Au sommaire cette semaine :
- sur The Conversation, Thierry Berthier, maître de conférence en mathématiques et spécialiste des questions de cyberdéfense, évoque la montée en puissance des robots de combat...
Robots armés autonomes : l’art de la guerre en mutation
- sur Jus Politicum, Céline Jouin, maître de conférence en philosophie, étudie les questions de l'empire et de l'impérialisme dans l’œuvre de Carl Schmitt...
Carl Schmitt, penseur de l’empire ou de l’impérialisme ?
Métapo infos - Page 820
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Tour d'horizon... (135)
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Feu sur la désinformation... (161)
Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé Grandchamp.
Au sommaire :
- 1 : Jeux vidéo.com méga troll ou catharsis ?
Après l’insulte, la censure, le site jeux vidéos .com victime de l’acharnement des journalistes pour avoir osé s’attaquer à la journaliste Nadia Daam. C’est tout une caste qui défend son pré-carré : le pouvoir de dénigrer sans en payer les conséquences. -
2 : Le Zapping d’I-Média
Le journaliste Samuel Laurent appelle à la fermeture de comptes twitters pour « trolling ». Invité dans l’émission C à vous sur France 5, le journaliste des décodeurs a qualifié Sébastien Jallamion de « Troll d’extrême droite ». Réaction d’Anne Elisabeth Lemoine animatrice principale de l’émission : « On ne peut pas fermer leur compte ? » Saint-Laurent et Bergé, « deux être malades sexuellement ». I-Média 167 parlait de l’hommage mitigé rendu à Pierre Bergé lors de sa mort. Une modération étonnante qui s’explique après les révélations fracassantes de son ancien chauffeur Fabrice Thomas dans son ouvrage « Saint-Laurent et moi : une histoire intime ».
- 3 : Trump 1 an après : les médias en lutte
Les médias toujours en guerre contre Donald Trump. Belliqueux, raciste, gamin, retour sur 1 an de couverture sur le président américain toujours détesté par la presse mondiale. - 4 : Les tweets de la semaine
La meilleure garantie pour remporter un prix littéraire, serait de parler des nazis. L’idée a été relevée par le Huffington post : Depuis vingt ans un quart des ouvrages primés par les quatre principaux prix littéraires ont trait à la Deuxième guerre mondiale. Paradise Paper, touchez pas au patron. Dans le cadre des nouvelles révélations sur l’évasion fiscale, les journalistes ciblent particulièrement certaines personnalités. La Une du monde du 09 novembre évoque Bernard Arnaud Julien Clerc etc. Xavier Niel (propriétaire du Monde) est évoqué, mais dans un petit encart au milieu du journal. - 5 : Pascal Praud, buzzer sans se laisser intimider
Bad Buzz en enfilade pour Pascal Praud. L’animateur star de C-News fait l’objet de toutes les critiques pour avoir osé s’opposer à l’anti racisme béat. La presse dénonce un dérapage et même une agression.
- 1 : Jeux vidéo.com méga troll ou catharsis ?
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Retour sur les causes de la première guerre mondiale...
Les éditions de Fallois viennent de rééditer un essai d'Alfred Fabre-Luce intitulé Comment naquit la guerre de 14. Journaliste, polémiste, proche avant la deuxième guerre mondiale de la mouvance non-conformiste, Alfred Fabre-Luce a poursuivi après celle-ci une carrière d'esprit libre...
“La Grande Guerre poursuivit Alfred Fabre-Luce toute sa vie, comme beaucoup de ses contemporains. Mais lui en particulier lui consacra un livre en 1924, La Victoire. Sa véritable obsession était de retrouver les causes et de mettre à jour les responsabilités dans ce qui était à ses yeux une catastrophe européenne. Et en se penchant particulièrement sur la partie française du dossier, ce qui lui valut bien des critiques. Mais il estimait de son devoir de transmettre au public les résultats de ce qui fut une élaboration progressive de sa pensée, au fil des révélations des témoins et des archives. Et du dévoilement des falsifications de documents auxquelles les gouvernements s’étaient livrés et des mensonges des propagandes. La lucidité et la sincérité sur les événements de 1914-1918 étaient pour lui indispensables pour mettre un terme à ce qu’il appelait « l’abdication de l’Europe ». Et sur bien des points les historiens actuels peuvent confirmer ses conclusions.
