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russie - Page 22

  • La guerre économique aura-t-elle lieu ?...

    Vous pouvez découvrir un entretien donné le 2 mars 2022 par Olivier Delamarche, homme d'affaires et économiste, à Livre Noir pour évoquer la guerre économique qui vient...

     

                                               

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  • Guerre en Ukraine, conséquence de l’impéritie des élites occidentales...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy cueilli sur le site de l'Institut Iliade et consacré à la guerre russo-ukrainienne. Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021) et dernièrement Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021).

     

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    Guerre en Ukraine, conséquence de l’impéritie des élites occidentales

    Une guerre entre Européens ne ferait qu’ajouter au suicide démographique et géopolitique de notre continent. A fortiori si elle devait déborder le monde slave, comme semblent le souhaiter certains irresponsables, va-t-en-guerre de plateaux télévisés. Il serait temps que l’Europe sorte de sa dormition.

    Un conflit prévisible

    Le conflit entre la Russie et l’Ukraine était pourtant prévisible : il était même annoncé !

    Car il plonge ses racines dans la politique américaine d’encerclement de la Russie qui s’est traduite par l’extension continue de l’OTAN vers ses frontières, en contradiction avec les engagements pris par les occidentaux lors de la chute de l’URSS. Dans la volonté atlantiste, aussi, d’empêcher à tout prix l’émergence d’une Europe de l’Atlantique à l’Oural et pour cela, de fractionner durablement notre continent. Dans le renouveau matériel et spirituel de la Russie, enfin.

    Mais les élites d’Europe occidentale se sont enfermées dans le déni : elles ont refusé de voir que nous étions entrés dans un monde polycentrique, où les nations et les civilisations ré-émergentes ont accédé à la puissance et n’entendent plus se plier aux diktats occidentaux.

    Un monde par conséquent de plus en plus instable et de moins en moins occidental, justement, comme l’avait prévu Samuel Huntington.

    Une mortelle illusion

    Le conflit en Ukraine marque le retour du tragique pour une Europe de l’Ouest qui ne s’est préparée à rien car elle a cru que le doux commerce, la communication et le droit procédural suffiraient à tout résoudre.

    Une Europe occidentale qui a cru que sa dormition pourrait rester paisible alors qu’elle laissait se développer les sources d’instabilité non seulement à ses portes, mais sur son sol même. Et qu’elle se complaisait dans la déconstruction maladive de son identité et dans son propre remplacement ethnique.

    Le choc des puissances qui se déroule en Ukraine met fin brutalement à cette mortelle illusion.

    Il démontre l’inexistence de l’Union Européenne, nain stratégique, militaire et diplomatique, simple courroie de transmission d’intérêts ou de lubies idéologiques qui ne sont pas les nôtres.

    Car entre les États-Unis, la Russie, l’Inde ou la Chine, l’Europe marchande, déconstruite et immémorante ne compte plus au 21ème siècle.

    L’impéritie des élites occidentales

    La guerre en Ukraine illustre donc, une nouvelle fois, l’impéritie des élites d’Europe occidentale.

    Celles-ci n’ont pas voulu voir la détérioration de l’état ukrainien ; elles ont fermé les yeux sur ce qui se passait dans le Donbass ; elles n’ont pas réellement veillé à l’application des accords de Minsk ; elles ont ignoré les avertissements répétés de la Russie ; elles ont tout misé sur l’OTAN.

    Et maintenant que la crise est là, voilà que nos bisounours promoteurs d’écriture inclusive, de vivre ensemble et de déplacements en trottinette, tiennent maintenant des discours martiaux, mais au plus mauvais moment.

    Ils jouent aux « chefs de guerre », ils condamnent, ils brandissent des sanctions, ils déplacent des troupes, ils censurent. Ils gesticulent.

    Ils démontrent surtout leur incapacité dramatique à maitriser les évènements qu’ils ont laissé advenir et contre lesquels ils ne nous ont pas préparés au surplus.

    Comme leurs prédécesseurs de 1939 nous ont conduit au désastre.

    Le réveil sera rude

    Le conflit en Ukraine montre enfin que les mots, tabous en Europe occidentale, de souveraineté, de frontière, d’intérêt national, de volonté et de puissance avaient encore tout leur sens au 21ème siècle. Du moins pour ceux qui entendent jouer un rôle dans le nouveau siècle multipolaire qui s’avance.

    Pour les autres, réduits à l’état d’objet de l’histoire, c’est-à-dire à l’état de proie, ce siècle promet d’être bien douloureux.

    Faute de l’avoir compris, notre continent risque une nouvelle fois de devenir le champ de bataille où se rejoue l’affrontement éternel, décrit autrefois par Thucydide, entre puissance émergente et puissance dominante ; mais cette fois, malheureusement à l’âge nucléaire.

