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gilbert collard

  • Dictionnaire de la langue de con...

    Les éditions de l'Archipel viennent de publier un Dictionnaire de la langue de con signé par Gilbert Collard. Un dictionnaire qui vient, certes, après d'autres du même genre mais qui est loin d'être inutile pour autant. A consulter...

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    " Freud disait que, si l’on cède sur les mots, on finit par céder sur les choses. Depuis des années, la société française flotte, sans s’en rendre compte, sur un bassin sémantique qui contraint chacun – ou presque – à porter autour de la taille la même bouée du conformisme langagier.
    Cette paralysie idéologique du langage frappe notre démocratie. Nous sommes dans un univers construit par des mots le plus souvent issus d’un vocabulaire politiquement correct de gauche. Or, imposer ses mots, c’est imposer ses idées ; c’est ainsi qu’un clandestin n’est pas un clandestin mais un « sans-papier ». Ce poids des mots fait plier dans les têtes la vérité et la réalité, lesquelles sont pourtant intangibles : un homme de ménage cesse-t-il d’être un homme de ménage parce qu’on l’appelle « technicien de surface » ? Une cité de banlieue d’être une cité de banlieue parce qu’on l’appelle « quartier » ? Derrière les mots, le vide des mots, forteresse vide.
    Ce dictionnaire s’attache à recenser et décrypter avec humour ces mots dont le véritable objet est d’imposer une bien-pensance qui piège les citoyens et les empêche de penser. Aux mots couchés, ce livre crie : « Debout les mots ! » "

     

     

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  • Par le petit bout du métro...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Philippe Bilger, cueillie sur son blog Justice au singulier et consacrée au métro parisien comme révélateur de l'état de la société française...

     

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    Par le petit bout du métro

    Magistrat, je prenais assez rarement le métro. Mon épouse généralement me conduisait le matin lors de mes sessions d'assises et je revenais souvent en autobus. Dans la seconde quinzaine de chaque mois, mes horaires étant plus souples, j'utilisais le bus qu'il fallait attendre longtemps mais qui était très pratique.

    Depuis le 3 octobre, chaque jour, la presse du métro m'est devenue familière. Difficile de s'asseoir et quand on le peut il revient à la politesse de céder sa place au moins aux femmes d'un certain âge.

    Enthousiaste à l'idée d'aller travailler dans un cabinet d'avocats chaleureux et remarquable, je vis pourtant comme une ascèse le quart d'heure nécessaire au trajet de six stations. Je n'étais pas assez naïf pour penser que dans ce monde souterrain, le bonheur de vivre, la joie d'être éclateraient sur chaque visage et qu'on y retrouverait comme par magie une urbanité, une attention à autrui qui à l'air libre sont déjà assez parcimonieuses. Tout de même, je ne m'attendais pas à une telle morosité crépusculaire, à cette lassitude des corps, à cette étrange impression de devoir coexister avec des personnes âgées ou plus jeunes pour lesquelles, à l'évidence, qui que vous soyez, vous n'êtes RIEN. Ce n'est pas que le silence règne puisque chacun, dans son heureuse autarcie, est majoritairement plongé dans tous les modes de communication possibles et imaginables. Mais surtout avec son voisin ou sa voisine, si proche, trop proche, pâtissant du grave défaut d'être immédiatement à portée de voix physique. D'autres lisent un journal ou, exploit sauf s'ils ont déniché une place, un livre.

    Cette mélancolie collective, à peine troublée par des cris ostensiblement intempestifs pour se faire remarquer et encore plus gênée - moi, le premier ! - par l'irruption volubile et quémandeuse de quelques SDF nous offrant une musique qu'on n'a pas demandée, est d'autant plus glaçante qu'ici ou là, dans le wagon, se produisent des indélicatesses au quotidien qui démontrent que les voyageurs du métro, toutes classes confondues, se sont doucement et sûrement laissé glisser sur la pente de la facilité grossière.

    Au moment de monter dans la rame ou d'en descendre, il s'agit d'un véritable combat qui ne semble pas tant dépendant du nombre que de la mauvaise volonté et de la maussaderie manifestées par chacun pour permettre la sortie ou l'accès. On trouble quand on s'ajoute, on dérange lorsqu'on se retire. Les excuses, quand elles existent, n'y font rien. Quand on est parvenu à s'extirper, c'est un soulagement comme si on avait surmonté une épreuve et accompli un tour de force. On s'est libéré d'autrui !

    Ce n'est rien par rapport aux péripéties très éclairantes qui se déroulent lors du trajet. Pour peu qu'une place assise devienne vacante, la personne, homme, femme, blanche, noire, maghrébine, asiatique, jeune ou vieille, qui désire s'y installer vous bouscule, n'émet pas un seul pardon comme s'il convenait d'affirmer avec une sorte d'arrogance silencieuse le droit acquis à s'emparer d'un siège sans avoir la délicatesse purement conventionnelle de s'excuser pour les genoux heurtés, le coup de coude dans le torse ou, à la fin du processus, quand parfois une masse humaine s'est installée, le repliement obligatoire sur un minuscule bout de banquette.

