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clientélisme

  • Insécurité : le mépris de la classe politique...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous L'Hebdo politique de TV Libertés, présenté par Élise Blaise, qui recevait Xavier Raufer, pour évoquer l'insécurité croissante qui inquiète une majorité des Français mais qui semble peu mobiliser le gouvernement et son ministre de l'intérieur... Criminologue et auteurs de nombreux essais, Xavier Raufer a publié ces dernières années Les nouveaux dangers planétaires (CNRS, 2012) et Criminologie - La dimension stratégique et géopolitique (Eska, 2014) et a également coordonné l'ouvrage collectif intitulé La première cyber-guerre mondiale ? (Eska, 2015).

     

                                     

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  • L'Etat français, ennemi du peuple français ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son site J'ai tout compris et consacré à la dérive de l'Etat en France qui s'est progressivement transformé en méga–structure corporatiste et parasitaire...

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    L'Etat français, ennemi du peuple français

    L’État français, au terme d’une dérive commencée dans les années 70, est devenu une superstructure autonome, plus parasitaire que protectrice. Non seulement cet État ne protège ni ne défend la société et le peuple français –selon le contrat social assigné – mais il semble qu’il vise à les détruire. Au risque d’ailleurs de s’autodétruire… 

    Métamorphose pathologique de l’État français

    En sociologie politique, l’État est l’incarnation de la fonction souveraine sous forme d’une administration et d’une force publique hiérarchisées et centralisées, dirigées par un monarque, que ce dernier soit élu ou héréditaire. Il détient (Carl Schmitt) le monopole de la force, sous la forme du triple droit : de vie et de mort (armée, police, éventuellement peine judiciaire d’exécution capitale), d’incarcération et de contrainte physique et de contrainte fiscale. En contrepartie, il doit servir la Cité et le peuple (Platon) et non point se servir lui-même. 

    Si le concept politico-philosophique d’État est apparu au XVIIe siècle en Europe, la ”chose État” existait dès les Cités grecques antiques, mais aussi sous les anciennes monarchies de la Chine, du Japon et de l’Inde. Sans oublier l’État pharaonique, l’État perse, les Royaumes juifs, etc. L’Empire romain puis l’Empire ottoman ont développé des structures étatiques très élaborées et de grande échelle, appuyées sur de puissantes administrations (surtout fiscales) et des armées centralisées. En France – en Gaule, pourrait-on dire – l’État a disparu – mis à part le bref épisode avorté de la restauration impériale de Charlemagne – du Ve au XVe siècle, remplacé par le système féodal bicéphale (suzeraineté politique polycentrée / autorité cléricale). L’État est réapparu progressivement avec les dynasties des Valois puis des Bourbons, la Révolution française n’ayant créé aucune rupture.

    La rupture – et le début de la dégénérescence de l’État – date de la fin du XXe siècle. Ce dernier se transforme en ”État Providence” social tout en délaissant ses fonctions régaliennes centrales. Il devient un pachyderme administratif qui fonctionne à son propre profit. Sa puissance (dépourvue d’autorité) sert toujours plus à fiscaliser et à ponctionner la société civile et l’économie privée, à torpiller la liberté d’expression d’une certaine partie de l’opinion seulement, à laisser faire ou organiser une colonisation de peuplement massive contre l’avis de la nation, à criminaliser et à poursuivre ceux qui s’y opposent trop fortement. Sans assurer la véritable souveraineté – abandonnée au profit de la technocratie européenne – ni l’indépendance nationale en politique étrangère.

    L’État français actuel se légitime en se réclamant de la notion – au fond abstraite et creuse – de République et non plus de celle, concrète, de Nation. Et, comme l’a vu Michel Onfray, la référence au peuple est totalement évacuée.

    L’État français n’est plus régalien mais clientéliste

    Même Alain Juppé, qui fut pourtant Premier ministre (impuissant) et auteur d’un livre programmatique, Pour un État fort (J–C Lattès, 2016) – dont aucune des propositions ne sera, bien entendu, mise en œuvre s’il était élu en 2017 à la présidence – l’avoue : « un État fort, c’est un État qui assume avec autorité ses missions régaliennes de sécurité et de justice, ce n’est pas un État tatillon et procédurier qui prétend régenter la vie quotidienne des entreprises et des citoyens. Les Français ont parfois l’impression que l’État est absent lorsqu’il devrait être présent et présent lorsqu’il devrait être absent ». Cette excellente analyse – qui pourrait être une autocritique – est formulée par un Monsieur (un apparatchik d’État) qui a fait exactement le contraire de ce qu’il prône aujourd’hui et qui n’est donc pas crédible. Banal.

