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laxisme - Page 2

  • Eté rock’n roll à Taubiraland... (2)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la deuxième partie d'un point de vue de Xavier Raufer, cueilli dans Le Nouvel Économiste et qui dresse un état des lieux de la politique pénale désastreuse de Christiane Taubira et de ses conséquences.

    A lire :  Eté rock’n roll à Taubiraland... (1)

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    Eté rock’n roll à Taubiraland (2)

    Aux lubies idéologiques de la ministre dite “de la justice” et des anarchistes et Diafoirus-sociologues qui l’entourent, nous répondrons par des faits indéniables et de palpables réalités.
    Nous avons précédemment parlé de justice en perdition ; voici quelques preuves toutes récentes de cette tragédie nationale :

     

    – Septembre, Créteil : un dangereux braqueur marseillais de 23 ans “disparaît” de l’hôpital, où il était sous théorique surveillance judiciaire.

     

    – Fin août, Epinal : on juge un braqueur-cambrioleur héroïnomane : “Il n’avait pas un rond… il a braqué pour payer la nounou de ses deux petits…” Les juges gobent cet indécent bidonnage de la culture de l’excuse. Six mois “fermes” sans mandat de dépôt – encore un braqueur sorti du tribunal, les mains dans les poches.

     

    – Août, Marseille, prison des Baumettes : un détenu roue de coups et jette dans l’escalier un surveillant qui a les deux poignets brisés.

     

    – Août, dans un centre pénitentiaire de l’Isère : au parloir (donc dans la prison même) un voyou détenu lacère à coups de rasoir le visage de sa compagne, venue lui rendre visite.
    Et les bracelets électroniques, panacée de Mme Taubira ? Pour les magistrats et les services pénitentiaires concernés, “c’est la cacophonie” et les “anomalies en chaîne” de bracelets en panne ou constamment déconnectés. “Ca va mieux” raconte la chancellerie ; “Faux !” rétorquent les syndicats.

     

    Résultat de cet avortement judiciaire, les voyous triomphent ; comme déjà dit, en cas de danger, les prédateurs flairent fort bien qui domine ou qui est dominé. Or là, libres aussi bien que détenus, ils paradent car instruits par leurs avocats, ou eux-mêmes assurés, que la ministre ne leur veut pas de mal :

     

    – Fin août, trois racailles “connues des services de police” brisent la mâchoire d’un ado de 16 ans, repéré comme “fils de flic”. Au passage, dans tous les rapports et articles ici évoqués, revient sans cesse la phrase “connu des services de polices”, preuve que la plupart de ces infractions sont le fait de récidivistes. Or que font en liberté ces bandits ? Et à quoi ont servi les milliards dépensés en “réinsertions” largement fictives ?

     

    – Août, dans le Gard, on interpelle un braqueur de 14 ans, auteur de plusieurs vols à main armée d’automobilistes ; comme un grand, avec cagoule et fusil à pompe. Mineur donc intouchable, bien sûr.

     

    En prison, les voyous ont eux aussi compris qui dominait :

     

    – Fin août, Najim est jugé dans le Nord pour deux gros braquages : “Dans le box, il ergote, sans un regard pour sa victime au visage tuméfié. Il s’agace des questions des juges, balaie la salle du regard puis lève les yeux au ciel.”

     

    – Septembre, Toulouse. On juge aux assises Salah, Aboukary & co. Lors d’un énième braquage, ils ont tiré à l’arme de guerre sur des gendarmes. Or ces criminels “refusent de reprendre les débats parce qu’ils n’ont pu prendre leur petit déjeuner et leur douche”. Le même après-midi, ils protestent encore car “le déjeuner n’était pas assez bon” à leur goût.

     

    Pendant que Najim, Aboukary et Salah font ainsi les malins et provoquent sans risque la justice, l’anarchie gagne la France :

     

    – Marseille : de janvier à août 2014, les tueries entre bandits affichent + 26 %, par rapport aux mêmes huit mois de la déjà tragique année 1013.

     

    – Les cambriolages devaient diminuer ? La mairie d’Orléans signale que, sur l’été 2013, les plaintes pour cambriolage augmentent de 18 % en 2014, de 107 à 127.

