Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Métapo infos - Page 861

  • Raskar Kapac en cavale avec Friedrich Nietzsche...

    Gazette artistique et inflammable, Raskar Kapac sort un septième numéro consacré à Nietzsche dans lequel on trouvera notamment des entretiens avec Michel Maffesoli, Alain de Benoist et Guillaume de Tanoüarn. On pourra également y lire un texte dédié à la mémoire de Martin McGuinness, un des anciens chefs militaires de l'IRA.

    Une gazette à suivre donc, dont le prochain numéro sera consacré à Henry de Monfreid.

    On peut trouver Raskar Kapac sur le site de la revue mais aussi dans quelques points de vente en France.

     

    Raskar.jpg

    Lien permanent Catégories : Revues et journaux 0 commentaire Pin it!
  • Comment la diplomatie française est devenue atlantiste...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Hadrien Desuin au Figaro Vox à l'occasion de la sortie de son essai La France atlantiste ou le naufrage de la diplomatie.(Cerf, 2017). Géopoliticien, ancien élève de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, Hadrien Desuin est un collaborateur régulier de la revue Conflits

    Macron_OTAN.jpg

     

    Du gaullisme au néo-conservatisme, comment la diplomatie française est devenue atlantiste

    FIGAROVOX. - Qu'est-ce que «l'atlantisme»? Une suprématie ou une soumission? Peut-on aussi l'entendre comme une coopération d'égaux?

    Hadrien DESUIN. - L'atlantisme est un courant de pensée très ancien. Dès la Première Guerre Mondiale, des personnalités politiques comme Léon Bourgeois prônent la mise en place d'une diplomatie à l'américaine, ce que Pierre Hassner a appelé «wilsonisme botté». Léon Bourgeois fut le premier président de la SDN en 1919. Le Président Wilson, fils de pasteur presbytérien de Virginie, voulait en finir avec la vieille diplomatie européenne. Selon lui le droit et la morale devaient remplacer les notions d'équilibre des forces et de concert des Nations. Avec le traité de Versailles imposé à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie, il proposait à l'ancien monde une évangélisation démocratique sous garantie américaine. Avec les résultats que l'on sait.

    Dans la relation transatlantique, il faut, au-delà des grands discours, mesurer le rapport de forces entre alliés. L'Amérique n'est certes plus l'hyperpuissance des années 90. Elle n'en reste pas moins la première puissance au monde et son budget militaire est encore supérieur à la totalité de ses concurrents ou partenaires. Elle finance à 70% la défense européenne grâce à l'OTAN. Il n'y a donc pas d'égalité dans les rapports transatlantiques. Les puissances européennes sont largement morcelées et disproportionnées. L'Europe de la défense, dépendante de Bruxelles est congelée à l'état embryonnaire depuis dix ans. Sur le continent européen, seules les armées françaises et britanniques sont encore «autonomes», la Turquie étant un cas à part.

    L'OTAN cadre donc les rapports euro-atlantistes. Héritage de la guerre froide, cette alliance militaire dirigée par les États-Unis contre le bloc soviétique s'est maintenue voire renforcée par des opérations partout dans le monde depuis 1999. Or l'OTAN est restée sous commandement américain. Instrument de tutelle militaire sur ses alliés européens qui sont en première ligne, l'OTAN est aussi une tête de pont américaine sur le continent mondial qu'est l'Eurasie. Elle contient la puissance ré-émergente russe.

    Suprématie ou soumission sont des termes un peu polémiques. Ils ne reflètent pas complètement la réalité parce qu'il y a toujours une part de dialogue entre alliés. C'est une vassalité douce et tranquille. La suprématie américaine est acceptée bon gré mal gré, on n'y fait presque plus attention. Avec Donald Trump cette relation transatlantique déséquilibrée apparaît cruellement à nos yeux parce que le président américain ne se donne même pas la peine de consulter ses alliés. Les atlantistes Français sont dès lors dans une situation encore plus délicate qu'à l'époque de Bush junior. Le parti atlantiste a pris une première claque avec l'élection de Trump. Et une seconde avec le retrait américain de l'accord de Paris sur le climat. En général, les atlantistes sont plus à l'aise avec le parti démocrate. Lequel prend plus de gants pour exercer son leadership.

