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michel onfray - Page 19

  • Construire le surhomme ?...

    Les éditions Grasset viennent de publier La construction du surhomme, le septième tome de la contre-histoire de la philosophie de Michel Onfray. Le créateur de l'université populaire de Caen évoque dans ce volume Jean-Marie Guyau, un philosophe français, et Friedrich Nietzsche...

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    "Michel Onfray est l’auteur d’une œuvre philosophique importante. La construction du surhomme est le septième tome d’une monumentale « Contre-histoire de la philosophie ».

    Toute l’œuvre de Michel Onfray tourne autour de ce qu’il appelle le « nietzschéisme de gauche » et, plus particulièrement, de tous les développements qu’une certaine tradition philosophique a consacrés au thème du « surhomme ». Il revient, dans cet ouvrage, sur cette question à travers l’étude de deux œuvres.
    Tuberculeux dopé au stoïcisme, Jean-Marie Guyau développe une philosophie vitaliste comme une machine de guerre contre la morale kantienne. Ce malade défend le don, la générosité, le risque, la dépense, l’action dans une œuvre qui pourrait faire de lui un Nietzsche français. Penseur du républicanisme, il formule un hygiénisme, un racialisme, un natalisme, dangereusement parents de l’idéologie de Vichy à venir. Il défend enfin une immortalité panthéiste stellaire obtenue par les traces de l’amour quand il a été fort.
    La figure ontologique du surhomme de Nietzsche n’est pas sans relation avec cette étrange métaphysique que le philosophe allemand connaissait. Nietzche commence avec Schopenhauer et Wagner, continue avec un long moment épicurien et termine avec l’éloge d’un surhomme ultra-caricaturé. Or, celui-ci nomme l’individu ayant compris que la volonté de puissance a les pleins pouvoirs, qu’il faut vouloir cette volonté qui nous veut, puis l’aimer pour accéder à une jubilation suprême. Une technique de sagesse à la portée de tous."
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  • Les Condottieres...

    « Le Condottiere apparaît telle une "figure faustienne" dont Hercule serait le dieu de tutelle. Pratiquant la virtuosité, parente de la vertu sans moraline, il magnifie la conduite, le talent pour commander aux parts qui, en nous, veulent l'empire et la toute-puissance.» Michel Onfray, La sculpture de soi (Livre de poche, 2010)

     

    Les éditions Ellipses viennent de publier sous la plume de Sophie Cassagnes-Brouquet et de Bernard Doumerc une interessante études consacrée aux Condottieres, figures marquantes du conflit des Guelfes et des Gibelins et de la Renaissance italienne. Une heureuse initiative puisque depuis le livre Geoffrey Trease, publié chez Elsevier dans les années 70, il n'existait pas grand chose sur le sujet en langue française...

     

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    "Sur la place San Zanipolo de Venise s’élève la statue équestre de Bartolomeo Colleoni. Du haut de son piédestal, le condottiere s’apprête à foudroyer ses ennemis dans un assaut décisif. Meneur d’hommes, véritable professionnel de la guerre, il est l’un de ces capitaines d’aventure qui ont fait la puissance et la ruine de l’Italie à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance (XIIIe-XVIesiècle). Objet de mépris, d’envie ou d’admiration, le condottiere est une figure obligée de la Renaissance au même titre que le prince ou l’artiste. En effet, s’il représente le côté sombre, violent et brutal de cette époque, il sait aussi se faire humaniste et mécène dans la compagnie des savants et des artistes. Le capitaine n’ignore pas comment utiliser leur talent au service de sa gloire.

    Faiseur d’Histoire, le condottiere est devenu objet d’histoire; en témoigne une abondante historiographie en italien et en anglais. Il demeure cependant un personnage trop méconnu en France. Certes, quelques figures emblématiques comme celles de Federico da Montefeltro, César Borgia, Francesco Sforza évoquent des images mêlées de luxe, de cruauté et de ruse, mais ces capitaines sont trop souvent assimilés à des princes ordinaires et leur aspect guerrier, oublié, gommé ou lissé. Cette synthèse souhaite combler une lacune, en proposant un double regard, celui de l’historienne de l’art et de l’historien."

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  • L'éternel retour...

    Vous pouvez trouver en kiosque en ce moment un numéro hors-série du journal Le Monde, dans la collection Une vie, une oeuvre, consacré à Friedrich Nietzsche. On y trouve une sélection d'extraits de l'oeuvre et de points de vue sur la pensée du solitaire de Sils-Maria...

     

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    "Excellent pianiste, Nietzsche (1844-1900) composait, voulait être musicien, avant de devenir professeur de philologie. Fatigué de l’université, il voyage dans toute l’Europe, philosophe « sans patrie ». Ami de Wagner, il rompt ensuite avec lui. Amoureux de Lou von Salomé, il mène une vie solitaire. De santé fragile, il entre dans une frénésie d’écriture, avant de tomber malade et de mourir fou, méconnu de ses contemporains.

