Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

narcissisme

  • Uniques au monde ?...

    Les éditions Arkhé viennent de publier un essai de Vincent Cocquebert intitulé Uniques au monde - De l'invention de soi à la fin de l'autre. L'auteur est journaliste.

     

    Cocquebert_Uniques au monde.jpg

    " Jamais, dans l’histoire de l’humanité, nous n’avons été autant livrés à nous-même. De l’amour à la santé, en passant par la vie professionnelle ou l’alimentation, tout peut être personnalisé. Avec, en ligne de mire, un seul et même projet : exprimer nos singularités.
    Ce fantasme d’une vie sur-mesure est nourri par un puissant capitalisme de l’ego. Il se déploie dans un nouveau consumérisme existentiel, structuré pour nous laisser croire à un accomplissement personnel.
    Nous assistons dès lors à l’avènement d’un être d’un nouveau genre – bourreau et victime – bercé par l’illusion que le monde peut et doit se conformer à ses désirs, et non l’inverse.
    Cette réduction du réel à la sphère du soi est le dévoiement d’une promesse fondatrice de la modernité : la possibilité de se réaliser en tant qu’individu, de se sentir « unique au monde ». Une promesse désormais hors de contrôle.
    Ainsi, une nouvelle culture du narcissisme a envahi notre quotidien. Elle prospère sur les ruines d’un projet de société centré sur l’individu et la chimère d’une existence désolidarisée de tout destin commun.
    Ce livre dresse le panorama oppressant de cette société du sur-­mesure et nous invite à retrouver le sens d’une interdépendance vertueuse. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • «Narcissisme idéologique et mysticisme illuminé»: les logiques à l’œuvre derrière l’écriture inclusive...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par le linguiste Jean Szlamowicz au Figaro Vox, à l'occasion de la sortie de son essai , Le sexe et la langue (Intervalles, 2023), dans lequel il évoque la question de l'écriture inclusive.

     

    Ecriture inclusive_Rue.jpg

    «Narcissisme idéologique et mysticisme illuminé»: les logiques à l’œuvre derrière l’écriture inclusive

    LE FIGARO. - L’écriture inclusive s’est largement répandue dans notre société, on peut la lire à l’université, sur de nombreux panneaux publicitaires... Comment expliquer son succès?

    Jean SZLAMOWICZ. - L'écriture inclusive n'existe que par la bonne volonté de certains décideurs convaincus qu'il faut adopter cette mode pour ne pas être ringardisé. Elle n'est pas une pratique spontanée des locuteurs. D'ailleurs, même ceux qui la pratiquent le font avec une grande incohérence. On la trouve essentiellement dans certains milieux sociaux qui s'imaginent être «progressistes»: c'est avant tout une image de soi que l'on propage avec l'écriture inclusive. Ce narcissisme idéologique consiste à montrer que l'on est une bonne personne et que l'on est au courant des dernières tendances du conformisme idéologique. La pression militante que chacun exerce sur les autres est le moteur de ce panurgisme politique.

    Peut-on «rééduquer» une société par le biais de la langue?

    C'est précisément sur ce point que l'écriture inclusive se révèle comme un mysticisme illuminé: peut-on sérieusement croire que le social est contenu dans la grammaire? Il est impensable d'imaginer que, mécaniquement, l'orthographe contribue aux progrès sociaux. Le monde ne dépend pas de la grammaire et les langues ne sont pas des objets dont on pourrait améliorer la conception: la recherche de «la langue parfaite» qui apporterait la rédemption au monde est une utopie relevant du fétichisme et de la sorcellerie!

    Réformer le monde en ajoutant des petits «–e» pour symboliser le féminin est une farce. C'est un pur marketing politique, une exhibition vertuiste et une contrainte idéologique. Et puis, à partir de quels critères déciderait-on de cette «rééducation»? Cela suppose une élite éclairée qui se sent suffisamment arrogante pour définir ce que le peuple doit penser, ce qui est la définition d'un totalitarisme. Et, franchement, si ces savants sont assez stupides pour imaginer que le genre des mots conditionne la structure de la société, il ne faut leur accorder aucun crédit car leur magistère moral est fondé sur des interprétations farfelues! Personne ne devrait se sentir obligé d'adopter de telles élucubrations.

