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martin peltier

  • La révolution arc-en-ciel : un totalitarisme participatif...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré au "grand bordel arc-en-ciel", tel qu'il a été décrit et analysé par le journaliste Martin Peltier...

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, ainsi que plusieurs essais, dont La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021), Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023) et, dernièrement Occident go home ! - Plaidoyer pour une Europe libre (Via Romana, 2024).

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    La révolution arc-en-ciel : Martin Peltier dénonce un totalitarisme participatif

    Martin Peltier, journaliste et auteur de nombreux essais, avait déjà traité en 2019 et en 2020 de la révolution arc-en-ciel. Mais l’essai qu’il vient de publier aux Éditions du Verbe Haut, Le Vrai Nom du grand bordel : Arc-en-ciel[1] élargit notablement l’analyse et la perspective. En réalité, c’est un véritable dictionnaire historique et raisonné de la révolution arc-en-ciel qu’il nous livre, abondamment documenté et sourcé, en 36 entrées développées dans un style direct et percutant, car Martin Peltier a, on le sait, le sens des formules choc. Derrière le « grand bordel » qui emporte actuellement l’Occident dans son tourbillon, l’auteur s’efforce de mettre en lumière la cohérence d’une idéologie, d’un agenda et de réseaux à l’œuvre. Car la révolution arc-en-ciel est multimodale puisqu’elle vise « la construction multidimensionnelle d’un homme nouveau sur une terre nouvelle[2] », sous des cieux nouveaux.

    Un projet à la convergence de plusieurs utopies

    Pour Martin Peltier le projet utopique de l’arc-en-ciel repose sur la convergence de trois mouvements principaux : la peur climatique et des pandémies, matrice de l’écologisme punitif et de la dictature sanitaire, l’idéologie du genre – c’est-à-dire la révolution par le sexe – et la promotion de l’immigration sans limite, au nom de l’antiracisme.

    Trois utopies qui reposent sur l’idéologie et non sur la réalité.

    Au début de son essai, Martin Peltier montre ainsi que ces évolutions ne doivent rien à la fatalité naturelle mais traduisent un projet conscient porté par des oligarchies et des idéologues, principalement anglo-saxons. C’est pourquoi l‘arc-en-ciel inverse tout : « le réel est pris pour virtuel et vice-versa[3] » et l’arc-en-ciel est avant tout une inversion radicale du christianisme. Pendant que « la transgression est devenue norme sociale[4] » en Occident.

    Martin Peltier montre ainsi que l’arc-en-ciel repose sur « la communauté de pensée et d’action entre l’extrême gauche radicale, les élites occidentales, économiques, intellectuelles, religieuses, politiques, militaires et les institutions internationales[5] ». On pensera sur ce plan au concept de cathédrale développé par le théoricien conservateur américain Curtis Yarvin.

    Car, pour l’auteur, la révolution arc-en-ciel résulte de « la fusion de trois internationales : celles de l’or, du socialisme et de l’humanisme maçon[6] ».

    La révolution par le haut

    Mais Martin Peltier s’en prend aussi, et c’est son originalité, aux faux diagnostics : selon lui, la révolution arc-en-ciel n’a rien d’hyperlibérale car elle est conduite en Europe par des oligarchies issues de la gauche et elle ne nous fait pas entrer dans un monde orwellien.

    Car le monde orwellien était postsoviétique, alors que l’arc-en-ciel repose sur un soft totalitarisme qui se présente sous une forme séduisante. De même, pour lui, la révolution arc-en-ciel ne se réduit pas au wokisme car elle est « une révolution de l’élite longuement pensée dans des cénacles intellectuels, des décennies avant que les woke ne se sentent et se disent woke[7] ».

    Martin Peltier élargit ainsi l’analyse développée par Christopher Lasch dans sa Révolte des élites : la révolution arc-en-ciel est une « rupture imposée par le haut[8] » qui se sert de la cause des minorités pour imposer sa domination, dans le temps long. Et qui joue en permanence sur différents registres pour faire avancer son agenda, comme on dit au Forum de Davos.

    Un totalitarisme participatif

    L’arc-en-ciel se définit par le mouvement : « Ceux qui ont le droit de bouger sont les bons, nous, l’arc-en-ciel. Ceux qu’on entrave sont les mauvais, les nations, la vieille école, les automobilistes[9]. » Un mouvement sans fin mais pas sans but, puisqu’il ne vise rien de moins que de changer l’homme et de gouverner le monde.

    La révolution arc-en-ciel avance en faisant peur (peur du climat, des pandémies, de la guerre…), mais elle-même ne doit pas faire peur pour ne pas susciter la révolte des masses.
    Elle s’impose pour cette raison par le consensus des organisations internationales et des ONG, qui véhiculent son idéologie et son projet. Ou par le consensus des humanistes médiatiques et des scientifiques.
    Martin Peltier reprend ainsi le principe d’imbibition par lequel l’arc-en-ciel imprègne progressivement tout le corps social occidental : il « n’avance pas en convainquant mais en enveloppant, en engloutissant[10] ».

