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michel geoffroy - Page 14

  • Feu sur la désinformation... (198)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée cette semaine par Michel Geoffroy, essayiste et membre de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé Grandchamp.

    Au sommaire :

    • 1 : Les bobards d’été : la propagande ne prend pas de congés
      C’est la rentrée, mais la propagande n’a pas pris de congés, pendant l’été les médias ont propagé de nombreux bobards, exemple : Poutine aurait chassé le tigre, Mc Cain aurait été un fervent opposant à la guerre en Irak, et la France aurait été condamnée par l’ONU dans l’affaire Baby-Loup.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Le militantisme pro euthanasie fait le tour des médias. Sur le canapé de Kombini, Jacquelin Jencquel explique à Hugo Clément (ex petit journal et Quotidien) qu’elle a décidé de recourir « au suicide assisté » en janvier 2022. L’interview a été très largement reprise dans la presse (le point RTL 20 min etc.). A aucun moment le journaliste n’a précisé que Jacqueline Jencquel était l’ex vice-présidente de l’ADMD, le plus actif lobby mitant en faveur de l’euthanasie.

    • 3: Homosexualité et psychiatrie, le pape est-vraiment il homophobe ?
      « A vomir Honteux », la presse se soulève contre les propos du Pape François qui a préconisé le recours à la psychiatrie pour les enfants ayant des penchants homosexuels. Un mot polémique sorti de son contexte, faisant du pape et de l’Eglise une institution homophobe. 
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Absence de neutralité et censure sur les réseaux sociaux : Alors que la suppression de comptes et de publications est désormais monnaie courante. Les principaux réseaux sociaux sont aujourd’hui accusés de partialité, un employé de Facebook déclare « Nous affirmons que nous accueillons tous les points de vue, mais nous attaquons très vite souvent en groupe – toutes les personnes qui présentent une -opinion qui semble contraire aux idées de gauche ».

     

                                        

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  • Feu sur la désinformation... (195)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée cette semaine par Michel Geoffroy, membre de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé Grandchamp.

    Au sommaire :

    • 1 : Affaire Benalla : Scandale d’Etat ou hystérie médiatique ?
      Affaire Benalla, Une semaine de rebondissement médiatique. Un scandale d’Etat sur fond de crise politique.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Retour de la grossophobie dans les médias, en application du principe de Lagardère de Renaud Camus « si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi ». Le principe de grossophobie qui permet de culpabiliser les personnes non grosses, plutôt que d’incriminer la malbouffe.

    • 3: Faut-il sauver les casques blancs ?
      Les casques blancs évacués de la Syrie. Une organisation soutenue par les occidentaux et présentée par les médias comme « humanitaire », bien qu’elle comporte de nombreuses zones d’ombres.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Omar Sy pourrait jouer Arsène Lupin dans une prochaine série Netflix. Après le docteur Knock, l’acteur à succès pourrait interpréter le gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc. Une certaine réécriture de l’histoire pour faire correspondre le cinéma à une vision du monde « métissé »
    • 5: Charline Vanhoenacker, l’humour au service du militantisme
      Portrait piquant de Charline Vanhoenacker, la journaliste belge qui se prend pour une humoriste.

                                       

     

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  • Qui c'est le boss ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré au dernier sommet du G7, qui a vu le président des Etats-Unis imposer sa volonté aux autres dirigeants. Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy vient de publier La Superclasse mondiale contre les peuples (Via Romana, 2018).

     

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    G7 de Toronto : Amérique 15, Europe 0

    La photo, emblématique du dernier G7, a fait le tour du monde, ou à tout le moins du Web. On y voit le Président américain assis, face aux autres participants, debout de l’autre côté de la table. Et Mme Merkel se pencher vers lui, en ayant l’air de lui demander quelque chose. Mais Donald Trump reste les bras croisés, un sourire ironique aux lèvres. Il ne cédera rien. America first !
    Il paraît qu’une « image vaut mieux que 1 000 mots ». Cette photo nous dit beaucoup de choses en effet.

    Le boss des Occidentaux

    Elle nous montre d’abord qui est le boss chez les Occidentaux : celui qui reste assis quand les subalternes, même de sexe féminin, sont debout, comme dans le salon ovale de la Maison Blanche.

    Le boss, c’est bien sûr le patron américain qui dicte ses conditions aux membres européens du G7 et qui décide de taxer unilatéralement les importations en provenance du Vieux Continent. Ou de sortir de l’accord sur le climat ou encore du traité sur le nucléaire iranien. Quelle sera la prochaine annonce ?

    On appelle cela en langage diplomatique l’unilatéralisme. Autrefois, on appelait cela l’impérialisme, quand la gauche ne s’était pas encore ralliée au néo-capitalisme mondialiste.

    Fuck the UE semble penser Donald Trump dans son for intérieur. C’est moi qui décide. C’est moi le boss.

    Seuls les hommes parlent

    Sur la photo on voit aussi que seule Mme Merkel vient de parler, manifestement. Normal car en Europe, c’est elle la patronne : la vraie patronne de la BCE, du mark – pardon de l’euro – fort et de la priorité à la lutte contre l’inflation, pour garantir les économies des épargnants allemands. Celle aussi qui nous a imposé d’accueillir toujours plus d’immigrants clandestins.

