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mythologie

  • Tour d'horizon... (255)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur sa chaîne, le Précepteur, alias Charles Robin présente la question de l'"être" telle que l'a abordée Heidegger...

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    - sur Rage, NIMH évoque le besoin d'une mythologie...

    Pour une nouvelle mythologie

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  • Elégie pour une mythologie animalière...

    " Il s'agit clairement là d'une des « déconstructions » philosophiques les plus élaborées et les plus brillantes (magnifiquement servie, de surcroît, par une érudition étourdissante et une qualité d'écriture peu commune dans les milieux académiques) de ce que l'auteur appelle le « nouvel ordre animalitaire »."

    Jean-Claude Michéa, Extension du domaine du capital

     

    Les éditions Au Diable Vauvert ont publié récemment un essai de Frédéric Saumade intitulé De Walt Disney à la tauromachie - Élégie pour une mythologie animalière. Professeur d’anthropologie sociale à l'université d'Aix-Marseille, Frédéric Saumade est spécialiste des cultures taurines et équestres de l’Europe du Sud-Ouest et de l’Amérique du Nord. Il est également l'auteur de Drieu la Rochelle, l'homme en désordre (Berg, 2003).

     

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    " Frédéric Saumade analyse la mythologie populaire parallèle mais contradictoire née des spectacles et de l’élevage taurins, qui ressort aussi bien de la culture aficionada (le taureau de combat sacralisé), que de la culture mainstream (le taureau illustré par le cinéma disneyen).

    Alliant l’approche de l’anthropologue avec ses souvenirs personnels, cet essai prend le contrepied des idéologies qui revendiquent, outre l’interdiction de la tauromachie, la « libération » des animaux, l’appel à la fin de l’élevage et de la domestication et l’exaltation d’une régression à un état prénéolithique de l’humanité, supposément édénique.

    L’essai d’un anthropologue au cœur du débat sur la relation homme-animal. "

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  • L'Edda poétique...

    Les éditions Fayard viennent de rééditer dans leur collection de poche Pluriel la traduction par Régis Boyer de L'Edda poétique, texte essentiel de la mythologie germanique et scandinave.

    Spécialiste des Vikings et de l'Islande, professeur à la Sorbonne, Régis Boyer a écrit de nombreux ouvrages sur le monde nordique et a également traduit un grand nombre de sagas islandaises, danoises ou norvégiennes.

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    " Nés d’une lointaine tradition orale, les textes de L’Edda poétique, traduits ici dans leur intégralité, constituent, avec les autres textes scandinaves réunis dans cet ouvrage, un pan capital de notre patrimoine indo-européen. À plus d’un millénaire de distance, ils nous permettent de découvrir la richesse de l’âme germanique ancienne.
    Loin d’être des Barbares, ceux qui passèrent à la postérité sous le nom de Vikings formaient une communauté d’humains qui idéalisèrent leur condition sous forme de mythes et de légendes poétiques. Les dieux et les grands héros du Nord ont ainsi inspiré des « dits », des lais et des élégies, dont la qualité littéraire rappelle celle des grandes sagas.
    Grâce à des images inoubliables, ces textes nous dévoilent une vision fondamentale de la vie et du monde, un monde imprégné par la toute-puissance du Destin auquel nul n’échappe, qu’il soit dieu, alfe ou homme. "

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  • Le bestiaire philosophique de Friedrich Nietzsche...

    Les éditions Dualpha viennent de publier un essai de Jill Manon Bordellay intitulé Bestiaire philosophique de Friedrich Nietzsche. Docteur en philosophie et en littératures comparées, Jill Manon Bordellay est professeur de philosophie.

     

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    " Près du petit village d’Eze sur un sentier caillouteux serpentant la colline d’environ quatre cents mètres d’altitude ; Friedrich Nietzsche randonne en ce printemps 1884 chaque matin et fin d’après-midi au moment où le soleil commence et finit sa course.

    Sous ce cœur rougeoyant du ciel de la Provence, le philosophe reprend goût à la vie après sa dispute avec Richard Wagner et sa déconvenue avec Lou Andréa Salomé. Il reconnaît que cet astre lui confère une vitalité intense : « C’est du soleil que j’ai appris cela, quand il se couche, du soleil trop riche : il répand alors dans la mer ; l’or la richesse inépuisable. »

    Pour lui, le soleil est un dieu véritable : « Ici, je crois au soleil comme la plante y croît. »

    Ainsi l’or de ses rayons irradie à l’infini le bleu intense de la mer. Le philosophe marche, marche sur ce chemin aux semelles de poussière. Ce vagabondage traversant des espaces ombragés aux senteurs de thym et de lauriers roses au parfum de miel et des nappes exposées au soleil, l’inspire particulièrement pour écrire Ainsi parlait Zarathoustra.