    En 2021, le dictionnaire «Le Robert» a ajouté le pronom «iel». L'institutionnalisation de l'écriture inclusive est-elle inéluctable?

    Un dictionnaire n'est pas une institution, justement, mais un éditeur privé. Or, il y a là un paradoxe: celui de l'adoption d'initiatives militantes, comme l'écriture inclusive ou le marquage des identités sexuelles, dans des cadres institutionnels, par exemple l'Éducation nationale. La laïcité, c'est avant tout la recherche d'une neutralité, par opposition à l'affichage d'une opinion, qu'elle soit religieuse, politique, sexuelle, etc. L'écriture inclusive pose une question de fond: si on l'accepte, alors cela signifie qu'il n'y a plus de référence commune.

    Chacun peut alors introduire sa préférence comme norme et imposer sa pratique au nom de la cause qu'il défend. C'est introduire une forme de séparatisme dans les usages collectifs, ce que l'institution ne peut accepter sans faire exploser ses propres cadres. Par ailleurs, l'écriture inclusive signale une opinion idéologique, ce qui est discriminatoire —qu'on songe au signalement politique que cela représente sur une copie d'examen. La conventionalité et l'arbitraire de l'orthographe protègent justement des interprétations idéologiques sauvages et de l'interventionnisme militant.

    Les féministes affirment que la règle grammaticale du masculin qui l'emporte sur le féminin est sexiste. La langue française est-elle par essence sexiste?

    Une langue ne possède pas d'intention et n'impose pas de contenus idéologiques. C'est un anthropomorphisme simpliste de penser ainsi. L'interprétation de la règle que vous mentionnez fait semblant de confondre les signes linguistiques et les personnes pour faire comme si «le masculin» et «le féminin» des mots décrétaient une inégalité entre les individus: il ne s'agit que de l'accord de types de mots, ce qui est sans rapport avec le sexe des gens! Et la formulation d'une règle n'est pas la langue elle-même.

    Vous écrivez qu'il ne faut pas «confondre le genre des mots et le sexe des gens». Qu'est-ce que le genre des mots?

    La notion de genre est très confuse. C'est un anglicisme qui recouvre des significations différentes: pour les gens, on parle normalement de sexe, et pour les mots, la linguistique parle de classe nominale. Cela décrit des phénomènes d'accord et de catégorisations sémantiques qui ne recouvrent pas forcément le sexe: une vedette peut être un homme ou une femme… Il y a des langues avec une dizaine de classes nominales, d'autres avec trois, ou deux, etc. Et que penser des langues sans genre comme le persan ou le finnois, le turc ou le vietnamien? Leurs locuteurs auraient-ils du mal à distinguer les femmes des hommes?

    Les fonctionnements grammaticaux ne sont pas superposables aux propriétés présumées des choses ou des êtres, sinon cela supposerait que leur identité intrinsèque devrait être marquée par leur forme, ce qui est une pensée magique. L'inclusivisme décrète que l'on devrait aligner les formes grammaticales sur l'identité sexuelle, mais les langues ne fonctionnent pas ainsi. C'est pareil pour le pluriel: on renvoie à une pluralité de personnes, il s'accorde pourtant au singulier et personne n'en tire une interprétation psycho-idéologique. De la même manière que le nombre grammatical n'est pas le nombre mathématique, le «genre» grammatical n'est pas le genre sexuel.

    Vous parlez de «féminisme dévoyé». En quoi l'écriture inclusive trahit-elle la cause des femmes?