Les circonstances de la publication de La Victoire.
Paru juste après la victoire électorale du « Cartel des Gauches » en mai 1924, le livre d’Alfred Fabre-Luce tombe, courageusement, au milieu d’un vrai changement politique, après une campagne électorale très dure. Il tombe également en pleine polémique autour de l’occupation de la Ruhr décidée par Raymond Poincaré, alors président du Conseil, en janvier 1923, occupation qui a entraîné une crise profonde en Allemagne et en Europe et qui a isolé la France, sans lui rapporter les avantages espérés par Paris. À la conférence de Londres de juin-juillet 1924 son successeur Édouard Herriot devait accepter de rentrer dans le rang : Paris renonçait à assurer seul le maintien des traités et passait à la « sécurité collective ». L’Allemagne sortait de la nasse. Les grands vainqueurs étaient la Grande-Bretagne, et, derrière elle, la finance américaine. L’Europe serait reconstruite selon des principes fort différents de ceux que défendait la France depuis 1919, comme devait le confirmer la conférence de Locarno en 1925. A la politique de coercition de Poincaré allait succéder la politique de rapprochement franco-allemand portée par Briand et Stresemann, seule susceptible, Fabre-Luce en était convaincu, de permettre à la France de retrouver un rôle en Europe et d’échapper au rôle solitaire et épuisant de gardien d’une Allemagne perpétuellement abaissée.
Dans ce bouleversement la question des responsabilités dans le déclenchement du conflit en 1914, refoulée pendant l’Union sacrée et la guerre, revient au premier plan de la politique intérieure française, et aussi de la politique internationale. C’est un élément essentiel de la guerre, et avec son instinct politique et sa culture, et aussi ses très nombreuses relations avec les acteurs de l’époque, Fabre-Luce comprend l’importance de l’enjeu.Le récit de la crise de 1914.
Le récit de la crise de 1914 est donc essentiel. Il est à l’époque très neuf : certes il est fort éloigné de la thèse officielle, exonérant la France et la Russie, mais il le fait de façon objective et souveraine, selon un ton et une approche fort modernes, sans se laisser aller aux excès pacifistes mal informés de bien des commentateurs de l’époque. Sa formule “L’Allemagne et l’Autriche ont fait les gestes qui rendaient la guerre possible ; la Triple Entente a fait ceux qui la rendaient certaine”, est avec le recul la plus juste.
Les historiens actuels, en particulier grâce aux archives françaises que ne pouvait connaître l’auteur, et grâce aux archives russes accessibles depuis peu, ne peuvent que confirmer les intuitions et la perspicacité d’Alfred Fabre-Luce.”Georges-Henri Soutou
Sur le même thème, on pourra également consulter avec curiosité, mais prudence, l'essai de Gerry Docherty et Jim MacGregor intitulé L'Histoire occultée - Les origines secrètes de la première guerre mondiale. Pour les auteurs, la première guerre mondiale est le fruit des agissement du groupe Rhodes/Milner qu'a décrit Carroll Quigley dans son essai Histoire secrète de l'oligarchie anglo-américaine (Le Retour aux sources, 2015).
" En partie inspirée des travaux du professeur Carroll Quigley, un historien mondialement reconnu, L'Histoire occultée... est une dénonciation sans pareille des vrais responsables de la Première Guerre mondiale. Ce livre révèle comment le matériel concernant les origines de la guerre a été délibérément falsifié afin d'évacuer la culpabilité d'une cabale secrète, sise à Londres, d'impérialistes britanniques éminemment riches et puissants qui se trouvent être à l'origine d'un des crimes les plus odieux qui aient été perpétrés contre l'humanité. Ces hommes ont pendant une dizaine d'année comploté la destruction de l'Allemagne en tant que première phase d'un projet d'asseoir leur très anglo-saxonne domination sur le monde. L'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche ne doit absolument rien à un hasard malheureux. Il a mis le feu à une traînée de poudre qui avait été soigneusement répandue selon les ordres d'une chaîne de commandement qui s'étendait de cette cabale londonienne à Sarajevo, en passant par Belgrade, Saint-Pétersbourg et Paris. La compréhension que nous avons de ces événements a été résolument prise au piège d'une toile de mensonges et autres faux-semblants, soigneusement tissée par les vainqueurs en 1919 à Versailles, et entretenue depuis lors par de dociles historiens. La version officielle de la Première Guerre mondiale est sérieusement à remettre en question étant donné la quantité de preuves qui ont été délibérément détruites ou soustraites au regard du public. L'Histoire occultée... constitue un redoutable défi : si l'on en croit ses auteurs, il ne tient qu'à nous d'examiner scrupuleusement – et en conscience – les preuves qu'ils ont entrepris de nous présenter ici à la suite de quatre pleines années de recherche. "
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Pour ou contre la souveraineté ?...