    Les gares, le métro, les salles de cinéma sont des lieux où un peuple se juge. Pour la politesse, l'affabilité, l'optimisme, le respect d'autrui. Pour le métro, comment ne pas être frappé par l'ombre collective qui pèse sur cet enfermement utilitaire le temps d'un parcours bref ou plus long ? J'ose soutenir que le moral d'une collectivité peut être apprécié dans ces rassemblements où personne ne joue la comédie, où la nudité de la quotidienneté confronte chacun à chacun dans sa vérité et sa simplicité. La joie de vivre s'en est allée et le pire consiste sans doute dans l'hésitation qui vous saisit avant de sourire à un petit enfant et à sa mère, de céder votre place, d'arborer un air bienveillant ou de montrer que celui ou celle qui survient n'est pas importun mais légitime. Il y a une telle atmosphère de minimalisme humain et de politesse réduite à presque rien qu'on est effondré pour soi, pour les autres, pour la société que ce délitement traduit. Si des personnalités politiques voulaient bien faire cet effort d'abandonner le somptuaire et le confortable pour venir quelque temps goûter la saveur du peuple, dans le métro, serré, comprimé dans une tristesse autarcique et une pesanteur grise, elles en tireraient des enseignements décisifs. Un pays qui montre ce visage souffre de quelque chose. Ce n'est pas seulement la dégradation inévitable suscitée par l'écoulement du temps mais en profondeur des groupes dévastés par une incertitude sur demain, angoissés et donc repliés sur une morne indifférence proche d'une agressivité muette. Venir dans le métro, observer, subir, déplorer constituerait une formidable leçon pour nos gouvernants. Pas pour un petit tour, comme Valéry Giscard d'Estaing mais de manière suffisamment approfondie et attentive pour pouvoir mesurer les béances, les attentes et la nécessité d'un destin à offrir.

    Gilbert Collard, qu'on se plaît à moquer sur tous les plans souvent sans le valoir, a proféré une vérité profonde en affirmant que sa première mesure, s'il était président de la République, serait d'édicter trente minutes de joie par jour. Sachant l'utopie de sa proposition, il a cependant mis l'accent sur ce qui manque le plus à la société française : le bonheur d'être ensemble (jdd.fr).

    Pourquoi serait-il honteux pour les politiques, contre ce qui divise et déchire, de se battre vraiment pour ce qui rassemble ?

    Qu'ils prennent le métro !

    Philippe Bilger (Justice au singulier, 28 décembre 2011)

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  • DSK Mea culpa TV !...

    Vous pouvez lire ci-dessous un bon billet d'humeur de l'avocat Gilbert Collard, cueilli sur Nations Presse.Info et consacré à l'affligeante opération de com' organisée sur TF1 par la journaliste (?) Claire Chazal au profit de son bon ami DSK...

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    DSK Mea culpa TV

    En France, on disait que tout finit par des chansons, même si c’était « le ça ira » ! Aujourd’hui, tout finit par des émissions de télévision, même si, un jour, çà n’ira plus du tout. Et voilà, comme au bon temps d’Anne Saint Clair, Claire Chazal, claire aussi, qui reçoit DSK au confessionnal cathodique, le seul vrai tribunal de notre temps temps. Il fallait bien que cette affaire de cul triste finisse par…une émission… Peu importe que la présentatrice soit une amie de l’épouse et que le rédacteur en chef la connaisse bien du temps impérial de sept sur sept… Les prises d’intérêts amicales n’ont pas d’intérêt pour les média, qui ne se privent pourtant pas de faire la leçon de morale.

    Et voilà la valse des sondages sans lesquels il n’est pas de rigueur apparente : 53 % des français souhaitent que DSK quitte la politique et 22 % qu’il annonce sa candidature ; 22 % ! On rêve. La presque majorité des français semble se foutre (excusez) de ce qui s’est passé dans la chambre des humiliations. Une belle explication à la télé est le tour est joué, la « réconciliation avec la France commence », comme dit un communiquant de DSK. Et Nafissatou aura-t-elle un droit de réponse ? Sera-t-elle l’invitée du salon où l’on cause d’elle, de sa vie, de son honneur ? Cette unilatéralité est intolérable ! Elle révèle le pouvoir absolu de sélection arbitraire de certains média sur les gens, les images, les paroles, les angles ; ici on invite DSK, pas la plaignante, là, on choisit les ahuris de service pour les interviewer, on traque les crânes rasés, quitte même à les tondre pour les exhiber, on guette le doigt dans le nez, l’instant de sieste, le lapsus, la grimace, la pose ridicule rentable. Jusqu’où ira-t-on dans la caricature médiatique qui réduit l’homme à une fraction de seconde immortalisée par des marchands de méchanceté. Ils se sont regardés ? Ils se sont vus, ces railleurs rémunérés au mois pour se payer la gueule de l’autre ?