    On ne peut pas fonder la défense d'une cause sur le mensonge, l'intimidation et la manipulation sans l'abîmer. Inventer un complot masculiniste pour expliquer le «masculin» du pronom dans il fait beau, imaginer qu'il existerait un privilège grammatical qui serait une injustice, exiger une représentativité sociopolitique de la morphosyntaxe, ce sont des démarches délirantes. De fait, l'égalité entre les personnes se joue ailleurs que dans la grammaire. Or, le militantisme orthographique se moque complètement des situations d'oppression réelles que vivent les femmes qui doivent subir excision, mariage forcé, pression morale du rigorisme religieux ou violences claniques. Cela signifie que cet inclusivisme n'est rien d'autre qu'une hypocrisie et un faire-valoir social pour une classe privilégiée et donneuse de leçons.

    Jean Szlamowicz, propos recueillis par Emile Douysset (Figaro Vox, 1er septembre 2023)

    Lien permanent Catégories : Entretiens 0 commentaire Pin it!
  • Le métavers, phase supérieure de la société capitaliste ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre Moriamé, cueilli sur le site de le revue Éléments et consacré au "métavers"...

    Metavers.jpg

    Le métavers, phase supérieure de la société capitaliste ?

    C’est avec une émotion intense, par laquelle il frôla la crise d’apoplexie, que Jean-Louis, sexagénaire d’ordinaire bougon et dégarni, assista en 2022 à un concert d’ABBA. Émoustillé comme une midinette, il put l’espace d’un instant se remémorer les émois de sa prime jeunesse. Tout y était, des femmes aux robes à paillettes en passant par les chansons rythmées et standardisées en simple english conçues pour s’exporter par-delà la Baltique. Grâce aux nouvelles technologies et aux hologrammes projetés sur la scène, Jean-Louis oublia temporairement qu’il avait lui-même vieilli. Plus rien n’existait, ses rhumatismes, les Suédoises ménopausées devenues repoussantes, la sénescence indésirable ; l’hologramme était tout et tout était dans l’hologramme.

    Jean-Louis touchait du bout du doigt le summum du divertissement moderne, l’échappatoire absolue qui lui permettait de faire l’impasse sur tous ses petits tracas et ses misères du quotidien. Il sentit le besoin de communier avec la terre entière, ou plutôt avec ses 17 followers, en publiant une vidéo de lui face à la scène, le tout agrémenté de petits cœurs et d’étoiles animées. Anciennement rond-de-cuir dans une obscure filiale de la SCNF, Jean-Louis, célibataire et sans enfant, était à la retraite depuis dix ans et sautait sur toutes les occasions possibles pour s’amuser et faire comme les jeunes, vivre en somme.

    Membre du peuple nouveau, appelé de ses vœux par l’actuel président de la République, Jean-Louis, bien que déjà ancien, aspirait à cocher toutes les cases de la contemporanéité et à faire table rase d’un passé ennuyeux et pas fun. Ravi par les trois commentaires laudateurs qu’avait suscités sa vidéo, c’est fier de lui, droit et digne, qu’il rentra dans son studio crasseux de Pantin, dans la « Californie française », chevauchant sa trottinette électrique chinoise. Il était en phase avec son époque, il le savait et il aimait ça.

    Naissance et déclin de la graphosphère

    Le monde de Jean-Louis, cet Occident en voie de décomposition qui pose pour l’avenir de nombreuses questions, n’est pas apparu comme par enchantement. Il est le fruit d’un long processus historique qu’il convient de rappeler brièvement.

    L’homme a connu plusieurs formes de sociétés, liées à un médium qui a évolué au fil des âges. Classiquement, on évoque dans un premier temps les sociétés de tradition orale où, par la voix, on transmettait des savoirs, des récits mythologiques ou encore des techniques comme la maîtrise du feu… Ces groupements humains, aujourd’hui disparus, étaient formés de tribus ou clans avec une organisation politique assez limitée.

    Ils ont progressivement laissé la place, avec l’invention de l’écriture, à des sociétés de tradition écrite. Le livre a été le support d’une diffusion et d’une transmission culturelle inédite. L’écrit a permis le développement de structures politiques, économiques et sociales élaborées : cité-État, empire, nations, religions constituées, dogmes, monnaies… Aussi, le livre a été le premier vecteur d’une relative uniformisation du monde et de la pensée, particulièrement en Occident.

