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marine le pen - Page 30

  • Des lignes qui bougent ?...

    Des lignes qui bougent ?... On peut se le demander, quand on entend le sociologue Emmanuel Todd, au cours de l'émission Ce soir ou jamais ! du 10 mars 2011 consacrée à la montée en puissance de Marine Le Pen, dire que le Front National risque d'être le seul parti à arriver à l'élection présidentielle avec un programme économique cohérent...

    Une émission qui a valu à son animateur, Frédéric Taddeï, d'être accusé par Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, d'avoir mené une opération de propagande lepéniste !...

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  • Quand Hollywood s'en va-t-en guerre...

    Le numéro 61 de Flash, le journal gentil et intelligent, nous propose un dossier consacré à Hollywood, le plus bel outil du soft power... On pourra aussi lire des articles sur la Libye, l'"affaire" Galliano ou sur Le Camp des Saints, et on retrouvera, bien sûr, l'anti bloc bloc-note d'Alain Soral !...

     

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    Au sommaire :

    Dossier : Quand Hollywood s’en va-t-en guerre... L‘Iran fait de la résistance ! Festival de Fajr : nos reporters y étaient

    • Javad Chamaghdari, vice-ministre iranien de la Culture  : “Michael Moore a refusé notre invitation”

    • Thierry Meyssan  : “On a vu tomber l’URSS, on attend le tour des USA”

    Affreux, sales et méchants : ces acteurs français qui tapinent à Hollywood

    Pentagone et septième art : les liaisons fructueuses Notre dossier pages 3 à 7

    Libye, la prochaine Somalie ? Christian Bouchet nous ramène aux réalités en page 8

    Chrétienté et islam, dernier rempart contre l’Empire ? Alain Soral se confesse en page 11

    Galliano : la chute en page 12

    L’Hôtel de la Marine coule en page 14 ? Marine Le Pen les submerge en page 2 et 16 !

     

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  • Brise marine...

    Face au déluge d'articles, de commentaires et de "petites phrases" à propos des sondages plaçant Marine Le Pen d'un premier tour d'élection présidentielle, nous retenons cette analyse intéressante de Philippe Guibert publiée sur le site de Marianne le lundi 7 mars 2011...

     

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    Il n'y aura pas de 21 avril 2012

    Comme toujours, quand un signal d’alerte rouge retentit, la tentation politique est de relativiser. Marine Le Pen à 23% ? A 14 mois du vote, c’est un moment d’égarement de l’électorat, les choses vont revenir à la normale. Verrouillons et réduisons l’offre de candidatures au 1er tour, à droite comme à gauche, faisons peur aux braves gens avec le FN et tout rentrera dans l’ordre. 

    Nous pensons que ça ne suffira pas. Quand bien même Marine le Pen se tasserait dans les semaines qui viennent, par réaction des sondés à la publication de ce sondage - ce qui n’est pas acquis. Une telle réponse est trop insuffisante dans un pays où seuls 42% des électeurs pensent que la démocratie fonctionne bien, où seuls 22% font confiance à la gauche et 21% à la droite, contre 56% qui ne font confiance ni à la gauche ni à la droite. Où enfin seuls 14% des électeurs estiment que les politiques se préoccupent de ce que pensent les personnes comme eux (1).

    Le sondage d’Harris Interactive, dont le résultat ne peut tout à fait surprendre au vu des sondages de ces dernières semaines, confirme que quelque chose de profond se joue là à travers Marine Le Pen. Donner une intention de vote pour Marine Le Pen, qui a conservé un statut d’extériorité au système politique, tout en ayant réussi à faire oublier les dérapages de son père, notamment par sa féminité, ce ne peut être anodin. Qui sont ces 23% ? Au delà de la reconstitution de l’électorat frontiste d’avant 2007, soit

