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sarkozy - Page 5

  • Les snipers de la semaine... (38)

     

     

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Causeur, Frédéric Rouvillois mouche le candidat-président Sarkozy et ses promesses de référendums...

    Don Juan des urnes

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    - sur Causeur, toujours, Jacques Déniel, directeur de cinéma, flingue The Artist, produit français suffisamment aseptisé pour bien s'exporter aux Etats-Unis...

    The Artist, une bluette compassée

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  • La France de Nicolas Sarkozy...

    Les éditions Desclée de Brouwer publient cette semaine La France de Nicolas Sarkozy, un recueil des chroniques de François Taillandier publiées dans le quotidien L'Humanité entre 2007 et 2011. Auteur de plusieurs essais, comme Les parents lâcheurs (Rocher, 2001), François Taillandier est aussi romancier et a, notamment, écrit une magnifique fresque romanesque en cinq volumes, intitulée La grande intrigue, parue chez Stock (mais en cours de publication en poche dans la collection Folio), que nous vous recommandons.

    Métapo infos a reproduit deux textes de cet auteur, «Pass contraception : just do it» et «Le bruit des baskets», que nous vous invitons à découvrir...

     

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    "2012 est une année d’échéance électorale importante pour la France : présidentielles, légistlatives, avec peut être une alternance en vue. C’est aussi l’occasion de bilans d’ordre politique, économique ou de société. À la croisée des chemins, notre société s'interroge sur ses options fondamentales.
    Mais qu’est donc devenu la France au cours du quinquennat de Nicolas Sarkoy ? En quoi a-t-elle changé ? Est-ce le pays du « Président des riches » pour reprendre le titre d’un récent best-seller ? Quelles sont les valeurs et les mentalités de ceux qui l’habitent ?
    En reprenant et relisant ses chroniques écrites pour le quotidien L’Humanité durant toute cette période, François Taillandier dresse un tableau vif et suggestif de notre société contemporaine."

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  • Les snipers de la semaine... (37)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur le site de Marianne, Variae dézingue Sarkozy, le président qui minaude...

    Sarkozy, une midinette égocentrique

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     - sur Metamag, Slimane Dermouche met dans son viseur les médias français qui, étrangement, restent assez silencieux sur la question des "crimes d'honneur"...

    L'honneur revient dans les fourgons de l'immigration

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  • Courage, vraiment ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Bilger, cueilli sur son site Justice au singulier et consacré à l'inflation des grands mots dans le langage politique contemporain...

     

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    Courage, vraiment ?

    Il faut arrêter de galvauder les vertus fondamentales, les valeurs essentielles.

    A la suite de l'intervention multipliée du président de la République et des mesures qu'il a annoncées à trois mois du premier tour de l'élection présidentielle, l'UMP, inspirée par Jean-François Copé, a d'une seule voix vanté le "courage" de Nicolas Sarkozy (Le Figaro).

    Sur Twitter, il y a quelques jours, j'avais plaisanté lorsqu'avant même l'émission présidentielle, Jean-François Copé avait donné le mot d'ordre du "courage". Je m'étais demandé si son "courage" était de se représenter.

    Mais, au-delà de cette boutade, cette invocation du courage pose un problème beaucoup plus sérieux. Sommes-nous en guerre ? Le président affronte-t-il la mort en Afghanistan ? Vit-il dans certaines cités où des malfrats et trafiquants interdisent l'accès à la police ? Au quotidien, le risque pèse-t-il sur son existence ? Le confort a-t-il déserté le pouvoir élyséen ?

    Je ne me moque pas. Je voudrais seulement qu'on n'appliquât pas à des attitudes politiques, sincères ou tactiques, un qualificatif qui les rehausse et les fasse prendre pour une audace inouïe quand tout au plus elles représentent un pari, un défi, au mieux, si on est indulgent, du courage intellectuel.

