Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mondialisme - Page 2

  • Mondialisme : la tyrannie des élites ultralibérales...

    Le 22 novembre 2021, Pierre Bergerault recevait sur TV libertés, dans l'émission Politique & Eco, Philippe Murer, pour évoquer son dernier essai, Sortir du capitalisme du désastre (Jean-Cyrille Godefroy, 2021). Économiste, Philippe Murer est spécialiste des questions liées à la souveraineté économique, à l'environnement et à l'énergie.

     

                                               

    Lien permanent Catégories : Economie, Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Les antifas, milices du mondialisme...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Nicolas Lévine, cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré aux antifas, qui ont été lâchés par leurs maîtres sur Eric Zemmour lors de son passage à Nantes le 30 octobre...

     

    Antifas_Manifestation.jpg

    Zemmour face aux antifas, milices du mondialisme

    Les « antifas » ont encore sévi. Cette fois-ci, c’est Éric Zemmour qui en a fait les frais, le samedi 30 octobre, au Zénith de Nantes, où il intervenait. Tout le monde a pu voir les images. Un déchaînement de violences où « des fils et de filles de » ont pu, en toute impunité, faire valoir leur amour du débat. Sociologie d’une jeunesse dorée, rose et bourdieusienne, qui, en dernière analyse, est la gardienne objective d’un système qu’elle contrôle de bout en bout.

    Aucun média, dans la longue liste des organiques, des produits par le système et qui le renforcent jusque dans l’opposition prophylaxique qu’ils manifestent sporadiquement, aucun média, donc, en France, n’est plus calé sur la doctrine du régime progressiste que Le Monde. Sa lecture en est fascinante. Les journalistes, résilients, toujours du côté du manche, défendent les racisés et Greta Thunberg, des experts s’écharpent sur des taxes à « 2,3 ou 2,5 % ? », on y débat avec la même gravité de la précarité menstruelle et de la guerre au Sud-Soudan, et puis bien sûr, on tape à fond sur l’esstrêême droâte, encore plus depuis qu’elle vire zemmourienne. On le fait avec le sérieux qui a fait la réputation du journal, mais sous la plume d’anciens thésards d’extrême gauche reconvertis en Décodeurs avant vingt-cinq ans. C’est le journal du « cercle de la raison », des CSP+ des hypercentres, des élites sécessionnistes, des 20 % de l’électorat français qui adhèrent à Emmanuel Macron. C’est la Pravda du mondialisme, en somme.

    Quand les beaux quartiers font la révolution

    En 2018 se tenait à Paris le procès de Morillo et Dufour, les skins qui avaient frappé et tué le militant antifa Clément Méric. Curieux de voir à quel point la magistrature française allait se payer les fachos meurtriers, nouveaux SA au pays des droits de l’homme, du tampon hygiénique gratuit et des décapitations de professeurs et de curés, j’avais suivi le procès en direct sur le site du Monde. Sur le fil, c’était un festival. Le ou les journalistes responsables du live s’en donnaient à cœur joie dans le racisme de classe. Méric était le fils d’un couple de professeurs « très dignes », qui s’exprimaient clairement, qui n’avaient pas de « haine » – comme la plupart des rescapés du Bataclan qui, en ce moment, montrent à travers leurs témoignages l’influence mortifère du développement personnel, lequel est un sous-produit du libéralisme ; tandis que les parents de Morillo, eux, était de simples artisans, autant dire des ploucs, « mal à l’aise à l’oral », qui avaient inculqué à leur rejeton la-haine-de-l’Autre en lui apprenant à aimer la France – le patriotisme mène inexorablement au fascisme, c’est évident aux yeux du Monde. Les journalistes se délectaient des nombreuses interventions du juge, certaine Xavière Simeoni, qui refusait la thèse de l’unique coup hélas mortel alors que l’un des deux experts l’estimait plausible, qui mouchait à plusieurs reprises Morillo, Dufour et les témoins à décharge.