    Aujourd’hui, cette société de l’écrit, qui nous a pourtant tant apporté et a présidé à la naissance et à l’émergence de brillantes civilisations, semble désuète et en voie de marginalisation voire de disparition.

    L’uniformisation technologique

    Les hommes du XXe et le XXIe siècle, avec l’essor des technologies modernes, ont mis en œuvre avec une vitesse sans précédent, une nouvelle société qu’on pourrait qualifier de l’image animée. Celle-ci a eu un premier médium révolutionnaire avec la télévision, nouvel âtre des foyers, concurrent puis souvent triomphateur des anciennes sociabilités et coutumes liées au livre, comme la pratique religieuse ou tout bonnement la lecture. Cette société de l’image animée possède désormais une emprise certaine sur les hommes. Tout passe par ses médiums, du simple contact humain aux loisirs. Les nouveaux outils technologiques qui ont remplacé la télévision, au premier rang desquels, le smartphone, ont consacré cette dépendance.

    Cette société de l’image animée présente toutefois une singularité qui fait sa différence avec les formes anciennes : elle est animée uniquement par la simple et seule logique marchande. Contrôlée par quelques grandes entreprises, elle est le support et le vecteur d’une vertigineuse standardisation du monde à des fins commerciales. L’imaginaire qu’elle produit, pauvre, est uniforme et fait peu de place pour ce qui ne va pas dans le sens d’une vulgate pensée outre-Atlantique.

    Aussi, on peut légitimement s’interroger sur la possibilité de transmettre des savoirs et des traditions à l’heure de l’instantanéité, des images surabondantes et du scrolling permanent des jeunes et des moins jeunes. Le zapping permet au consommateur de se vider la tête et de dépenser, mais que peut-il engendrer de plus ? Quelle société peut bien produire un peuple ou plutôt des individus, qui pour la plupart ne lisent plus, ne se parlent parfois plus et sont rivés sur leur smartphone ? Instagram, TikTok et cie peuvent-ils constituer le support d’une civilisation nouvelle ?

    Paul Valéry au sortir de la Première Guerre mondiale disait qu’on savait dorénavant que les civilisations étaient mortelles. Il y a des morts plus belles que d’autres, certaines plus discrètes, moins sanglantes et qui s’opèrent à bas bruit, dans l’indifférence générale…

    Sous la bannière de l’infantilisme et du narcissisme

    Il est de bon aloi de nos jours, de critiquer l’individualisme exacerbé de ceux qui refuseraient de « faire société » ou pire, de « vivre ensemble » selon la novlangue politique. C’est oublier que c’est en partie la technologie actuelle qui pousse les gens, avec ses médiums, à se renfermer sur eux-mêmes.

    On a mis entre les mains des citoyens des outils qui les affranchissent des autres et dénouent les petits liens précieux qui font vivre un collectif. Aujourd’hui, on n’a plus besoin de demander l’heure ou son chemin à son voisin ; tous ces gestes banaux qui permettaient aux individus de se parler, de ne pas seulement se croiser et coexister. Toutes ces choses ont disparu ou sont entrées dans la sphère marchande via une appli.  

    En sus, le politique, doublé du communicant, ne propose plus aucun projet collectif, aucun grand récit susceptible de mobiliser tout un peuple. François Furet ne disait pas autre chose dans les années 90 quand il écrivait : « L’idée d’une autre société est devenue presque impossible à penser, et d’ailleurs personne n’avance sur le sujet, dans le monde d’aujourd’hui, même l’esquisse d’un concept neuf. Nous voici condamnés à vivre dans le monde où nous vivons. »

    Faute de véritable fin de l’histoire, la classe politique s’est fixée pour nouvel idéal le bien-vivre, entendu sous l’angle de la consommation et du loisir, de l’individu roi. Il s’agit de s’adresser à lui, de satisfaire ses « besoins », ses caprices… On infantilise, on atomise, et, tartuffe, on feint de se plaindre de l’égoïsme des consommateurs-citoyens qu’on a créés et qui cherchent à maximiser leurs intérêts personnels.

