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  • Pythéas, explorateur du Grand Nord...

    Les éditions les Belles Lettres viennent de publier une étude de François Herbaux intitulée Pythéas - Explorateur du Grand Nord. Journaliste scientifique, François Herbaux s’est spécialisé dans la vulgarisation de l’archéologie et de l’histoire ancienne et s’intéresse à Pythéas depuis de nombreuses années.

     

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    " Auteur d’un traité géographique intitulé De l’Océan, Pythéas de Marseille a vécu au IVe siècle avant notre ère. De son texte, hélas disparu, ne subsistent aujourd’hui que quelques fragments. On y trouve les plus anciennes mentions de la Bretagne, de la Grande-Bretagne et de la fameuse île de Thulé, située quelque part sur le cercle arctique. On doit aussi à Pythéas une théorie des marées, la détermination du pôle céleste ainsi que plusieurs relevés de latitudes.

    À partir de ces rares éléments, de l’Antiquité à nos jours, les historiens ont tenté, avec plus ou moins de succès, de reconstituer ce qui ressemble bien à une expédition maritime au nord-ouest de l’Europe jusqu’à une région boréale énigmatique où, selon Pythéas, toute navigation devient impossible en raison du changement d’état de la surface de la mer. Embrassant plus de vingt siècles d’exégèse, d’interrogations, de controverses et de réappropriations du personnage, François Herbaux présente pour la première fois une synthèse du « dossier Pythéas ». Intégrant les résultats des travaux les plus récents sur le sujet, il s’emploie à bien distinguer ce qui relève des sources écrites, des hypothèses scientifiques ou de l’imagination des auteurs.

    De cette enquête minutieuse émerge un Pythéas pionnier de l’exploration scientifique, un savant méconnu dont les recherches ont apporté une contribution majeure à la science de son temps. "

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  • Faut-il quitter Marseille ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une excellente présentation par Jean-Paul Brighelli du livre de José d'Arrigo intitulé Faut-il quitter Marseille ? - Insécurité, corruption, immigration (Le Toucan, 2015), cueillie sur le site Bonnet d'âne.

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    Faut-il quitter Marseille ?