    La peine ? Onze années de prison pour le premier, sept pour le second. Des racailles qui massacrent pendant cinq minutes ceux qu’elles ont ciblés au hasard en tapant dans la tête afin d’en faire des paraplégiques, qui n’expriment ensuite aucun regret, aucune empathie pour leurs « victimes », ces racailles-là prennent en général moitié moins – les mineurs – et ils sont légion – ont même droit au centre éducatif fermé. On sait pourquoi. Comme on sait que, si les rôles avaient été inversés, si Méric avait tué Morillo, l’antifa, le facho, le verdict eût été différent. La magistrature protège ses enfants. En bons bourdieusiens qu’ils sont pour la plupart, les juges le reconnaîtront.

    Fils à papa, fille à maman

    Je me souviens d’un papier de L’Obs qui racontait les comparutions immédiates de quelques rares « black blocs » interpellés durant Nuit Debout. Au programme, pour l’essentiel, des jets de projectiles divers sur les forces de l’ordre. Ils venaient tous l’un après l’autre à la barre, ces jeunes gens qui se définissaient comme « révolutionnaires ». D’où venaient-ils ? Des « quartiers » ? De la France périphérique ? Oh que non. C’étaient des Hyppolite et des Charlotte, des Adelaïde et des Pierre-Jean. Ils étudiaient à Normale Sup’, à Polytechnique, dans des écoles de journalisme. Et à la barre, ils n’en menaient pas large. Ces fiers anars, qui pratiquent le cassage de gueule comme argument, qui prônent la violence politique sans ambiguïté, étaient parfois au bord des larmes en évoquant leur semestre à achever, la réputation de leur famille, un frein à leur employabilité future. Finalement, ils s’en sortaient très bien sur l’échelle des Gilets jaunes, rarement polytechniciens et fils d’avocats, eux.

    L’antifascisme des classes dominantes

    Ces révolutionnaires des beaux quartiers qui voient tout en termes de pouvoir et de domination, on se demande quel pouvoir et quelle domination ils subissent sinon ceux du réveillon de Noël chez leur « bonne maman » et de leur abonnement Netflix. Très présents en Île-de-France, près des postes occupés par leurs parents, les antifas sont visibles : sites Internet, webzines, fanzines, bars associatifs. Outre qu’ils s’agrègent à nombre de manifestations, ils ont les leurs, qui s’en prennent à un traité capitaliste, une loi « raciste » ou commémorent la Commune, la mort d’un camarade péruvien ou une révolution de trois heures dans une province du Kirghizistan.

    Certes, on compte parmi eux quelques vrais prolétaires, étudiants pauvres ou racisés qui excitent l’imagination de nos normaliens entre deux soirées MD dans un rooftop-squat du 10e arrondissement. Mais le mouvement antifasciste contemporain est bourgeois, une sorte d’école de formation de la bourgeoisie métropolitaine, c’est-à-dire de gauche, qui, à la fois ennuyée et fascinée par son idéalisme, laisse s’y perdre certains éléments de sa jeunesse. Certains, rares, iront élever des chèvres en Ardèche ; la plupart, comme les soixante-huitards dont ils sont les héritiers en pire, profiteront plutôt rapidement, après un rappel à la loi et un conseil de famille, des réseaux de papa et maman pour devenir ce qu’ils n’auront du reste jamais cessé d’être : des bourgeois.

    Les auxiliaires des forces de l’« ordre »

    Ceux qui n’avaient pas encore deviné pourquoi le pouvoir ne brise pas les antifas l’auront enfin compris en observant le mouvement des Gilets jaunes. Dès décembre 2018, par grappe de trente ou cinquante, ils débarquaient dans les cortèges, traquant les militants de l’Action française, les Identitaires parisiens, enfin, tout ce qui ressemblait à un patriote conséquent. Ils passaient plus de temps à faire ce travail d’auxiliaire des Renseignements territoriaux qu’à affronter les forces de l’ordre. Cent témoignages indiquent que la préfecture de police et Beauvau, alors, laissèrent les antifas casser des gueules, casser et brûler du mobilier urbain, des vitrines, des monuments. Objectif de la manœuvre ? Faire peur, derrière son écran, à la bourgeoisie, et dès lors incarner l’ordre face à des agitateurs pour qui les Gilets jaunes des débuts, c’est-à-dire l’immense majorité d’entre eux, les vrais et innombrables Gilets jaunes, étaient beaucoup trop à droite, soit des fachos, soit des imbéciles manipulés par des fachos.