    Comment, traditionnellement, se caractérisait la position diplomatique de la France?

    Grande puissance européenne, la France avait toujours su jouer des rivalités des grandes puissances pour tenir son rang de membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies. C'était le sens des ouvertures de De Gaulle vers l'URSS ou vers la Chine mais aussi ce qu'on appelait le Tiers-Monde. Ce qui a changé au cours de la décennie 2007-2017, c'est l'absorption pleine et entière (hors nucléaire) dans les structures militaires de l'OTAN. Le bouclier antimissile américain en Europe de l'Est diminue parallèlement l'intérêt de notre force de frappe. Parfois, la France a tellement voulu jouer les bons élèves de Washington, qu'elle a dépassé le maître et contribué à placer des pays comme la Libye ou la Syrie dans des situations analogues à l'Irak post 2003.

    Le général de Gaulle avait décidé de quitter en 1966 les structures militaires intégrées de l'alliance après des années de discussions assez vives sur la direction politique de cette alliance. Autrement dit, la France quittait le noyau dur de l'OTAN ayant constaté que le directoire tripartite de 1949 composé des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France n'existait pas. Il profite de l'émancipation nucléaire et coloniale de la France pour faire un pas de côté par rapport à l'alliance atlantique. La France est de nouveau indépendante.

    Au sommet de l'OTAN de Strasbourg-Kehl de 2009, Nicolas Sarkozy accepte de réintégrer le comité militaire intégré en échange de quelques postes d'officiers généraux. Le pilier européen de l'OTAN qui était présenté comme la condition préalable à cet accord n'a jamais été sérieusement garanti. Il s'agissait d'assumer et d'officialiser une réintégration qui s'était progressivement reconstituée de facto depuis le bombardement de Belgrade.

    Existe-il un néo-conservatisme à la française? De quand date-t-il? Peut-on percevoir une continuité dans les affaires internationales entre Nicolas Sarkozy et François Hollande?

    En 2012, il n'y a pas eu d'alternance en politique étrangère. Le passage de relais entre Alain Juppé et Laurent Fabius a été très fluide. Un grand Moyen-Orient démocratique devait forcément surgir des Printemps arabes.

    Le néo-conservatisme à la française est un mouvement bien connu. Jean Birnbaum dans Les Maoccidents (éd. Stock) a très bien décrit l'origine de la chose. Ses membres les plus célèbres sont Bernard-Henri Lévy, Bernard Kouchner ou André Glucksman. Beaucoup sont d'anciens maoïstes qui ont fait leurs premières armes contre l'URSS dans les années 70 et 80. Ils en veulent à Moscou d'avoir trahi leurs idéaux de jeunesse. Ils ont définitivement rallié la bannière américaine dans les années 90 pensant qu'elle serait l'amorce d'une mondialisation démocratique et cosmopolite. Venus de la gauche et du monde associatif, ils ont soutenu George W. Bush en 2003 en Irak à rebours de l'opinion publique de l'époque. Il s'agissait selon eux d'une guerre humanitaire qui devait délivrer le peuple irakien de la dictature de Saddam Hussein. Dix ans plus tard, malgré un bilan désastreux, ils ont remporté la bataille des idées et surtout des places. Les atlantistes sont très présents dans les différentes directions de planification et de réflexions stratégiques au Quai d'Orsay ou au ministère des Armées. Le principal think tank «néo-cons» est d'ailleurs la fondation pour la recherche stratégique (FRS) qui est sous tutelle financière de l'État. Le journaliste Vincent Jauvert a dressé la liste de «la secte» néo-conservatrice dans son best-seller La face cachée du Quai d'Orsay (éd.Robert Laffont). Thérèse Delpech, qui fut son égérie jusqu'à son décès est probablement celle qui a fait le pont avec la maison mère américaine.