    Poncif : les Marseillais ont avec leur ville une relation passionnelle. Amour et haine. Ils se savent différents. Issus — et ce n’est pas une formule — de la « diversité » : Provençaux, Catalans (un quartier porte leur nom), Corses (près de 130 000), Italiens divers et d’été, Arméniens réfugiés ici dans les années 1920, Pieds-Noirs de toutes origines, en particulier des Juifs Séfarades, Arabes de tout le Maghreb, et depuis quelques années Comoriens (plus de 100 000) et Asiatiques — les Chinois occupent lentement le quartier de Belsunce comme ils ont, à Paris, occupé Belleville, au détriment des Maghrébins qui y prospéraient.
    Bien. Vision idyllique d’une ville-mosaïque, où tous communient — si je puis dire — dans l’amour du foot et du soleil…
    Mais ça, dit José d’Arrigo dans son dernier livre, ça, c’était avant.
    Dans Faut-il quitter Marseille ? (L’Artilleur, 2015), l’ex-journaliste de l’ex-Méridional, où il s’occupait des faits divers en général et du banditisme en particulier, est volontiers alarmiste. Marseille n’est plus ce qu’elle fut : les quartiers nord (qui ont débordé depuis lulure sur le centre — « en ville », comme on dit ici) regardent les quartiers sud en chiens de faïence. Et les quartiers sud (où se sont installés les Maghrébins qui ont réussi, comme la sénatrice Samia Ghali) se débarrasseraient volontiers des quartiers nord, et du centre, et de la porte d’Aix, et des 300 000 clandestins qui s’ajoutent aux 350 000 musulmans officiels de la ville. Comme dit D’Arrigo, le grand remplacement, ici, c’est de l’histoire ancienne. Marseille est devenu le laboratoire de ce qui risque de se passer dans bon nombre de villes. Rappelez-vous Boumédiène, suggère D’Arrigo : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère Sud pour aller dans l’hémisphère Nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. » « Les fanatiques, dit D’Arrigo, ont gagné la guerre des landaus ». Le fait est que partout, on rencontre des femmes voilées propulsant fièrement leurs poussettes avec leurs ventres à nouveau ronds. Si ce n’est pas uns stratégie, ça y ressemble diablement. D’autant que c’est surtout l’Islam salafiste qui sévit ici. Et à l’expansion du fondamentalisme, observable à vue d’œil dans les gandouras, les barbes, les boucheries hallal, le « sabir arabo-français aux intonations éruptives issues du rap », les voiles, les burqas qui quadrillent la ville, répond un raidissement de la population autochtone — y compris des autochtones musulmans, ces Maghrébins de première ou seconde génération, qui, voyant la dérive des jeunes qui les rackettent et les menacent, en arrivent très consciemment à inscrire leurs enfants dans les écoles catholiques et à voter FN : « Ce sont les Arabes qui ont porté le FN au pouvoir dans les quartiers nord, pas les Européens ».
    Marseille est effectivement devenue terre d’Islam, Alger évoque sans rire la « wilaya de Marsylia », et, dit l’auteur en plaisantant (mais le rire est quelque peu crispé), ce sera bientôt « Notre-Dame-d’Allah-Garde » qui dominera la ville. Je l’ai raconté moi-même ici-même à maintes reprises. La burqa, ici, c’est tous les jours, partout. Au nez et à la barbe de policiers impuissants : il y a si peu d’agents de la force publique que c’en devient une plaisanterie.
    Et l’image que j’évoquais plus haut d’une ville cosmopolite est désormais clairement un mythe : Marseille est une ville où les diverses « communautés » s’ignorent (version rose) ou se haïssent — version réaliste. Marseille, ville pauvre où 50% des habitants sont en dessous du seuil d’imposition (contre 13% à Lyon, si l’on veut comparer), « n’en peut plus de ces arrivées incessantes de gens venus d’ailleurs, et venant ici rajouter de la misère à la misère ». Ici on ne se mélange plus. On s’observe, et parfois on tire. « Marseille est devenue une redoutable machine à désintégrer après avoir été durant un siècle une ville d’immigration et d’assimilation à nulle autre pareille. »
    Qu’il n’y ait pas de malentendu sur le propos de l’auteur. Il n’est pas dans la nostalgie d’une Canebière provençale et d’un Quai de Rive-Neuve où César et Escartefigue jouaient à la pétanque (un mythe, ça aussi). Il regrette la ville de son enfance (et de la mienne), où tous les gosses allaient en classe et à la cantine sans se soucier du hallal ou du casher, et draguaient les cagoles de toutes origines sans penser qu’elles étaient « impures ».
    Responsabilité écrasante des politiques, qui durant trois décennies ont systématiquement favorisé ceux qu’ils considéraient comme les plus faibles. Marseille a été le laboratoire de la discrimination positive, et aujourd’hui encore, les réflexes des politiciens qui financent des associations siphonneuses de subventions sont les mêmes. « On a substitué à la laïcité et à l’assimilation volontaire, qui naguère faisait autorité, le communautarisme et le droit à la différence ». « Cacophonie identitaire » et « défrancisation », « désassimilation ».
    Comment en est-on arrivé là ? L’auteur dénonce avec force la substitution, à des savoirs patiemment instillés, du « péril de cette époque insignifiante gavée de distractions massives : le vide, le vertige du vide ». Je faisais il y a peu la même analyse, à partir du livre de Lipovetsky.
    D’où la fuite de tous ceux qui, « dès qu’ils ont quatre sous, désertent la ville et s’installent à la campagne ». Vers Saint-Maximin, Cassis, ou autour d’Aix — ou plus loin : des milliers de Juifs par exemple ont fait leur Alya et sont partis en Israël, et les Corses se réinstallent dans les villages de leurs parents. Mais « dans ces conditions, des quartiers entiers de Marseille risquent de se ghettoïser. » Ma foi, c’est déjà fait.
    Et si la ville n’a pas explosé, c’est qu’il y règne un « ordre narcotique » auquel veillent les trafiquants, peu soucieux de voir s’instaurer un désordre peu propice au petit commerce du shit — une activité parallèle qui génère chaque année des dizaines de millions d’euros. L’Etat en tout cas n’existe plus déjà dans 7 arrondissements sur 16, où les gangs, narco-trafiquants infiltrés de djihadistes potentiels, font régner l’ordre — c’est-à-dire le désordre des institutions. Quant à l’école, « elle a sombré ». Effectivement, les truands ne voient pas d’un bon œil que certains leur échappent en tentant de s’instruire. D’ailleurs, ceux qui y parviennent sont les premiers à « quitter Marseille ».
    Les solutions existent — à commencer par un coup de balai sur cette classe politique phocéenne corrompue jusqu’aux os, qui entretient un système mafieux en attendant qu’il explose. La candidature d’Arnaud Montebourg en Mr Propre, évoquée par D’Arrigo, me paraît improbable : il n’y a ici que des coups à prendre. L’arrivée aux commandes de Musulmans modérés est plus probable : le Soumission de Houellebecq commencera ici.
    Et pour que les bonnes âmes qui croient que ce blog est islamophobe cessent de douter, je recopie, pour finir, une anecdote significative — mais le livre en est bourré, et Marseille en fournit tous les jours.
    « À la Castellane, la cité de Zinedine Zidane, les policiers sont appelés de nuit par une mère affolée. Sa fillette de 10 ans est tombée par mégarde du deuxième étage et elle a les deux jambes brisées. Il faut la soigner de toute urgence et la conduire à l’hôpital. L’ambulance des marins-pompiers et la voiture de police qui l’escorte sont arrêtées par le chouf [le guetteur, pour les caves qui ne connaissent pas l’argot des cités] douanier à l’entrée de la cité. Lui, il s’en moque que la gamine meure ou pas. Il va parlementer une demi-heure avec les policiers et les pompiers et les obliger à abandonner leurs véhicules pour se rendre à pied au chevet de la blessée. « Je rongeais mon frein, raconte un jeune flic qui participait au sauvetage, je me disais dans mon for intérieur, ce n’est pas possible, ces salauds, il faut les mater une fois pour toutes, j’enrageais de voir un petit caïd de banlieue jouir avec arrogance de son pouvoir en nous maintenant à la porte. Ce qu’il voulait signifier, ce petit con, c’était très clair : les patrons, ici, c’est nous. Et vous, les keufs, vous n’avez rien à faire ici… » »
    À bon entendeur…