    C’est que l’absence d’ ”hommes d’État” est criante en France depuis la disparition de George Pompidou en 1973. Ils ont été remplacés par des fonctionnaires politiciens, qui se préoccupent exclusivement de leur cursus carriériste, qui pratiquent le clientélisme, et pour lesquels l’intérêt national est instrumentalisé sous forme de discours de propagande – ont dit aujourd’hui, par euphémisme de ”communication”. L’État a abandonné son cœur de métier, la fonction régalienne, pour se consacrer à des tâches pour lesquelles il n’est absolument pas performant, et pour exploiter à son profit et à celui de sa clientèle considérable d’assistés et de salariés privilégiés les forces vives de la nation, c’est-à-dire les classes moyennes et le tissu des PME, ses vaches à lait, ses poules aux œuf d’or.

    L’État français bénéficie de la complicité de relais dans des structures périphériques minoritaires mais subventionnées et très puissantes comme forces métapolitiques : les multiples syndicats marxisés et le réseau associatif protégé. Il s’agit d’un système corporatiste organisé ”en étoile”, qui s’agrège à l’appareil étatique.

    L’État français comme superstructure parasitaire

    L’État français, dérivant complètement de son rôle, est devenu une organisation autocentrée, qui entretient près de 6,5 millions de fonctionnaires inamovibles et privilégiés (les fonctions publiques centrales, territoriales et hospitalières, pléthoriques) qui vivent au crochet de la société civile et de l’économie privée. L’organisation–État, disposant de la force publique et de la contrainte fiscale, vise d’abord, non pas le service de la nation, de la France, mais sa propre conservation comme organisme ou méga–structure (parasitaire ?). 

    D’ailleurs, une majorité de la représentation nationale (Assemblée et Sénat) sont des fonctionnaires. En cas de perte de mandat, ils réintègrent la fonction publique, ce qui est un privilège aberrant. La plupart des membres des gouvernements – y compris les présidents de la République – et des cabinets ministériels sont aussi des fonctionnaires d ‘État. Autrement dit, l’essence de la démocratie, telle que définie par Aristote (l’État est dirigé par des élus de la société civile privée qui nomment les fonctionnaires dont la mission est d’obéir aux représentants du peuple) est bafouée au profit d’un principe inverse : la représentation nationale est composé de fonctionnaires qui monopolisent l’État, se confondent avec lui, et régissent une société civile (la nation) non représentée.   

    Le parallèle entre l’État français et l’ancien État soviétique (articulation mandarins/ apparatchiks) semble pertinente. De manière beaucoup plus subtile que dans les régimes communistes, l’appareil d’État français – et son appendice judiciaire– (dont l’indépendance formelle est compensée par la conformité idéologique) suit un triple comportement de non protection, de répression et d’exploitation de la nation de souche. Au nom, à la fois d’une idéologie et d’un syndrome de survie de sa propre structure tentaculaire.

    Il y a longtemps que la mystique patriotique du ”service public” des hauts fonctionnaires de l’ENA a été remplacée par le carriérisme, le pantouflage ou l’entrée dans les structures ministérielles et gouvernementales qui procurent des privilèges à vie. Les agents dirigeants de l’État français ne sont pas au service de la France mais constituent une corporation qui vit à ses dépens. 

    La farce de la déchéance de la nationalité française pour les terroristes

    Je ne change pas de sujet, c’est le même ; un des récents exemples de l’impuissance et des effets de manche de l’État français : on s’est lancé dans un débat oiseux et politicien qui occupe tous les médias pour savoir s’il faut retirer la nationalité française aux binationaux impliqués dans le terrorisme et inscrire cette mesure dans la Constitution ! C’est une évidence ! On discute du sexe des anges. Il faudrait même aller beaucoup plus loi et en revenir aux dispositions de la IIIe République qui appliquaient la déchéance de nationalité aux binationaux, naturalisés ou natifs du droit du sol pour tous les types de condamnation criminelle. 