    Emmanuel Macron a reçu en grande pompe Vladimir Poutine cette semaine. Que vous inspire ce virage dans les affaires étrangères françaises? Espérez-vous un retour du gaullisme chez le nouveau président?

    Il est encore trop tôt pour parler de virage dans la politique extérieure française. Les nominations de Jean-Yves Le Drian au Quai d'Orsay et dans une certaine mesure de Sylvie Goulard aux Armées sont plutôt de bons signes. La première visite d'un chef d'État a été réservée à Vladimir Poutine dans le cadre somptueux de Versailles. Il s'agissait de tourner la page de cinq ans de relations très dégradées avec Moscou, ce qui a été plutôt réussi d'un point de vue symbolique. Reste désormais à passer aux actes: en finir avec les sanctions économiques et coopérer enfin avec la Russie contre Daech et Al Qaïda en Syrie.

    À l'ENA, Emmanuel Macron a gardé le souvenir du discours de Dominique de Villepin à l'ONU en 2003, dont on dit qu'il a beaucoup influé le candidat. Sans doute que l'atlantisme à outrance, celui qui a conduit la France dans les aventures libyennes et syriennes sera tempéré. Encore qu'il ait repris à son compte l'idée d'un bombardement automatique et d'une ligne rouge en cas d'usage d'armes chimiques. Nous verrons bien ce qu'il en sera lorsque les djihadistes d'Idlib repasseront à l'acte.

    Je ne crois pas à un retour au gaullisme car il faudrait une personnalité suffisamment forte et légitime pour ressortir des structures intégrées de l'OTAN et donner à l'Europe une direction inter-gouvernementale et non pas fédérale. Or les Français sont fatigués et résignés. Le pays est financièrement exsangue. Ils ont plus ou moins intériorisé l'auto-dissolution stratégique de notre pays.

    Le projet d'une Europe de la défense prend peu à peu forme: percevez-vous ces propositions comme bénéfiques pour les affaires étrangères de la France?

    Le mythe de l'Europe de la défense est tenace. Il y a bien quelques budgets pour faire des formations ici ou là, quelques accords techniques de partage des infrastructures et des matériels, mais aucune guerre n'a été menée par l'Union Européenne. D'un point de vue opératif c'est le néant et ça le restera. La France est la seule en Europe à sauter comme un cabri et à crier «l'Europe de la défense, l'Europe de la défense, l'Europe de la défense!» Les Allemands comme ses voisins de l'Est préféreront toujours la tutelle américaine à la tutelle européenne dans un continent qui désarme depuis 30 ans. Pour eux l'Europe de la défense existe déjà, elle s'appelle l'OTAN. De Gaulle l'a malheureusement constaté dès 1963.

    Dans un contexte très tendu d'opposition avec Donald Trump, ils développent l'idée d'une OTAN émancipée de l'Amérique plutôt que d'une Europe de la Défense. Ce qui est un non-sens. L'Allemagne reste quadrillée de bases américaines. Angela Merkel fait le dos rond pendant sa campagne électorale. Elle craint par-dessus tout un retrait américain. Elle n'hésitera pas à mettre la main au portefeuille pour s'en prémunir.

    Vous démontrez l'imposture de la notion oxymorique de «guerre humanitaire» de Bernard Kouchner. Est-ce à dire que la diplomatie doit se passer complètement de la morale?

    Absolument. Les expressions comme «soldats de la paix» prêtent à confusion. Un soldat fait la guerre. Son objectif est de détruire l'ennemi. Un diplomate doit négocier avec l'adversaire. Il ne sert à rien de pérorer entre amis sur la grandeur de ses idéaux. Ce n'est pas un prophète ou un humanitaire qui appelle les populations à s'aimer les uns les autres.