    Jean-Paul Brighelli (Bonnet d'âne, 30 août 2015)

     

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  • Pagnol ou "la gloire d'être plaisant"...

    " Alors, je bondis sur la pointe d’un cap de roches, qui s’avançait au-dessus du vallon et, le corps tendu comme un arc, je criai de toutes mes forces : « Il les a tuées ! Toutes les deux ! Il les a tuées ! »

    Et dans mes petits poings sanglants d’où pendaient quatre ailes dorées, je haussais vers le ciel la gloire de mon père en face du soleil couchant. "

    Le Figaro publie, sous la direction de Michel De Jaeghere, un numéro hors-série consacré à Marcel Pagnol et à son œuvre. Une bonne occasion pour se replonger dans les Souvenirs d'enfance de l'auteur et repartir dans une inoubliable chasse à la bartavelle à travers les collines...

     

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    " Il a enchanté nos lectures d'enfance, nous a fait vivre la chasse buissonnière dans La Gloire de mon père, courir dans les collines embaumées de sarriette et de lavande, trembler devant le gardien du Château de ma mère, rêver d'aventures et de haute mer avec Marius, pleurer l'amour qui part avec Fanny.

    Marcel Pagnol aurait eu 120 ans cette année. Il n'a pas pris une ride. Pour célébrer cet anniversaire, le Figaro Hors-Série consacre un numéro exceptionnel à l'homme, le cinéaste, l'écrivain. Celui qui, des chemins d'Aubagne au Vieux- port de Marseille, touche à l'universel: «En nous parlant de lui», écrit Michel De Jaegehere dans son éditorial, «jamais il n'avait mieux paru s'adresser, tête à tête, à chacun d'entre nous, pour lui dire les merveilles et la brièveté de la vie.»

