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sarkozy - Page 8

  • L'agonie de l'Euro(pe) ?...

    La superbe présentation vidéo du prochain numéro de la revue Eléments qui doit paraître le 14 octobre prochain :

    Au sommaire :

    éditorial : « Mort à crédit », par Robert de Herte.

    Entretien avec Richard Millet : l'imprécateur.

    Eros ou Agapé : amour qui prend ou amour qui donne.

    Entretien avec Jacques Vergès : "Sarkozy trahit la France !"

    Le combat des idées : Tintin à Hollywood : un mariage contre-nature ?

    L’addictature ou l’impossible révolte.

    Dossier : L’agonie de l’euro(pe) !

     

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  • Le nouveau B.A. BA du BHL...

    Les éditions La Découverte rééditent, dans une version mise à jour et remaniée, Le nouveau B.A. BA du BHL, une enquête de Jade Lindgaard et de Xavier de la Porte, initialement publiée en 2004. Un déboulonnage en règle du personnage le plus nuisible et le plus arrogant du paysage intellectuel français !...

     

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    "Bernard-Henri Lévy porte beau : photogénique, chemise blanche impeccable, il a le sens de la formule et semble toujours prêt à surgir dans votre poste de télévision pour dénoncer l’injustice et les nouvelles « barbaries ». En apparence, un démocrate militant, un intellectuel de gauche engagé, à la Sartre. Vous pensez peut-être qu’il est un philosophe courageux, prompt à réveiller les consciences endormies.

    Vous avez tort. BHL n’est ni philosophe, ni intellectuel influent, ni militant des sans-grade, ni journaliste chevronné. Comme le montre cette enquête fouillée – version actualisée et largement remaniée du B.A. BA du BHL (La Découverte, 2004) –, c’est un excellent publiciste, une star des médias dotée et un essayiste à succès. Et aussi un ami des grands patrons et des dirigeants politiques, à commencer par Nicolas Sarkozy. C’est que BHL propose une offre qui rencontre une demande : il fait le spectacle, produisant le grand récit hollywoodien du monde que les médias aiment relayer et que les pouvoirs chérissent, car il les protège du feu de la critique. Il a occupé le devant de la scène lors du déclenchement de la guerre en Libye et, au nom de l’ingérence humanitaire, se préoccupe de l’Iran et du Darfour. Mais sa défense des opprimés pase au second plan lorsqu’il s’agit d’Israël, dont il relaie la communication officielle. Et son féminisme est à géométrie variable : il défend l’irakienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, menacée de lapidation, tout en décrétant par principe Dominique Strauss-Kahn inocent de l’accusation d’agression sexuelle portée contre lui.

    À soixante ans passés, l’intellectuel est un cas plus intéressant que sa propre personne. Il incarne un mouvement qui le dépasse, mais dont il fut l’un des moteurs : la réinvention du pouvoir médiatique en illusion intellectuelle."

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  • Tour d'horizon... (13)

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    Au sommaire :

    - sur Justice au singulier, Philippe Bilger dresse un tableau sans complaisance des turpitudes de l'oligarchie française...

    Un sale Etat

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    - sur Metamag, Camille Gallic nous rappelle utilement, à l'occasion de la crise de la corne de l'Afrique, que la famine est une arme utilisée de façon systématique par certains régimes...  

    La famine, arme de guerre

     

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  • Apesanteur...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue d'Hervé Juvin, publié sur son blog, Regards sur le renversement du monde,  consacré à ces idéologues, inspirateurs des socialistes français, qui rêvent d'une démocratie sans peuple...