    Une intervention militaire doit être possible uniquement dans le cadre de résolutions du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Ce conseil oblige à une négociation entre les grandes puissances. C'est une garantie pour préserver les équilibres du monde et un garde-fou contre la politique des bonnes intentions. Lesquelles mènent le plus souvent à la catastrophe, non seulement militaire mais aussi humanitaire. Il suffit pour s'en rendre compte de regarder l'état de l'ex-Yougoslavie, de la Somalie, de l'Afghanistan et bien sûr de l'Irak.

    Vous dîtes que la France renonce à ses intérêts politiques pour des intérêts financiers notamment avec les pétromonarchies du Golfe qui nourrissent un islam radical. Mais n'est-ce pas la preuve d'un réalisme dépassionné?

    Le réalisme est dépassionné par définition. Mais c'est justement au nom de ce réalisme que la coopération financière avec les pétromonarchies du Golfe doit être réévaluée. À court terme, on peut espérer des rentrées d'argent, encore qu'il s'agisse surtout de promesses de contrats plus que de signatures fermes. À long terme, est-il responsable de renforcer à ce point des monarchies théocratiques qui propagent un islamisme rétrograde à travers le monde? Il y a une façade que les émirats présentent à l'occident et puis il y a les soutiens plus discrets, salafistes ou fréristes, qu'ils financent en Europe et ailleurs. Les émirs jouent aux despotes éclairés. En réalité, ils sont dans une surenchère hypocrite avec des mouvements islamistes qui les dépassent.

    Hadrien Desuin, propos recueilli par Eloi Thiboud (Figaro Vox, 2 juin 2017)

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Géopolitique 0 commentaire Pin it!
  • Antigone...

    Les éditions Glénat ont récemment publié Antigone, une bande-dessinée de Régis Pénet inspirée par la tragédie antique de Sophocle. Les dialogues ont été écrits par le romancier Erik L'Homme. L'ouvrage comporte également un dossier sur cette tragédie établi par le philosophe Jean-François Gautier.

    On peut lire un entretien avec Régis Penet et Erik L'Homme dans le numéro 165 (avril-mai 2017) de la revue Éléments.

     

    Penet_antigone.jpg

    " Antigone, fille d' Oedipe, s'apprête A braver l'interdit du roi de Thèbes en accomplissant les rites funéraires destinés A son frère, le paria Polynice. Pour ce geste, elle risque la mort. Mais c'est le prix A payer pour ce qu'elle estime être son devoir : envers l'amour qu'elle porte A son frère, envers les dieux. Son propre oncle, le roi Créon, ira-t-il jusqu'A la condamner en dépit des lois divines, non écrites et éternelles ? Antigone, son fiancé Hémon et le devin Tirésias parviendront-ils A le faire changer d'avis ? Régis Penet adapte Antigone de Sophocle restituant, dans un époustouflant travail graphique en peinture sur bois, toute la force dramatique et la puissance philosophique de ce récit fondateur. En fin d'ouvrage, un appareil critique rédigé par un spécialiste de Sophocle recontextualise l'importance et la contemporanéité de la pièce originale. "

    Lien permanent Catégories : Bandes-dessinées, Livres 0 commentaire Pin it!
  • Identité ou souveraineté ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un excellent débat entre Eric Zemmour et Jacques Sapir, organisé sur Sputnik par Edouard Chanot, à propos de la défaite stratégique de Marine Le Pen et des questions d'identité et de souveraineté.

    L'aveuglement volontaire de Jacques Sapir sur l'immigration et le changement de peuple est sidérant...

     

     

                                     

    Lien permanent Catégories : Débats, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • La Gauche pétainiste...

     Les éditions Dualpha viennent de rééditer La Gauche pétainiste, un ouvrage que Jean-Claude Valla avait initialement publié en deux parties dans ses Cahiers libres d'histoire. Journaliste, rédacteur en chef du figaro magazine, Jean-Claude Valla a également été un des fondateurs et principaux animateurs du GRECE. Ses souvenirs ont été publiés après sa mort sous le titre d'Engagements pour la civilisation européenne.