    Au fil des 106 pages de ce Figaro Hors-Série, magnifiquement illustrées des dessins du Marseillais Albert Dubout, des photos d'archives de sa vie et de ses films, on découvre l'enfant des collines, dont les récits ont la chaleur de l'été, au son des cigales et des parties de pétanque que l'on joue sous la treille. Le dramaturge, dont les personnages nous ressemblent comme des frères, dont on ne serait pas toujours très fiers: Topaze, l'instituteur ingénu qui finit en maître de la corruption et troque son infructueuse honnêteté pour le culte de l'argent ; Ugolin Soubeyrran, le paysan cupide qui laisse mourir à la tâche Jean de Florette, le «pauvre bossu», plutôt que de lui révéler l'emplacement de la source qu'il a bouchée ; la femme du boulanger, qui quitte son ballot de mari pour vivre une passion aussi dévorante qu'éphémère avec un berger de passage.

    On entre aussi dans «la bande à Pagnol»: Raimu, Charpin, Fresnay, qui plus qu'une équipe de tournage forment autour de lui une famille, avec ses bonheurs et ses chamailleries, et qui immortalisent à l'écran un monde révolu, partagé entre l'instituteur et le curé, où la Comédie humaine se joue au village et aux champs.

    Récit de sa vie en douze journées, exploration de sa «Provence intérieure», présentation des adaptations de ses œuvres au cinéma, dictionnaire de ses personnages, agenda des commémorations de l'année Pagnol: ce numéro du Figaro Hors-série est à savourer tout l'été, sans modération."

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  • Marseille préfigure-t-elle la France ?...

    Les éditions du Toucan viennent de publier une enquête polémique de José D'Arrigo intitulé Faut-il quitter Marseille ? . Ancien journaliste au Méridional, José d'Arrigo est l'auteur de plusieurs enquête et également d'une biographie de Gaétan Zampa (La Manufacture, 2014), le parrain du milieu marseillais dans les années 70...

     

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    " José D’Arrigo a consacré plus d’un an à rencontrer des  habitants de Marseille, de tous âges, toutes confessions, toutes professions. Au-delà des habituels commentaires télévisés et autres articles à sensation, son objectif était de connaître en vérité l’état d’esprit de la population.

    Il en ressort un constat alarmant : Les Marseillais sont angoissés car depuis quarante ou cinquante ans, ils hurlent dans le désert et ils ont désormais le sentiment que leur ville est en train de partir en « biberine » comme on dit sur le Vieux Port.

    Insécurité, immigration, chômage, pauvreté, saleté, trafics : les politiques promettent de se saisir de ces problèmes récurrents pour mieux éviter de les résoudre.

    La ville s’enlise, elle perd pied, mais selon José D’Arrigo, le naufrage serait non seulement  spectaculaire mais probablement contagieux.

    Pour la  première fois de leur vie, un très grand nombre de Marseillais se demandent si, la mort dans l’âme, ils ne vont pas quitter Marseille. "

     

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  • Désastre marseillais ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur Valeurs actuelles et consacré à la gangrène mafieuse dont souffre la ville de Marseille...

     

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    Le désastre marseillais

    Bienvenue au spectacle ! Voici la commedia dell’arte marseillaise : les ministres, premier d’entre eux en tête, campent pratiquement sur place… Du social, disent-ils… Et toujours plus de “politique de la ville” ! Oui ! résorbons la misère, répond le choeur les élus locaux. Et pourquoi pas l’armée ? renchérit une sénatrice.

    De misérabilisme en coups de menton, de sempiternelles promesses (“Nettoyons les écuries d’Augias !”) en risibles diversions (“Les paras à Marseille !”), les milliards s’ajoutent aux milliards. Et les cadavres aux cadavres : 19 au compteur à la mi-novembre. Or, les cadavres de bandits ne sont pas le problème de Marseille — juste le symptôme visible d’un mal infiniment plus sévère : une corruption criminelle tous azimuts qui interdit pratiquement toute action policière ou judiciaire sérieuse.