     environ une quinzaine de points, 4 points viennent de l’électorat UMP, mais aussi 3 à 4 points viennent des votes Bayrou, Royal et de la gauche radicale de 2007. Cette diversité « politique » de l’intention de vote Marine Le Pen traduit aussi une diversité sociale. Si sa percée dans les milieux populaires ne surprendra pas (30%), il est en revanche beaucoup plus surprenant qu’elle obtienne 19% dans les classes moyennes et supérieures, les plus rétives habituellement au vote FN. De même, elle obtient 22% chez les inactifs, 23% chez les plus de 55 ans, bien plus que les scores traditionnels du FN dans ces catégories. Autrement dit, l’épicentre de la dynamique Le Pen se situe à droite et dans les milieux populaires mais se diffuse au delà, politiquement et sociologiquement, pour lui faire passer la barre des 20%. L’intention de vote Le Pen est aujourd’hui plus interclassiste et plus intergénérationnel.

    Il faut en revenir aux fondements de la disqualification sarkozienne pour comprendre cette dynamique qui lui répond. Aux causes maintes fois analysées (effondrement symbolique de la fonction présidentielle, effets d’annonces non suivies d’effets, injustices fiscales et sociales), ajoutons en trois autres qui sont fondamentales.

    La première, c’est l’impuissance du chef charismatique, « doté de pouvoirs exceptionnels », face à un monde de plus en plus interconnecté. L’expérience centrale des Français durant ce quinquennat, c’est l'incursion répétée de la globalisation dans leur quotidien. Hausse du prix des matières premières dès l’hiver 2007/2008, krach financier, crise des finances publiques européennes, dérèglements climatiques, affirmation de puissance des « émergents » et maintenant révolte des sociétés arabes avec à la clef une augmentation du prix de l’énergie et peut être une immigration clandestine. L’hypervolontarisme médiatique produit un effet de contraste saisissant - et destructeur, avec l’évidence d’un monde qui lui échappe. L’omniprésence sarkozienne a accentué l’impuissance du politique, au moment où celui-ci est remis en cause comme jamais par la globalisation. Globalisation qui n’est pas seulement économique, mais aussi culturelle et migratoire.

    Le deuxième phénomène marquant, c’est la perte continue d’autorité de l’Etat et de la loi, contre laquelle Nicolas Sarkozy avait pourtant été élu. Son échec sur l’insécurité, le développement des violences et des trafics de drogue, même dans des territoires réputés tranquilles, tout cela ruine le lien politique. Aux yeux du plus grand nombre, le meurtre de Laëtitia a été une illustration de plus de cette faillite de l’Etat dans sa mission originelle, après les violences à Grenoble en juillet dernier. Comme des prières dans la rue qui attentent au principe de laïcité - et à la loi. Leur dénonciation par Marine Le Pen a été à l’origine de son décollage sondagier.

    Enfin, dernier facteur, cette « innovation » sarkozienne dans notre république qu’a constitué le mélange récurrent de l’intérêt public avec des intérêts économiques, privés ou familiaux. C’est une rupture lourde dans la relation entre gouvernants et gouvernés. Et c’est le fil conducteur qui relie la nuit du Fouquet's, l’affaire Jean Sarkozy, l’affaire Woerth, l’affaire MAM. Mélange d’autant plus redoutable que les Français ont vécu une crise où l’« oligarchie financière » a laissé sa cupidité personnelle prendre le pas sur tout intérêt collectif, même économique. L’analogie est trop forte pour ne pas faire système, surtout en France. 

    Souveraineté extérieure remise en cause, celle de la Nation mais plus encore celle de l’Europe qui était censée s’y substituer. Autorité de la loi régulièrement piétinée sur le territoire. Remise en cause du principe républicain de légitimité des gouvernants. C’est donc une crise majeure du Politique que nous vivons, dans toutes ses dimensions. La réaction lepéniste est d’abord une demande de puissance publique, d’effectivité et d’indépendance de l’Etat, dans un pays en déclassement économique. Que l’on relise le discours de Tours de M. Le Pen, le 16 janvier dernier lors de son intronisation, et l’on verra que Marine Le Pen a construit sa stratégie sur ces trois défaillances du Politique, avec un discours bien plus bonapartiste que de l’extrême droite française. Avec une dimension sociale nouvelle, mais qui peut aussi se concilier, on le sait, avec le bonapartisme.