    Mais le problème n’est pas là : il est que les terroristes et leurs complices bénéficient du droit commun criminel avec des peines dépassant rarement 10 ans fermes (donc 6 ou 7 ans réels). La seule mesure intelligente et (un peu) efficace aurait été de durcir considérablement dans le code pénal le délit de participation directe ou indirecte à une entreprise terroriste, avec une peine généralisée unique, à l’aide d’une loi d’exception : l’emprisonnement à perpétuité réelle sans remise de peine ni libération anticipée pour tous les prévenus, impliqués de près ou de loin dans un réseau ou une entreprise terroriste, même sans passage à l’acte. Ce qui aurait un double avantage de dissuasion et d’élimination. Mais l’État français ne cherche pas à lutter réellement contre le terrorisme islamique. En tout cas pas au prix –péché suprême – de paraître ”islamophobe”. Son oligarchie, aujourd’hui de gauche, veut simplement manier les symboles, faire de la communication à but électoral.

     

    L’État français est donc devenu un méga–structure corporatiste qui, depuis plusieurs décennies, dirigé par des gouvernements de droite ou de gauche, sape les fondements de la France. Ce ne sont pas les multinationales, les marchés, le mondialisme ni Bruxelles qui font exploser le chômage, paupérisent les classes moyennes et réduisent le niveau de vie, c’est la politique de l’État français. Ce n’est pas une agression extérieure qui a provoqué l’immigration de peuplement de masse, l’islamisation galopante, la montée du terrorisme djihadiste, l’explosion de la criminalité, c’est la politique de l’État français. 

    Les 9 plaies de la nation française provoquées par l’État

    Voici les neuf domaines dans lesquels l’État français démolit la société et la nation françaises. Le processus s’est singulièrement aggravé depuis que la gauche PS – influencée par le trotskisme –  dirige l’appareil d’État, un appareil qui, par ailleurs, est largement, du haut en bas de la hiérarchie, majoritairement innervé par la même idéologie.

    1 L’encouragement de la colonisation de peuplement et de l’islamisation. Toute la politique d’immigration a été objectivement orchestrée par l’État français depuis le regroupement familial de 1974. (1) L’État français est le seul responsable de la colonisation de peuplement massive et de l’islamisation et de tous les maux qu’elles provoquent. Ce remplacement de population est accompli contre l’avis du peuple. Jamais, dans toute l’histoire de France, jamais, un État n’avait accepté, cautionné, laissé faire, au prix même de l’irrespect des lois (non–expulsion des clandestins et des déboutés du droit d’asile) une telle entreprise que l’on pourrait comparer à un ethnocide sournois.   

    2 L’abandon des classes populaires autochtones. La préférence étrangère est largement pratiquée dans les politiques sociales, de logement et d’embauche. La discrimination positive à caractère ethnique est partout encouragée voire imposée ; bien que la propagande prétende par un énorme mensonge que les personnes issues de l’immigration sont victimes de racisme et d’exclusion, inversion orwellienne de la réalité. Le peuple de souche des classes populaires (la ”France périphérique”) est délaissé, relégué. C’est lui qui est victime d’exclusions, de discriminations, de précarité, qui subit la criminalité, le racisme et la dureté administrative et fiscale de l’État ; lui, dont les prestations sociales, les aides et les revenus sont sacrifiés au profit des salariés publics surprotégés et de l’assistanat considérable des populations immigrées.

    3 Le naufrage de l’école publique, l’Éducation nationale étant devenue l’Éducation antinationale. Baisse de niveau dramatique, par dogmatisme égalitaire, de l’enseignement public primaire et secondaire, démolition et défiguration de l’enseignement de l’histoire de France…la liste est interminable. Destruction de la mémoire nationale et culpabilisation. L’inverse absolu de la philosophie scolaire de la IIIe République. L’ascenseur social et la méritocratie ont été tués par l’État pseudo–républicain depuis 1968. L’égalitarisme a détruit l’égalité des chances. Rue de Grenelle, les cabinets de droite ou de gauche sont tout aussi responsables.