    Réglons une fois pour toutes la question de l’habitat et de l’enclavement. Il est bien sûr souhaitable que les Français jouissent tous d’un logement agréable et sûr — mais il n’en est pas moins certain que même s’il était atteint, cet idéal ne réglerait en rien le problème criminel. Tout criminologue sérieux le sait. Mais hélas, ni les politiciens de gauche ni les Diafoirus sociologues…

    Prenons l’exemple des dernières violences urbaines, incendies criminels et autres affrontements entre voyous et policiers. Ils remontent à l’été 2013 et ont eu pour théâtre Avion (Pas-de-Calais) et Trappes (Yvelines). Deux cités icônes de la fameuse “politique de la ville” ! Avion, expliquait une dépêche AFP du 16 août 2013, « fait l’objet depuis des années d’un important programme de rénovation urbaine et est constituée essentiellement de petits immeubles et maisons. Des rues boisées, des allées piétonnes, parsemées de jeux d’enfants, entourent des constructions à l’aspect propret ». Et voici ce que disait, au même moment, de Trappes, le Nouvel Observateur (14 août) : « Un maillage dense d’équipements publics… Bénéficie de toute la panoplie des dispositifs de la politique de la ville prévus par la loi. Rien n’y manque. Des 350 millions de la rénovation urbaine à la zone franche urbaine, sans oublier les réseaux de réussite scolaire et la zone de sécurité prioritaire. » Sommes-nous à Mogadiscio ?

    La corruption criminelle maintenant : à Marseille, nombre des élus localement “stratégiques” vivent en symbiose avec les nervis des “quartiers sensibles”. Lisons Libé (23 mai 2013) : ces élus font verser « des subventions indues à des associations fictives contrôlées par des caïds de quartier qui se mettent à leur service électoral dans les cités, servent de gardes du corps, etc. En échange, les subventions financent leur train de vie ».

    L’an dernier, la chambre régionale des comptes de Paca a dénoncé ces « détournements de subventions de la Région par des associations fantômes à des fins électoralistes ». Ainsi, le département a distribué plus de 100 millions d’euros à quelque 4 600 associations. Un cousin de la sénatrice militariste a reçu, pour “encourager le sport”, 960 000 euros en six ans. La manne se tarit ? Il est embauché par la communauté urbaine de Marseille, d’autres cousins officiant au conseil régional ou au conseil général.

    Mêmes causes, mêmes effets : politique clanique et complicités toxiques provoquent le chaos criminel — à Naples comme à Marseille. Des marchés de sécurité sont attribués aux sociétés d’un truand fiché au grand banditisme. Et n’oublions pas l’infiltration criminelle de l’Olympique de Marseille ni les combines du Grand Port maritime. Par capillarité, cette corruption compromet — pas toujours à la base — l’appareil policier et judiciaire régional. Localement, les magistrats ont appris à se taire et préparent clandestinement à Paris les opérations contre le banditisme local. Crainte des fuites oblige…

    Et la police ? La dernière fois qu’il a fallu arrêter un gros truand marseillais, l’équipe venue de Paris a dû loger dans une caserne éloignée de la ville et prétendre traquer des “terroristes kurdes” pour que le secret soit gardé. Toute divulgation sur place et l’oiseau se serait envolé — ce qui s’est produit quatre fois en 2012.

    Tel est le cloaque marseillais. Et ce ne sont pas des gardiens de la paix supplémentaires qui nettoieront ces écuries-là…

    Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 16 décembre 2013)

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  • Le bourbier marseillais...

    Eric Zemmour revient en grande forme dans cette chronique de rentrée sur RTL diffusée le 27 août et consacrée à la dégradation de la situation à Marseille. Aujourd'hui Marseille, demain la France ?...

     


    Eric Zemmour évoque le "bourbier marsellais" par rtl-fr

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