    Finalement, il n’y aura pas de 21 avril en 2012. Un 21 avril, c’est un accident, fut-ce pour des causes profondes. Un 21 avril, c’est un résultat collectif fortuit, non souhaité par la très grande majorité des électeurs. C’est arrivé en 2002, ça n’arrivera pas en 2012. Si Marine Le Pen parvient au 2ème tour la prochaine fois, ce sera parce que les électeurs, du moins une partie d’entre eux, l’auront souhaité ou laissé faire. On ne peut exclure cette hypothèse aujourd’hui. Nous voilà prévenus avec plus d’un an d’avance.

     Philippe Guibert (Marianne, 7 mars 2011)

    (1) Tous ces chiffres sont extraits du baromètre de la confiance politique réalisé par le CEVIPOF.cevipof.com en janvier dernier.

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  • Marine Le Pen : la droite ou le peuple ?...

    Nous reproduisons ci-dessous l'entretien donné à Flash Magazine (n°58) par Alain de Benoist à l'occasion de l'arrivée de Marine Le Pen à la présidence du Front National...

     

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    Questions à Alain de Benoist à propos de l'arrivée de Marine Le Pen à la tête du Front National
     
    Comment avez-vous jugé la campagne des deux prétendants à la succession ?

    Elle était complètement inutile. A la question de savoir qui avait la carrure nécessaire pour diriger un parti politique, en l’occurrence le Front national, la réponse s’imposait d’elle-même. On me dit que Bruno Gollnisch est un gentil garçon qui a de grandes qualités humaines, ce dont je ne doute pas. S’il avait les qualités d’un chef, cela se saurait depuis longtemps. Marine Le Pen possède apparemment cette carrure – ce qui ne garantit d’ailleurs pas qu’elle en usera à bon escient. Gollnisch m’a surtout paru désireux de témoigner, tandis que Marine a posé d’emblée qu’elle a l’intention de faire du FN un outil pour s’emparer du pouvoir. Quand on veut simplement témoigner, réunir des « anciens » ou se borner à n’être qu’un mouvement protestataire, il vaut mieux s’abstenir de faire de la politique.

    Mais ce qui m’a le plus frappé dans cette « campagne », c’est l’abjection de certaines critiques dirigées contre Marine Le Pen dans la presse d’extrême droite. Brutales ou hypocritement voilées, elles révélaient la bassesse d’esprit de leurs auteurs, maniaques obsessionnels, grenouilles de bénitiers ou paléo-nostalgiques de toutes les guerres perdues. Elles confirmaient aussi qu’à droite, les débats d’idées se ramènent généralement à des querelles de personnes, ou bien alors à des considérations « métaphysiques » détachées de tout contexte socio-historique.

    Le discours de Bruno Gollnisch était plutôt tourné vers le passé, et celui de Marine Le Pen vers l’avenir. La nouvelle présidente du Front national a principalement axé le sien sur l’Etat, la nation, la laïcité et le social. Peut-on parler de révolution culturelle ?

    Je vois dans le discours de Marine Le Pen au moins trois inflexions nouvelles : sa critique accentuée du libéralisme économique et du pouvoir de l’argent, sa critique très jacobine du « communautarisme », et enfin une critique de l’« islamisation » qui me paraît se substituer de plus en plus à la critique de l’immigration. J’approuve la première, je désapprouve les deux autres. Il est possible de dénoncer les pathologies sociales issues de l’immigration sans s’en prendre aux immigrés qui, à certains égards, en sont aussi les victimes. Il est en revanche impossible de critiquer l’« islamisation » sans stigmatiser les musulmans. C’est en outre ouvrir la porte aux alliances contre-nature que l’on voit se multiplier actuellement, avec comme conséquence que la droite et l’extrême droite islamophobes sont en train devenir en Europe une pièce du dispositif israélien.

