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différentialisme

  • Le nouveau grand délire racial...

    Dans cette émission du Plus d’Éléments, diffusée par TV Libertés, une partie de l'équipe de la revue, autour de Patrick Lusinchi, évoque le dernier numéro paru fin novembre, dont le dossier est consacré à l'idéologie "indigéniste"... On trouvera sur le plateau François Bousquet, rédacteur en chef, et Marie Chancel.

     

                                                

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  • Monsieur Guéant et l'esprit du temps...

    Nous reproduisons ci-dessous l'excellente mise au point de Bernard Lugan, cueillie sur son blog, au sujet des propos tenus par Claude Guéant sur les civilisations supérieures...

     

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    Monsieur Guéant et l'esprit du temps

    Avec ce qu’il faut désormais appeler l’ « affaire Guéant », nous nageons en plein confusionnisme. D’abord parce que Monsieur Guéant a confondu « Civilisation » et régime politique, ce qui, convenons-en, n’est pas tout à fait la même chose…
    Ensuite, parce que la gauche dénonce des propos inscrits dans l’exacte ligne de ceux jadis tenus par Victor Hugo, Jules Ferry, Léon Blum ou encore Albert Bayet[1]. Pour ces derniers, il existait en effet une hiérarchie entre, d’une part les « peuples civilisés », c'est-à-dire ceux qui se rattachaient aux Lumières et à l’ « esprit de 1789 », et d’autre part ceux qui vivaient encore dans les ténèbres de l’obscurantisme. Jules Ferry déclara ainsi devant les députés le 28 juillet 1885 :
    « Il faut dire ouvertement qu’en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures ; mais parce qu’il y a aussi un devoir. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ». 
    Quant à Léon Blum, le 9 juillet 1925, toujours devant les députés, il ne craignit pas de prononcer une phrase qui, aujourd’hui, le conduirait immédiatement devant les tribunaux :
    «Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d'attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l'industrie. »
    Reconnaissons que Monsieur Guéant est bien loin d’avoir tenu de tels propos clairement racistes. La gauche ferait donc bien de balayer devant sa porte et si les représentants de la « droite » avaient eu un minimum de culture, ils auraient pu, en utilisant ces citations et bien d’autres encore, renvoyer le député Letchimy au passé de son propre parti.
    Le problème est que Monsieur Guéant est un universaliste pour lequel l’étalon maître de la « Civilisation » est, selon ses propres termes, le respect des « valeurs humanistes qui sont les nôtres ».
    A ce compte là, effectivement le plus qu’un milliard de Chinois, le milliard d’Indiens, les centaines de millions de Japonais, d’Indonésiens etc., soit au total 90% des habitants de la planète, vivent en effet comme des « Barbares » ou des « Sauvages». Barbares et sauvages donc les héritiers de Confucius, des bâtisseurs des palais almohades et de ceux du Grand Moghol puisqu’ils n’ont pas encore adhéré à nos « valeurs humanistes », ces immenses marques du progrès humain qui prônent l’individu contre la communauté afin que soient brisées les solidarités, la prosternation devant le « Veau d’Or » afin d’acheter les âmes, la féminisation des esprits contre la virilité afin de désarmer les peuples, les déviances contre l’ordre naturel afin de leur faire perdre leurs repères.
    Face à cette arrogance et à cet aveuglement qui constituent le socle de la pensée unique partagée par la « droite » et par la gauche, se dresse l’immense ombre du maréchal Lyautey qui, parlant des peuples colonisés, disait : « Ils ne sont pas inférieurs, ils sont autres ». Tout est dans cette notion de différence, dans cet ethno différentialisme qui implique à la fois respect et acceptation de l’évidence.
    Or, c’est cette notion de différence que refusent tous les universalistes. Ceux de « droite », tel Monsieur Guéant, au nom des droits de l’Homme, ceux de gauche au nom du cosmopolitisme et du « village-terre ».
    Bernard Lugan (Blog de Bernard Lugan, 8 février 2012)
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  • Le petit catéchisme du "genre"...

    "Gender studies", "queer theory"... Fini le normativisme de la sexuation et le différentialisme sexuel : place au choix, aux essais, au trans-genre... Bref, une nouvelle vague de politiquement correct à l'américaine déferle sur la France, et ce néo-catéchisme pour bobo libertaire fera l'objet d'un enseignement obligatoire à Sciences Po... Nous reproduisons ici un point de vue de la journaliste Frédérique de Watrigant publié par Valeurs actuelles dans son numéro 3853 (du 30 septembre au 6 octobre 2010).