    Nietzsche suit le cycle de la nature et profile l’éternel retour : « Tout meurt, tout refleurit, le cycle de l’existence se poursuit éternellement. »

    Il n’y a rien d’étonnant lorsqu’il parcourt ce sentier escarpé surplombant la mer de ressentir une véritable émotion créatrice. Les fragrances d’oliviers, de buddleias, de pois de senteur activent la danse des papillons, mais surtout la réflexion du promeneur solitaire.

    Cet univers aux confins de la terre et de la mer contribue pour l’auteur de la Naissance de la tragédie à rêver à la naissance d’un nouveau prophète en Zarathoustra. Les grottes où se cachent de discrets animaux, des ruisseaux où se baignent des ragondins, des creux d’arbres où niche l’oiseau de Minerve ; le philosophe cueille toute cette merveilleuse vie animale pour la transcrire dans l’œuvre majeure de sa pensée.

    Au-dessus de lui, survolent les aigles royaux, à ses pieds se lovent les couleuvres près d’un cours d’eau. Toute la mythologie nietzschéenne semble née dans ce lieu à la végétation luxuriante où chaque animal exprime sa force vitale.

    Nietzsche reconnaît que la gestation de son œuvre, un peu comme Zarathoustra dans celle de la caverne, contribue à lui redonner le goût de la vraie vie. La vie telle qu’il l’entend pour l’homme qui sait se dépasser, l’existence pleine et entière du surhomme. « J’ai bien dormi, j’ai beaucoup ri et j’ai retrouvé une vigueur et une patience merveilleuses. » "

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  • Mythologie et Religion des Slaves païens...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier un essai de Patrice Lajoye intitulé Mythologie et Religion des Slaves païens. Docteur en histoire des religions comparées, Patrice Lajoye est l’auteur de nombreux ouvrages comme  Perun, dieu slave de l’orage (Lingva, 2015), Fils de l’orage - Un modèle eurasiatique de héros ? (Lingva, 2017) et Étoiles rouges - La littérature de science-fiction soviétique (Piranha, 2017).

     

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    " La mythologie slave est sans doute la plus mal connue de toutes les anciennes mythologies d’Europe.

    Les Slaves païens n’écrivaient pas, et les auteurs chrétiens se sont le plus souvent abstenus de préserver leur passé.

    Pour autant, de nombreux travaux ont été menés ces dernières décennies, qui permettent d’en savoir plus sur la religion et la mythologie de ces populations qui ont par le passé occupé jusqu’à la moitié du continent. Des fouilles archéologiques ont amené à la découverte de sanctuaires. Les textes anciens (chroniques et vies de saints) ont été réexaminés. Pour la première fois depuis le milieu du XXe siècle, cet ouvrage propose en français une synthèse des connaissances sur le sujet."

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  • Que sont devenus les héros européens ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Frédéric Desylve cueilli sur le site de l'Institut Iliade et consacré à l'effacement des héros européens.

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    Que sont les héros d’autrefois devenus ?

    Si vous demandez à un enfant quel est son héros préféré, il y a de très fortes chances pour qu’il vous réponde par le nom d’un « super-héros ». Les jours de Carnaval dans les écoles, vous croiserez Spiderman, Batman ou l’un de leurs acolytes, un Robin des Bois si vous avez de la chance, mais probablement pas d’Hercule ni de Siegfried. Les héros européens sont en voie d’effacement, plus précisément de “super-remplacement” dans l’imaginaire collectif.

    Point n’est besoin de revenir ici en détail sur la figure du héros européen – figure saillante porteuse de vertus cardinales ou célèbre pour ses bienfaits – ni de citer d’autres noms que ceux d’Arthur, Cúchulainn, Siegfried et Achille, ou encore Ulysse et Héraklès, pour que nous sachions de quoi il est question.

    Désormais, au lieu de quelques individus incarnant les vertus cardinales européennes, nous assistons à une multiplication de clones bon marché qui officient comme autant de têtes de gondoles du supermarché de la bien-pensance. D’un petit nombre de héros inspirants, célèbres pour les bienfaits qu’ils ont apportés ou pour les modèles qu’ils nous proposent, nous sommes passés à une horde grouillante et bigarrée de héros en plastique.

    Pourquoi nos héros européens sont peu à peu remplacés ?

    Comprendre les raisons de ce remplacement, c’est déjà avancer vers son remède. Plusieurs phénomènes coexistent.

    Le premier est la rupture des transmissions traditionnelles combinée à la perte de nos racines. Déclin de la lecture et de la transmission orale au sein de la famille, qui conduit à l’ignorance de plus en plus généralisée de l’existence de nos propres héros. Les enfants ne lisent plus, et leurs parents ne leur racontent plus nos histoires. Coupés de leurs racines, ils sont abandonnés devant des écrans par des adultes complices, qui ne contrôlent pas ce que regardent leurs rejetons. Smartphones, télévision, jeux vidéo sont remplis de super-héros. Est-il besoin de préciser que ces écrans sont alimentés par les mêmes qui préfèrent des super-héros rentables à des héros incompatibles avec le monde globalisé ?