     

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    Apesanteur

     

     

    Un article du tonitruant et controversé Marc Steyn ( The National Post, 25 août 2011), « The post-american Président », éclaire l’étrange sentiment d’apesanteur ressenti à la lecture de maintes contributions au débat socialiste, dans les échanges avec quelques-uns de ceux qui parlent et qui comptent, un sentiment que la lecture du dernier livre de Pierre Rosanvallon ( abondamment présenté par Libération, samedi 27 août ) a renouvelé et approfondi. Avec des talents variables et des convictions respectables, les uns et les autres cherchent à construire leur projet de société. L’un poursuit son travail sur la démocratie, travail novateur puisqu’il suppose, si on l’a bien lu, que l’élection au suffrage universel ne soit plus qu’un accessoire dans un dispositif dont, on respire, les sachants et les bien pensants auraient la maitrise, sans doute pour protéger le peuple de lui-même. D’autres, ou bien le même, se propagent sur l’égalité, ses conditions fiscales, sociales, morales, et j’en passe. D’autres encore traitent de l’homme nouveau, l’homme du XXIè siècle, l’homme sans frontières, sans origine, sans foi et sans sexe, dont il convient que l’Etat lui assure le bonheur, au prix de quelques renoncements accessoires d’ailleurs peu mentionnés, et dont la rigoureuse censure des opinions et du débat est sans doute le préalable.

    Voilà où Mark Steyn pointe un doigt qui porte. Au-delà des polémiques américano-américaines sur les conditions réelles d’acquisition de la nationalité américaine par Barack Obama, le fait est qu’un Président des Etats-Unis d’Amérique choisit de commencer son discours de Berlin par «  People of the world ». Le fait est que, dans son discours du Caire, c’est en dirigeant d’une entité planétaire qu’il choisit de se placer au-dessus des religions, des Nations, pour délivrer un message promptement étouffé par la réalité des intérêts et des engagements américains, dont les débats sur la création d’un Etat palestinien vont vite rappeler la nature. Et le fait est que le talent, l’ambition peut-être, les capacités certainement, des braves candidats à la candidature socialiste, comme de leurs donneurs à penser, ne sauraient s’arrêter à la France et aux Français ; même l’Europe et les Européens les mettent à l’étroit, eux qui oeuvrent dans l’idéal, dans le projet et dans le modèle. De tout ce qui pourrait caractériser la France, de tout ce qui pourrait suggérer qu’il y a peut-être des réalisations, une consistance, une singularité, qui valent d’être défendues, promues, affirmées ; de tout ce qui suggérerait que les Français, dans leur histoire et sur leur terre, et même dans leur frontière et dans leur identité, ont des intérêts qui leur sont propres, sont légitimes à débattre et à faire appliquer leurs choix, plus légitimes encore à vouloir défendre ce moyen suprême de la liberté collective qui s’appelle souveraineté du peuple, pas un mot, pas une trace. Dans l’empyrée  des idées vagues, M. P. Rosanvallon traque l’idéal de la démocratie sans hommes – sans hommes de leur terre, de leur sang, et des leurs. C’est que l’idéologie du sans-frontiérisme, du libre-échangisme et du métissage ravage les consciences molles et les propriétaires du bien. C’est que l’égalité est humaine, ce qui évite de s’interroger sur les conditions concrètes des mutualisations et organisations sociales qui reposent d’abord sur la clôture – et, oui, la discrimination entre ceux qui en sont et ceux qui n’en sont pas. C’est que tout ce qui se nomme particularité nationale, singularité historique, unité culturelle ou politique, est nécessairement haïssable qui en appelle nécessairement à la circonscription géographique de la frontière, humaine de l’identité. C’est qu’il faudrait pour en sortir reconnaître que tous les hommes ne seront pas Américains comme  les autres, ou bien que tous les hommes ne seront pas, ne peuvent pas et d’ailleurs ne veulent pas être des Français comme les autres.