    Il serait temps que les Européens se réveillent… au bord du gouffre !

    Michel Geoffroy (Institut Iliade, 1er mars 2022)

    On peut aussi rappeler au passage que les « bonnes consciences » occidentales étaient moins ardentes à dénoncer Moscou lorsque les bolchéviques écrasaient Prague, Budapest et Berlin-Est en 1954 et 1968 (seuls quelques Européens courageux le faisaient à l’époque : dont Dominique Venner).

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  • "Pour sortir de la guerre, il faut une Ukraine indépendante et neutre"...

    Nous reproduisons ci-dessous une tribune de Jacques Sapir, cueillie sur le site de Marianne et consacrée à la guerre russo-ukrainienne. Économiste hétérodoxe, directeur d’études à l’EHESS, expert de l’économie russe, Jacques Sapir a publié de nombreux essais comme La fin de l'euro-libéralisme (Seuil, 2006), La démondialisation (Seuil, 2011) ou Souveraineté - Démocratie - Laïcité (Michalon, 2016).

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    Jacques Sapir : "Pour sortir de la guerre, il faut une Ukraine indépendante et neutre"

    L’attaque militaire, injustifiée et inadmissible, de la Russie contre l’Ukraine, qui a commencé aux premières heures du jeudi 24 février, a créé une situation de guerre entre les deux pays. La question de son issue, et donc celle de la sortie de la guerre, se pose de manière urgente. Il ne fait guère de doute, vu le déséquilibre des forces, que la Russie impose sa volonté à l’Ukraine. Mais, la stabilité de l’Europe à moyen et long terme dépend aussi de ce que l’issue de ce conflit ne soit pas par trop déséquilibrée.

    Que veut le gouvernement russe ? Trois hypothèses peuvent être faites quant à l’issue du conflit. Soit la Russie occupe militairement l’Ukraine et l’annexe, dans un scénario de reconstitution de l’URSS. C’est clairement extrêmement peu probable. Soit la Russie entend mettre au pouvoir à Kiev un gouvernement complaisant. Mais ce gouvernement serait, par la force des choses et encore plus depuis l’intervention commencée le 24, fort minoritaire et dépourvu de légitimité. La Russie s’engagerait alors dans des opérations de maintien de l’ordre sans fin et terriblement coûteuses. Un tel scénario n’est même pas équivalent de la situation biélorusse où le président Loukachenko peut, lui, compter sur la division de ses opposants et sur l’appui de certains segments de la société. Soit, enfin, la Russie se retire et la possibilité d’une Ukraine indépendante et neutre apparaît.

    Cette issue est la seule acceptable. C’est elle qui doit être visée. Les pays européens doivent très clairement dire que les deux autres entraîneraient un isolement de long terme de la Russie et rendraient caduque l’idée de toute négociation sur la sécurité européenne pour de longues années. Ils doivent donc exiger que la Russie reconnaisse le président Zelensky et tout gouvernement formé sur la base de l’actuelle Rada, le Parlement ukrainien, comme seul interlocuteur légitime. Ceci constitue l’un des préalables à des négociations. Tout atermoiement du gouvernement russe sur ce point serait alors un indicateur qu’il penche pour les autres solutions, dont on a dit qu’elles étaient inacceptables.

    « L’objectif de ces négociations devrait être la définition d’une Ukraine libre et neutre, mais aussi la prise en compte des préoccupations légitimes de sécurité de la Russie, du pur point de vue des intérêts géostratégiques et quoique celle-ci soit assurément responsable de la guerre. »

    Quelles pourraient être la forme et le contenu des négociations qui s’ouvriraient dans la troisième solution ? Très clairement, il y aurait une succession de niveaux divers de négociations. Le premier concernerait la fin des hostilités et un retrait, au moins partiel, voire total, des troupes russes d’Ukraine à l’exception du territoire des deux républiques de Donetsk et Lougansk. Ces négociations mettraient en face-à-face la partie russe et la partie ukrainienne, avec la présence d’observateurs, qui pourraient être l’Allemagne et la France. Le format rappellerait, sans être similaire, celui des accords de Minsk. Un engagement net et précis sur un retrait des troupes russes devrait clore cette phase des négociations. En échange, le gouvernement de Kiev prendrait l’engagement de ne pas tenter d’opérations militaires contre ces deux républiques et d’entrer en négociations avec elles pour régler les nombreux problèmes humanitaires qui se posent : circulation des personnes, payement des retraites et pensions, etc.