    C’est pourquoi les autres participants écoutent ou baissent la tête. On voit à peine le front plissé d’Emmanuel Macron, de profil, derrière la Chancelière. A l’évidence, dans le fameux « couple franco-allemand », ce n’est pas lui le chef de famille ! Emmanuel ne fait pas le poids face à Madame Angèle.

    « Quand les hommes parlent, les gonzesses se barrent » dit un truand dans le célébrissime film Les Tontons Flingueurs de George Lautner. L’homme de l’Union européenne c’est Angela Merkel : c’est elle qui décide et qui parle. Les autres ne font que de la figuration ou de la com’.

    L’ombre de la Grande Asie

    Quant au premier ministre japonais, impénétrable comme le veut la politesse asiatique, on le voit sur la photo regarder ailleurs, les bras croisés.

    Le spectacle pitoyable de l’impuissance européenne face à l’unilatéralisme américain ne semble manifestement pas le concerner. Il regarde en effet vers la grande Asie qui vient. Et il pense au Japon qui se prépare déjà à la fin du parapluie militaire américain, à la différence des naïfs Européens, toujours prisonniers de l’OTAN.

    Un symbole de la dramatique impuissance européenne

    Le G7 de Toronto restera dans les annales comme un symbole pitoyable de l’impuissance européenne dans le monde qui vient. Comme fut pitoyable la réponse du ministre français de l’économie Bruno Le Maire qui déclarait ne « pouvoir comprendre, que nous, alliés des États-Unis, puissions être frappés par les tarifs américains ». Il ne comprend pas, le pauvre : on dirait un mari trompé dans une comédie de Labiche… Ridicule !

    Les Européens n’ont toujours pas compris en effet que le XXIe siècle serait celui du choc des civilisations et non le monde de Bisounours auquel ils feignent de croire. Ils continuent d’y croire, malgré le chaos migratoire et le terrorisme qui les frappe. Ils y croient encore malgré l’unilatéralisme à répétition de leur « allié ». De leur suzerain en fait, mais un suzerain malheureusement indifférent au sort de ses vassaux.

    Le roi est nu

    « Le nationalisme économique, c’est la guerre » a déclaré martialement Emmanuel Macron, répétant ce qu’on lui a appris à Davos ou aux Young Leaders. Hélas l’Europe ne sera pas sauvée par ce genre de déclaration, qui ouvre la voie à toutes les capitulations, mais par des actes.

    L’Union européenne, nain diplomatique, militaire et politique ne compte pas. On l’a vu à Toronto. Le roi européen est nu.

    Car face aux puissants de ce monde, il faut opposer la puissance et non des mots.
    Il serait temps de construire enfin l’Europe de la puissance !

    Michel Geoffroy (Polémia, 12 juin 2018)

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  • L’extrême-gauche violente au service du Système...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré aux milices gauchistes dont le Système se sert contre ses vrais adversaires... Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy vient de publier La Superclasse mondiale contre les peuples (Via Romana, 2018).

     

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    Black Blocs, Antifas, No Borders… L’extrême-gauche violente au service du Système

    Black Blocs, Antifas , Zadistes et No Borders rythment désormais notre quotidien. Ils sont partout : dans les rues, dans les facs, à Notre-Dame-des-Landes ou à Calais. A Paris à Rome ou à Berlin. Dans les manifs aussi. Le 1er mai dernier, Paris a ainsi été le théâtre de violents affrontements à l’initiative des Black Blocs. Des incidents à replacer dans la longue cohorte des violences et intimidations en tous genres auxquelles se livrent ces individus depuis des années au su et au vu de tout le monde et qui ne semblent guère émouvoir les pouvoirs publics.
    Pourquoi donc ? Parce que ces violents groupuscules servent la Davocratie triomphante, tout simplement.

    Pour ce qui est contre

    Les revendications et prises de position de ces extrémistes sont des plus floues, d’autant que leur production intellectuelle se réduit à quasiment rien.

    Héritiers des autonomes et de ceux qui prônaient l’action directe et immédiate dans les années 60, ils semblent a priori contre tout : contre le capitalisme, le fâââchisme, le racisme, le nucléaire, les Mac Dos, les Forums internationaux, les voitures Mercedes, les abribus, les frontières ou contre les aéroports. Et surtout contre la police qu’ils appellent à affronter partout et si possible violemment.

    Leur mode d’action repose principalement sur l’utilisation des réseaux sociaux transfrontières qui permettent de mobiliser très rapidement les individus tentés par la castagne partout en Europe. Tentés aussi par la constitution de zones autonomes où ils peuvent se rassembler pour essayer de donner un contenu à leurs rêveries.

    Une masse de manœuvre pour le Système

    L’absence de ligne politique et d’organisation qui les caractérise constitue évidemment une incitation pour tous les services spéciaux à les manipuler à des fins très différentes de celles qu’affichent ces mouvances.
    Car, si on quitte la morale des intentions pour celle des résultats, force est de constater que toutes ces mouvances roulent avant tout pour l’oligarchie.