     

    Valla_Gauche pétainiste.jpg

    " La délégation des pleins pouvoirs au maréchal Pétain par l’Assemblée nationale réunie à Vichy le 10 juillet 1940 reste aujourd’hui encore un sujet tabou. Une légende tenace veut en effet que la gauche ait été seule ou presque à défendre la République, tandis que la droite, ravie de pouvoir enfin la détruire, aurait prêté main basse au Maréchal. D’où la canonisation laïque des 80 parlementaires, issus pour la plupart des formations de gauche, qui ont refusé de voter les pleins pouvoirs. Mais l’arbre, malgré ses guirlandes, ne doit pas cacher la forêt : 68% des parlementaires socialistes présents à Vichy ont voté pour le Maréchal, suivis par 82% des radicaux-socialistes et par 90 % des autres parlementaires de gauche.

    Le traumatisme de la défaite explique l’immense popularité du Maréchal. De surcroît, cette guerre, la majorité des parlementaires ne l’avaient pas voulue et c’est bien pourquoi le gouvernement Daladier l’avait déclarée à leur insu, en violation des règles constitutionnelles. La gauche, plus encore que la droite, avait été viscéralement pacifiste. Au sein de la SFIO, l’évolution de Léon Blum vers le bellicisme avait été sévèrement critiqué par un nombre croissant de ses amis. À Vichy, en ce 10 juillet 1940, une semaine après l’épouvantable drame de Mers el-Kébir, les va-t’en-guerre stipendiés par l’Angleterre n’avaient pas bonne presse…

    Le ralliement des parlementaires de gauche s’est opéré tout naturellement : le Maréchal passait pour un bon républicain, dont Léon Blum avait plusieurs fois vanté les mérites, et l’amiral Darlan, fils d’un garde des Sceaux franc-maçon de la fin du XIXe siècle, devait ses plus hautes fonctions au Front populaire et avait affirmé son soutien aux Républicains espagnols. Laval lui-même avait conquis son premier siège de député en 1914 sous la bannière de la SFIO et dirigé un gouvernement avec Édouard Herriot pour ministre d’État.

    Cette gauche pétainiste, plus attentiste que collaborationniste, attachée à la personne du Maréchal ou respectueuse de sa légitimité, aucun historien n’a vraiment pris la peine de l’étudier dans sa spécificité. Jean-Claude Valla nous la fait découvrir durant ces journées cruciales de juillet 1940. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Le ramadan, une école de la radicalisation ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Lhomme, cueilli sur Metamag et consacré au ramadan comme instrument sournois de la radicalisation de la communauté musulmane. Michel Lhomme est journaliste et enseignant.

    Ramadan_France.jpg

    Le ramadan ou l’école de la radicalisation

    De par le monde, la semaine du ramadan a commencé très fort : Double attaque à Londres, tuerie de Manchester, attentat suicide commis par un soldat de l’Islam, 14 policiers tués dans des attentats au Kenya, une ville des Philippines prise d’assaut par des djihadistes avec décapitations, attentats en Indonésie qui nous rappelle que c’est le plus grand pays musulman, massacre de chrétiens coptes en Egypte revendiqués officiellement par Daesh, tout cela quelques jours seulement avant le début du Ramadan qui s’annonce déjà sanglant.

    Daesh vient de lancer sa campagne officielle spécial Ramadan. Elle ne fait pas dans l’œcuménisme ou l’ouverture d’esprit. Le ramadan c’est aussi la djihad mais plus pernicieuse, la djihad culturelle.

