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Métapo infos - Page 84

  • Feu sur la désinformation... (454) : CNews menacée de censure... Qui sera le prochain ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Lucas Chancerelle.

     

                                                 

    Au sommaire cette semaine :

    L’image de la semaine : le traitement médiatique de la mort de “Saint” Robert Badinter, avec l’hommage obligatoire qui lui est consacré.  

    Dossier du jour : un décryptage de la censure de CNews par le Conseil d’Etat qui avait été saisi par Reporters sans frontières.  

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    Pastilles de l’info :

    - Décryptage : l’arrivée des migrants de Mayotte en métropole !
    - Les ciseaux de la censure : dissolution de La Citadelle et arrestation arbitraire après un hommage à Brasillach!
    - Ça décoiffe : Trump - Poutine, la guerre de l’influence et des médias
    - Carton rouge : Dati, ministre de l’inculture 
    - Le bon point mainstream : annulation d’un "spectacle" de Drag-queens à des enfants

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    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : Pascal Praud, pour rendre hommage au présentateur vedette de CNews, qui permet un peu de pluralisme sur les ondes.

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  • Philosophie d’un autre commencement...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier un essai d'Alexandre Douguine intitulé Martin Heidegger - Philosophie d'un autre commencement.

    Théoricien politique influent, un moment proche d'Edouard Limonov, Alexandre Douguine est la figure principale du mouvement eurasiste en Russie. Outre L'appel de l'Eurasie (Avatar, 2013), le texte d'une longue conversation entre lui et Alain de Benoist, plusieurs  de ses ouvrages ou recueils de ses textes sont déjà traduits en français comme La Quatrième théorie politique (Ars Magna, 2012), Pour une théorie du monde multipolaire (Ars Magna, 2013), Le Front de la Tradition (Ars Magna, 2017), Les mystères de l'Eurasie (Ars Magna, 2018), Le retour des Grands Temps (Ars Magna, 2019), Conspirologie (Ars Magna, 2022) ou Théorie hyperboréenne (Ars Magna, 2023).

    Douguine_Martin Heidegger.jpg

    " Selon Martin Heidegger, la tradition dominante de la philosophie occidentale s’est structurée autour d’approches et de partis pris qui ont conditionné le devenir ultérieur de la philosophie, notamment après Platon et Aristote. Lors de ce premier commencement, l’approche ouverte des penseurs présocratiques et les problèmes fondamentaux identifiés n’auraient pas été explorés jusqu’à mettre en relation une philosophie vivante de notre relation au monde avec une philosophie de la connaissance logiquement consistante. Au contraire, plusieurs siècles après, bâti sur un « oubli de l’Être », les courants de pensée comme le rationalisme, le libéralisme, le matérialisme aboutissent à une vision abstraite et problématique d’un « progrès » qui autoriserait une transformation sans limite de l’individu et du monde qui l’entoure. C’est pourquoi Heidegger interprète l’absence de mesure – l’hubris – et la crise des valeurs typiques du nihilisme occidental comme le signe d’une « fin de la philosophie ». Au travers de ses enseignements, conférences et écrits, la pensée de Heidegger conceptualise cette crise et initie une démarche concrète pour un « autre commencement » : seule une profonde refondation philosophique pourrait conduire l’humanité à rompre avec les dimensions aveugles du projet matérialiste et technicien porté à son époque par l’Occident libéral et bourgeois.
    Mais Alexandre Douguine avertit qu’on ne pourrait comprendre le discours et les écrits de Heidegger en négligeant le contexte idéologique et politique de celui-ci. Or, l’intégralité des écrits de Heidegger – mort en 1976 – n’a commencé à être publié qu’en 1989, car celui-ci estimait que la publication de certaines œuvres fondamentales posait problème dans le contexte de l’après-guerre : la période était chargée d’hostilité face aux discours issu de la Révolution conservatrice face au modernisme débridé. En convoquant les « traités non publiés », écrits de 1935 à 1942, Alexandre Douguine éclaire les zones d’ombre et les silences d’un maître à penser qui naviguait entre « révolution conservatrice » et « révolution philosophique » tout en se démarquant subtilement de l’hitlérisme. Cette recherche inédite sur les aspirations intrinsèques et les contours d’un projet social et politique en rupture permettent d’éclairer les thèmes et les enjeux philosophiques de la « philosophie pour un autre commencement » de Heidegger.
    Dans la perspective d’une refondation existentielle, sociale et politique, cette présentation ambitieuse et didactique d’Alexandre Douguine éclaire l’unité et le sens profond de l’œuvre de l’un des philosophes les plus importants et influents du XXe siècle. "