    Ici sans doute, l’analyse doit se préciser et le jugement s’aiguiser. Dans les discours de Barack Obama, l’oreille de Mark Steyn pourrait entendre une toute autre musique, celle dont son patron, le tycoon Conrad Black ( longuement emprisonné pour abus de confiance et présentation de comptes falsifiés), s’est outrageusement fait l’écho ; l’Amérique doit être le monde, et tout ce qui est bon pour l’Amérique est bon pour le monde, et tout ce qui résiste aux intérêts américains incarne le Mal et doit être détruit. Cette vision impériale, et plus encore missionnaire, pour ne pas dire intégriste, vit sans doute ses derniers moments, et il faut s’en réjouir ; le non-interventionniste Ron Paul fait sortir les Républicains de leur vertige de la canonnière, et il y réussit bien. On ne suppose pas que les dirigeants socialistes français aient la même ambition, eux dont un Lionel Jospin, ancien Premier ministre, se fait gloire d’avoir été le bon exécutant de ses maitres américains, en privatisant, en gérant, en sans-frontiérisant et en démantelant ce qui restait des frontières commerciales…  On frémira seulement devant cette alternative ; ou bien, devant le peuple de France qui s’éloigne d’eux, ils rêvent de dissoudre le peuple et de se passer de l’élection ; ou bien ils préparent leur participation au directoire planétaire d’un monde unifié, un monde où les mots de peuple, de Nation et de France n’auraient plus cours, le monde de M. Pierre Rosanvallon, le monde de la fin de la France, des peuples et des Nations.

    Faut-il ajouter que tout cela fait le meilleur garant de la réélection de M. Nicolas Sarkozy ?

    Hervé Juvin (Regards sur le renversement du monde, 2 septembre 2011)

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  • Sur le chemin de Damas...

    Dans le numéro 73 de Flash, le journal gentil et intelligent, on miaule et on s'aiguise les griffes avec Alain de BenoistArnaud Guyot-Jeannin et Topoline, on prend le chemin de Damas avec Christian Boucher, on casse sa calculatrice avec Pierre le Vigan, on s'inquiète avec Philippe Randa et on fait des singeries avec Nicolas Gauthier ... Bonne lecture !

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    Heureux comme un chat en France ? Un dossier qui miaule, griffe et ronronne : Alain de Benoist avoue se méfier des hommes qui n'aiment pas les chats, Arnaud Guyot-Jeannin nage dans le bonheur félin et Topoline panse ses plaies.

    Tout ce que l'on vous cache... : notre reporter sur le chemin de Damas, Christian Bouchet a sillonné le pays. Il en est revenu entier et étonné...

    Responsable mais pas coupable, une habitude chez les leaders socialistes ? Et toujours la "mamma" Sinclair qui veille au grain... Arrangements judiciaires et cuisine de famille...

    Pierre le Vigan nous l'assure : les chiffres ne font pas le bonheur et le monde n'est pas une addition !

    Philippe Randa commence à s'inquièter ferme : et si Sarkozy rempilait ?

    De "Joyeuse", l'épée de Charlemagne et du sacre des rois de France à "Excalibur", l'épée mythique du Roi Arthur, une expo très "chevalresque" à voir au musée de Cluny.

    Les chats en ouverture et les singes pour finir : Topoline a vu le dernier opus de Ruppert Wyatt et Nicolas Gauthier fait la revue des velus, tous les King et les Kong en peluche ou en carton pâte.

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  • A propos des pertes françaises en Afghanistan...

    Nous reproduisons ci-dessous une bonne analyse de François-Bernard Huyghe, cueillie sur son site huyghe.fr, à propos des récentes pertes militaires françaises en Afghanistan et du piège tragique dans lequel se trouve coincée notre armée...

     

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    Pertes françaises en Afghanistan

    Il s'agit sans doute d'une coïncidence : les talibans ont difficilement plus planifier deux attaques qui coïncident si bien avec une visite surprise de Sarkozy et avec le 14 juillet (notion difficile à traduire en pachtou). Il n'empêche qu'ils auraient eu du mal à faire plus spectaculaire ou mieux coordonné. Un soldat français tué dans une embuscade dans la Kapisa le jour de l'unité nationale, cinq autres mardi dans un attentat suicide, dans la même province. Et cela au moment où le président annonce qu'il faut savoir terminer une guerre. Et pendant que celle de Lybie, ne ressemble plus du tout à la glorieuse promenade humanitaire rêvée par BHL.