    S’engagerait, ensuite, le second niveau de négociation portant sur l’architecture de sécurité européenne et le statut de l’Ukraine. Ces négociations devraient impliquer toutes les parties concernées, et donc l’Otan et l’Union européenne (UE). L’objectif de ces négociations devrait être la définition d’une Ukraine libre et neutre, mais aussi la prise en compte des préoccupations légitimes de sécurité de la Russie, du pur point de vue des intérêts géostratégiques et quoique celle-ci soit assurément responsable de la guerre. Très clairement, les pays européens et les États-Unis devraient dire publiquement que l’ouverture de cette seconde phase devrait être liée à la réussite de la première.

    Ni Otan, ni UE

    Que pourrait signifier un statut garantissant à l’Ukraine sa liberté dans le cadre d’une neutralité ? L’exemple de la Finlande post-1945 ou de l’Autriche après 1955 permet d’éclairer des voies possibles de solution. En échange d’une garantie collective de ses frontières, l’Ukraine s’engagerait évidemment à supprimer de sa Constitution les articles mentionnant l’Otan et l’UE et à n’adhérer ni à l'un ni à l'autre, ni d’ailleurs à quelque autre organisation régionale, sauf au niveau commercial.

    L’Ukraine ne serait cependant pas exclue des accords de coopération économique avec d’autres pays, si ces accords s’avéraient profitables au développement économique du pays. Cette neutralisation de l’Ukraine pourrait s’accompagner de limites quant aux armements de l’armée ukrainienne, tel le renoncement à des armes offensives à moyenne portée (on pense ici aux drones de combat, à l’artillerie lourde et aux missiles) et la limitation d’autres armements (avions de combat, chars…). Ces accords garantiraient à la Russie que l’Ukraine ne pourrait devenir une plate-forme pour des armes offensives dirigées vers la Russie.

    En contrepartie, les pays cosignataires de cet accord, la Russie comme les États-Unis ou les pays de l’UE, devraient s’engager à renoncer à toute intervention dans le processus politique ukrainien. L’expérience des événements de 2013 et 2014 montre qu’il faudra inclure aussi les formes indirectes d’intervention et certaines ONG.

    « Les Ukrainiens ont le droit à une vie paisible et démocratique. Ils sont les seuls à être habilités à choisir le cadre politique et la liberté de ce cadre, autrement dit leur souveraineté, doit être respectée. »

    Enfin, une conférence générale sur la sécurité en Europe devrait se tenir, possiblement en parallèle avec la deuxième phase des négociations, afin de rétablir un cadre de confiance réciproque. Ces négociations seront compliquées, longues, et emplies d’embûches. Mais il n’y a pas d’alternative à la diplomatie sauf la guerre. Les Ukrainiens ont le droit à une vie paisible et démocratique. Ils sont les seuls à être habilités à choisir le cadre politique et la liberté de ce cadre, autrement dit leur souveraineté, doit être respectée. L’exemple de la Finlande et de l’Autriche montre que des limitations du point de vue des alliances et des forces armées n’est nullement attentatoire à cette liberté et à cette souveraineté. Ces deux pays ont connu des élections libres et démocratiques.

    La Russie a elle aussi le droit d’obtenir des garanties de sécurité, bien qu'elle soit responsable d'avoir ouvert le feu. C’est un point important, un point souvent négligé par les pays de l’Otan. Certaines de ces garanties pourraient concerner la nature des armements déployés dans divers pays de l’Otan. Mais la Russie doit impérativement admettre que la contrepartie de ces garanties tient au respect de la souveraineté et du choix démocratique de ses voisins. À ces conditions, il est encore possible de sortir pour le mieux de cet état de guerre.

    Jacques Sapir (Marianne, 28 février 2022)

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  • David Engels : un autre regard sur la guerre russo-ukrainienne...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien iconoclaste donné par David Engels à Nicolas Vidal pour Putsch et consacré à la guerre russo-ukrainienne...

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan après avoir été professeur à l'Université libre de Bruxelles, David Engels est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013) et Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019). Il a  également dirigé un ouvrage collectif, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020).

     

     

                                        

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  • Feu sur la désinformation... (366)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Les obsèques du célèbre chercheur et prix Nobel de médecine, Luc Montagnier, se sont déroulées sans la présence des médias ou de représentant du gouvernement. Une omerta difficilement explicable, tant les travaux du chercheur ont fait avancer la science.
    • 2 - "Wokipédia" : l'Enfer d'extrême-gauche
      Une affaire récente de bannissement de contributeurs francophones de l'encyclopédie Wikipedia nous ont poussé à enquêter sur le fonctionnement de la fameuse encyclopédie participative. Loin d'être neutre, elle est au contraire administrée et régentée par des nervis d'extrême-gauche "woke" et censeurs. Sujet réalisé avec l'aide de Jean-Luc Coronel de Boissezon et de Samuel Lafont.
    • 3 - Revue de presse
    • 4 - La Russie passe à l'attaque
      La Russie a commencé à envahir l'Ukraine et frapper ses points stratégiques dans la nuit d'hier à aujourd'hui. Jean-Yves Le Gallou analyse les raisons pour lesquelles ce conflit n'a pas été compris en France.