    Après la perte des racines vient ensuite la permanence de l’aspiration héroïque. Les peuples ont besoin de héros, du sentiment héroïque transcendant. Mais nos héros européens, personnages d’ascendance divine ou non, incarnent des modèles propres à notre civilisation, à la civilisation européenne. Et c’est bien là ce qui les rend incompatibles avec notre monde moderne, mercantile et globalisé. En étant porteurs de valeurs spécifiques à un peuple, à une aire civilisationnelle, ils sont des obstacles au marché qui nous voudrait tous identiques, standardisés et acheteurs des mêmes produits.

    Dès lors, très logiquement, le marché nous propose des héros compatibles avec ses objectifs. Des héros mondialisés et porteurs des valeurs de la morale universaliste. Ces héros de substitution qui nous encerclent, en étant ceux d’aucun peuple, deviennent ceux de tous les peuples et remplacent les héros mythologiques.

    Du modèle d’élite au produit de grande consommation : le super-héros comme modèle confortable

    Dans la plupart des cas, le super-héros n’est qu’un humain lambda qui reçoit des super-pouvoirs par hasard, s’inscrivant dans la plus pure logique égalitariste : il n’est pas différent des autres, et ce qui lui est arrivé pourrait arriver à n’importe qui. Il n’est qu’un citoyen moyen, mais disposant de super-pouvoirs.

    Nous sommes également passés du héros comme élite – appartient à une élite celui qui sait qu’il a plus de devoirs que de droits – au super-héros comme produit de marché. C’est un rapport totalement inversé qui s’est instauré. Au lieu de héros qui personnifient les vertus nécessaires à un peuple donné, valeurs qui fondent son identité et alimentent sa puissance, ce sont les individualismes forcenés et les minorités qui donnent leurs caractéristiques aux super-héros. Noir, musulman, bisexuel, LGBT… la liste est longue et ne cessera de s’allonger à mesure que de nouveaux marchés s’ouvriront.

    Il faut souligner en outre que l’identification à un super-héros est bien plus facile qu’à un héros traditionnel, puisque le catalogue est tellement large que vous finirez bien par trouver celui auquel vous pouvez vous identifier sans aucun effort. Aujourd’hui, un héros n’est plus qu’un personnage de fiction mercantile qui lutte pour le « bien ». Le modèle vertical du héros s’est effacé devant le modèle horizontal de la logique de marché.

    Et c’est le marché, avec toute sa puissance, qui mène la guerre contre nos héros : encerclement par les produits dérivés et ciblage de toutes les tranches d’âge. Les clients de ces « super-héros » ne sont pas seulement les enfants devenus parents, mais directement les parents. Le marché du super-héros est devenu un marché transgénérationnel qui n’épargne personne. Les parents amènent leurs enfants au cinéma voir le dernier film de « super-machin », et lui offrent ensuite un cartable logoté qui transformera ce pauvre gosse en homme-sandwich. Films, dessins animés, jeux-vidéos, jouets, vêtements, fournitures scolaires, boissons, friandises… L’envahissement est total.

    Enfin, et c’est un facteur important, ces « super-héros » sont bien souvent des produits américains. De cette Amérique qui se veut tout sauf européenne. De cette Amérique qui, avec à peine plus de trois siècles d’histoire, demeure elle aussi soumise à ce besoin de culte héroïque, et produit donc des héros antinomiques aux héros européens traditionnels.

    Que faire ? Comme toujours, puiser à nos propres sources

    Tout d’abord, nous devons nous réjouir du regain d’intérêt pour la mythologie en général, et grecque en particulier. Les héros grecs sont l’archétype du héros européen, la source primordiale à laquelle il faut accompagner les enfants pour qu’ils y puisent.

    Ensuite, nous affranchir des écrans et du marché, revenir à nos traditions. Traditions de nos propres héros qui portent et transmettent nos valeurs, et tradition de la transmission au sein de la famille. Raconter des histoires à nos enfants, raconter nos histoires à nos enfants. Redécouvrir, nous adultes, parents, ces histoires, les faire nôtres à nouveau et les raconter à notre tour. Point n’est besoin d’infliger à nos enfants un cours magistral sur le culte héroïque, il suffit de les laisser s’émerveiller devant les exploits de Finn Mac Cumhail, la ruse de Pénélope, et ignorer royalement le lancement de tel ou tel « super-héros » supplémentaire.

    Frédéric Desylve (Institut Iliade, février 2022)

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