    Ceci se produit dans un contexte qui est tout sauf encourageant, en dépit des déclarations sur les progrès de la stabilisation ou de l'afghanisation du conflit (vous vous souvenez de la vietnamisation ?).
    Les talibans ont récemment inscrit à leur actif :
    - l'évasion de 541 prisonniers de la prison de Kandahar
    - l'attentat contre des officiers supérieurs à l'hötel Intercontinental de Kaboul
    - peut-être l'assassinat du frère de Karzaï (à moins que celui-ci n'ait été abattu par ses relations d'"affaires"
    - une augmentation des pertes US de plus de 56% en neuf mois par rapport à la même période l'année précédente.
    - le tout en circulant de mieux en mieux avec le Pakistan.

    Tout cela ne démontre pas exactement le succès de la méthode Petraeus, ni ne rend très plausible les propos sur les talibans qui en seraient "réduits" à l'attentat-suicide à cause de la pression alliée sur le terrain.


    Sur le plan politique, la guerre d'Afghanistan décidé conjointement par les socialistes et la droite dans l'enthousiasme du "nous sommes tous des Américains" post 11 septembre, a longtemps été soutenue à peu près unanimement par la classe politique. Cette situation est en train de changer, et pas seulement parce que le PS a besoin de se différencier en période électorale. Il tient à affirmer qu'il faut partir aussitôt que possible, tandis que l'UMP soutient qu'il faut partir, mais en restant autant que nécessaire.

    Ces raisons tiennent à l'ambiguïté initiale de la guerre et de ses buts :

    - lutter contre les terroristes ? Les principaux centres d'al Qaïda ont été détruits dès 2001 par l'alliance du Nord et non par des forces occidentales. Depuis, elles se sont opposées essentiellement aux force des talibans et à des insurgés dont la principale motivation est justement leur présence. Dix ans après, et après la mort de ben Laden au Pakistan, il est difficile de prétendre empêcher un nouveau 11 septembre. Peut-on sérieusement expliquer à un Afghan de vingt ans que l'on est là pour le protéger (ou se protéger) de terroristes étrangers ?

    - assurer la transition avec un régime démocratique ? avec Hamid Karzaï ? après dix ans d'échec ? au moment où les forces afghanes sont moins capables que jamais de tenir le pays ? Encore une décennie pour construire un Afghanistan démocratique et sans drogue, voué à la bonne gouvernance, et, pourquoi pas, au développement durable ? Encore un siècle ?

    - défendre nos valeurs ? aider les petites filles à aller à l'école ? On a beau nous fournir des statistiques encourageantes sur les progrès de la condition féminine dans la vallée du Panchir. On notera pour la petite histoire que le motif invoqué par les Soviétiques pour envahir l'Afghanistan en 1989 était la lutte contre les mœurs féodales de ce pays qui pratiquait le droit de cuissage.

    - soutenir nos engagements avec nos alliés ? Sur ce point, l'annonce du retrait français suivant l'annonce faite par Obama (au fait, lui, a-t-il consulté Sarkozy avant de la faire ?) donne l'impression que nous sommes de simples supplétifs. Mais surtout, ce sont les États-Unis qui portent la responsabilité d'une certaine incohérence. Comment Obama peut-il soutenir en 2010 qu'il faut appliquer à l'Afghanistan un "surge" à l'irakienne, engager massivement des troupes pour un effort lent de reconquête du terrain qui paiera à long terme, et décider de retirer 10.000 soldats en année électorale ?

    - reste une dernière raison : partir ce serait perdre la face. Donner l'impression de perdre en se hâtant serait pire que de continuer à s'enliser. L'objectif serait alors de ne pas faire aussi mal que les Américains au Vietnam et presque aussi bien que les Soviétiques, partis, après tout, en laissant les clefs à un Najiullah qui a tenu jusqu'en avril 1992.

    Difficile pourtant de vendre cet argument - il faut continuer parce que ça va mal - à l'opinion. Et ceci est totalement tragique si l'on songe aux soldats français qui sont tués là-bas en notre nom, qui savent en partant qu'ils risquent leur peau et qui se conduisent de façon parfaitement honorable, avec autant de succès sur le terrain que le permettent les circonstances . Des soldats dont le plus lucides savent maintenant qu'ils se battent pour ne pas être déshonorés et qu'ils le feront sans doute au prix du soutien de l'opinion.

    François-Bernard Huyghe (Le site de François-Bernard Huyghe, 14 juillet 2011)

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