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  • Emmanuel Macron, premier anarcho-tyran ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un dialogue entre François Bousquet et Daoud Boughezala dans Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie, à l'occasion de la sortie du dernier numéro de la revue Éléments consacré à la dérive autoritaire du macronisme.

     

                                                

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  • Euthanasie, la grande confrontation...

    Le numéro 72 du mensuel conservateur L'Incorrect est en kiosque. On peut notamment découvrir à l'intérieur un dossier central consacré à l'euthanasie avec notamment un débat entre Alain Finkielkraut et Pierre Manent, ainsi que les rubriques habituelles "L'époque", "Politique", "Monde", "Idées", "Culture", et "La fabrique du fabo"...

    Le sommaire complet est disponible ici.

    Alain Finkielkraut, Pierre Manent, euthanasie, arthur de watrigant, sylvain tesson, thomas carlyle

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  • Les militants vont-ils tuer la littérature ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Patrice Jean au site de la revue Éléments pour évoquer la volonté épuratrice des militants à l'encontre de la littérature.

    Professeur de lettres, Patrice Jean a déjà publié plusieurs romans marquants, dont La France de Bernard (Rue Fromentin, 2013), Les structures du mal (Rue Fromentin, 2015), L'homme surnuméraire (Rue Fromentin, 2017), Tour d'ivoire (Rue Fromentin, 2019), La poursuite de l'idéal (Gallimard, 2021), Le parti d'Edgar Winger (Gallimard, 2022), Rééducation nationale (Rue Fromentin, 2022), Louis le magnifique (Cherche-Midi, 2022) ou dernièrement Kafka au candy-shop (Léo Scheer, 2024).

     

    Patrice Jean.jpg

    Les militants vont-ils tuer la littérature ?

    Patrice Jean fait partie des grands romanciers de notre époque. Après la publication de neuf romans, il a choisi de mettre au clair dans un essai fouillé certaines de ses thèses abordées dans son œuvre romanesque. La littérature est attaquée de toute part (la prétention des sciences sociales, la bêtise militante, le rejet de la fiction et de l’imagination au profit d’autres formes) ; dans Kafka au candy-shop, l’auteur réhabilite une certaine conception de la littérature et lui redonne une place qu’elle n’aurait jamais dû quitter.

    En juin dernier, sur le plateau de la Grande Librairie de France 5, Faïza Guène (auteur médiocre de romans insignifiants) cherchait à baygoniser Gregor Samsa, le personnage de la Métamorphose de Kafka, qualifiant de « malaisant ce type qui a la flemme de se lever ». Tout le drame de la littérature contemporaine est concentré dans cette séquence méprisante : des écrivains négligeables qui rabaissent, moquent et vident de sa substance la littérature.

    Patrice Jean, boussole indispensable dans le naufrage de la littérature, a accepté de répondre à quelques questions pour la rédaction d’Éléments :

     

     

    ÉLÉMENTS : Comment aviez-vous réagi à cette scène grotesque (dont est issu le titre de votre essai) survenue dans l’émission la Grande librairie ?