    Heureusement, Hyppolite et ses copains étaient là, prêts à subir la colère de leurs mères énarques et leurs portraits enamourés dans Libération, pour expliquer au peuple que la révolution, c’est un truc d’extrême gauche ou ce n’est pas. J’ai vu de mes yeux des antifas se frayer un chemin en fracassant tout sur leur passage, devant d’épaisses rangées de CRS qui ne bougeaient pas. Pour mieux les attraper ensuite ? Que nenni. Le pouvoir a les noms, les adresses : il n’y a plus qu’à. Il faut quelques jours pour dissoudre Génération identitaire, il faut quatre années pour dissoudre Ligue de défense noire. De toute évidence, le pouvoir n’a aucune envie de dissoudre les groupuscules antifas.

    Contre Zemmour, tout est permis

    Ces derniers viennent de se distinguer lors de la venue d’Éric Zemmour à Nantes. Pour moi qui les observe depuis longtemps, cela n’a rien d’étonnant, et je suis même surpris qu’ils n’aient pas agi plus tôt. En effet, pour eux, le fascisme commence avec le PS – dans lequel ils feront ensuite souvent carrière car c’est le machin qui offre le plus de débouchés. Alors Zemmour, vous imaginez ? C’est le nazisme, c’est même la SS, c’est même carrément le bras droit de Reinhard Heydrich ! Ils menacent de tout casser dans leur fac quand cette dernière invite François Bayrou ; face à l’heureuse chevauchée de Zemmour dans les sondages, au réveil du peuple français qui, grâce au brillant écrivain et journaliste, prend conscience qu’il existe encore en tant que peuple, les antifas sont mobilisés comme jamais. On peut donc s’attendre à ce qu’ils se manifestent régulièrement durant la campagne, cherchant la bagarre avec les fascistes imaginaires, prêts à aller s’indigner ensuite chez Brut, Mediapart, Loopsrider et Quotidien – où iront travailler ceux qui auront été refusés par le PS. Dans une démocratie saine, et plus encore dans la nôtre qui fait de la non-violence un principe sacré, l’épisode de Nantes devrait suffire à provoquer la dissolution des groupuscules participants ou ayant appelé à la manifestation. Mais l’on ne voit que trop bien comment, au contraire, le pouvoir va utiliser les antifas contre Zemmour. « Voyez comme il divise », vont psalmodier les journalistes libertaires ; « Voyez comme il produit de la violence », fulmineront les éditorialistes libéraux. La violence des antifas avait soudé les membres des bourgeoisies des deux rives contre les Gilets jaunes. Leur violence va une nouvelle fois souder l’électorat d’Emmanuel Macron contre les « déplorables » qui suivent Éric Zemmour. Et comme toujours depuis un siècle, en définitive, les gauchistes ne seront rien d’autre que les idiots utiles du capital, qui est bien sûr le principal moteur de la mondialisation.

    Nicolas Lévine (Site de la revue Éléments, 5 novembre 2021)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Réflexions sur le passé et le présent de l'Europe...

    Les éditions L'Æncre viennent de publier un essai de Bernard Plouvier intitulé Décadence et invasion : la destinée de l'Occident. Médecin, Bernard Plouvier est, notamment, l'auteur de plusieurs études historiques décapantes, comme La ténébreuse affaire Dreyfus (Dualpha, 2010) et Faux et usage de faux en histoire (Dualpha, 2012), et d'une imposante Biographie médicale et politique d'Adolf Hitler (Dualpha, 2007).

     

    Plouvier_Décadence et invasion.jpg

    " Pour un État, pour une Nation, la franche bêtise, la sottise crasse installées au Pouvoir ou dans ses apparences, c’est la ruine assurée pour une génération, voire davantage. C’est ce qui est arrivé en Europe occidentale et scandinave, à l’ère globalo-mondialiste.