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    Sciences Po frappé par le genre

    Les études sur le genre entrent à Sciences Po : une première conférence a été donnée le 27 mai et les enseignements seront obligatoires pour tous les étudiants à la rentrée 2011. Le programme de recherche et d'enseignement des savoirs sur le genre porte un nom prémonitoire : "Présage". Car en s'intégrant dans les cours dès le Collège universitaire de Sciences Po, il risque fort de mettre en péril les fondements pédagogiques d'un institut qui a largement fait ses preuves en fournissant à notre pays la majorité de ses cadres politiques depuis des décennies. Une nouvelle pierre apportée par son très médiatique directeur, Richard Descoings, pour transformer la vénérable maison selon ses vues personnelles.

    Pour comprendre ce qui est en jeu, il faut d'abord préciser ce que recouvrent les études sur le genre (plus connues sous le nom de gender studies) et la théorie du genre. Or la première difficulté naît du terme lui-même, dont le contenu sémantique est extrêmement large. En français, "études de genre" renvoie aux statistiques sur le sexe, aux "sexospécificités" en sociologie, à l'égalité des sexes en droit, à la parité en sciences politiques ... En bref, les études sur le genre recouvrent une nébuleuse dont il est très difficile de comprendre la portée, d'autant qu'elle se dissimule derrière des objectifs de promotion de la femme dans tous les domaines de la vie sociale et de combat contre les injustices sociales découlant des inégalités sexuelles.

    La confusion sémantique est une manière de voiler la conception anthropologique plus que singulière induite par la théorie du gender. Selon celle-ci, le genre désigne le sexe social, c'est -à -dire ce qui est déterminé par l'environnement social et culturel. Le sexe n'est plus perçu comme une différence biologique déterminée dès la naissance par la nature, mais comme une construction sociale déterminée par la culture. Plus encore, la différence des sexes est une aliénation imposée par la nature. Pour être libre, l'individu doit pouvoir choisir et construire sa propre identité sexuelle; d'où la substitution dans le vocabulaire du genre, masculin - féminin, au sexe, homme- femme, car l'individu serait mieux caractérisé par son orientation sexuelle que par son identité. Or, n'en déplaise aux partisans du gender, la réalité c'est que nous naissons homme ou femme et que cette condition ne peut être niée, sous prétexte qu'il existe une infime minorité de cas de confusion ou de transformation de l'identité sexuelle. La théorie du gender n'est qu'une nouvelle élucubration conçue par des intellectuels américains qui nient la réalité sociale pour créer un Homo sapiens selon leurs désirs. Le gender est d'ailleurs contesté par des scientifiques qui constatent qu'il est impossible de s'affranchir du déterminisme biologique. L'anthropologue Françoise Héritier (professeur honoraire au Collège de France) rappelait que « la différence des sexes - à la fois anatomique, physiologique et fonctionnelle - est à la base de la création de l'opposition fondamentale qui permet de penser ». Si le présupposé de sexe conçu comme exclusivement social est faux, comment peut-on de manière critique, comme le veulent les savoirs sur le genre, interroger la réalité sociale à travers cette grille d'analyse?

    Le propre de Sciences Po, qui s'appuie majoritairement sur l'enseignement de l'histoire, est de former les esprits à l'analyse critique. La solide culture générale que les étudiants y acquièrent vient de leur confrontation à différentes écoles de pensée ; ils apprennent ainsi à utiliser plusieurs portes d'entrée pour appréhender la réalité, et le résultat à la sortie donne des cadres parfaitement polyvalents, comme le montre la diversité des parcours professionnels des diplômés de l'école.

    C'est pourquoi la seconde objection à cet enseignement porte sur le caractère obligatoire des cours alors même que la plupart des enseignements à Sciences Po ne le sont pas. D'autant qu'il n'est pas question de proposer des enseignements contradictoires, permettant aux étudiants de porter un regard critique sur ces savoirs. Il ne s'agit pas en effet d'ajouter seulement une chaire de recherche, mais « de former l'ensemble des étudiants(es) de Sciences Po à la pensée sur le genre », comme il est précisé sur le site de Présage.

    Former signifie aussi façonner et donc faire entrer dans les cerveaux des plus jeunes une conception de la réalité on ne peut plus contestable, parce qu'irréelle. Le fait de cette obligation démontre bien qu'il s'agit avant tout de propager cette théorie au sein même des futures élites de notre pays, Sciences Po servant ici de simple cheval de Troie.

    Sensibiliser les étudiants aux inégalités politiques et économiques objectives entre les hommes et les femmes en leur proposant de les étudier en droit et en économie est une chose. S'attaquer à la conception de l'être humain en est une autre, autrement plus grave pour la cohésion et l'avenir de notre société.

    Frédérique de Watrigant (Valeurs actuelles, du 30 septembre au 6 octobre 2010 

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