    Carl Schmitt disait dès les années 1930 que « l’ère de l’Etat est sur son déclin ». Tout ce qui se passe aujourd’hui dans le monde en est la confirmation. Dans ces conditions, l’appel à l’« Etat fort » me semble relever de l’incantation. Croire que l’on fera disparaître par décret des communautés dont l’existence crève les yeux ne me paraît pas plus raisonnable. Je crois pour ma part que la société doit se construire à partir du bas, selon le principe de subsidiarité, et qu’une communauté nationale ne se construit pas sur la ruine des communautés particulières. Quant à la laïcité, je la conçois comme le moyen de reconnaître toutes les croyances, y compris dans leur dimension publique, pas comme un prétexte pour les faire disparaître de la vue en les rabattant sur le for privé.

    L’orientation très sociale développée par Marine Le Pen fait du Front national un cas à part par rapport à la plupart des mouvements populistes européens, qui sont à la fois anti-immigration et très favorables au libéralisme économique. Qu’en pensez-vous ?

    J’en pense du bien. Mais dans ce domaine, le FN revient de loin. Rappelez-vous l’époque où Jean-Marie Le Pen se présentait comme le « Reagan français » ! Même en 2007, le programme du Front était encore bien libéral. A date récente, d’ailleurs, le FN a brillé par son absence dans toutes les luttes sociales, qu’il s’agisse de la lutte des « Contis » ou des manifestations contre le nouveau régime des retraites. C’est dire que, pour entamer un nouveau cours – et subsidiairement démontrer aux électeurs de gauche qu’il a plus de vrai socialisme au Front national qu’au PS ou au PC – il reste beaucoup à faire. En la matière, il ne suffit pas de défendre les « petits » contre les « gros » ou de dénoncer de façon démagogique le « capitalisme mondialisé ». Il faut encore démonter la logique du profit et les mécanismes d’accumulation du capital, contester les valeurs marchandes et la conception commerciale de la vie, s’opposer à l’utilitarisme et à l’axiomatique de l’intérêt, et surtout démasquer les rapports de classes tels qu’ils existent dans notre pays. Frontistes, encore un effort !

    Quelle sera selon vous la tactique du FN dans les années et les mois à venir ?

    Ce n’est évidemment pas à moi (qui n’ai jamais de ma vie voté pour le Front national) de le dire. En tant qu’observateur extérieur, j’estime en revanche que, dans la mesure où le FN entend changer véritablement, il va devoir choisir entre deux voies possibles. Soit être un parti de droite « respectable », appelé à terme à passer des accords politiques, voire des accords de gouvernement, avec la famille politique correspondant aujourd’hui à l’UMP ; soit se poser véritablement comme le parti du peuple, en devenant le porte-parole des classes populaires, qui font aujourd’hui les frais de la crise, et des classes moyennes menacées de déclassement et de paupérisation. Ce choix détermine des stratégies totalement différentes, mais implique aussi à bien des égards des orientations opposées. Dans l’un et l’autre cas, d’ailleurs, je pense que le FN aurait tout intérêt à changer de nom.

    Pour l’instant, on a peu entendu Marine Le Pen sur la politique étrangère. Néanmoins, des jalons ont été posés : son entretien au quotidien israélien Haaretz et sa volonté, si elle parvenait à l’Elysée, de resserrer les liens avec la Russie (pour renforcer la politique de la France) et l’Afrique noire (pour lutter à la racine contre l’immigration). Un bon début ?

    Disons un début. Ses déclarations sur la Tunisie ont été plutôt décevantes. Toute la question est de savoir si Marine Le Pen se situe dans l’optique du « choc des civilisations » ou si elle entend contester frontalement un Nouvel Ordre mondial qui utilise (et encourage) l’éventualité de ce « choc » pour renforcer la puissance dominante des Etats-Unis et de ses alliés. Le vrai clivage est là.
     
    Alain de Benoist (Flash Magazine, jeudi 27 janvier 2011)
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  • Et maintenant, que va-t-elle faire ?...

    Le numéro 58 de Flash, le journal gentil et intelligent, nous propose un dossier consacré au nouveau visage du Front National, à la suite de l'élection de Marine Le Pen à sa tête. Parmi les différents points de vue, on lira avec beaucoup d'intérêt l'analyse d'Alain de Benoist et celle d'Alain Soral. 