    Durant les années 1960, un certain patronat – celui des travaux publics, du textile et de la métallurgie – avait commencé d’importer des travailleurs extra-européens. Durant ces « golden sixties », tout se passait assez bien : les matières premières étaient bon marché, le plein emploi assuré et les immigrés maghrébins limitaient leur délinquance à des rixes internes, pour des raisons de politique exotique qui n’intéressaient personne.

    Vinrent le premier choc pétrolier (1973) et la navrante dénatalité des autochtones, évidente dès la première moitié de la décennie 70. En 1976, deux politiciens-liges du capital, le Président Giscard d’Estaing et son très ambitieux premier ministre Chirac, crurent bon de renforcer une consommation intérieure stagnante par le décret sur « le regroupement familial des travailleurs immigrés », aussitôt comparé, par ceux qui avaient quelques connaissances historiques, au funeste Édit de Caracalla. En 1994, ce décret fut « consolidé » dans sa capacité de nuisance. Et l’exemple français fut imité presque partout en Europe occidentale, où l’immigration africaine et moyen-orientale tourna à l’invasion. Les faibles gouvernements laissèrent s’installer des zones de non-droit et toléraient les émeutes raciales. Vingt ans plus tard, l’on connut la féérie des attentats djihadistes.

    Entretemps, le féminisme et l’hédonisme avaient été promus au rang de « valeurs » et l’on imposa à la majorité saine des pays le triomphe illégitime des minorités. On tuait à tour de bras des fœtus et l’on abolissait la peine de mort pour les grands criminels ; on importait de l’immigré souvent analphabète alors que progressait le chômage des autochtones.

    La bêtise des gouvernants est rarement gratuite. On peut même affirmer qu’elle est télécommandée par ceux à qui ce crime d’État profite. La passivité & l’inertie des peuples sont énormes. Toutefois, il suffit d’une minorité pour faire éclater un monde de pourriture et d’absurdité. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • L’irrésistible ascension de l’Europe des peuples...

    Les éditions Dualpha viennent de publier un essai de Richard Dessens intitulé L'irrésistible ascension de l'Europe des peuples (2016-2020), avec une préface de Philippe Randa. Docteur en droit et professeur en classes préparatoires, Richard Dessens a notamment publié La démocratie travestie par les mots (L'Æncre, 2010), Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse (Dualpha, 2017) et La démocratie interdite (Dualpha, 2018).

     

    Dessens_L'irrésistible ascension de l'Europe des peuples.jpg

     

    " L’Europe est encore et toujours en danger et en proie à toutes les convoitises. Mais aux périls séculaires anciens extérieurs, toujours d’actualité, se sont ajoutés, et c’est le plus inquiétant, les périls intérieurs nés d’idéologies mortifères pour la civilisation européenne et ses valeurs. Les dirigeants ultra-libéraux de l’Europe la veulent mondialisée, offerte, vidée, violée, repentante, honteuse de ses racines, sans l’affirmer bien sûr aussi clairement.

    Mais depuis quelques années, certains peuples renâclent à se laisser mourir et plusieurs États européens ont choisi d’autres voies sous les foudres, anathèmes et condamnations de l’Union européenne : Pologne, Hongrie, Tchéquie et Slovaquie, appelés le Groupe de Visegrad. D’autres ont fait des tentatives de sursaut : l’Italie ou l’Autriche un temps. D’autres enfin ont renforcé leurs combats, en Allemagne, Belgique, Suède, Norvège, Royaume-Uni et même en France.

    C’est dans ce contexte à la fois de déliquescence volontaire, comme la servitude annoncée, et de climat conflictuel de plus en plus acéré que Richard Dessens laisse parler ses convictions, ses indignations, ses colères, ses analyses aussi, sur l’Europe et le devenir européen, dans plusieurs séries d’articles qui forment une tentative d’essai socio-politique. Tous les sujets d’actualité, européens et de géopolitique, sont scrutés, disséqués pour essayer d’en comprendre les significations et les projections. Droits de l’Homme, mixité, citoyenneté, mondialisme, immigration, identités, surpopulation mondiale, État-Nations, régions, Europe des peuples, écologie – la sincère et l’usurpée –, christianisme, liberté, justice, jusqu’à l’idéologie macronienne, sont entre d’autres sujets, au cœur de la politique et de sa réflexion philosophique.