    Mais ce serait du courage intellectuel véritable de la part d'une personnalité qui n'aurait pas manifesté depuis longtemps - pourquoi ne pas la croire ? - qu'un second quinquennat n'était pas son obsession et que sa vie, s'il était battu, pourrait se poursuivre agréablement, luxueusement. En effet, depuis 2007, tous les citoyens ont mesuré à quel point l'argent représentait, pour Nicolas Sarkozy, une donnée capitale : celui qu'on donne, qu'on prend, dont on rêve. Je ne ferais pas la même analyse pour un François Mitterrand mettant son ambition en jeu en soulignant, à un moment crucial, son hostilité à la peine de mort. Il brûle symboliquement ses vaisseaux alors qu'il était tenaillé par l'envie de naviguer jusqu'au bout et qu'il l'a, enfin, assouvie.

    Au-delà du contenu intrinsèque des propositions formulées par le chef de l'Etat, je ne suis pas convaincu par cette coquetterie permanente et à la longue lassante qui est aussi éloignée de l'authentique courage que la caricature de son modèle. On ne peut que constater, avec ce louvoiement qui ne trompe plus personne, que le président, candidat depuis longtemps, le sera donc jusqu'au bout (Le Monde).

    Surtout, j'ai toujours dénié qu'il y ait du courage dans l'expression d'une intelligence libre. Combien de fois, sans présomption, me suis-je insurgé contre l'assimilation qui était faite, avec une infinie amabilité à mon égard, entre la spontanéité d'un propos et un quelconque courage ! Pour moi, le tour de force aurait été au contraire de dissimuler ma pensée mais, n'étant pas un politique, cette ascèse m'a été épargnée.

    Trop souvent, cette surestimation ne vise, pour les pleutres, les trop polis et les lâches, qu'à se faire pardonner de ne même pas livrer un combat sans danger. Le courage intellectuel est l'excuse de ceux qui en manquent - comme s'il en fallait pour penser, parler et écrire - ou le privilège trop exploité de ceux chez qui il coule de source, comme une évidence, puisqu'après la pire empoignade qui soit, les esprits demeurent saufs comme les corps.

    Même pour un soutien inconditionnel, on devrait réfléchir. Il y a d'autres qualités qui peuvent être prêtées au président par ses partisans. Le courage, non, quand sur le terrain, en France et loin de notre pays, pour les soldats, les policiers, tant de gens exposés, cette vertu n'est pas un mot mais une réalité qui est leur honneur et, parfois, un ultime et vain barrage contre leur mort.

    Philippe Bilger (Justice au singulier, 30 janvier 2012)

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  • Journal d'un Français sous l'empire de la pensée unique...

    Les éditions Fayard viennent de publier Au point - Journal d'un Français sous l'empire de la pensée unique, le recueil des chroniques de Patrick Besson publiées chaque semaines dans l'hebdomadaire Le Point. La plume de celui qui a récemment descendu Eva Joly, au grand scandale des bien-pensants, est acérée à souhait et on trouve dans le recueil de belles pépites...

    Nous reproduisons ci-dessous la critique de ce livre par Arnaud Le Guern publiée sur Causeur.

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    C’est un gros livre de la même couleur que Le Hussard rouge, récemment édité par Le Temps des cerises. Après les années 80, les années Sarkozy: du ministère de l’Intérieur à la présidence de la République, en passant par l’UMP et le mariage avec Carla.
    Certains diront que Patrick Besson publie trop. Ils auront tort puisque, en réunissant les papiers qu’ils donnent aux magazines, Besson offre la chronique du temps qui passe, se dérègle et se perd. A chaque fois, l’angle de vue est différent, mais le regard est toujours pleine cible. Ce n’est pas Eva Joly qui affirmera le contraire.
    La presse, il faut le dire, c’est tout de suite mieux quand c’est rempli des vagabondages des écrivains. Peu importe le sujet : le style pare la pensée de ses atours, met dans le mille avec la précision d’un sniper sur les toits de l’immonde. Besson est un écrivain qui éparpille les chapitres de ses romans entre une pub et un sommaire d’hebdo. C’est un adepte de la ligne Bernard Frank, ou Blondin.