    Aphorismes, poèmes, fragments, textes rigoureux toujours stylés, Nietzsche laisse une oeuvre foisonnante, scandée par quelques  livres inoubliables : Ainsi parlait Zarathoustra, Le Gai Savoir, Par-delà bien et mal, L’Antéchrist... Avec Dorian Astor, grand connaisseur de Nietzsche, nous présentons plusieurs textes clefs et les grands concepts d’une philosophie contemporaine de Marx et de Darwin, annonçant Freud : la critique du nihilisme, la volonté de Vie, l’Amor fati (l’amour du destin), le dionysiaque.

    Dans la revue L’Acéphale de janvier 1937, Georges Bataille réhabilite Nietzsche, dont l’oeuvre a été récupérée par les nazis par l’entremise de sa soeur Elisabeth, dont Roland Jaccard trace un portrait redoutable. Michel Foucault puis Mazzino Montinari reviennent, à l’occasion de la publication des Œuvres complètes, sur le concept de « Volonté de puissance ». Roger-Pol Droit prend le contre-pied de Luc Ferry et de ses amis, auteurs de Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens.

    Nietzsche l’inactuel n’a jamais été autant d’actualité. L’entretien avec Philippe Sollers, les textes inédits de Bernard Edelman et Peter Sloterdijk, ainsi que ceux de Tahar Ben Jelloun, Gilles Deleuze, Michel Onfray et Clément Rosset témoignent de la richesse et de l’influence de l’oeuvre du philosophe poète.

    Et également : bande dessinée, chronologie, lexique et bibliographie."

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  • Le catéchisme postmoderne...

    Nous reproduisons ci-dessous le texte d'humeur que Michel Onfray a publié dans le journal Le Monde daté du 9 janvier 2011.

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    Le catéchisme postmoderne

    Notre civilisation politiquement correcte diffuse, par le biais des médias légitimes financés par le marché, une pensée unique contre laquelle un intellectuel digne de ce nom ne saurait aller. Voici quelques-uns de ces lieux communs du catéchisme de notre époque : le libéralisme constitue un horizon indépassable en dehors duquel il ne saurait y avoir que gauche irresponsable, stalinisme, communisme, marxisme-léninisme, néobolchevisme et autres billevesées d'irresponsables ignorant la science économique, religion des temps sans religion ; l'Europe est une chance pour les nations et les peuples, une garantie contre les guerres, les dévaluations, les krachs boursiers, le chômage de masse ; Internet est un lieu de liberté libertaire, un espace de circulation élargie de la vérité qui échappe au marché ; l'islam est une religion de paix, de tolérance et d'amour et quiconque, livre en main, pointe dans le Coran pléthore de sourates antisémites, homophobes, misogynes, phallocrates, bellicistes, intolérantes, célébrant la torture ou la peine de mort, passe pour un dangereux islamophobe compagnon de route du Front national ; le terrorisme international provient des villages les plus reculés d'Afghanistan où il faut faire régner la terreur militaire occidentale, mais sûrement pas du Pakistan, qui a l'arme nucléaire, ni des monarchies du Golfe, qui possèdent le pétrole...

    Et puis cette idée largement répandue que quiconque parle de démocratie réelle ou revendique le souci du peuple est un démagogue ou un populiste ! Il faut bien que ces élites aient peur et de la démocratie authentique et du peuple véritable pour réagir de façon pavlovienne avec pareille insulte...

    La machinerie gaullienne a bipolarisé la vie politique. Elle ne laisse de chance, pour gouverner la nation, qu'à deux formations libérales : une droite et une gauche, que, souvent, le style et le ton séparent plus que les idées et le fond. Dès lors, quiconque doute du bien-fondé de ce système devient un homme à abattre.

    Ainsi, cette antienne en passe de devenir vérité de science politique qu'en 2002 un certain Jean-Pierre Chevènement aurait fait perdre Lionel Jospin dont on s'évertue à oublier qu'il avait pourtant clamé haut et fort que son programme n'était pas de gauche. Il est tellement plus facile de massacrer le bouc émissaire que d'analyser les raisons d'un échec pour prendre sa part de responsabilité.

    Les mêmes belles âmes recommencent : Jean-Luc Mélenchon prendrait le risque de faire perdre la gauche ! La gauche libérale, autrement dit la gauche de droite, la gauche dite de gouvernement, ne perd pas une occasion de se placer au centre, mais elle voudrait en même temps conserver le bénéfice et les suffrages de son aile gauche... Plutôt que de savoir qu'on ne peut avoir le beurre centriste et l'argent du beurre de gauche, la Rue de Solférino stigmatise ceux qui revendiquent clairement une gauche digne de ce nom.