                              

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  • Notre chemin...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman sur la douloureuse affaire ukrainienne.

    Animateur du site Paris Vox, rédacteur en chef de la revue Livr'arbitres et collaborateur de la revue Éléments, Xavier Eman est l'auteur de deux recueils de chroniques intitulés Une fin du monde sans importance (Krisis, 2016 et la Nouvelle Librairie, 2019), d'un polar, Terminus pour le Hussard (Auda Isarn, 2019) et, dernièrement, d'Hécatombe - Pensées éparses pour un monde en miettes (La Nouvelle Librairie, 2021).

     

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    Notre chemin

    Il faut se méfier des réponses simples à des problèmes complexes. Ce serait un truisme affligeant que de dire cela si notre époque n’avait pas en détestation la tempérance, la nuance, la gradation, et même la simple analyse. Notre temps n’aime rien davantage que le manichéisme, l’hystérie et les vociférations.  Chacun est sommé de choisir son héros et de combattre à mort (sur les réseaux sociaux ou les plateaux télé, n’exagérons rien…) pour celui-ci, abandonnant au passage toute bribe d’honnêteté et tout semblant de mesure. Un monde d’idolâtres, de « groupies », de « supporters » sans cervelle, aussi pavloviens qu’agressifs.

    Ainsi, il semble qu’il soit impossible d’être favorable à l’autonomie et l’indépendance ukrainienne sans devenir immédiatement un abject « anti-russe » et, plus grave encore, un horrible « anti-Poutine ». Pourtant, n’étant ni Russe ni Ukrainien, mais Français, c’est une position qui n’a rien d’absurde ni d’intenable, à part, bien sûr, pour les fanatiques (à distance) des deux camps qui semblent s’être trouvés de tristes patriotismes de substitution.

    Dans le monde chaotique et hyper-interconnecté dans lequel nous vivons, où des intérêts immenses et contradictoires s’entrecroisent et des lobbys multiples se concurrencent, il faut être bien présomptueux pour prétendre connaître l’issue et les conséquences concrètes des événements et des crises qui secouent le monde. Souvenons-nous, par exemple,  du drame Yougoslave. Faut-il cracher rétrospectivement sur ceux qui avaient choisi le camp Croate ?

    Face aux nouvelles pythies de facebook et d’instagram, aux Nostradamus de la géopolitique et autres grands spécialistes du billard diplomatique à douze bandes, le militant sincère n’a qu’un choix qui paraît à peu près digne: tenter d’être fidèle à des principes immuables et transcendants et servir les seuls intérêts de son pays.

    Ainsi, au nom de l’anti-impérialisme et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, il convient de défendre le combat des ukrainiens pour vivre dans leur patrie, selon leurs règles, traditions et lois, sans avoir à être les domestiques obligés de leur puissant voisin. Et ce quelques soient les contingences et les circonstances. Est-ce nous qui vivons dans un pays membre fondateur de l’Otan qui allons insulter (ou simplement dénigrer le combat) des nationalistes ukrainiens parce que le leur va peut-être un jour rejoindre cette organisation ? Avons-nous des leçons à leur donner sur la divergence entre le combat mené et les gouvernements qui nous représentent ? Un peu de décence et d’humilité, en ce domaine comme en bien d’autres, ne serait pas superflu…

    Ensuite, au nom des intérêts de la France, il est impérieux de refuser le suivisme Otanesque et la subordination aux Etats-Unis, et il est urgent de rompre avec la criminelle niaiserie de la prétendue  « défense des droits de l’homme » qui n’est que le cache-sexe de la stratégie d’hégémonie américaine.

    Mais, entre deux Empires, nous n’avons pas à choisir notre vassalité.

    C’est avec cette fameuse « troisième voie », qui fait sans doute ricaner les cyniques rebaptisés « réalistes » et « pragmatiques » après un voyage semi-officiel et trois coupes de champagne, qu’il faut renouer, sous peine de disparaître. Car l’époque ne manque pas de gens prêts à se soumettre et à servir le puissant du jour, mais les volontés et les intelligences pour forger notre propre puissance se sont, quant à elles, tragiquement raréfiées.

    Xavier Eman (A moy que chault ! , 23 février 2022)

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