     

    Mais, dimanche soir, tout était propre, précis comme l’écriture d’un scénario dit par deux acteurs rodés, robotisés dans les questions et les réponses, du petit cinéma télévisuel. On a eu le DSK vêtu de noir, en deuil de son destin, contrit, repentant, repenti, auteur d’une « faute morale dont on ne peut pas être fier », comme si l’on pouvait être, un jour, fier « d’une faute morale » ? Un DSK qui a confessé « une légèreté qu’il a perdu pour toujours. » Légèreté ? Quel mot léger pour une si lourde histoire. Un DSK qui s’accrochait au rapport du procureur qui n’a pas osé affronter un jury par crainte d’un échec. Ce qui n’est pas un non-lieu. Un DSK aux ambitions inhibées mais qui demeurent voraces. J’ai pensé, tout au long de l’interview, à la femme noire, immigrée, abandonnée, pauvre, traitée de menteuse, qui, quelle que soit la vérité que j’ignore toujours, n’était pas dans cette chambre pour son plaisir. A coup sûr ! Et puis, miracle, soudain, on passe de la chambre au coffre-fort monétaire, et là, l’homme redevient le technicien froid, capable de sauver la finance internationale. Il reprend sa place perdue à cause d’une intrigante illettrée qui en voulait à son fric. Je ne sais ce qu’en penseront les français, les sondages nous le dicteront, mais j’ai ressenti cette émission comme une chose indécente, vulgaire, où l’envie de pardon n’agissait pas. Je peux me tromper. Ce serait alors ma sensibilité qui me tromperait. En tout cas un mot aurait passionné un psychanalyste, un seul mot, lâché en fraude de l’inconscient dans une phrase, « en sus de dizaine de mensonges » En sus ! Sur l’écran noir de la vérité comment s’orthographie ce mot ?

    Gilbert Collard (Nations Presse.infos, 19 septembre 2011)

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  • France : où en est la liberté d'expression ?...

    Où en est la liberté d'expression en France ?

    C'est la question que se posera Arnaud Guyot-Jeannin ce soir dans son Libre Journal des enjeux actuels sur Radio Courtoisie, diffusé de 21 heures 30 à 23 heures, avec ses invités : Dieudonné (humoriste), Robert Ménard (journaliste, directeur de la revue Médias et co-auteur de l'ouvrage "Vive Le Pen  ! "), François Bousquet (directeur du Choc du mois) et Frédéric Pichon (avocat, président du Cercle des avocats libres).

    Une émission qui sera rediffusé le jeudi 12 mai aux mêmes horaires.

    C'est aussi la question à laquelle tenteront de répondre les intervenants du colloque organisé par le cercle des Avocats libres le jeudi 11 mai 2011 à Paris (Salle ASIEM, rue Albert de Lapparent, métro Ségur, à partir de 19 heures 30).

     

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    "Un député (Vanneste) poursuivi pour des propos tenus dans l’enceinte du Parlement. Un journaliste (Zemmour) condamné en correctionnelle pour une phrase à l’emporte-pièce. Un essayiste (Laulan) condamné pour « racisme » simplement pour avoir évoqué la criminalité nomade. Un humoriste (Dieudonné) condamné au pénal pour un spectacle jugé de mauvais goût. Les affiches (représentant un minaret) d’un parti politique (FN) interdites lors d’une campagne électorale. Des intellectuels (Régis Debray) privés de prise de parole dans leur ancienne école (l’Ecole normale supérieure). Des lois successives – LOPPSI, HADOPI – visant à contrôler Internet et à le censurer hors du contrôle du juge. Un révisionniste, père de huit enfants (Reynouard) passant 9 mois en prison simplement pour avoir diffusé une brochure de 16 pages. Les rares éditorialistes de presse pensant différemment (Zemmour, Ivan Rioufol, Elisabeth Lévy, Robert Ménard) soumis au harcèlement de la meute médiatique.

    Il y a manifestement un problème de liberté d’expression en France ! Car la caste médiatique et politique dominante trouve très bien en France ce qu’elle dénonce dans le reste du monde. Si une opinion – quelle qu’elle soit – est décrétée « odieuse », tous les moyens sont bons pour empêcher son expression. Mao et Staline ne procédaient pas différemment : ils ne poursuivaient pas les idées qu’ils trouvaient sympathiques…

    C’est le mérite du Cercle des avocats libres d’organiser ce colloque sur la liberté d’expression avec la participation de :

    -Christian VANNESTE, député du Nord et professeur de philosophie ;
    -Philippe BILGER, avocat général ;
    -Gilbert COLLARD, avocat ;
    -Yves-Marie LAULAN, président de l’Institut de géopolitique des populations ;
    -Robert MENARD, journaliste et ancien président de Reporters sans frontières."

    Communiqué de la fondation Polémia (2 mai 2011)

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