    4 Le recul de la répression des crimes et délits et l’acceptation des zones hors droit. L’impunité judiciaire des délinquants sabote toute action policière. Les moyens d’investigation de la police ont été rognés et les récentes dispositions ”post-attentats” ne changent pas grand chose. Mme Taubira n’est qu’un épisode aggravant dans un processus débuté après 1981. L’État, dont les mandarins sont protégés, a laissé s’installer des centaines de zones de non-droit, à la fois défrancisées et criminogènes. Pire : l’État oblige les communes (logements sociaux, loi SRU) à héberger des quotas de certaines populations. Tout se passe comme si l’État–pachyderme évacuait une partie du territoire national laissée aux mains d’un occupant et lui en offrait de nouvelles portions. Le parallèle est saisissant avec l’État impérial romain déclinant. Et pour tout arranger, on force maintenant (loi SRU et quotas de ”logements sociaux ”) les communes préservées à accueillir les ”nouvelles populations”.

    5 La démolition économique des forces vives de la nation. Ponctions fiscales et sociales croissantes, contraintes administratives empilées, harcèlements juridiques, réglementarisme paralysant  : des agriculteurs aux artisans, des PME aux professions libérales, des fortunes investisseuses aux créateurs d’entreprises, tous sentent bien que le Moloch étatique, avec ses relais syndicaux corporatistes et marxisés, plombe la création de richesse nationale. Et ce n’est pas le ”social–libéralisme” insignifiant de M. Macron (montagne de paroles, modernité factice accouchant d’une souris) qui change quoi que ce soit. Au bilan : chômage en ascension exponentielle, baisse de compétitivité, faillites, déclin de l’agriculture familiale, investissements en berne, fuite des talents et des fortunes qui partent enrichir d’autres pays…   

    6 Le découragement de la natalité autochtone. Le gouvernement PS depuis 2012 a gravement dégradé les régimes des allocations familiales et aggravé les charges fiscales des familles avec enfants des classes moyennes, majoritairement de souche. Leur natalité est en baisse depuis 2013. Tout se passe comme si la reproduction du peuple français historique n’était pas souhaitée par l’État.

    7 Les atteintes croissantes à la liberté de la presse et d’expression pour les défenseurs de l’identité française et européenne. La loi sur la liberté de la presse et d’expression de 1881 est de plus en plus vidée de sa substance, à partir des lois Pleven de 1972. Depuis, les lois mémorielles et communautaristes s’empilent ; s’y ajoutent une jurisprudence partiale qui abandonne le droit positif au profit de jugements idéologiques, et les injonctions depuis 1994 de la Cour européenne – véritable gouvernement des juges non élus. On aboutit à ce que toute opinion ”incorrecte” soit réprimée, menacée et donc incitée à l’autocensure. En dépit de la mascarade ”Je suis Charlie”, le blasphème contre l’islam (pas contre les autres religions) est intégré par le droit de l’État français. Plus le djihad islamique frappe, plus l’”islamophobie” est réprimée et moins l’ennemi des Français et des Européens est désigné. (2) Les concepts de racisme, d’islamophobie, d’homophobie, etc. fonctionnent comme des instruments de répression à sens unique.

    Selon un modèle post–soviétique assoupli – sans goulag –l’idéologie officielle d’État, réprime de plus en plus toute contestation de ses dogmes, toute ”opinion interdite” par des sanctions à la fois pénales et socio-professionnelles. Il est même question de correctionnaliser les délits d’opinion. La ”république” est définitivement brouillée avec la liberté.

    8 Les abandons de la souveraineté nationale au profit du conglomérat technocratique de l’Union européenne. L’UE est une belle idée mais dont la réalisation concrète est catastrophique. L’avis et la volonté du ”peuple français” et même de ses ”représentants” ne comptent plus. L’État n’a plus de souveraineté monétaire, plus de souverainement commerciale, de moins en moins de souveraineté industrielle, plus de protection physique des frontières qui ont quasiment disparu, noyées dans l’espace Schengen. Il s’en accommode parfaitement. En revanche, il a accru sa masse volumique et sa pression fiscale.

    9 La soumission de la politique étrangère française à Washington, à l’Otan et à l’UE, relai des deux premiers, au mépris de l’intérêt national – et bien sûr européen. Le dernier épisode aura été la crise ukrainienne (voir divers article de ce blog) où l’État français a obéi à la politique aberrante de sanctions contre la Russie. Ce qui, sur les plans économique et stratégique, est complètement contraire aux intérêts de la France, la Russie étant notre premier partenaire et notre premier allié naturel sur l’échiquier planétaire. Mais, que voulez-vous ? Ces Messieurs du Quai d’Orsay prennent leurs ordres sur les rives du Potomac. Cette remarque ne signifie aucun anti–américanisme primaire de ma part.  