    Historiquement d’ailleurs, l’extrême-gauche fut encouragée par la classe politique occidentale à partir des années 60, comme moyen de réduire l’influence des partis communistes en Europe principalement auprès de la jeunesse. Car tous ces « gauchistes » imprégnés de trotskisme libertaire, vomissaient les partis communistes autant et sinon plus que le capitalisme. Aujourd’hui que le communisme a disparu, ils continuent de servir l’oligarchie, mais de façon différente.

    Les Blacks Blocs et les Antifas constituent en effet le « service action » de l’oligarchie. Ils roulent pour elle et non pas pour la cause de la révolution anticapitaliste. Au contraire, ils servent en France la cause du néo-capitalisme mondialiste.

    Les chiens de garde de l’antiracisme

    Les Antifas sont avant tout les chiens de garde de l’antiracisme officiel c’est-à-dire qu’ils luttent en priorité et souvent violemment contre tous ceux qui refusent le Grand Remplacement européen, le sans-frontiérisme de nos élites et la déconstruction de notre civilisation. Leur cible principale reste par un heureux hasard chez nous le Front national, c’est-à-dire le seul parti politique paraissant en mesure de menacer l’hégémonie de la Davocratie jusqu’en 2017.

    Les techniques d’action des Antifas sont variées mais reposent en général sur la violence et l’intimidation vis-à-vis des militants et sympathisants des mouvement identitaires et nationaux. Leur arme préférée est la menace de contre-manifestation violente qui sert alors de prétexte aux autorités préfectorales, afin de prévenir des « troubles à l’ordre public », pour interdire ou tout le moins restreindre fortement la liberté de réunion.
    On a d’ailleurs vu lors des violences du 1er mai à Paris des manifestants arborer ironiquement un calicot sur lequel on pouvait lire « risque de trouble à l’ordre public », écrit en lettres d’or sur fond noir !

    Les chasseurs de dissidents

    Les Antifas aiment aussi beaucoup la chasse à l’homme dissident : le dénoncer et le harceler sur les réseaux sociaux ou jusque chez lui, voire essayer d’obtenir à son encontre une mesure de licenciement, comme cela se pratique déjà aux Etats-Unis ou en Allemagne[1].
    Les Antifas jouent donc le rôle des rabatteurs dans la chasse au gibier patriote, identitaire et européen qu’organise de plus en plus la Davocratie en Europe. Ils désignent les nouvelles sorcières avant de les remettre dans les mains du pouvoir temporel.

    Le but de ces opérations est bien sûr d’intimider et si possible de casser la dynamique de la dissidence identitaire et nationale en Europe et notamment dans notre pays, qui reste la clef de l’Europe pour la Davocratie.

    Diaboliser l’opposition de Gauche

    L’action des Blacks Blocs vise une manœuvre différente mais symétrique dans sa finalité : il s’agit cette fois de diaboliser l’opposition de gauche aux projets macroniens de déconstruction néo-libérale.

    Par un heureux hasard, les autonomes se sont mis à saccager les universités qu’ils occupaient au moment où s’engageait la réforme de la SNCF. Et par ce même hasard fait décidément bien les choses, voilà que des « incidents » se mettent à émailler les manifestations des syndicats contre la réforme, incidents culminant avec les violences Black Bloc du traditionnel défilé du 1er mai. Sans oublier le fait que le gouvernement décide justement d’évacuer au même moment les zadistes de Notre Dame des Landes.

    Tout cela n’est peut-être qu’un pur hasard.

    Divertir et contaminer

    Il semble pourtant difficile de ne pas voir que ces violences remplissent une double fonction au profit du Pouvoir :

    • Une fonction de divertissement de l’opinion d’abord,  puisque la mise en scène des violences permet de masquer en partie la grogne sociale qui s’installe dans notre pays. Pendant que les médias s’étendent à l’envi sur les Blacks Blocs , ils parlent moins des syndicats et de leurs revendications.
    • Ensuite ces violences ont une fonction de contamination : elles visent à assimiler l’opposition sociale et syndicale aux projets du gouvernement, à l’agitation violente de l’extrême gauche radicale par un effet d’amalgame. Vous êtes contre la réforme de la SNCF ? N’êtes-vous finalement pas du côté des casseurs ?

    Certains sondages semblent montrer que cette manœuvre remplit son office pour une partie de la vieille droite [2] : Macron doit avoir raison puisque les Blacks Blocs cassent contre lui !

    Une étonnante passivité des pouvoirs publics vis-à-vis des casseurs autonomes

    Il est également frappant de constater combien ces casseurs antifas, blackblocs ou autres noms d’oiseaux exotiques, bénéficient d’une étonnante passivité des pouvoirs publics, pour ne pas dire plus.

    A la différence de ce qui s’est passé lors des Manifs pour Tous par exemple, on n’a pas connaissance d’interpellations préalables de jeunes casseurs par les services de police.

    Ce qui est d’autant plus curieux que ces agitateurs, dont beaucoup utilisent les réseaux sociaux pour communiquer entre eux, ont souvent déjà eu maille à partir avec les forces de l’ordre de différents pays et que la perspective d’une action des Black Blocs semblait connue des services de renseignement [3]. Et qu’ils sont souvent reconnaissables à leur accoutrement.