     

    – En août, le président des buralistes s’affole : “ Il ne se passe pas de jour sans qu’on nous rapporte des braquages de plus en plus violents.”

     

    – A Sablé dans la (naguère paisible) Sarthe, les commerçants dénoncent les braquages, vols et agressions “à longueur de temps”.

     

    – A la périphérie de Lyon et de Marseille, les gendarmes alertent : “Les braquages à domicile sont toujours plus fréquents.” Une jolie maison, des commerçants ou libéraux aisés : une famille est brutalisée, voire torturée et pillée par des voyous. Plusieurs de ces cas effrayants sont advenus durant l’été 2014.

     

    Pire encore, ces multiples signes annonçant d’évidence que, si ce désordre s’amplifie, la sécurité de la France risque de s’effondrer au niveau du Brésil :

     

    – Paris, début septembre : le préfet de police veut intervenir au bas de la butte Montmartre, où des voyous pillent les touristes : le préfet comme son entourage sont chassés sous une grêle de coups.

     

    – Ce même mois, le zoo de Vincennes se fait braquer !

     

    – Fin août à Paris, une nonagénaire est violemment jetée à terre par deux racailles qui lui volent son sac ; elle meurt ensuite. Peu auparavant, d’autres bandits dépouillent une dame aveugle de 66 ans, en menaçant de tuer le chien qui lui sert de guide.

     

    – A Argenteuil un originaire des Caraïbes, sous l’emprise de l’héroïne, décapite – façon mexicaine – son colocataire.

     

    – A Lille, au moins une prostituée de 12 ans tapine au vu de tous – bien sûr, des proxénètes s’engraissent sur cette chair fraîche. Seul commentaire des impuissants chargés de l’ordre local, “c’est un cas très sensible”.

     

     

    Toute cette affreuse litanie a pour origine le présent avortement judiciaire, et lui seul. Régnant sur ce chaos, une ministre intouchable, car icône d’une presse-des-milliardaires qui épouvante un président pusillanime et déconsidéré. Le ministre de l’Intérieur, les policiers et gendarmes n’ont donc qu’à subir le tsunami criminel, face à des bandits délirants d’impunité.

     

    Cette situation toujours plus périlleuse, tous la perçoivent désormais. Même les marabouts africains ! Ainsi, le Grand Maître Médium Behanzin, “Vénérable Suprême Guide et Grand Prêtre vaudou” empli de l’immémoriale sagesse africaine. Hier encore, ses “Techniques magiques et Mystiques occultes” supprimaient les “règles douloureuses”, les “affectations non désirées”, les “envoûtements” et les “enfants morts-nés”. Or voilà que fort opportunément, le Grand Maître Médium Behanzin vient d’ajouter une nouvelle sorcellerie à sa panoplie : elle protège “contre les vols et les braquages”.

    Xavier Raufer (Le Nouvel Économiste, 3 octobre 2014)

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  • Eté rock’n roll à Taubiraland... (1)

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli dans Le Nouvel Économiste et consacré à la politique pénale désastreuse de Christiane Taubira et à ses conséquences...

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    Eté rock’n roll à Taubiraland (1)

    La sagesse populaire dit : “Quand le chat n’est pas là, les souris dansent.” Et ainsi, quand défaille la justice d’un Etat de droit – ou de même, quand les bandits flairent son impuissance – les crimes et délits explosent. Car le milieu criminel est forcément darwinien : seuls y survivent les mieux adaptés, les opportunistes, les réactifs. Partant de ces basiques considérations, l’étude qui suit montrera cette semaine :

    - Pourquoi les malfaiteurs pensent (hélas, à juste titre) n’avoir plus à craindre la justice,

    - Et plus tard, conséquence de ce grisant sentiment d’impunité : l’explosion criminelle.

    Que ressent en effet un bandit quand, mois après mois, les médias lui apprennent ce qui suit ? :

    - “Un détenu s’évade de la prison de Villepinte” (caché dans un camion de livraison),

    - “Prisons : les gardiens inquiets des parachutages d’alcool, d’armes, de drogue et de viande” (les syndicats parlent d’une “pluie d’objets”, de “projections de dizaines de colis à chaque promenade” ; ce phénomène “affectant 90% des établissements”.