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    Jean-Marine Le Pen… Et maintenant, que va-t-elle faire ? Ils réagissent tous : Nicolas Gauthier, Bruno Gollnisch, David Rachline, Alain de Benoist, Alain Soral et Philippe Randa… Un dossier exclusif

    David Lasme, représentant de Gbagbo en France : “J’appelle les Français à voter pour le Front national !” Coming out en page 7

    Des Chinois, des Américains et de moins en moins de Français… Que se passe-t-il au Soudan ? Pierre Le Vigan voit les choses en noir en page 8&9

    Pour sortir des cages à poules… Vers de nouveaux logements sociaux ? Marie-Claire Roy s’interroge en page 14

    Coupe de France : Quand les joueurs du dimanche taclent les milliardaires… Tir aux buts en page 16

    Pour vous abonner en ligne et en toute sécurité : www.flashmagazine.fr

     

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  • Alain de Benoist et la nouvelle ligne politique du Front National...

    Dans leur blog spécialisé dans le "décryptage" des populismes de droite, Caroline Monnot et Abel Mestre, journalistes au Monde, nous rapportent l'analyse que fait Alain de Benoist, dans un entretien accordé au magazine Flash et publié dans son numéro à paraître, de la nouvelle ligne politique adoptée par Marine Le Pen, la présidente du Front National.

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    « Pour Alain de Benoist, donc, qui rappelle dans cet entretien qu‘il “n’a jamais voté pour le Front national”, il y a “trois inflexions nouvelles [dans le discours de Mme Le Pen]: sa critique accentuée du libéralisme économique et du pouvoir de l’argent, sa critique très jacobine du “communautarisme” et enfin une critique de “l’islamisation” qui me paraît se substituer de plus en plus à la critique de l’immigration”.

    M. de Benoist ajoute: “J’approuve la première et désapprouve les deux autres. Il est possible de dénoncer les pathologies sociales issues de l’immigration sans s’en prendre aux immigrés qui, à certains égards, en sont aussi les victimes. Il est en revanche impossible de critiquer “l’islamisation” sans stigmatiser les musulmans.  C’est en outre ouvrir la porte aux alliances contre-nature que l’on voit se multiplier actuellement, avec, pour conséquence que la droite et l’extrême droite islamophobes sont en train de devenir en Europe, une pièce du dispositif israëlien”.

    Et que pense-t-il de l’orientation plus “sociale” de Mme Le Pen par rapport à la ligne incarnée par Jean-Marie Le Pen? “Du bien”, affirme-t-il, tout en précisant que “dans ce domaine, le FN revient de loin. (…) Même en 2007, le programme du Front était encore bien libéral. A date récente, d’ailleurs, le FN a brillé par son absence dans toutes les luttes sociales. (…) C’est dire que, pour entamer un nouveau cours- et subsidiairement démontrer aux électeurs de gauche qu’il y a plus de socialisme  au Front national qu’au PS ou au PC - il reste beaucoup à faire. En la matière, il ne suffit pas de défendre les “petits” contre les “gros” ou de dénoncer de façon démagogique le “capitalisme mondialisé”. Et Alain de Benoist… d’inviter Marine Le Pen à parler “rapports de classe” et à démonter “la logique du profit et d’accumulation du capital”!

    Selon lui, le FN va devoir trancher entre deux options: “soit être un parti de droite ‘respectable’ appelé à terme à passer des accords politique (…) avec la famille politique correspondant aujourd’hui à l’UMP; soit se poser véritablement comme le parti en devenantle porte-parole des classes populaires qui font aujourd’hui les frais de la crise, et des classes moyennes menacées de déclassement et de paupérisation”. Dans l’un ou l’autre cas, il estime que “le FN aurait tout intérêt à changer de nom”.

    Pour Alain de Benoist,“toute la question est de savoir si Marine Le Pen se situe dans l’optique du “choc des civilisations” ou si elle entend contester frontalement un nouvel ordre mondial  qui utilise (et encourage) l’éventualité de ce “choc” pour renforcer la puissance dominante des Etats-Unis et de ses alliés. Le vrai clivage est là.” »

    (Source Droite(s) extrême(s), 26 janvier 2011)

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