    Dans l’inconscience la plus totale, les médias français y ont participé faisant ostensiblement de la surenchère socioculturelle qui, il faut bien le reconnaître, a atteint cette année des proportions de soumission assez incroyables et rarement atteintes auparavant. On a besoin du vote musulman. Qu’on en juge simplement par la liste non exhaustive suivante, Le Monde allant même jusqu’à présenter une vidéo pour expliquer à ses lecteurs ce qu’est le ramadan :

    LCI : Ramadan : 5 conseils pour jeûner sans danger et rester en forme.
    LCI :Ramadan : fumer, se maquiller, avaler sa salive… quels sont vraiment les interdits pendant le mois de jeûne ?
    LCI :Le jeûne du ramadan expliqué en trois questions.
    Europe 1: Ramadan 2017 : boire, manger, faire l’amour, les interdits du mois sacré de jeûne.
    RTL :Le ramadan, mois sacré pour les musulmans, débute samedi.
    L’Obs: Top départ pour le marathon du Ramadan.
    Nice Matin – La Provence: Le ramadan débute ce samedi pour les cinq millions de fidèles en France.
    Lyon Mag : Le Ramadan commence ce samedi pour les musulmans de Lyon

    Et puis le plus beau peut-être, Manuel Valls rompant le jeune avec ses futurs électeurs.

    Or, qu’est-ce que le Ramadan pour Daesh si ce n’est le mois propice du combat contre les infidèles

    Daesh a d’ailleurs prévenu clairement les Occidentaux : pendant la période du mois sacré, « la guerre sera totale ». Le quotidien britannique The Independent a déclaré que l’État islamique avait publié un communiqué sur YouTube affirmant que tous les partisans de Daesh résidant en Occident et qui sont dans l’impossibilité de se rendre en Irak et/ou en Syrie doivent prendre pour cible les «infidèles dans leurs maisons, leurs marchés, leurs routes et leurs manifestations». « Redoublez d’efforts et intensifiez vos opérations», tel est le mot d’ordre. Le message posté sur la toile, intitulé, «où êtes-vous, lions guerriers ? » exhorte les admirateurs de l’État islamique à «ne pas sous-estimer» leur travail, affirmant que «cibler de prétendus innocents est très apprécié par les leaders ». Les lions de l’Islam sont donc appelés à devenir martyrs pendant le ramadan. Parmi les cibles potentielles, le message vidéo cite les «savants du mal et de la sédition», ainsi que «les politiciens». S’en suivent de longues explications sur les méthodes à adopter, provenant du magazine de Daesh, Rumiyah : attentat suicide, attaque au camion bélier, attaque au couteau sur des passants dans la rue etc. Une attention toute particulière devra être portée aux dix derniers jours du ramadan et en particulier au dernier vendredi, précédant l’Aïd, le sacrifice du Musulman ce jour-ci lui ouvrant le paradis en état de sainteté absolue.

    Or, la presse française ne voit dans les attentats que « des incidents ». Or, qu’est-ce que ce mois pour un musulman en particulier jeune et adolescent ? C’est le grand mois de sa formation, sans doute l’élément le plus formateur de sa conviction religieuse, pour d’autres forcément et c’est le cas dans nos banlieues, la grande opportunité de la radicalisation. Pourquoi, parce que dans ce mois, tout musulman jeûnant, comprend qu’à côté, il y a ceux qui mangent, boivent et forniquent c’est-à-dire tous les infidèles, non pas les sans patries, mais les sans-dieux et tous les apostats. Comment le jeune adolescent de banlieues  ne pourrait-il pas voir monter en lui la colère et la haine devant tant d’indélicatesses morales des non-musulmans qu’il côtoit et qui le contrôlent en permanence à l’école athée comme dans la rue ? Purement logique.

    Que font nos autorités morales et politiques ?

    Elles encensent le Ramadan au nom du différentialisme intégral et de la tolérance. Elles se couchent et vendent le jeune musulman dans une grande entreprise de pédagogie religieuse, un laïcisme soudain devenu « positif » parce que pro-musulman.