    - “Arrêté avec 30 kilos de cannabis dans son coffre, il repart libre sans poursuites judiciaires”,

    – “Il commet deux braquages en une semaine et n’écope que du sursis”,

    - “Un caïd de la drogue libéré par un commando armé” (un “multirécidiviste condamné pour trafic de stupéfiants en bande organisée”),

    - “Suspect libéré : la mère de la victime manifeste” (un adolescent poignardé à mort sans raison et l’inculpé élargi car “la justice a laissé passer une date”). A cette occasion, le suicidaire PS toulousain innove dans l’infâme en dénonçant “la délectation morbide avec laquelle l’opposition s’empare d’un fait divers”.

    - “Jugé pour coups mortels, il repart avec une amende” (tueur déjà condamné pour violences à dix reprises),

    - “Perpignan : un dealer libéré à cause d’un problème de fax” (l’intéressé est écroué pour “tentative d’assassinat”),

    - “Le mineur-braqueur a été relâché sous contrôle judiciaire” (famille “notoirement connue des gendarmes”… mineur au lourd passé judiciaire, auteur d’un braquage avec arme… père détenu pour homicide),

    - “Un détenu libéré après un cafouillage administratif en Seine-Saint-Denis” (multirécidiviste… défaut de coordination, de communication…bla-bla…),

    - “Colère policière après la remise en liberté du meurtrier présumé” (braquage violent… individu déjà connu pour faits analogues…),

    - “Viol collectif : relaxe générale à Angoulême” (cinq crapules, pour “relations sexuelles non consenties avec une jeune handicapée”)

    - “Paris : relâché, l’étrangleur de Belleville vient d’être arrêté pour vol” (multirécidiviste, 4 viols ou tentatives… sans domicile fixe… libéré après ses précédents crimes). Un syndicat policier dénonce “l’esprit des lois Taubira”.

    Que de tels criminels – et assurément, une foule d’autres – soient dans les rues, libres de tuer et de violer à leur guise, est d’autant plus inquiétant qu’en France, il y aurait aujourd’hui 170 000 de ces “détentions en milieu ouvert” (au passage, admirons l’euphémisme).

    Poursuivons : que proposent les justiciers-Taubira comme substitut à la prison ? Leur seule idée est le “placement sous surveillance électronique”, à l’aide d’un bracelet que le “détenu” porte à la cheville.

    Mesure efficace ? Idiote invention de la “culture de l’excuse”, ses sociologues de salon et idéologues gauchistes ? Voyons plutôt :

    - “Nancy : le violeur récidiviste arrache son bracelet et s’enfuit” – “Violeur récidiviste en fuite : les victimes dénoncent les failles du bracelet” (multirécidiviste… quatre viols connus “avec usage ou menace d’une arme”… “considéré comme dangereux… profil pédophile”…),

    - “Paris : 16 braquages malgré son bracelet électronique” (multirécidiviste déjà condamné… libéré sous bracelet),

    Mais vivons-nous sous cloche ? Non bien sûr : voyons ailleurs dans le monde si le fameux bracelet électronique fonctionne si bien que ça :

    Californie, printemps 2014 : un tandem de tueurs en série arrache ses bracelets puis viole et assassine quatre jeunes femmes (20, 21, 28 et 34 ans). On recherche leur cinquième victime. Le très progressiste California Department of Corrections avoue alors qu’un bracelet électronique “n’empêche pas de commettre un crime ; ne voit pas si deux complices sont ensemble ; ni s’ils guettent une proie à proximité d’une école”.

    Quelques mois auparavant, au Colorado, un tueur arrache son bracelet puis assassine un travailleur social et un livreur de pizzas. Au même moment, un pédophile de l’Etat de New York arrache son bracelet puis viole une fillette de dix ans et assassine sa mère.

    Dans la droite ligne du PS de Toulouse, la garde des Sceaux, sa cour et ses thuriféraires n’ont qu’une réponse : ce ne sont là que négligeables “faits divers”, qui doivent s’effacer devant l’Idéal d’une humanité pacifiée et fraternelle admirant, enlacée, le touchant spectacle du loup et de l’agneau buvant à la même source.