     

    L’État français provoque son propre dépérissement : il tue la poule aux œufs d’or.

    L’État français ne cherche donc plus à être souverain comme représentant et défenseur du peuple français. Il vise d’abord la reproduction et l’expansion de son propre organisme, autoritaire et parasitaire, privilégié, aux frais du peuple de souche des classes de l’économie privée. Mais en même temps, il s’attaque, par idéologie, à ce peuple autochtone qui le fait vivre. Cette contradiction est suicidaire. L’État français ne sera pas secouru par ses protégés.

    À maints égards, cet État pachydermique ressemble à l’État romain de l’Empire agonisant (Ve siècle) qui, lui non plus, ne cherchait plus la gloire ou la défense de Rome : énorme pression fiscale, impuissance à protéger les populations contre des invasions barbares qu’il a lui-même favorisées. Le parallélisme est fascinant. C’est pourquoi, dialectiquement, l’État pachydermique français est menacé de mort : en croyant se renforcer, il se saborde. Il croule sous son propre poids. Fuite des élites, baisse des recettes fiscales, dette croissante, soumission aux marchés créanciers, invasion migratoire de populations hostiles non maîtrisées, insécurité et délinquance explosives, perte de contrôles de pans entier du territoire. Il scie la branche qui supporte son organisme adipeux.

    Une jeune personne qui est aujourd’hui titularisée comme fonctionnaire s’illusionne. Elle n’a rigoureusement aucune chance d’être payée jusqu’à la fin de sa vie professionnelle ni a fortiori de percevoir une retraite garantie comme ses aînés. Tout simplement parce qu’il n’y aura plus un sou pour la rémunérer. Pas de miracles : personne ne prêtera plus à l’État français. La faillite est pour dans moins de dix ans.

    L’État français dépérit aussi par l’étranglement progressif de son propre principe de liberté (”républicain”) puisqu’il réprime de plus en plus cette liberté d’expression démocratique. Sa pseudo laïcité se soumet à l’islam envahisseur. La décomposition de l’État français actuel est peut-être souhaitable pour que renaisse, dans la douleur, la France. Une seconde Révolution française est possible ; si elle advient, elle sera très différente de la première. Probablement, beaucoup plus radicale et sismique.

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 11 et 14 janvier 2016)

     

    Notes :

    (1) À l’époque, il était pertinent d’accuser le ”patronat” d’importer de la main d’œuvre à bon marché. Depuis les années 80, ce schéma est faux. L’immigration n’est plus du tout de travail.

    (2) M. Valls ne cesse de désigner le « terrorisme  » comme ennemi, terme sémantiquement neutre. Le terrorisme ? Mais qui sont les terroristes, à 100% ? Il n’ose même pas employer le mot ”islamisme”, a fortiori ”islam”. M. Valls, matamore mou, est terrorisé, victime du terrorisme intellectuel.

        

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  • Dieu est-il brésilien ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du criminologue Xavier Raufer, cueilli sur le site de Valeurs actuelles et consacré à l'admiration extasiée, et bien imméritée, que suscite le Brésil dans les médias... 

     

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    Inquiétant Eldorado

    Hélas, on lit trop peu ces temps-ci Octobre 17 vu de France (Éditions sociales, 1967), sommet inégalé de l’hagiographie soviétolâtre dû au défunt chef stalinien Jacques Duclos, et ses élans grandioses sur « l’exaltante perspective de la société communiste de demain ». Amusé, le lecteur se dit alors qu’en 2011, c’en est bien fini de ces inepties.

    Eh bien non – car on en trouve d’analogues, voire de pires et par pleines pages, dans la presse européenne.

    Objet de l’adulation : le Brésil, dont de grands médias ne parlent plus que sur le ton de l’extase. « La cinquième puissance économique mondiale », s’ébahit l’un. Ce « gentil géant » est « un eldorado pour investisseurs », se pâme l’autre, concluant dans un râle que « Dieu est brésilien ».