    PATRICE JEAN : Je ne l’ai vue qu’après avoir donné le titre du livre à mon essai ! Je vous explique. Le titre que j’avais choisi était La Littérature contre la politique), mais Léo Scheer le trouvait trop abstrait, pour ne pas dire trop « plat ». J’en proposai d’autres qui furent, à leur tour, recalés. J’en discutai un jour avec Bruno Lafourcade, lequel, avant de s’envoler pour les Pays Baltes, me proposa quelques titres, dont Kafka au candy-shop. Je finis par proposer ce titre à Éric Naulleau et Léo Scheer. Sans grand succès. Pourtant, ce titre finit par être retenu. Je regardai bien plus tard l’émission de la Grande Librairie et je compris, à ce moment-là, d’où Lafourcade avait trouvé ce titre. Si l’on a le droit, bien sûr, de ne pas aimer Kafka, tout écrivain doit être conscient de l’importance de Kafka et, s’il n’en est pas conscient, c’est qu’il ne comprend rien de l’art qu’il prétend maîtriser. Dans cette émission, ce qui était choquant, ce n’est pas la critique de Kafka, d’Albert Cohen ou de Stendhal, mais le ton désinvolte et méprisant avec lequel des romanciers parlaient de ces grands écrivains. Je me suis dit : « Ne s’en rendent-ils pas compte qu’ils courent le risque d’être comparés à Cohen ou Kafka ? Et que cette comparaison ne sera pas à leur avantage ? »

    ÉLÉMENTS : Vous défendez une perception littéraire du monde, « un mode littéraire d’exister », en opposition à une vision du monde scientifique (question abordée notamment dans l’Homme surnuméraire). Pouvez-vous nous en dire plus sur cette lutte à mort entre ces deux visions, la minoration de l’importance de la littérature face à la domination des sciences sociales ?

    PATRICE JEAN : La science est, par essence, du côté de la répétition, du collectif. Or l’individu est une singularité. Réduire les hommes à n’être que les reflets de lois sociales me semble une erreur et une faute. D’abord, une erreur, car le collectif, d’une certaine manière, n’existe pas : il n’y a que la vie qui s’éprouve à travers des individus. Un groupe, quel qu’il soit, n’est qu’une addition d’individus ; en soi, le groupe n’existe que dans la conscience de chacun des individus qui le composent. C’est aussi une faute morale au sens où l’individu perd de son importance, ses faits et gestes ne lui appartiennent plus, il se transforme en « objet », en cobaye. Je reste un humaniste pour qui l’homme est le créateur non seulement des valeurs mais du monde lui-même (sans hommes, le monde n’existe pas). La littérature (et l’art en général) est du côté de l’individu, en ce sens, la littérature, comme dirait Sartre, est un humanisme.

    ÉLÉMENTS : Dans votre essai, vous vous opposez au tout-politique et fustigez le militantisme. Jugez-vous que les visions militantes et politiques prennent de plus en plus de place dans le monde littéraire ?

    PATRICE JEAN : Je reproche aux libraires, aux critiques, aux lecteurs, de juger un livre selon les engagements politiques d’un écrivain. Qu’un lecteur n’aime pas les idées d’un romancier et qu’il les lui reproche, je ne vois rien là à redire. En revanche, que ce lecteur dise que le roman est littérairement mauvais au motif que les idées politiques lui déplaisent, voilà ce qui me révolte. Il y a un autre point : aujourd’hui, le champ culturel est dominé par le progressisme. Si l’on considère qu’un écrivain doit prendre des risques et contester son époque, alors, l’écrivain progressiste est dans une position difficile. Pour s’en sortir, il prétend qu’il vit sous la domination de la droite et qu’il lutte contre le retour de la peste brune. D’accord, ai-je envie de lui répondre, mais en attendant, tout le monde t’applaudit et tu ne cours aucun risque. Il me semble qu’il faut rappeler cette contradiction. Enfin, et ce sera mon dernier point, un roman est une enquête existentielle qui transcende les prises de position politique, c’est pourquoi, par exemple, on peut aimer Steinbeck ou Céline, un romancier de gauche et un romancier de droite (car ils sont, par leur art, au-delà de la politique, tout en étant, secondairement, politiques).