    L’auteur n’hésite pas à définir l’arc-en-ciel comme un totalitarisme participatif, car « tout le monde est maton et maté[11] », tout le monde est surveillant et surveillé, comme on l’a vu lors de l’épidémie de Covid-19. Et finalement il y a nous « qui donnons notre assentiment à tout cela, et qui devenons, leçon après leçon, des esclaves volontaires, responsables et admiratifs[12] ».

    Une révolution mondialiste mais pas mondiale ?

    Au terme d’un constat implacable et documenté, on pourra regretter que l’auteur ne nous fournisse pas de pistes de salut, clef en mains : c’est donc à nous de les trouver.

    Son constat vaut surtout pour l’Occident en outre, car le reste du monde se montre plutôt rétif à la révolution arc-en-ciel. Si l’arc-en-ciel se veut mondialiste, il n’est pas pour autant mondial, car il incarne avant tout le déclin de notre civilisation et fait, heureusement, figure de repoussoir pour les civilisations émergentes. Un aspect que l’auteur aurait pu également développer.

    Mais avec Le Vrai Nom du grand bordel, Martin Peltier nous donne, on le voit, matière à réfléchir sur ce qu’est devenue notre civilisation et sur le nouveau totalitarisme qui s’installe en Occident, sous les couleurs trompeuses de l’arc-en-ciel. C’est pourquoi il faut le lire car il nous donne l’occasion d’une prise de conscience salutaire.
    Tout en n’ayant pas peur puisque, dans le monde réel, l’arc-en-ciel n’est qu’un mirage visuel fugace…

    Michel Geoffroy (Polémia, 3 juin 2025)

     

    Notes :

    [1] Peltier (Martin), Le Vrai Nom du grand bordel : Arc-en-ciel – Au bout de la révolution, un empire et sa religion, Les Éditions du Verbe Haut, 2025. 23 euros.
    [2] Peltier (M.), op.cit., p. 10.
    [3] Ibid., p. 92.
    [4] Ibid., p. 299.
    [5] Ibid., p. 62.
    [6] Ibid., p. 97.
    [7] Ibid., p. 62.
    [8] Ibid., p. 66.
    [9] Ibid., p. 80.
    [10] Ibid., p. 131.
    [11] Ibid., p. 164.
    [12] Ibid., p. 194.

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  • Le vrai nom du grand bordel...

    Les éditions du Verbe Haut viennent de publier un nouvel essai de Martin Peltier intitulé Le vrai nom du grand bordel : arc-en-ciel. Journaliste, Martin Peltier, qui a collaboré au Figaro magazine, au Quotidien de Paris et à Minute, notamment, est aussi de plusieurs essais comme 20 bonnes raisons d'être anti-américain (DIE, 2015),  L'empire arc-en-ciel (DIE, 2020) ou Le procès Tintin (Verbe Haut, 2023), ainsi que d'un roman, La fin de l'homme blanc (DIE, 2018).

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    " Et si l’arc-en-ciel, ce symbole de paix et d’harmonie, cachait une mécanique bien plus sombre ? Dans cet essai percutant et provocateur, Martin Peltier explore les coulisses d’un monde en mutation où idéologies et agendas mondiaux se croisent pour redéfinir nos sociétés.

    Avec pour guide la question simple de Péguy : que vois-je ?
     
    Derrière les grandes peurs, wokisme, islamogauchisme, changement climatique, pandémies, et les grandes ambitions («big reset»), l’auteur dévoile la cohérence insoupçonnée d’un système global aux accents orwelliens. Ce concept central, qu’il nomme «Arc-en-ciel», éclaire la manière dont une nouvelle forme d’empire, avec ses propres dogmes et sa propre religion, s’installe au cœur de nos existences. Un livre dérangeant, incontournable pour comprendre les enjeux cachés de notre époque et poser un regard critique sur ce que nous tenons pour acquis.
     
    Martin Peltier signe ici un ouvrage à contre-courant, mêlant réflexion incisive et analyse sociétale, pour inviter chacun à décrypter les vérités qui se dissimulent sous la surface."
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  • Le procès Tintin...

    Les éditions du Verbe Haut viennent de publier un essai de Martin Peltier intitulé Le procès Tintin. Journaliste, Martin Peltier, qui a collaboré au Figaro magazine, au Quotidien de Paris et à Minute, notamment, est aussi l'auteur de 20 bonnes raisons d'être anti-américain (DIE, 2015), d'un roman, La fin de l'homme blanc (DIE, 2018) et  L'empire arc-en-ciel (DIE, 2020).

     

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    " Après 1968, Tintin, tranquille héros de bande dessinée, fut découvert par les cuistres. Depuis, lui-même, ses amis, son chien, sont l’objet de théories farfelues et d’un procès permanent de leurs mœurs et opinions – en particulier politiques.