    Les arrestations et garde à vue restent aussi en nombre limité et de toute façon elles ne se traduisent pas forcément par l’ouverture de procédures judiciaires. Un traitement par conséquent très différent de celui qui est infligé par exemple aux militants de Génération Identitaire dont les actions n’ont en outre rien de violent la plupart du temps.

    La voix de son maître

    Ces mêmes casseurs bénéficient en outre de la complaisance des médias mainstream qui ne voient en eux la plupart du temps que des « militants » de la noble cause « antiraciste », « antifasciste », « écolo », « altermondialiste » ou « antinucléaire ». On ne les traite pas de hooligans ! Non on réserve ce terme aux manifestants identitaires…

    Une complaisance pour le moins significative puisque ces mêmes médias sont la voix de la super classe mondiale.

    Des « révolutionnaires »… financés par les oligarques

    Non seulement il ne semble pas que ces extrémistes violents soient particulièrement pourchassés par les forces de l’ordre, y compris à l’heure de la menace terroriste, mais ils sont en outre souvent financés et aidés par certains oligarques. Ce qui n’est certainement pas innocent.

    On sait par exemple depuis les « sorosleaks », que les fondations mondialistes de George Soros financent par exemple les No Borders. Le député Bernard Carayon a pour sa part relevé des financements par l’Union Européenne via le relais d’ONG immigrationnistes [4].

    Certaines collectivités locales ne sont pas en reste. On apprend ainsi par exemple que la ville d’Angers louerait un local à une association qui répond au doux nom de « L’Etincelle » et qui correspond en réalité à des antifas. Des « révolutionnaires » financés… par le contribuable en quelque sorte. Il est probable que cette initiative étrange n’est pas la seule de son genre et un examen attentif des subventions publiques révélerait sans doute bien des surprises.

    Il se peut bien sûr que certains adolescents des Blacks Blocs ou des Antifas qui jettent des pavés contre la police croient œuvrer ainsi pour l’avènement prochain de la société sans classe et du bonheur libertaire. Mais cela ne change rien au fond.

    La Davocratie sait aussi se servir des idiots utiles pour faire avancer son projet mondialiste.

    Michel Geoffroy (Polémia, 6 mai 2018)

     

    Notes :

    [1] Voir par exemple l’action conduite récemment contre Romain Espino, de Génération Identitaire auprès de son employeur , le Crédit Agricole

    [2] Voir sur ce plan  lebaromètre Kantar Sofres OnePoint du mois de mai pour Le Figaro Magazine.

    [3] Cf article du Figaro.fr du 2 mai 2018 :« 1er Mai : les services de renseignement avaient anticipé la venue des Black blocs »

    [4] Atlantico du 12 mai 2016

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (42)

    Veilleur.jpg

    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    le point de vue d’Hervé Juvin sur les bombardements occidentaux en Syrie. Il répond aux questions de RT en français (18/04/2018) :

     
    Emmanuel Todd interrogé par France culture se montre rassuré au lendemain des frappes occidentales sur la Syrie. Selon lui « il ne s’est rien passé ». Il ajoute que les trois démocraties originelles (États Unis, Royaume Uni et France) sont divisées entre une classe oligarchique et une classe populaire, division qui va s’élargissant ce qui lui permet d’annoncer des ruptures en série dans le tissu social. Il note, pour l’avoir lui même éprouvé, que le niveau des diplomates et des politiques russes est très supérieur à celui des occidentaux et que la Russie est devenue à l’insu de son plein gré un modèle pour les partis « populaires »  (terme qu’il préfère à celui de « populistes ») occidentaux, car elle a refusé, contrairement à la Chine, de mettre sa main d’œuvre au service du capitalisme occidental. Par ailleurs, se basant sur la structure des système familiaux en Syrie, il explique que la victoire de Bachar el Assad était prévisible :
     
     
    Caroline Galacteros : pourquoi la France ne doit pas s’associer aux frappes en Syrie. Cette géopolitologue de l’école réaliste (et patriote) ne voit nul intérêt pour la France à s’engager dans cette nouvelle affaire syrienne. Elle résiste en cela à l’intoxication médiatique qui est souvent le préalable à la guerre. Comme l’Occident ne sait plus mener ses troupes au feu que pour des raisons impérativement humanitaires, il fabrique pour son opinion indigène des bobards idoines sensés émouvoir la sensibilité de son opinion. Le même sketch mensonger nous est servi depuis les mains coupés des enfants par les barbares teutons en 1914 jusqu'aux armes de destruction massive de Saddam-Hitler. Aujourd’hui c’est au tour du boucher Assad de recevoir sa ration de fake news. C’est l’alibi parfait qui sidère les populations jusqu’à ce que le coup soit éventé, bien des années après. Comme le disait Carl Schmitt dans La notion de politique (1927) « Le concept d’humanité est un instrument particulièrement utile aux expansions impérialistes, et sous sa forme éthique et humanitaire, il est un véhicule de l’impérialisme économique » :  
          