    Gare aux spectateurs détachés et autres abstentionnistes dépolitisés au profit du tout-économique qui devraient se rappeler un slogan célèbre : « Si tu ne t’intéresses pas à la politique, la politique, elle, s’intéresse à toi »… pour mieux te circonvenir.

    Philippe Randa écrit dans sa préface : « Le fil rouge de son essai est dans son titre : la montée de l’Eu­rope des peuples, soit l’émergence dans tout notre continent de mouvements populistes, identitaires, révoltés contre cette repentance castratrice dont les gouvernants de l’Union européenne, désormais aux abois, n’ont que trop abusés pour asseoir leur Pouvoir et surtout leurs intérêts personnels.» "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Black Lives Matter, indigénisme, décolonialisme… Bienvenue dans le XXIe siècle !

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia, dans lequel il analyse les nouveaux mots d'ordre mondialistes diffusés depuis les États-Unis. Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018) et tout dernièrement La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020).

    BLM_Traore.jpg

    Black Lives Matter, indigénisme, décolonialisme… Bienvenue dans le XXIe siècle !

    La diffusion des mots d’ordre et des manifestations du mouvement Black Lives Matter à partir des États-Unis, dans tout l’Occident, peut s’analyser dans trois registres.

    Un registre politicien

    Outre-Atlantique, l’affaire Floyd intervient en effet dans la perspective de l’élection présidentielle pour essayer de nuire à D. Trump, en le coupant de son électorat afro-américain. On trouve donc à la base de l’exploitation de l’affaire Floyd les protagonistes habituels de l’opposition à Trump : les groupes d’extrême gauche, les médias, l’État profond américain, et le parti démocrate.

    Car, des deux côtés de l’Atlantique, la gauche surfe sur les « minorités » pour compenser le fait qu’elle a abandonné, en se ralliant au néo-capitalisme, les classes populaires : en France cela a conduit d’abord à l’opération SOS Racisme lancée dans les années 80, puis à la stratégie Terra Nova, puis au positionnement indigéniste de La France insoumise. Mais les travaillistes en Grande-Bretagne et les démocrates aux États-Unis ont suivi la même démarche car, sans l’appoint électoral de ces « minorités », la gauche, malade de l’effondrement du communisme, aurait disparu.

    Au terme de cette évolution, la gauche a donc retrouvé son positionnement de la fin du XVIIIe siècle : une gauche du côté de la bourgeoisie, hostile au peuple, tout en prétendant parler en son nom.

    Le mouvement Black Lives Matter a bénéficié en France du soutien du pouvoir et des médias, pour une raison politicienne également évidente.

    La Macronie, minoritaire dans le corps électoral et impopulaire – comme l’ont démontré une nouvelle fois les dernières élections municipales –, ne peut survivre qu’en divisant en permanence les Français : écolos contre automobilistes, parti de l’ordre contre Gilets jaunes, femmes contre hommes, homosexuels contre hétérosexuels, ou Noirs contre Blancs. Et tout ce qui permet de mettre en accusation et de réduire au silence les Français autochtones – c’est-à-dire la majorité de la population – est bon pour le pouvoir ! Car la Macronie est une minorité qui s’appuie sur les minorités pour réduire la majorité au silence et lui imposer une politique dont elle ne veut pas.

    Un registre mondialiste

    Les mouvements indigénistes et communautaristes sont soutenus activement par les ONG mondialistes et la super-classe mondiale qui encouragent tout ce qui peut déstabiliser les nations (au profit de la gouvernance globale qu’elles préconisent). C’est pourquoi aussi les mêmes encouragent la dérégulation de l’immigration et le multiculturalisme sous toutes ses formes. Comme le déclarait significativement le capitaine allemand du navire de l’organisation immigrationniste Sea-Watch, Carola Rackete, « nous devons démolir la forteresse Europe » !

    Ces ONG et les fondations qui les financent veulent installer la société ouverte préconisée par Karl Popper en 1945, et ses émules (Soros notamment, mais aussi Hayek), comme prétendu remède au totalitarisme, alors que le mondialisme est un nouveau totalitarisme. Car la société ouverte programme la fin de toute société humaine.