    Bientôt, pour en revenir à notre archipel Français, il ne restera plus que les prestations sociales pour unir des citoyens anonymes et des communautés éparses qui ne partageront plus que des transferts de richesses.

    Demain les métavers

    Le processus de décivilisation et de désaffiliation que nous connaissons n’en est pourtant qu’à ses balbutiements. Le progrès de la réalité virtuelle, matérialisé par le projet des métavers1, comporte lui aussi un risque essentiel pour ce qui subsiste aujourd’hui.

    De fait, dans une société en crise, où l’anomie s’étend de jour en jour et des individus déracinés et perdus errent sans but, le métavers semble voué à un bel avenir. Monde gratifiant, moins décevant et prévisible, dans lequel le temps passé offrira toujours un retour sur investissement, le métavers proposera du réconfort et rassurera les gens en quête de bien-être, à grand renfort de monnaie virtuelle… Cette sphère privée high-tech constituera une nouvelle forme du repli pensé en son temps par Tocqueville.

    Il y a fort à parier que le métavers sera encouragé, tant par les politiques, que par les capitalistes, qui y trouveront chacun leur compte. Le métavers permettra, un peu comme le soma décrit par Huxley dans sa célèbre dystopie, d’assurer une forme de contrôle social. Il sera une sorte de drogue pour les pauvres, les petits, les « moyens » qui y verront un exutoire dans lequel ils déverseront leurs frustrations et pourront « se réaliser », préservant ainsi la société réelle, chaotique et inégalitaire.

    Le sociologue Louis Chauvel abonde dans ce sens en écrivant que le métavers fera surgir des réalités sociales parallèles et « positives » pour les groupes sociaux les plus pauvres afin qu’ils ne souffrent pas de leurs inégalités réelles et les oublient. Aussi, le métavers permettra de vendre des choses qui n’existent pas, de façon encore plus développée ; faisons confiance à la créativité des GAFAM pour ça.

    On ferait pourtant bien de réfléchir avant d’inciter les gens à se réfugier dans le virtuel. Le désinvestissement du réel au profit du monde virtuel ne conduira pas seulement à réduire à néant ce qui reste de notre ethos, de nos mœurs et de notre civilisation, notamment sa curiosité et sa soif de connaître l’autre. Nous courons le risque de modeler le réel sur le virtuel et de mettre l’imaginaire, l’humain sous la coupe d’un univers uniforme et marchand, privant nos enfants d’un monde plus vaste et plus riche.

    Pour paraphraser un auteur célèbre, devant un écran et bientôt dans le virtuel, abêti, c’est un peu, dans chaque homme, Mozart assassiné.

    Pierre Moriamé (Site de la revue Éléments, 24 juin 2022)

    Note :

    1. Il s’agit d’un univers virtuel créé par un programme informatique et hébergeant une communauté d’utilisateurs présents sous forme d’avatars et pouvant s’y déplacer, y interagir socialement et économiquement. Ce cyberespace peut simuler le monde réel et reproduire ses lois physiques telles que la gravité, le temps, le climat ou la géographie. Les lois humaines peuvent également y être reproduites. Les entreprises américaines, en premier lieu desquelles Facebook et plus récemment Amazon, investissement massivement dans la création de métavers.