     
    Enfin, pour en terminer de manière clownesque avec cette affaire des raids sur la Syrie, voici la prestation lacrymale du va-t-en guerre Bernard Henri Lévy. Le ton est grave, la pose solennelle, le débit sentencieux   quand il affirme benoitement que « les occidentaux doivent faire comme les israéliens ». Malheureusement pour sa crédibilité, déjà fortement écornée, Botul a recours à un fake news quand il assimile la situation dans la Ghouta à celle de Sarajevo en 1994-1995. « Je me rappelle, dit-il avec assurance, en Bosnie, à Sarajevo, quand les Serbes envoyaient des armes chimiques sur le marché de Markala… ». Or aucun de ces massacres n’a été décrit par les enquêtes internationales comme relevant de la panoplie des armes chimiques. Ainsi que le confirme à l’AFP Rusmir Smajilhodzic, journaliste de l’agence de Sarajevo. Il déclare en effet que « jamais une attaque chimique n’a été évoquée : ni à l’époque des faits, ni par la suite par les experts ou devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Mais comme disait une autre célébrité commise à la propagande d’État, plus c’est gros plus ça passe… :
     
     
    Article du Monde « La nouvelle écologie de droite » qui donne l’impression que ses rédacteurs sentent le sol se dérober sous eux. L’auteur de l’article en appelle à une restauration de « l’écologie progressiste », charmant oxymore :
     
     
    Alain Juillet, ancien directeur du renseignement au sein de la DGSE, haut responsable pour l’intelligence économique auprès du premier ministre s’exprime sans trop de fard et sans langue de bois sur les différentes crises traversées depuis une vingtaine d’années et se risque à quelques approches de prospectives. Entretien parfois lumineux mené par le site Thinkerview en avril 2018, malgré sa longueur (2 heures 16 minute) :
     
     
    Dans son point de vue sur l’actualité du mois de mars, Michel Drac aborde la politique « protectionniste » de Trump, tire les leçons de l’affaire syrienne et du patatras de l'affaire Skripal, évoque la situation en Europe et au sein de l’OTAN, la bouffonnerie de la politique intérieure française (où le dégagisme rattrape les dégagistes eux-mêmes et où l’on pourrait fort bien se diriger vers une stratégie de la tension et une sortie de l’illusion démocratique). Dans le bonus enregistré le 13 avril il fait le constat que les crises commencent à se percuter… :
     
     
    Bernard Lugan en entretien avec Tv-Libertés pour présenter son livre  Mai 68 vu d’en face. Membre de la Fédération des Étudiants Nationalistes passé à l’AF parce que son chef était en prison, il mène durant les « événements » une véritable guérilla à la tête de son corps franc. Récit plein de verve d’une rébellion qui se voudrait authentique mais qui, en réalité, a servi les intérêts du régime en place. Il est difficile d’être un authentique « révolutionnaire », surtout quand on n’a que 20 ans et que la fougue l’emporte sur la réflexion :
     
     
    Réunie par Patrick Péhèle l’équipe d’Éléments présente « Cette année là ». L’émission consiste à présenter un compendium de livres, de chansons, de films ou d’événements qui ont marqué la société française à leur époque et continuent d’irriguer les sensibilités contemporaines. Au sommaire : 1983 et le livre de Zeev Sternhell Ni droite ni gauche, l’idéologie fasciste en France. 1973, le film de Marco Ferreri, La grande Bouffe. 1987, parution de la bande dessinée de Vuillemin et Gourio Hitler = SS. On appréciera surtout la prestation de David L’Épée :
     
     
    Entretien d’Alain de Benoist avec la revue Philitt. « Mai 68 a quelque chose d’une farce » :
     
     
    En avril TVLibertés recevait Michel Geoffroy qui y présentait son dernier livre La super Classe Mondiale contre les peuples (éditions Via Romana, 2018). Énarque, contributeur régulier au site de la Fondation Polémia, l’auteur emprunte son titre à l’étude de Samuel Huntington Qui sommes-nous ? Identité nationale et choc des cultures (éditions Odile Jacob). 
     
     
    Le samedi politique d’Elise Blaise reçoit Michel Drac pour nous entretenir des relations internationales à travers le match Macron-Trump. L'invité s'exprime avec beaucoup de discernement :
     
     
    Vidéo de Michel Drac. Note de lecture à propos du livre de Frédéric Lynn Les hommes libres (éditions Bios). Ce nationaliste français y raconte avec humour son expérience de combattant volontaire au sein des unités indépendantistes du Donbass au cours des années 2014-2016. À l’opposé du narratif de la presse occidentale toujours empressée de nous conter l’opposition entre les bons (ukrainiens) et les méchants (pro-russes), le récit du livre est beaucoup moins contrasté. Il nous présente une guerre qui obéit davantage, du coté des russophones, à des considérations locales qu’à des théories géopolitiques de grande envergure. Il nous explique que l’anti-fascisme officiel des républiques de Donetsk et de Lugansk, ressemble davantage par les valeurs qu’il développe à celles que combattent les antifas occidentaux. Nombreuses remarques également sur le caractère de la Russie profonde. Un exposé lumineux.
     