    Pour éviter le débat sur la nature des gauches, une fois les arguments remisés, on insulte : populiste celui qui s'installe sur d'authentiques positions de gauche et réaliste celui qui nous vend une soupe libérale servie dans un bol vendu par le PS ! A la queue leu leu, les billettistes, les éditorialistes, les journalistes, les intellectuels qui disposent de leur rond de serviette dans les officines médiatiques libérales activent la machine à gifles : démagogue par-ci, populiste par-là...

    Pourtant, il suffit de se souvenir des discours tenus par leurs soins depuis des années : quid de la panacée libérale ? L'euro devait apporter le paradis sur terre, l'amour entre les hommes, du travail à gogo, la fraternité entre les peuples, le cosmopolitisme dans les chaumières, la fin du racisme... Nous en sommes loin : chômage, misère en quantité, pauvreté, paupérisation galopante, pays en faillite, foyers en détresse, prolétarisation des peuples, pleins pouvoirs à une mafia richissime et un carcan bureaucratique européen serré au plus près de la nuque citoyenne...

    Quid d'Internet, qui devait nous apporter la Bibliothèque nationale gratuitement dans nos campagnes reculées (ah ! ce bon Jacques Attali...), faciliter la vie de l'intelligence en mettant le savoir digne de ce nom à disposition de tout le monde ? Tout passe par le Net et quiconque ne dispose pas d'un ordinateur est un citoyen de seconde zone. Les traces laissées par l'usage de nos ordinateurs servent aux marchands, aux publicitaires, aux polices diverses et multiples. Ne parlons pas de la possibilité pour chacun de dire tout et n'importe quoi, de montrer son indigence sans vergogne pour en informer la planète en temps réel.

    Quid de la liberté qui devait régner à Bagdad, dont l'Occident jurait qu'il deviendrait le phare de la démocratie dans cette région ? Ou de l'Afghanistan ? Des villages détruits, des femmes et des enfants massacrés par les armées d'occupation, dont la France, sous prétexte d'empêcher des attentats dans le reste du monde.

    Quid du peuple dont plus personne ne parle sans une moue de dégoût, sauf Marine Le Pen, qui pourrait bien en retirer des bénéfices. On ne peut longtemps l'humilier en le négligeant au profit de l'oligarchie qui professe ce catéchisme politiquement correct, sans générer une colère qui, un jour, emporte tout sur son passage. Les élections présidentielles sont, malheureusement, des occasions de régler des comptes - qu'on le veuille ou non, c'est ainsi. L'oubli du peuple est la première cause de la colère du peuple. Sachant cela, la colère s'évite - si l'on veut. Sinon...

    Miche Onfray (Le Monde, 9 janvier 2011)

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  • Nietzsche : Se Créer Liberté

    Le tome 1 de la bande dessinée de Michel Onfray (scénario) et Maximilien Le Roy (dessin) consacrée à la vie de Friedrich Nietzsche, et intitulée Nietzsche - Se Créer Liberté, que nous avions annoncé il y a quelques mois, sortira à la mi-mars aux éditions du Lombard.

    Nietzsche-Se-Creer-Liberte.jpg

    "Un siècle après la mort de Nietzsche, notre époque n'a toujours pas examiné en quoi sa philosophie était porteuse d'immenses révolutions. Nous proposons ici un portrait, une esquisse pour un portrait. Quelques traits de crayon pour signifier une énergie. Un Nietzsche poète, un penseur qui tient la juste et bonne distance entre les idées et les métaphores, les concepts et les images, un fleuve, un volcan, un orage qui pense et écrit. Un Nietzsche voyageur, solitaire, libre-penseur, fuyant le grégaire et les morales d'institutions, les dogmes religieux et leurs faux paradis...

    Un Nietzsche " dynamite", comme il se décrivait lui même."

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  • Nietzsche : Se Créer Liberté

    Le tome 1 de la bande dessinée de Michel Onfray (scénario) et Maximilien Le Roy (dessin) consacrée à la vie de Friedrich Nietzsche, et intitulée Nietzsche - Se Créer Liberté, que nous avions annoncé il y a quelques mois, sortira à la mi-mars aux éditions du Lombard.

    Nietzsche-Se-Creer-Liberte.jpg

    "Un siècle après la mort de Nietzsche, notre époque n'a toujours pas examiné en quoi sa philosophie était porteuse d'immenses révolutions. Nous proposons ici un portrait, une esquisse pour un portrait. Quelques traits de crayon pour signifier une énergie. Un Nietzsche poète, un penseur qui tient la juste et bonne distance entre les idées et les métaphores, les concepts et les images, un fleuve, un volcan, un orage qui pense et écrit. Un Nietzsche voyageur, solitaire, libre-penseur, fuyant le grégaire et les morales d'institutions, les dogmes religieux et leurs faux paradis...

    Un Nietzsche " dynamite", comme il se décrivait lui même."

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