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mussolini - Page 8

  • Naissances du totalitarisme...

    Les éditions du Cerf, dans leur collection Politique, viennent de publier un ouvrage collectif consacré au totalitarisme, intitulé Naissance du totalitarisme, sous la direction de Philippe de Lara, maître de conférence à Paris II en philosophie et sciences politiques, avec des contributions, notamment, de Bernard Bruneteau, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, et Emilo Gentile, spécialiste italien du fascisme.

     

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    "La question totalitaire n'est pas close. Les révolutions communiste, fasciste et nazie forment un phénomène unitaire. Le fait est désormais à peu près accepté, mais il reste encore à le dompter dans la pensée. Philosophes et historiens se livrent ici ensemble à ce travail.

    Le totalitarisme ne se limite pas aux systèmes stalinien et nazi dans leur maturité. Dès les premiers pas du bolchevisme et du fascisme apparaît une combinaison inédite de violence politique et de foi révolutionnaire. Des observateurs lucides en eurent l'intuition dès les années trente (Bernard Bruneteau). Emilio Gentile montre le totalitarisme originaire du fascisme, dès la naissance du « parti milice » de Mussolini en 1919. Ce mélange de terreur et de ferveur défie les notions habituelles d'idéologie et de tyrannie. L'idéologie est-elle le cœur des régimes totalitaires ? La question divise toujours les historiens. Révolution du nihilisme, religion politique, contre-religion : Thierry Gontier, Philippe Raynaud et Paul Thibaud discutent ces interprétations.

    Pourquoi la Russie, pourquoi l'Italie, pourquoi l'Allemagne ? L'anthropologie renouvelle la question des origines : le totalitarisme est une réaction extrême à la modernisation, dans des pays où elle a été tardive et brutale (Philippe de Lara). À la fois réactions passéistes et surenchères futuristes, les totalitarismes sont partie intégrante de la modernité."

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  • D'un totalitarisme l'autre...

    Le numéro 60 de Flash, le journal gentil et intelligent, nous propose un dossier consacré au néo-totalitarisme et à son hyper-classe dominatrice et corrompue. On pourra lire des articles de Pierre le Vigan, Christian Bouchet et Nicolas Gauthier, et on retrouvera le bloc-note d'Alain Soral !...

     

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    Au sommaire :

    D’UN TOTALITARISME L’AUTRE… L’hyper-classe des voleurs, des menteurs et des parasites !

    • Pierre Le Vigan : Staline, Hitler, Mussolini, Pol Pot : “Hier, ils voulaient changer l’homme”

    • Christian Bouchet  : Ben Ali, Moubarak, Kadhafi : “Aujourd’hui, ils en profitent !”

    • Nicolas Gauthier : Sarkozy, Bruni : “Et nous, quand est-ce qu’on les vire ?”

    • Alain Soral s’indigne contre Sarkozy, le dîner du CRIF et “les nouvelles racines juives de la France”

    • Jean-Claude Lauret se penche sur la vie de Dashiell Hammett : “Au temps de la prohibition, les années folles du roman noir”

    • Topoline est allée voir le paquebot France au musée de la Marine, l’ancien et le nouveau, pour sauver l’honneur national…

    • Mondialisation : “Les dangers de la planche à billets”, encore un vieux truc pour nous couler !

    • Rugby : Sonny Bill Williams, notre nouveau champion ?

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  • Monsieur Caméléon...

    Les éditions de la Table ronde publient dans leur collection de poche, La petite vermillon, Monsieur Caméléon, un roman satirique de Curzio Malaparte, l'auteur de Kaputt et de La peau, paru initialement en 1928. Fasciste critique, l'auteur s'en prend avec une joyeuse insolence à Mussolini...