    Il ne faut pas oublier en outre que l’indigénisme est aussi un marché que les grandes entreprises mondialisées – donc la super-classe mondiale – veulent maîtriser et encourager (GAFAM, L’Oréal, etc.). Les grandes entreprises mondialisées sont pour cette raison toujours en pointe dans la promotion de la diversité et des minorités… solvables !

    Un registre civilisationnel

    Le seul ciment du monde polycentrique et multiconflictuel dans lequel nous sommes entrés au XXIe siècle – c’est-à-dire du monde en voie de se libérer de la domination nord-américaine, dernier avatar de la domination occidentale – repose précisément sur la haine de la civilisation européenne et la haine des Blancs au sens large.

    Car le monde s’est « modernisé sans s’occidentaliser », pour reprendre l’analyse de Samuel Huntington. Les anciennes civilisations de l’Eurasie ont accédé à tout ce qui faisait hier la puissance de la civilisation occidentale, ce qui leur permet désormais de résister à sa prétention d’imposer un monde unipolaire, c’est-à-dire un monde façonné à son image.

    Bien entendu, la propagande mondialiste s’efforce de cacher cette réalité aux Européens en inversant les choses : ce seraient les Européens qui auraient la haine de l’autre (donc, par exemple, le racisme anti-Blanc n’existerait pas) !

    Cette haine des Blancs se développe d’autant plus que :

    • les Blancs représentent une part déclinante de la population mondiale et, affaiblis, ils n’inspirent plus le respect comme autrefois car ils sont entrés en décadence (dont l’ethnomasochisme – symbolisé par tous ces Occidentaux qui plient le genou sous prétexte d’antiracisme – est l’une des dernières manifestations en date) ;
    • les « valeurs » occidentales sont des valeurs de mort, des anti-valeurs que la majorité de la population mondiale rejette a fortiori lorsque les Occidentaux veulent les imposer par la force ou le chantage économique. Et que les « minorités » rejettent aussi en Occident même : comme aux États-Unis les Afro-Américains rejettent le gauchisme culturel et sociétal porté par les Blancs d’extrême gauche ; ou comme en France les familles musulmanes rejettent la propagande LGBT organisée par l’école publique ;
    • du fait de l’immigration de peuplement, les sociétés occidentales sont devenues des sociétés multiculturelles, multiethniques et par conséquent multiconflictuelles : elles importent désormais tous les conflits du monde (Tchétchènes contre Maghrébins, Turcs contre Kurdes, Kurdes contre Tchétchènes, Arabes contre Juifs, etc.) et les conflits politiques tendent à prendre la forme d’affrontements civils (comme cela s’est passé au Liban).

    Ces sociétés effectivement blanches ont donc importé la haine des Blancs chez elles.

    Bienvenue dans le XXIe siècle ! Un siècle qui promet d’être dur aux Européens s’ils ne sortent pas de leur dormition.

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Coronavirus : la faillite de trois idéologies...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Renaud Girard cueilli sur Geopragma et consacré au coronavirus comme révélateur des faillites du  communisme, de l’européisme et du mondialisme... Renaud Girard est correspondant de guerre et chroniqueur international du Figaro.

     

    Coronavirus_Crise.jpg

    Coronavirus : La faillite de trois idéologies

    Géopolitiquement, la pandémie de maladie à coronavirus, née en Chine en 2019 (Covid-19), a mis en lumière la faillite de trois idéologies : le communisme, l’européisme, le mondialisme.

    Le parti communiste chinois (PCC) porte une très lourde responsabilité dans la naissance et la dissémination initiale de cette maladie très contagieuse. D’origine animale, le virus a été transmis à l’homme à Wuhan, grande ville du centre de la Chine. Cette transmission s’est faite sur le marché de Huanan, à la fin du mois de novembre 2019. C’était un marché où l’on vendait des animaux sauvages et domestiques vivants, dont les cages étaient entassées, dans des conditions d’insalubrité répugnantes. Le virus a été au départ transmis par une chauve-souris, qui l’a passé à un pangolin. Les riches Chinois sont friands d’animaux sauvages, consommation à laquelle ils prêtent quantité de qualités imaginaires (augmentation de la force physique, de la puissance sexuelle, etc.). Le virus Ebola provenait lui aussi d’une chauve-souris. Le virus du sida a été transmis à l’homme par un chimpanzé.

