à lui faire découvrir la volupté de se perdre dans le grand tout.
Après avoir atteint leur zénith, les théories et le sentiment du sublime connaissent une éclipse au moment où le rapport de force paraît s’inverser : quand l’humanité occidentale croit avoir commencé à défaire la nature, à dévoiler ses secrets et à asservir ses énergies.
Le sublime se déplace alors toujours plus de la nature à l’Histoire et de l’Histoire à la politique. Même si le développement des technologies a rendu désormais scélérate la lutte contre une nature offensée et blessée, les immenses espaces intersidéraux semblent ouvrir de nouvelles perspectives au sublime.
Quel rapport entretenons-nous avec une nature dont des pans entiers sont aujourd’hui domestiqués ? Comment le sublime peut-il continuer à développer ce rôle qui consiste à nous sauver de la platitude intellectuelle et de la torpeur émotive nous tirant de la banalité du quotidien ? Quel est le destin de l’humanisme ? Cet essai répond à ces questions – fascinant par ses qualités de lucidité, de rigueur et de lisibilité – à travers une cartographie documentée des territoires du sublime et une interprétation aiguë de ses métamorphoses historiques et théoriques. "
Tourné en Bretagne et ayant la chasse et le rapport à la nature sauvage pour thèmes de toile de fond, le nouveau film de Cheyenne-Marie Carron, intitulé Le Corps Sauvage est sorti en DVD. Cinéaste indépendante, Cheyenne-Marie Carron a déjà réalisé dix films dont, notamment, Patries (2015), La chute des hommes (2016) ou La morsure des Dieux (2017).
Le DVD est disponible sur le site officiel de l'auteur ou sur les grands sites de distribution en ligne.
" A la recherche d'une nouvelle façon de vivre, Diane, 25 ans, s'installe chez son grand-père dans un village bordant une forêt où elle pratique la chasse à l'arc. Travaillant comme piqueux, le grand-père lui fait découvrir l'univers de la chasse, ses rites et traditions, ainsi que son village où chacun vit en harmonie, uni aux autres par des valeurs fédératrices. Cette harmonie est bientôt menacée par un groupe de chasseurs sans éthique, mais Diane est décidée à protéger le village et la nature à son corps défendant. "