    En fait, la France est déjà pré-islamisée. La fin du Politique et de l’État, la dislocation définitive des partis politiques a dynamité la démocratie . Mais voilà il faudra quand même les tenir. La religion musulmane – aux États-Unis et en Amérique latine, les évangélistes feront l’affaire – devrait pouvoir assurer la mission de la fin de la démocratie et de l’État. En tout cas, il est impératif qu’elle le fasse. La religion renforce et discipline. En France, les mondialistes pensent entre eux  que ce sera la fonction de l’Islam. On l’a entendu dans certains cercles ultralibéraux. L’État mondial en aurait presque décidé ainsi pour éviter demain les convulsions populaires. Il faut donc que le pouvoir se rassure par le ramadan. S’ils ne pouvaient que prier et méditer !

    Mais le ramadan se termine le soir par des orgies alimentaires (au cours de ce mois sacré, les musulmans dépensent en moyenne 394 euros en alimentation, soit 40% de plus qu’en temps normal ) et dans les rues, c’est aussi le grand ramdam. On sent qu’en cette période par peur, les autorités morales et politiques du pays encensent la convulsion ramadanique mais pourquoi ?

    Il faut reconnaître la grande habileté des autorités islamiques. Ils ontcompris la peur d’en haut et savent en jouer à fond. L’Islam de France devient ainsi petit à petit la religion du chantage : ils auront le voile en entreprise, les jours fériés de l’Islam et les mosquées sur tout le territoire. Il suffit alors de montrer que sinon l’Islam pourrait être violent.

    Il y a une autre alternative et cette alternative, c’est l’Islam culturel, l’Islam “Musée de l’Institut du monde arabe” avec sa dernière exposition, « les trésors de l’Islam en Afrique » mais sans les chiffres du génocide noir pratiqué, ces millions de nègres battus, vendus  par les Arabes dans les caravansérails. Le chantage politique du ramadan, c’est la djihad soft : la djihad intellectuelle.

    Il y a donc – c’est clair – avec la propagande du ramadan une alliance manifeste du libéralisme et de l’Islam en Europe. Le moment d’élévation spirituelle est surtout un moment de soumission politique. Après la rupture du jeune, on se rue dans les mosquées pour écouter des prêches mais dans quel état ? Dans l’état de celui qui fier de sa foi constate qu’autour de lui, on ne fait pas le ramadan. Ces sermons contre le pêché, contre ceux qui ne font pas le jeune sont des sermons qui diabolisent. Ce sont des discours non religieux mais essentiellement moraux et anti-transgressifs. Ils constituent l’essentiel de l’argumentaire du musulman militant, le conditionnement progressif de la future armée d’Allah. Les conditions sont physiquement idéales, jeune alimentaire et abstinence sexuelle sont psychologiquement propices au volontarisme et aux manipulations mentales. Le ramadan est de fait un puissant moteur de radicalisation du pays. Cette radicalisation sournoise reçoit donc ouvertement la bénédiction officielle de l’Etat français et de toutes ses autorités morales et politiques.

    En attendant, le ramadan est une sacrée aubaine pour les commerçants, surtout pour les bouchers de Rungis et les tarifs de nuit de Uber. Pendant la période du Ramadan, la viande hallal représente 45% de chiffre d’affaires. On ne trouve plus d’Uber chaque soir après le coucher du soleil. Bonne mère. la compagnie a autorisé les chauffeurs qui travaillent à augmenter leur tarif : ne serait-ce pas de la discrimination anti-musulmane ?

    Cette exaltation insolite d’un ramadan culturel fera-t-il prendre conscience aux Européens qu’ils ont une destinée commune ou, comme l’Église, s’aplatiront-ils devant l’œcuménisme au nom du cosmopolitisme évangélique en pleurant  leurs enfants ou leurs coptes massacrés ?

    L’Islam ramadanique est peut-être alors une chance pour les Européens de revoir complètement leurs conceptions, de revenir complètement sur l’ordre social humaniste qu’ils ont pensé depuis des siècles et qui s’achève par la fin de l’État, la mort de la démocratie et la religion la plus totalitaire qui soit.

    Michel Lhomme (Metamag, 5 juin 2017)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!