     

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    "« Dans toute la littérature italienne parue du temps de Mussolini, c’est-à-dire pendant un quart de siècle, tant en Italie qu’à l’étranger, il n’y a pas de satire plus hardie et plus cruelle que ce Monsieur Caméléon. » C’est en ces termes que Malaparte présente sa fable baroque, qui a pour héros un caméléon. Le Duce se prend d’affection pour lui au point d’en faire son confident, puis son ministre. Chargé de réformer la Constitution, l’animal en fera voir de toutes les couleurs à la classe politique italienne, avant de connaître une fin extravagante et tragique.
    Publié en feuilleton en 1928, Monsieur Caméléon a voué Malaparte à la prison et l’exil. À la fois conte philosophique et charge politique, il évoque tour à tour Zadig de Voltaire et Le Dictateur de Charlie Chaplin."


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  • Le compagnon de voyage...

    Publié en 2009 aux éditions Quai voltaire, Le compagnon de voyage, roman inédit de Malaparte, ressort en format poche dans la collection Folio. Une oeuvre qui mérite de trouver sa place aux côtés de Kaputt ou de La peau...

    Nous reproduisons ici la recension qu'en a fait jérôme Garcin sur Bibliobs.

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    Le 3 septembre 1943, après le renversement de Mussolini, les Alliés débarquent à Reggio de Calabre. Même si tout est perdu, quinze soldats italiens, qu'on dirait sortis du «Désert des Tartares», résistent pour l'honneur. Presque tous sont tués dans leur fortin.

    Rescapé, le chasseur alpin Calusia, un paysan originaire de Bergame, a promis à son lieutenant, qui agonisait, de le ramener chez lui, à Naples. Il couche sa dépouille dans un cercueil rempli de foin et de charbon qu'il charge sur un âne et commence, par des chemins de traverse, la longue remontée de la Péninsule en ruines. Calusia est un homme rude, bon et fier. Il ne comprend ni la lâcheté ni la bassesse.

    Et le spectacle qui s'offre à lui tout au long de cet exode ressemble à un cauchemar où les femmes sont humiliées et les voleurs, impunis. Cet inédit de l'écrivain de «la Peau», né en Toscane d'un père allemand, est aussi le dernier texte qu'il ait écrit. Simple comme le scénario d'un road-movie, poignant comme un testament, bref comme un libelle, «le Compagnon de voyage» est aussi l'allégorie du parcours sinueux de Kurt-Erich Suckert, alias Malaparte, passé du fascisme à l'extrême-gauche, mais toujours resté du côté des Calusia, des «pauvres diables» qui ne trahissent pas les vivants et sont fidèles aux morts.

    Jérôme Garcin (Bibliobs, 16 avril 2009)

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  • Les derniers jours de Mussolini

    Spécialiste du fascisme et déjà auteur d'une excellente biographie du Duce, Pierre Milza revient dans Les derniers jours de Mussolini, publié chez Fayard, sur la fin tragique de celui qui avait été le maître de l'Italie pendant plus de vingt ans. Apportera-t-il des éclaircissements sur les circonstances particulièrement troubles de son assassinat ?... C'est tout l'enjeu d'un tel livre. 

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    "Milan, le 25 avril 1945, 20 heures : le convoi qui emporte Mussolini et ses plus fidèles lieutenants s’ébranle vers une destination incertaine. Trois jours plus tard, à Giulino di Mezzegra, sur la rive ouest du lac de Côme, le Duce et Claretta Petacci sont exécutés.

    Que s’est-il passé au cours de ces trois longs jours ? Comment le dictateur a-t-il été arrêté ? Qui a tiré ? Le Duce et sa compagne on-ils été abattus ensemble ou à plusieurs heures d’intervalle ? Quels ont été les conditions de leur arrestation et les événements qui ont suivi ? Quel a été le rôle des services secrets américains et, surtout, britanniques ? Mussolini a-t-il emporté dans sa sacoche les secrets des tractations avec les Alliés ? Où est passé « l’or de Dongo » ?

    Pierre Milza mène ici son enquête, à la recherche d’une vérité complexe, tant les sources sont contradictoires. En prenant pour objet les quelques jours qui précèdent la mort du Duce et de sa compagne, il met en lumière un événement qui concerne non seulement l’histoire de l’Italie contemporaine, mais aussi celle de la Deuxième Guerre mondiale et de ses prolongements idéologiques et partisans.