Dans ce nouveau numéro de l'émission de TV Libertés, « Les idées à l’endroit », Alain de Benoist reçoit le politologue Guillaume Bernard, le docteur en philosophie Guilhem Golfin, auteur d’un essai intitulé Souveraineté et Désordre politique, et Aristide Leucate, docteur en droit, journaliste et essayiste. Ils évoquent ensemble la question de la souveraineté.
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Afrique, le cauchemar démographique...
Les éditions L'Æncre, diffusée par Francephi, viennent de publier Afrique : le cauchemar démographique, les actes du colloque organisé le 21 mai 2015 par l’Institut de Géopolitique des Populations, présidé par Yves-Marie Laulan. On trouvera notamment dans cette ouvrage des textes de Bernard Lugan, de Jean-Paul Gourévitch ou encore d'Aristide Leucate...
" Hier l’Afrique fascinait, aujourd’hui elle effraie, moins pour ce qu’elle est que ce pour ce qu’elle pourrait devenir. Car voici qu’en ce début du XXIe siècle, un nouveau péril terrifiant vient assombrir encore davantage l’avenir de ce malheureux continent que l’on pourrait croire décidément voué au malheur.
C’est une explosion démographique à venir, inouïe, sans précédent dans l’histoire du monde. Ce phénomène, selon les prévisions des Nations unies, pourrait porter la population africaine au chiffre véritablement hallucinant de 4,2 milliards de personnes, soit autour de 47 % de la population mondiale prévue pour la fin de ce siècle. En 2100, un homme sur deux sur la planète vivrait en Afrique !
Cela alors que l’Afrique n’est, de toute évidence, nullement préparée à affronter ce prodigieux défi démographique. En conséquence, l’Afrique, naguère sous-peuplée, va-t-elle devenir un continent maudit, surpeuplé et affamé, livré à tous les déchirements que la misère extrême peut engendrer. Sans compter que son déversoir naturel serait inévitablement une Europe d’abord réticente, puis un jour peut-être, hostile.
Les migrations d’aujourd’hui qui font couler tant d’encre ne seraient alors qu’un mince ruisselet par rapport au tsunami démographique monstrueux qui pourrait venir des côtes de l’Afrique. Que faire ? "
Intervenants :
Général Lamina Cissé, ancien ministre, ancien représentant des Nations unies
Denis Garnier, président de Démographie responsable
Jean-Paul Gourévitch, consultant international sur l’Afrique et les migrations
Yves-Marie Laulan, économiste et démographe, président de l’Institut de Géopolitique des Populations
Bernard Lugan, spécialiste de l’Afrique
Aristide Leucate, docteur en droit, diplômé de l’Académie internationale de droit (Tunis), membre de Partenariat Eurafrique
Bernard Moisy, ESCP, agrégé hors classe d’économie et de gestion
Philippe de Parseval, auteur de La Dérive du continent africain
Philippe Randa, Écrivain, éditeur -
L'agriculture industrielle, une agriculture de mort ?...
Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Hervé Juvin sur TV Libertés consacré aux conséquences mortelles pour l'homme du développement de l'agriculture industrielle...
Économiste de formation, Hervé Juvin a publié des essais essentiels tels que Le renversement du monde (Gallimard, 2010), La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013) ou, dernièrement, Le gouvernement du désir (Gallimard, 2016), qui font de lui un des penseurs les plus pertinents du moment.