     
    La Constitution inclusive est née, tel est est le constat opéré par Florence Rault sur le site de Causeur. Elle y fustige avec bonheur les nombreuses absurdités proposées par le Haut conseil à l’égalité entre les hommes et le femmes :
     
     
    L'introduction dans les universités brésiliennes de la discrimination positive fondée sur la « race » ou les caractéristiques phénotypiques pose des problèmes inattendus. Parmi les critères possibles l’État de Para, le plus noir du pays, en a retenu certains et a mis en place une grille d’évaluation comprenant, parmi les cases à cocher, de réjouissantes questions telles celles-ci « le nez du candidat est-il court, large et plat ? Quelle est l’épaisseur de ses lèvres ? La couleur de ses gencives est-elle suffisamment violette ? Sa mâchoire inférieurs est-elle suffisamment prognathe ? » Chaque impétrant recevant un nombre de points relatif à chaque critère comme le type de chevelure ou la forme du crâne. Malgré quelques protestations, les activistes noirs ont insisté pour conserver cette grille afin d’éviter les fraudes. En effet certains candidats en sont venus à se grimer pour paraître plus noir et être admis dans les quotas. Ce retour « nauséabond aux heures les plus sombres » de l’anthropologie physique annonce-t-il une célébration de la crâniométrie et de l’angle facial ? Cela se pourrait bien si l’on en juge par l’étonnante réaction des mouvements noirs, et antiracistes, qui s’en montrent partisans. Comme quoi la société arc-en-ciel brésilienne sait tenir les promesses que le CRAN (comité représentatif des associations noires de France) n’a pas pas encore osé formuler :
     
     
    Le site de la Fondation Polémia publie l’article d’un fonctionnaire ayant assuré un rôle important dans l’administration du dispositif judiciaire entourant la demande d’asile en France. Il décrit l’une des voies offertes aux migrants africains pour rejoindre l’Europe sans trop de difficultés. On y constatera, entre autre, l’action éminemment décisive d’une association comme France Terre d’Asile qui dispose de plus de 900 permanents et d’une dotation annuelle de 68 millions d’euros entièrement versé par l’État, c’est à dire par le contribuable afin d’encourager et d’organiser la submersion de notre continent.
     
     
    Joseph Savès propose une excellente note de lecture du livre de Stephen Smith La ruée vers l’Europe, la jeune Afrique en route pour le Vieux Continent (édition Grasset). L’explosion démographique de l’Afrique sub-saharienne rend illusoire le développement de ce continent si sa population doit tripler dans le prochain demi-siècle, or elle triplera à coup sûr. Cela rend inopérant le déversement des sommes folles que le monde développé, surtout européen, y transfert en pure perte. D’autant que 42% des africains âgés de quinze à vingt-quatre ans et 32% des diplômés du supérieur déclarent vouloir émigrer. Le plan qui consiste à aider l’Afrique afin d’y maintenir sa population sur place est un échec, d’autant plus que dès qu’est franchi un seuil minimal de prospérité les africains se montrent désireux de rejoindre l’El Dorado européen où ils sont certains d’être accueillis par la bienveillance des communautés diasporiques . Face à cet immense défi il nous faut choisir entre adopter l'éthique de conviction et l’éthique de la responsabilité. Stephen Smith nous livre tous les arguments pour opérer ce choix en toute connaissance de cause :
     
     
    Pour le politologue Frédéric Saint Clair la droite ne doit pas seulement combattre l’islam politique ou terroriste mais doit lutter contre la propagation de l’islam culturel qui conduit à un séparatisme territorial fondé sur une « halalisation » de la société civile. En conséquence Saint Clair propose de rompre avec les principes libéraux qui ont animé l’action de l’État français jusqu’à présent de manière à prémunir  le socle culturel européen qui fonde nos mœurs. Captivante étude du rôle du nu féminin dans l’identité européenne de Praxitèle à Rodin et de la féminité depuis L’Ilade; une féminité que bien entendu la civilisation islamique ne peut qu’exclure de son panorama. Des analyses pétries d’intérêt qui trouvent leurs bases dans la thèse de Samuel Huntington sur les conflits civilisationnels. Il est par ailleurs l’auteur du livre La droite face à l’islam qui vient de paraitre aux éditions Salvator :
     
     
    Mission « Defend Europe ». Une série d’opérations de communication rondement menées avec à l’issu de celles ci la sympathie de nombreux français et européens. Malheureusement, les seuls à faire du bruit, médiatiquement parlant, sont les immigrationnistes qui semblent avoir juré la perte de l’Europe. Les autres rasent les murs ou appartiennent à l’immense conjurations que constitue « la majorité silencieuse » qui n’est majoritaire que par son mutisme tonitruant. D’où l’importance de ce genre d’initiative et  la nécessité de la soutenir :
     
     
    L'émission I Média présentée par Jean-Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp se penche principalement sur l’opération Defend Europe qui provoque la rage des journalistes de grand chemin et les piailleries des ligues de vertu  :
     
     
    Reportage honnête d’ Édouard Chanot (Sputnik) sur l’action de Génération Identitaire au col de l’échelle et les échos qu’elle a reçus :
     