    Le problème est que les autorités chinoises n’ont tenu aucun compte d’une précédente alerte. En novembre 2002, une épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère, dû à un coronavirus) était née dans la province du Guangdong (sud-est de la Chine), sur un marché vendant lui aussi des animaux sauvages et domestiques vivants. Tous les scientifiques connaissent le danger des zoonoses (maladies infectieuses des animaux vertébrés transmissibles à l’homme).

    Plus grave encore que cette imprudence, la deuxième faillite du PCC est venue de son addiction au mensonge d’Etat et à la dissimulation. Obsédé par son impératif de garantir à tout prix la « stabilité sociale », le PCC de la région de Hubei a préféré au départ fermer les yeux. Il a même sanctionné des médecins de l’hôpital central de Wuhan pour avoir sonné l’alerte. Le PCC n’a toujours pas expliqué au monde pourquoi il avait abruptement ordonné la fermeture du laboratoire de santé publique de l’Université Fudan (Shangaï) le 12 janvier 2020. La veille, ce laboratoire de pointe avait publié le séquençage du virus Covid-19 sur virological.org, un forum scientifique de discussion sur les virus, en libre accès. C’est la publication de ces données sur le génome qui a permis la mise au point d’un nouveau kit de test pour diagnostiquer le virus.

    Les cadres du PCC ont fait, pendant trois semaines, passer la logique d’un pouvoir prétendument infaillible avant la vérité médicale. Ces trois semaines perdues dans le combat initial contre le virus pèsent aujourd’hui très lourd. Si la maladie avait été traitée dès qu’elle a surgi, il n’y aurait pas aujourd’hui de pandémie.

    Comme si ce n’était pas suffisant, le PCC a ajouté le « fake news » au mensonge et à la dissimulation. Le 13 mars 2020, Zhao Lijian, le nouveau porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères a osé tweeter que « l’armée américaine pourrait avoir apporté l’épidémie à Wuhan ». En octobre 2019, des soldats américains avaient participé aux jeux militaires mondiaux, qui s’étaient déroulés à Wuhan. Les autorités communistes chinoises sont aujourd’hui très nerveuses car elles saisissent que leur peuple sait parfaitement qu’elles lui ont, au départ, menti, et qu’elles n’ont lancé que tardivement leur implacable – et apparemment réussie – offensive contre le virus.

    La deuxième faillite est celle de l’idéologie européiste, qui considère la construction européenne (et sa religion d’ouverture des frontières) comme un idéal en soi, au lieu de n’en faire qu’un usage pragmatique, dans l’intérêt concret des différentes nations de l’UE. Le 13 mars 2020, la présidente de la Commission européenne a critiqué la fermeture des frontières décidées par certains pays de l’UE pour lutter contre la pandémie. Le lendemain, le pays natal d’Ursula von der Leyen adoptait une telle mesure de bon sens… Les Chinois ont bien « fermé » les frontières du Hubei, province cinq fois plus étendue que la Hollande ! La décision de Trump de fermer dès la fin janvier ses frontières aux voyageurs en provenance de Chine, explique le retard de la maladie en Amérique par rapport à l’Europe.

    Enfin, est aussi en faillite l’idéologie du mondialisme, qui croit aux vertus d’une absolue division internationale du travail, n’obéissant qu’aux lois classiques du libéralisme économique. Il est inacceptable que nous dépendions aujourd’hui d’un pays aussi lointain et différent de nous que la Chine pour la fabrication de nos médicaments ; et que la Maison Blanche ait essayé de soudoyer le patron du laboratoire allemand CureVac, afin d’accaparer le vaccin qu’il est en train de mettre au point. Quand nous sortirons de cette pandémie, nous devrons établir d’urgence un réel souverainisme économique européen !

    Renaud Girard (Geopragma, 17 mars 2020)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 1 commentaire Pin it!