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Feu sur la désinformation... (369)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Emmanuel Macron, après avoir copié les photos de J.F Kennedy et B. Obama, reprend les clichés de Volodymyr Zelenski. Jean-Yves Le Gallou revient sur le président-narcisse qui aimait se contempler.
    • 2 - Les plus gros bobards de guerre
      Lorsqu'il y a guerre, il y a bobard. Pire encore, pour qu'il y ait guerre, il doit y avoir bobard. Jean-Yves Le Gallou et Jules Blaiseau reviennent sur 5 bobards de guerre où les gouvernements et médias ont menti au monde entier pour justifier des bombardements, des invasions et des conflits. Koweït, Kosovo, Irak, Lybie et Syrie : tant d'exemples qui nous invitent à traiter les informations en temps de guerre avec recul et prudence.
    • 3 - Revue de presse
      Débat sans débat, le CSA rééduqué par Fatima, un académicien installe le malaise sur le plateau de la 5.
    • 4 - La Corse flambe, les médias détournent le regard
      Jean-Yves Le Gallou revient pour vous sur les affrontements violents qui opposent manifestants corses et forces de l'ordre et sur le traitement de faveur dont jouissait Franck Elong Abe, l'agresseur d'Yvan Colonna, en prison.

                               

     

     

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • La dictature de l'ego...

    Les éditions Larousse viennent de publier un essai de Mathias Roux intitulé La dictature de l'ego - En finir avec le narcissisme de masse. Normalien et agrégé, Mathias Roux enseigne la philosophie au lycée Dumézil à Vernon. Il a récemment publié, avec Emmanuel Roux, Michéa l'inactuel (Le bord de l'eau, 2017).

     

    Roux_La dictature de l'ego.jpg

    " Notre époque valorise toutes les manifestations de l’ego. Les injonctions «  soi toi-même, tu le vaux bien, fais-toi plaisir  » portées par le développement personnel mais aussi par les réseaux sociaux nous encouragent à toujours plus de mise en avant de notre ego et de déballage de notre intimité.
    Cet ouvrage propose de prendre le contrepied critique de cette apologie du narcissisme et propose de réhabiliter la pudeur, la retenue et la réserve. Toutes ces qualités indispensables à la formation de la personnalité comme à la vie en société, pourtant considérées à notre époque comme suspectes.
    L’auteur oppose ainsi à ces fausses promesses de libération une véritable perspective d’émancipation fondée sur des pistes philosophique  et s'appuie pour cela sur de nombreux penseurs et exemples pris dans la vie de tous les jours. "

     

     

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • L'âme désarmée...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de rééditer dans une version complète un essai d'Allan Bloom intitulé L'âme désarmée - Essai sur le déclin de la culture générale, initialement publié en 1987. Philosophe, élève de Leo Strauss, et grand défenseur de la culture classique, Allan Bloom, mort en 1992, a enseigné dans plusieurs universités prestigieuses aux Etats-Unis.

     

    Bloom_L'âme désarmée.jpg

    " L’université : est-il possible en un mot de faire lever plus de prestiges ? Il s’agit bien du centre de l’Occident, parce que l’Université est le cœur des démocraties. Allan Bloom balaie ces prestiges, ces mirages : narcissisme, nihilisme, relativisme paralysant, « créativité » stérile. Fait-il le procès de l’Amérique ? Il l’aime, mais craint pour son avenir, et pour le nôtre. Fait-il le procès de la jeunesse ?
    Il l’aime avec une générosité et un discernement peu communs, mais son anxiété croît : ces dernières décennies ont vu se répandre, en Europe non moins qu’aux États-Unis, un style d’éducation et un mode de vie qui tendent à rendre les jeunes gens et les jeunes filles de plus en plus incapables de faire face noblement, intelligemment ou même raisonnablement aux grands faits de la vie humaine : l’amour, la famille, la citoyenneté, la recherche de la vérité.
    Allan Bloom nous redonne accès à ce très proche trésor que les universités soucieuses d’« utilité » et de « scientificité », que les Églises ivres de popularité et d’« ouverture » ont mis sous le boisseau : notre âme. Elle est le seul sujet de ce livre profond.
    Publié en anglais en 1987 (The Closing of the American Mind), l’ouvrage a été traduit en français dès sa parution, dans une édition amputée de l’essentiel de sa troisième partie. Le voici proposé dans une traduction intégrale. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!