     
    Le premier mai, avec le recul suffisant, l’OJIM analyse les réactions de la presse mainstream à l’action des Identitaires. Dans ses colonnes elle oppose toujours selon les mêmes mantra les « méchants xénophobes de l’extrême droite raciste agissant telle une milice » rappelant les heures sombres de l’Occupation aux gentils citoyens pro-migrants qui interviennent bénévolement pour secourir des miséreux. Pour le coup ceux- ci ne sont qualifiés ni de « milice », ni d’ultra-gauche et aucun journaliste ne rappelle qu’ils opèrent en bande organisée et le plus souvent qu’il sont largement subventionnés. À aucun moment n’est posée la question de savoir qui agit dans la légalité et qui s’en dispense. Bref, un véritable catalogue de la désinformation en vigueur à l’image de l’inimitable Mélenchon accusant l’extrême droite d’avoir saboté les manifs syndicales du premier mai, alors que tout le monde s’accorde à y voir la main de l'extrême gauche des casseurs, de plus en plus violente au fur et à mesure qu’elle se réduit et que ses objectifs deviennent incompréhensibles :
     
     
    La manifestation pro-migrants organisée à Gap le samedi 28 avril par une vingtaine d’associations aurait réuni à peine 200 participants (la photographie en plan serré que publie les journaux ne permet pas d’en juger, il faut donc croire l’AFP sur parole). Une misère qui en dit long sur les sentiments de la population à l’égard des immigrés clandestins, mais aussi à l’égard de ceux qui les aident et à l'égard du laxisme de l’État qui abandonne ses frontières à la main-mise des passeurs. Ce rassemblement avaient pour but de protester contre Génération Identitaire qui, faut-il le rappeler, a agi conformément à la loi :
     
     
    Pour Michèle Tribalat Gérard Collomb, ministre de l’intérieur, ne sait absolument pas de quoi il parle puisque selon lui il y a que 200 000 personnes « d’origine étrangère » en Ile de France. La démographe rétablit les chiffres :
     
     
    Plan Borloo : commentaires éclairés d’Alain Finkielkraut en deuxième partie de son intervention :
     
     

    Plan Borloo : un tonneau des Danaïdes inutile et nuisible selon Guillaume Bigot. Un point de vue partagé par l’ex-garde des Sceaux Rachida Dati qui déclare dans Ouest-France que la première expérience Borloo en 2002 s’est conclue alors par l’instauration d’une véritable économie souterraine basée sur le trafic de drogue tandis que de nombreux élus et responsables politiques, naïfs ou cyniques,en voulant acheter la paix sociale, ont laissé le terrain au communautarisme, aux caïds et aux imams auto-proclamés, tout cela sous la protection d’association comme SOS racisme. Selon elle, ne pas reconnaître, comme le fait Borloo dans ses propositions, que l’islamisme gangrène ces quartiers, c’est s’exposer à échouer. Comme le dit Alain Finkielkraut à propos du plan Borloo « nous sommes la première civilisation à se ruiner pour financer son propre anéantissement » :

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  • Quand Macron sabote l’opportunité européenne de la France...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la politique étrangère, désespérément atlantiste, du président de la République, Emmanuel Macron... Ancien haut-fonctionnaire et animateur de la Fondation Polémia, Michel Geoffroy vient de publier La Superclasse mondiale contre les peuples (Via Romana, 2018).

     

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    L’atlantisme forcené d’Emmanuel Macron sabote l’opportunité européenne de la France

    Emmanuel et Brigitte Macron sont en voyage officiel aux Etats-Unis, pour rencontrer Oncle Donald. Pour rencontrer le patron, en quelque sorte, sous l’œil attendri des médias mainstream. On ne peut certes que se réjouir que notre président semble entretenir de bonnes relations avec le président des Etats-Unis comme avec, espérons-le, tous les autres grands chefs d’Etat. Mais cette visite protocolaire outre-Atlantique revêt aussi une signification politique qui ne doit pas nous échapper.

    Une opportunité historique pour la France ?

    La France bénéficie aujourd’hui en effet d’une conjoncture politique très favorable au sein de l’Union européenne, du fait de l’effacement relatif de l’Allemagne – empêtrée dans la crise politique – et de la Grande-Bretagne – empêtrée pour sa part dans son Brexit et ses histoires d’espions. Et cela, alors même que l’Union européenne connaît une profonde crise de confiance et se trouve notamment confrontée à la sécession de fait des pays du groupe de Visegrad sur la question migratoire.

    En d’autres termes, il s’agit d’une situation extrêmement favorable pour la diplomatie française, qui ne s’était pas vue depuis fort longtemps.

    Notre pays aurait pu en profiter pour faire avancer une approche différente de l’Union européenne, que ce soit par exemple en matière de défense, de politique économique ou de relations avec l’Eurasie, conformément à sa doctrine traditionnelle d’équilibre des puissances.

    Macron fait le contraire de ce qu’on attend de lui

    Or que fait Emmanuel Macron de cette belle opportunité diplomatique ? Rien. Ou plutôt il fait exactement le contraire de ce que l’on aurait attendu de la France dans un tel contexte.