    ÉLÉMENTS : Vous évoquez les pétitionnaires et indignés professionnels leveurs de boucliers ; c’est d’actualité avec la pétition qui a réunie des artistes et personnes issues de la culture (essentiellement des poètes autoproclamés que personne ne lit) contre la nomination de Sylvain Tesson en tant que parrain du Printemps des poètes. Le réel vous donne raison, démontrant, s’il le fallait, la domination d’un certain progressisme dans la littérature.

    PATRICE JEAN : Le progressisme domine totalement la littérature. Toutes les consciences sont hypnotisées par l’idée du bien, par le souhait de soulager la vie des hommes, par les catastrophes qui menacent l’humanité. Du moins, c’est ce que disent ces consciences. Je suis persuadé que le jour où il sera bien vu d’être du côté de la réaction, tout le monde, comme un seul homme, deviendra réactionnaire (si jamais un tel jour arrivait, ce dont je doute). En réalité, ce que révèle cette addiction au « Bien » est l’impossibilité, pour ces écrivains, de résister à l’air du temps. Je suppose que la plupart de ceux qui ont signé contre Sylvain Tesson ne l’avaient pas lu. Peu leur importait, ils avaient envie de jeter une pierre sur l’écrivain. Ils se croient le Bien, alors qu’ils sont le Mal. Je pense écrire, un jour, un roman sur ce phénomène. Le dernier roman de Vassili Grossman (Tout passe) a cependant décrit, avec beaucoup d’émotion, les liens démoniaques entre le bien et le mal.

    ÉLÉMENTS : La littérature est méprisée, attaquée – même dans des émissions télévisées prétendument littéraires – par la prétention de la sociologie à déterminer ce qui est, par l’abandon de la fiction romanesque au profit d’autres formes, comment inverser la tendance ? Quelle vision à long terme avez-vous de la littérature ?

    PATRICE JEAN : Attaquer la littérature, c’est attaquer l’humanisme. Tant que l’homme n’aura pas abdiqué, la littérature existera. Il est possible qu’un jour la vie intérieure n’intéresse plus personne. On se contentera des plaisirs des sens, et d’une vie, en somme, animale et végétative. Une vie où des milliards de clones joueront toute la journée, écouteront de la musique de divertissement et baiseront entre deux repas. Alors, qu’on puisse s’interroger sur le sens de la vie déclenchera les rires de cette humanité hilare. Néanmoins, je pense que notre condition est si difficile, et tellement atroce, que le besoin de méditer et d’exprimer l’angoisse de vivre ne disparaîtra pas. En ce sens, je ne désespère pas du désespoir, donc de la littérature et de l’art.

    Patrice Jean (Site de la revue Éléments, 7 février 2024)

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  • L'ère de la pénurie...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Vincent Ortiz intitulé L'ère de la pénurie - Capitalisme de rente, sabotage et limites planétaires. Docteur en économie, Vincent Ortiz est chercheur à l'Université de Picardie Jules Verne. 

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    " Stop à la consommation ! Vive le manque ! Pourquoi ces slogans sont-ils martelés à la fois par des écologistes et des pétroliers ? Voici l'histoire cachée d'un compagnonnage souterrain : depuis cinquante ans, les milieux économiques instrumentalisent une fraction de l'écologie politique, profitant de la confusion entre sobriété et austérité. Il fallait Vincent Ortiz pour déchiffrer la stratégie des cartels. Pour décrypter les guerres de l'énergie. Pour décoder comment le rationnement s'opère. Pour montrer comment s'ordonne le « sabotage stratégique » de l'économie et démontrer comment la finitude des ressources justifie l'augmentation des prix. Pas d'accumulation des profits sans organisation de la rareté, et la raison néolibérale prospère sur la pénurie. À l'heure où le changement climatique s'aggrave, l'écologie doit s'affranchir de ces instrumentalisations. Cette analyse inédite en fournit les clés.

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