    Or pour le criminologue informé, on est quand même loin du conte de fées, et le délirant culte “brésilâtre” semble, au vu des faits, pour le moins injustifié. Écoutons les experts brésiliens, lisons les rapports officiels du pays (ce que nul “brésilâtre” ne paraît jamais faire) ; voyons – surtout – ce que pensent les Brésiliens eux-mêmes de ces flots de doucereuses flatteries.

    D’abord, en matière de crime, excellent révélateur social. Là, le bilan du Brésil est affreux : premier pays du monde pour les décès par armes à feu (31 homicides pour 100 000 habitants à Rio de Janeiro en 2010 ; en moyenne 2 pour 100 000 dans l’Union européenne…), l’élucidation des crimes qui y sont commis avoisine zéro. Depuis 1980, plus de 3 millions de Brésiliens ont péri de mort violente – c’est plus de 10 fois le nombre de victimes des bombardement atomiques d’Hiro­shima et de Nagasaki.

    Chaque jour au Brésil, travailleurs sociaux et défenseurs de paysans sans terres sont assassinés par les mi­lices armées des grands propriétaires. Au quotidien, les populations des favelas (mot poli pour désigner les bidonvilles) sont rackettées par de véritables armées criminelles, contrôlant depuis des décennies ces coupe-gorge où, rien qu’à Rio, vivent quelque 30 % de la population locale.

    Abandonnés par l’État, ces malheureux dépendent pour tout des bandits, ou de milices “anticrime” (pires encore dans les faits) : transports urbains, télé­vision par câble, bonbonnes de gaz, eau et bien sûr… stupéfiants. Dans les métropoles brésiliennes, miliciens ou gangsters taxent les populations des favelas, im­posent des couvre-feux et allouent même les bara­quements !

    En août dernier encore, dans une banlieue de Rio, une magistrate (mère de famille de 47 ans) qui s’opposait à cette emprise criminelle sur les favelas est criblée de balles… par des policiers ripoux au service des gangsters. Pour faire bonne figure avant les jeux Olympiques et le Mondial de football, le gouvernement brésilien a timidement entrepris, fin 2010, de restaurer l’ordre dans 17 des 1 000 favelas de Rio – au prix d’une quasi-guerre civile durant laquelle des blindés équipés de mitrail­leuses de calibre 50 tiraient à l’aveugle parmi des baraques en planches et tôle ondulée. Or, quelques mois plus tard, l’armée revient dans ces bidonvilles, entre-temps reconquis par les bandits ! Le cycle classique corruption-intimidation…

    L’économie, maintenant. Si les récents précédents new-yorkais et irlandais ont un sens, ce pays est en pleine surchauffe – la dimension frauduleuse étant, là encore, majeure : salaires des patrons plus élevés qu’aux États-Unis, mètre carré de bureau plus cher à São Paulo qu’à la City de Londres, multiplication des milliar­daires locaux, dans un pays parmi les plus inégalitaires du monde où, dit un économiste écœuré, « l’abîme qui sépare le capital du travail atteint précisément le comble de l’obscénité ».

    Aux mains d’une gauche factice entièrement hypnotisée par Goldman Sachs (banque ayant, rappelons-le, inventé le miroir aux alouettes des Bric), le gouvernement brésilien voit aussi gonfler une énorme bulle du crédit à la consommation – 28 % du revenu disponible local servant désormais à rembourser des dettes (contre 16 % du revenu des Américains, pourtant extravagants en la matière). Le nombre de Brésiliens ayant plus de 3 000 dollars de dettes a cru de 250 % depuis 2004, alors que 150 millions de cartes de crédit circulent dans le pays, trois fois plus qu’en 2008 !

    Ajoutons-y une bureaucratie immense et paralysante, une sécurité civile inexistante, une corruption grave, un népotisme et un clientélisme énormes, permettant toutes les fraudes. Et quasiment pas d’infrastructures majeures entreprises depuis trente ans. De grands groupes, dont Carrefour, commencent d’ailleurs à regretter d’avoir écouté les sirènes médiatiques à propos d’un pays devenu le cauchemar du numéro deux mon­dial de la distribution.

    Sur place, les plus optimistes espèrent que l’inévitable et explosive correction ne surviendra pas avant les jeux Olympiques, organisés à Rio en 2016 – mais refusent de le certifier.

    Voici le paradis inventé par ce que nous avons baptisé “DGSI” (Davos Goldman Sachs Idéologie).

    Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 20 octobre 2011)

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