    Rousseau et l’abbé Pierre réunis ! Devant deux telles icônes, la sécurité des Français réels, dans la vraie vie, importe peu.

    Marie-Antoinette disait, paraît-il, “qu’ils mangent de la brioche !”.

    D’autre part, la ministre et sa secte sont occupés à défendre “le conseiller privé de Taubira pris en flagrant délit de mélange des genres”. Pourquoi en effet réserver le laxisme aux seuls assassins et violeurs récidivistes ? Pourquoi ne pas élargir le concept au “conseiller spécial” de la ministre, qu’un policier conduisait aux palais de justice pour y plaider ses dossiers privés d’avocat, dans une voiture de fonction (avec gyrophare) du cabinet du ministre de la Justice ? On le voit : “Déni de réalité ou sentiment d’impunité” ne sont pas l’apanage des seuls bandits.

    Bien sûr, l’effarant étalage de ce qui précède produit, sur les malfaiteurs et le demi-monde criminel, avocats marron, recéleurs et ripoux divers, l’effet d’une puissante hormone de croissance. Dans le Taubiraland, les bandits ont ainsi table ouverte. La seconde partie de ce texte nous montrera à quel point.

    Xavier Raufer (Le Nouvel Économiste, 8 septembre 2014)

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  • En matière de délinquance, notre Etat fait illusion...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique cruellement lucide d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 6 mai 2014 et consacrée à l'explosion de la délinquance et à l'impuissance de l'état face à cette situation...

     


    En matière de délinquance, notre État fait... par rtl-fr

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  • Contre la justice laxiste !...

    Les éditions de l'Archipel viennent de publier un essai polémique de Philippe Bilger intitulé Contre la justice laxiste. Ancien magistrat, animateur du blog Justice au singulier, Philippe Bilger est un chroniqueur et un polémiste talentueux, auteur de nombreux essais consacrés aux questions judiciaires. On lui doit également 20 minutes pour la mort (Rocher, 2011), un ouvrage consacré au procès de Robert Brasillach.

     

     

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    " Durant sa vie professionnelle, notamment à la cour d’assises de Paris, Philippe Bilger a affronté et aussi tenté de comprendre les criminels. Face à la montée d’une délinquance de plus en plus juvénile, il ne supporte plus la mansuétude perverse de la gauche, les explications sociologiques hypocrites, la culpabilisation des élites. Non, estime-t-il, ce n’est pas la prison qui crée le crime, c’est le criminel ! La justice selon Mme Taubira, obsédée par la surpopulation carcérale et qui ne pense qu’à vider les prisons, oublie juste un détail : les victimes !
    Peines de substitution, probation : du vent, de la démagogie, de l’idéologie. L’actuelle Garde des Sceaux pratique la politique du verbe. Elle incarne toutes les tares d’une gauche morale qui fait fi des réalités.
    Cet essai dresse un tableau sans concession de notre justice… qui n’est d’ailleurs pas l’apanage de la seule gauche et qu’une certaine droite a parfois essayé de copier. "

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  • Justice : chronique d'une faillite annoncée...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du criminologue Xavier Raufer, cueilli sur le site du Nouvel Economiste et consacré au naufrage de l'institution judiciaire.

     

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    Justice : chronique d'une faillite annoncée

    Les Français n’en peuvent plus. Ils sont 75 % à affirmer que “la justice fonctionne mal” et 57 % à trouver cette justice dysfonctionnelle trop docile avec le pouvoir.

     

    Carvin (Nord), fin janvier 2014 : “L’un des braqueurs arrêtés est soupçonné d’une quarantaine de cambriolages… déjà interpellé à l’automne dans la métropole lilloise, il avait été libéré avec ses complices, ce qui avait provoqué la colère de policiers lillois.” Et encore : “Le tueur de Saint-Ouen libéré par erreur”… Ou bien : “Bobigny, la vice-présidente du TGI agressée sur le parking du tribunal” (et dépouillée de son ordinateur). Partout dans la presse locale se décline ainsi la quotidienne litanie des naufrages judiciaires.