    En effet il en rajoute en permanence sur l’alignement transatlantique et atlantiste, comme s’il voulait ravir à l’Allemagne et à la Grande-Bretagne le rôle de meilleur soutien – de meilleur vassal en réalité – des Etats-Unis en Europe.

    Il s’est ainsi empressé, au mépris de toute prudence, de soutenir la posture belliqueuse de la Grande-Bretagne à l’encontre de la Russie dans la douteuse affaire Skripal. Il a adhéré aux sanctions économiques, diplomatiques et médiatiques contre la Russie, sans aucune réserve.

    Il s’est associé aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne pour bombarder, une nouvelle fois au mépris du droit international, la Syrie. Comme s’il était dans l’intérêt de l’Europe de voir éclater ce pays, après le chaos libyen et malien.

    Il ne cesse de mettre en accusation les pays du groupe de Visegrad, se coupant par là-même du soutien qu’ils auraient pu fournir à notre diplomatie dans cette période charnière.

    Et la rhétorique antirusse, racisme d’Etat qui ne dit pas son nom, devient une composante du politiquement correct officiel de la France.

    Macron enferme la politique étrangère de la France dans l’impasse atlantiste

    Le voyage présidentiel aux Etats-Unis, sorte de pèlerinage atlantiste, s’inscrit dans cette déplorable continuité.
    Car qu’avons-nous à gagner à nous aligner sur cette puissance en déclin, au surplus belliqueuse et imprévisible ? Rien : la politique d’Emmanuel Macron nous mène dans une impasse.

    La France, n’en déplaise aux anglophiles qui peuplent l’oligarchie, n’est pas en effet une thalassocratie, mais une puissance continentale à rayonnement mondial. Son destin se situe en Europe et dans ce qui reste de son empire et non pas de l’autre côté de l’Atlantique.

    S’aligner sur la diplomatie américaine ne garantit donc ni notre sécurité ni notre prospérité, a fortiori dans un monde désormais multipolaire qui rejette de plus en plus la prétention des Anglo-Saxons à gouverner le monde et à imposer leurs lubies idéologiques.

    Mais Emmanuel Macron ne semble pas le savoir, ou, pire encore, il veut l’ignorer.
    Comme il veut ignorer que les Etats-Unis traitent les Européens en vassaux et en marché à conquérir, la France ne faisant pas exception à la règle. Les promesses mirifiques des partisans des traités de libre-échange – comme Emmanuel Macron vantant le traité CETA avec le Canada – ne se réalisent jamais pour cette raison.

    L’Europe sans défense ?

    De même l’OTAN n’assure plus la sécurité de l’Europe depuis la fin de l’URSS. Il sert avant tout à mettre en tutelle les Européens et à empêcher la constitution d’une véritable Europe de la défense, pour le plus grand profit du complexe militaro-industriel américain. L’OTAN risque, au surplus, de nous entraîner dans une confrontation avec la Russie, via les pays Baltes ou l’Ukraine, dont les Européens seraient une nouvelle fois la principale victime.

    Mais cela ne paraît pas poser problème à Emmanuel Macron, tout fier de parler anglais sur Fox News !

    D’ailleurs, ayant pleinement réintégré l’OTAN depuis François Hollande, la France n’invoque plus désormais officiellement son indépendance, mais sa simple autonomie stratégique : la nuance sémantique mais surtout politique est de taille.

    Emmanuel Macron restera bien sage chez l’Oncle Donald

    Et le même Emmanuel Macron, si prolixe à propos des prétendues « fake news » et « manipulations » russes, envisage-t-il par exemple de demander à Oncle Trump de cesser l’espionnage de masse des communications auquel ses services se livrent partout dans le monde, y compris en Europe, comme l’ont révélé les lanceurs d’alerte ?

    Va-t-il prononcer des sanctions contre les Etats-Unis pour cette violation manifeste de nos droits les plus élémentaires ?

    Poser la question c’est y répondre : Emmanuel et Brigitte resteront bien sages chez l’Oncle Donald.

    Emmanuel Macron, un Européen de perlimpinpin

    Enfin, l’atlantisme affiché et revendiqué d’Emmanuel Macron en dit long sur sa prétendue ambition européenne.

    Car l’Europe qu’il envisage, en digne représentant de la Davocratie, ne serait qu’une Europe au rabais, entraînée dans le sillage mortel du Titanic américain : une Europe sans frontières mais coupée de l’Eurasie, une réserve culturelle pour yuppies fortunés en mal de dépaysement, un marché à conquérir pour les grandes firmes nord-américaines.

    Une Europe, en fin de compte, comme la voulait le mondialiste Jean Monnet pour qui « la Communauté [européenne] n’est qu’une étape vers les formes d’organisation du monde de demain » : une simple étape vers la fumeuse gouvernance mondiale dont rêve la superclasse mondiale.

    Tout le contraire de l’Europe, Une, Grande et Libre, comme le dit la belle devise de l’Espagne, que les Européens attendent toujours !
    Oncle Donald ne doit pas s’inquiéter : Emmanuel et Brigitte ne lui feront pas ombrage.

    Michel Geoffroy (Polémia, 25 avril 2018)

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