    Il faut dire que leur père à tous, Georges Rémi dit Hergé, a eu le malheur de commencer sa carrière dans un journal catholique avec pour mentor un abbé d’Action française et pour copain un journaliste qui allait devenir le plus turbulent des politiciens belges. Lui-même dût travailler pour vivre sous l’Occupation, fit un jour de prison à la Libération et connut quelques mois d’exclusion.

    Hergé fut-il collabo, et quel sens donner au mot ? Son monde est-il un monde sans femmes, pire, un monde sexiste ? Un monde fasciste ? Tintin boit-il, fume-t-il, ruine-t-il l’environnement ? Qui est-il en fin de compte ? Le plus simple était de le lui demander, et à Milou. Mais comme ils n’ont pas eu le droit de nous répondre, nous sommes allés chercher leurs avatars dans un métavers parallèle, Pimpin et Bilou. Ils ont scruté pour nous les 23 albums signés Hergé, des Soviets aux Picaros. "

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  • Préidentielles 2022 : les nationalistes en ordre de marche ?...

    Le nouveau numéro de la revue Réfléchir & agir (n°72 - Hiver 2022) est disponible en kiosque. Le dossier est consacré aux élections présidentielles de 2022...

     

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    Au sommaire :

    En bref

    Antipasti

    Cassandre Fristot

    DOSSIER 

    Les nationalistes en ordre de marche ?

    Marine le Pen, le naufrage, par Monsieur X

    Entretien avec Martin Peltier
    La galaxie souverainiste, entre eurosceptiques et frexiteurs, par Eugène Krampon
    Le cas Philipot, par Eugène Krampon
    Les jeunes nationalistes et la présidentielle, par Eugène Krampon

    Banc d'essai des candidats « nationaux » , par Eugène Krampon et Klaas Malan

    Pour qui va voter la mouvance

    Grand entretien

    Patrick Jardin

    Fascisme

    Le Cercle Ragnarok, un national-socialisme radical en Norvège, par Christian Bouchet

    Judaïca

    Le territorialisme d'Israel Zangwill, un sionisme contre Sion, par Pierre Gillieth

    Histoire

    L'empire invisible, par Pierre Gillieth

    Un livre  est un fusil

    Le procès de la démocratie, par Oscar Walter

    Notes de lecture

    Cinéma

    Une lame brillante dans la nuit : le giallo, par Pierre Gillieth

    Disques

     

     

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  • L'empire arc-en-ciel...

    Les éditions DIE viennent de publier un essai de Martin Peltier intitulé L'empire arc-en-ciel. Journaliste, Martin Peltier, qui a collaboré au Figaro magazine, au Quotidien de Paris et à Minute, notamment, est aussi l'auteur de 20 bonnes raisons d'être anti-américain (DIE, 2015) et d'un roman, La fin de l'homme blanc (DIE, 2018).

     

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    " La révolution arc-en-ciel étend son empire sur le monde, le totalitarisme optimal s'installe. L'empire a ses inspirateurs, les philanthropes. Il a ses prétoriens, les juges. Il a son administration, l'ONU et ses ONG. Il a ses surprises dialectiques. Il se sert de Johnny, de Johnson, de Trump ou de Poutine. Il se sert des nations dont il garde la coquille en les vidant de leur contenu vivant. Il exploite et soumet aussi les religions. L'islam en particulier. L'homme arc-en-ciel sur la terre nouvelle ressemble à un cauchemar de Jérôme Bosch. L'absurde est le moteur de la nef des fous, avec des fennecs vegan, des féministes qui se battent entre elles, le bonheur mesuré par les technocrates, l'anglais réducteur de pensée, le racisme métisseur qui écrase sous sa botte les concours de beauté. L'Europe est l'objet d'une aversion particulière, l'arc-en-ciel la hait de toutes ses forces. La religion d'état de l'Empire est un anti-christianisme rabique. "

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  • La fin de l'homme blanc...

    Les éditions DIE viennent de publier un roman de Martin Peltier intitulé La fin de l'homme blanc. Journaliste, Martin Peltier, qui a collaboré au Figaro magazine, au Quotidien de Paris et à Minute, notamment, est aussi l'auteur de 20 bonnes raisons d'être anti-américain (DIE, 2015).

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    " Le décor de la Belle époque était truqué. L'appétit de vivre, le raffinement, un étonnant progrès scientifique et technique, masquaient mal les terribles conflits qui agitaient la France, l'Europe et la planète. A Paris et dans le monde, un groupe de jeunes gens tâche d'y survivre et d'y vivre, la belle et libre Hortense, Jean, le journaliste, Jacques, le marin, Nicolas le jeune russe cosmopolite, Egon, le Juncker philosophe. L'intensité même de leurs illusions les mènera dans le mur, ou plutôt au naufrage, puisque la lumière du désastre de Tsou Shi Ma éclaire la fin de ce terrible roman historique. 1905 amène 1914 et 1917, la guerre et la révolution d'où sortira la fin de l'homme blanc. Perdue dans l'histoire, l'héroïne éprouve la terrible angoisse des civilisations mort-vivantes : se trouver niées et calomniées par leurs héritiers. "

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