     

    En parallèle forcément, on ne peut que constater l’explosion des cambriolages et le pillage des campagnes par des clans de nomades criminalisés – toutes infractions que la justice de Mme Taubira ne poursuit plus guère – voir ci-dessus : 40 cambriolages et laissé libre.

     

    Ajoutons-y cette perle (Le Bien Public, 31 janvier 2014) : “Le tribunal a condamné les deux prévenus pour l’ensemble des faits, soit le vol aggravé et les deux tentatives de vol. (…) Haron O., qui a un passé judiciaire, à 4 ans, avec mandat de dépôt. Mais le jeune n’est pas ressorti encadré de deux policiers, il était déjà parti à l’annonce du jugement.” “Déjà parti” d’un palais de justice d’où, au moment d’être condamné, l’on sort à son gré comme d’un moulin, au nez de magistrats demeurés bras ballants.

     

    Et n’oublions pas les consignes données aux procureurs (septembre 2012) : “Vous vous assurerez que les modalités d’exécution des peines d’emprisonnement tiennent compte de l’état de surpeuplement des établissements pénitentiaires.” Pas de cellule pour le braqueur ou l’agresseur ? Il repart libre – et plié en deux de rire – en attente d’un ultérieur “rendez-vous pénitentiaire”, dans le cas où, au bout du compte, il daignerait se laisser embastiller.

     

    Et quelle prison ! Dans le Journal du Dimanche (5/08/2013) voici l’édifiant aveu d’une mère de dealer sur son fils incarcéré : “Il y avait retrouvé ses copains et il s’émerveillait car il y avait même un écran plat” – garderie ou maison des jeunes ? On n’a que l’embarras du choix.

     

    Ainsi, la prison est en effet devenue l’ultime recours, avec de 80 000 à 100 000 peines de prison ferme non exécutées. Traduire : des dizaines de milliers d’individus, souvent dangereux, libres comme l’air.

     

    Dès la fin 2012, alors que, dans les transports en commun d’Ile-de-France, les violences contre les agents ont augmenté de 52 % (pour le RER et le métro) et de 45 % (pour les bus) les syndicats dénoncent déjà : “de nombreuses affaires transmises à la justice parisienne sont restées en jachère”.

     

    Et dans la France de fin 2013, on compte encore 5 237 vols à main armée, 20 par jour ouvrable, plus le chiffre record de 303 attaques de distributeurs automatiques de billet (DAB), la plupart à l’explosif, soit 50% de plus qu’en 2012.

     

    De tout cela, les Français n’en peuvent plus. En témoigne leur impitoyable verdict, publié par Le Parisien du 16 février : ils sont 75 % à affirmer que “la justice fonctionne mal” et 57 % à trouver cette justice dysfonctionnelle trop docile avec le pouvoir.

     

    Mme Taubira, elle, est étrillée par Le Parisien : “peu disponible pour les séances de travail…la cuisine technique ne l’intéresse pas”. Et les Français ? Pas plus impressionnés par ses diversions “antiracistes” de la fin 2013 que par son show sur la récidive du début 2014, ils dressent d’elle un portrait plutôt féroce : “orgueilleuse… agressive… sectaire… incontrôlable…”.

     

    Au total, 59 % de mauvaises opinions : malgré les colloques et la com’, les Français ont compris qu’avec Mme Taubira aux affaires, les récidivistes sur lesquels elle bavarde à diverses tribunes sont dans les rue et pas en prison.

     

    Mais il serait injuste de faire reposer la responsabilité du désastre sur les seules épaules de la garde des Sceaux. Dans l’affaire, les grands coupables sont les idéologues anarchisants, précieuses ridicules et autres sociologues de salon qui forment sa cour. C’est leur commune doctrine – foi aveugle en un absolu déterminisme social et total rejet de toute responsabilité individuelle – qui concrètement, a provoqué le naufrage et l’aggrave sans cesse. Florilège.