    Les trois derniers jours de Mussolini se déroulent à la manière d’un roman d’espionnage sur fond de tragédie, celle du peuple italien, confronté aux horreurs de la guerre civile. A cela près qu’il s’agit d’une histoire vraie et que, soixante-cinq ans plus tard, elle n’a toujours pas livré tous ses secrets…"

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  • Sternhell et la naissance de l'idéologie fasciste

    Naissance de l'idéologie fasciste, ouvrage publié en 1989 par l'historien israelien Zeev Sternhell, vient de ressortir en poche dans la collection Folio. Ce livre, comme les précédents du même auteur, La droite révolutionnaire ou Ni droite ni gauche,  a suscité un vif débat chez les historiens et les politologues. Voici ce qu'écrivait à son propos Marco Tarchi, professeur de sciences politiques à l'université de Florence, dans un article de la revue Nouvelle Ecole, consacré à l'historiographie du fascisme :

    "La quantité de citations faites par Sternhell pour soutenir sa thèse - qui est la première à placer le berceau du phénomène fasciste en dehors de l'Italie, plus précisément en France, où socialisme et nationalisme enregistrèrent leurs premières rencontres et leurs premiers croisements - est impressionnante. Mais cet aspect, qui pourrait être le point fort de l'ouvrage, est considéré par d'autres chercheurs comme son point faible. Pour appuyer sa thèse, Sternhell est en effet obligé d'élargir la perspective bien au-delà des discours et des écrits des chefs ou des militants fascistes, ce qui l'amène à puiser dans les œuvres d'écrivains et d'artistes souvent hétérodoxes et allergique à toute discipline de parti, d'hommes politiques qui ne furent jamais organiquement liés au fascisme, tel Henri De Man, et surtout d'intellectuels « préfascistes » (Nietzsche, Sorel, Barrès, Labriola, Pareto, Corradini) dont il est évidemment impossible de prévoir quelle aurait été leur réaction face au développement du fascisme. Bien qu'elle s'efforce de citer aussi de nombreux représentants politiques et intellectuels du fascisme militant (Mussolini et Valois, Déat et Mosley, José Antonio Primo de Rivera et Léon Degrelle, Giovanni Gentile), l'argumentation de l'historien israélien apparaît de ce point de vue assez forcée. Elle a donc nourri les critiques de nombreux autres spécialistes, qui l'ont accusée notamment d'assimiler au fascisme des courants culturels qui lui sont irréductibles - telle personnalisme communautaire de Mounier - au seul motif qu'ils cherchèrent dans l'entre-deux-guerres à dépasser simultanément les horizons du libéralisme et du socialisme."

    Marco Tarchi, Le fascisme à l'aube du troisième millénaire - Théories, interprétations et modèles, in Nouvelle Ecole n°53-54, année 2003.

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    "De toutes les grandes idéologies du XXe siècle, la fasciste est la seule à naître avec le siècle. Troisième voie entre le libéralisme et le socialisme marxiste, elle propose une autre solution aux problèmes que posent la révolution technique et la révolution intellectuelle à la société européenne du tournant du siècle.
    Cette idéologie a nourri un projet non conformiste, avant-gardiste et révolutionnaire, capable de monter à l'assaut de l'ordre établi et de concurrencer efficacement le marxisme dans l'esprit et la faveur des intellectuels aussi bien que des masses.
    Le berceau du fascisme, c'est en France qu'on le trouve, dans le nationalisme intégral, la droite révolutionnaire, mais aussi le révisionnisme révolutionnaire sorélien, composante première du fascisme. Lancé en France, le révisionnisme révolutionnaire devient en Italie une force intellectuelle, politique et sociale. Alliés aux nationalistes et aux futuristes, les révisionnistes révolutionnaires italiens trouvent, en été 1914, les troupes, les conditions et le chef qui leur permettront de transformer en force historique la longue incubation intellectuelle commencée au début du siècle."

     

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