    Le style, arme de précision massive

    Dans VSD, Besson voyait le monde sur grand écran ; dans Le Figaro Magazine, sur petit écran ; dans Marianne, entre les lignes. Dans Le Point, depuis 2002, il s’empare de la réalité selon son beau plaisir et ses dégoûts très drôles. Ses premiers mots : comment (ne pas) réussir sa vie ; ses derniers : l’invention du slogan de saison « la retraite ou la mort ». Entre les deux, il constate les dégâts des tristes temps où nous vivons, s’en amuse et tire à vue.
    Une jolie chanteuse au pedigree sexuel de grande quantité devient première dame de France. Monsieur le Président doit faire attention aux cornes. Les gens trop en cour sont louches : Kouchner, Eric Besson-Zemmour, Georges-Marc Benamou et Manuel Valls risquent de mal finir. Les emprisonnés ne le méritent pas forcément : Cesare Battisti, une autre jolie chanteuse – Serbe celle-là – , Le Floch-Prigent ou Edouard Limonov bien avant sa découverte par Carrère. Marie Trintignant passe. Les morts de la canicule de 2003 aussi. La télé tue lentement des apprenties starlettes. Des petits gros s’imaginent en haut des affiches électorales s’ils maigrissent. Quelques femmes politiques sont traitées de « salopes » ou de Ségolène, histoire de leur faire comprendre qu’elles n’existent pas. Christine Angot est encore une femme publique et Jean-Pierre Raffarin, le philosophe tendance Lorie de la droite. Le cimetière des coeurs battants s’agrandit : Frédéric Berthet, Frédéric Fajardie, Jacques Brenner.

    La possibilité des fugues

    Pour sourire un peu dans ce milieu hostile, Besson se souvient des écrivains morts et des jeunes romancières. Il s’évade en Afrique, en Thaïlande et dans les hôtels niçois. Les actrices sont de beaux points de chutes, Hélène Fillières par exemple. On peut les inviter au restaurant, dont la qualité sera mesurée à l’aide d’une faucille et d’un marteau. Laetitia Casta joue dans les pièces de Florian Zeller, auteur mi Sagan mi Gégauff. La nostalgie des princesses réchauffe les sentiments. Il est bon, également, de relire un vieux Playboy daté de 1981 : Marie-Hélène Breillat était en couverture. Le dévédé du Sauveur, de Michel Mardore, avec Muriel Catala en exquise Lolita pervertie, est une autre possibilité de fugue.
    Dans Patrick Besson au Point, il y a des poèmes, des listes qui ne doivent rien aux listes de courses de Charles Dantzig, des nouvelles d’été, des classements et, à chacune de ses 950 pages à lire urgemment, des fusées qui trouent la laideur et réenchantent, d’un éclat de rire ou d’un spleen léger, une France à la merci des tueurs d’émotions.

    Arnaud Le Guern (Causeur, 15 janvier 2012)

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  • La grande démolition...

    Les éditions Buchet-Chastel  publient cette semaine un essai de Roland Hureaux intitulé La grande démolition - La France cassée par les réformes. Haut-fonctionnaire de sensibilité souverainiste, Roland Hureaux collabore régulièrement à Valeurs actuelles et au site de l'hebdomadaire Marianne. Il est, par ailleurs, l'auteur de nombreux essais d'analyse politique.

     

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    "La réforme ! Quel politique ne s’est pas fait élire autour d’un programme réformateur ? C’est même sur ce seul mot, en guise de rupture, que Nicolas Sarkozy a fondé sa campagne de 2007. En fait de rupture promise, nous n’avons eu que la plus parfaite continuité. Et Nicolas Sarkozy n’est finalement que la version gesticulatoire de la logique perverse dictée par l’esprit idéologique qui sévit depuis une vingtaine d’années. Différentes réformes passent ainsi sous la plume critique de l’auteur : éducation nationale, réforme des communes, fusions-acquisitions de différentes administrations, logique de l’entreprise appliquée à l’État… Derrière cette maladie de la réforme, se cache l’idéologie libérale qui, comme toute idéologie, demande sa ration quotidienne de réformes, de mouvements, de bruits… Par paresse intellectuelle, par manque d’envergure politique, les gouvernants ont préféré nourrir le monstre plutôt que de construire pierre à pierre un système stable. Finalement, la véritable réforme ne serait-elle pas d’abolir la majeure partie de celles qui ont été menées durant ces dernières années afin de revenir aux bases solides et simples de la Ve République ? À l’approche d’élections décisives, alors que la crise économique fait rage depuis déjà trois ans, il est temps de montrer à quel point les réformes coûtent au pays en cassant peu à peu ce qui fait sa richesse et sa stabilité."

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