     

    Vous voulez que la justice triomphe du crime ? Eux dénoncent la “criminalisation de conduites à risque”. Vous flétrissez devant des comportements de sauvages ou le deal de stupéfiants ? Eux s’attendrissent devant des “sociabilités décalées” et un sympathique “apprentissage socio-économique”. Les cités coupe-gorge sont pour eux des “quartiers populaires périphériques”. Et la rage impuissante des victimes n’est pour ces idéologues que l’odieuse “stigmatisation” de “malheureuses victimes de l’exclusion et du racisme”, toutes victimes d’une intolérable “ségrégation” – car pour des Diafoirus-sociologues bien sûr, la France de 2014 est pire encore que l’Alabama en 1950.

     

    Ce sont ces doctrinaires qui, dans une parfaite impunité, ont encore pu injurier sur leur “Mur des cons” – outre certains de leurs collègues – des élus, des enseignants et même, les victimes de ces criminels vers lesquels va toute leur pitié. Toujours eux qui inventent les actuelles et futures peines bidons.

     

    La demande de sécurité des Français – même de gauche ? Ils s’en moquent. L’exigence d’une justice plus ferme – exprimée depuis deux ans et plus, sondage après sondage, par nos compatriotes ? Qu’importe.

     

    Le fait que dans d’importants Etats de droit – Etats-Unis, Grande-Bretagne, etc. – la politique de zéro tolérance provoque l’effondrement des crimes graves comme des homicides ? Le fait qu’à New York par exemple, alors que le nombre des malfaiteurs incarcérés baisse lui aussi fortement, ces crimes graves sont au plus bas depuis que les statistiques existent sous leur forme actuelle ? Quantité négligeable.

     

    Eux seuls savent et ce que veut ou constate tout autre est sans valeur. Toute politique sérieuse de réduction du crime et de protection des populations fragiles devra ainsi comporter une préalable démarche : le renvoi à ses chères études de cette libertaire coterie.

     

    Xavier Raufer (Le Nouvel Economiste, 3 mars 2014)

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  • Les dégâts de l'angélisme...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site de Valeurs actuelles et consacré aux résultats de la politique laxiste de la Garde des Sceaux, Christiane Taubira.

     

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    Les dégâts de l'angélisme

    Quand la garde des Sceaux et les anarchistes autistes qui constituent sa cour cesseront-ils de mépriser la réalité pour accepter enfin de regarder le monde extérieur — en particulier ce qui se passe dans les grands États de droit ?

    Levons ici le suspense : là où l’on déploie une politique diamétralement opposée à celle de Mme Taubira, le succès est patent ; quand un pays fait du Taubira, parfois avant la lettre, l’échec est manifeste.

    Commençons par le Royaume-Uni : de 2008 à 2012 et pour les mêmes motifs qu’en France (l’obsession du surpeuplement carcéral), les dirigeants politiques et la justice ont décidé de reléguer l’incarcération au rang d’ultime recours. On y a laissé en liberté toujours plus de condamnés.

    Résultat ? De juillet 2012 à mars 2013, les individus condamnés à une peine non carcérale (community sentencing en anglais) ont, du fait qu’ils se trouvaient libres, pu commettre 93 600 infractions (une toutes les six minutes : 472 agressions sexuelles, 5 800 actes de violence, vols, etc., et 4 500 cambriolages). Si l’on avait laissé ces bandits en prison, on aurait compté autant de victimes en moins !

    Précisons que tous ces chiffres révélateurs sont publiés par le dirigeant travailliste Sadiq Khan, ministre de la Justice dans le shadow cabinet — pas exactement le type extrémiste que dénonce Mme Taubira à tout bout de champ. M. Khan a par la suite renchéri en accusant l’actuel ministre de la Justice (le conservateur Chris Grayling) de jouer avec la vie de ses concitoyens, soulignant que, de 2008 à 2012, un total de 81 000 malfaiteurs violents avait échappé aux geôles britanniques. Bilan pour la seule année 2012 : 56 homicides et 111 viols. Voilà des socialistes comme on aimerait en voir à Paris, au ministère de la Justice…

    Passons maintenant aux grandes villes des États-Unis, où la police pratique de longue date diverses variantes de cette “tolérance zéro” qu’exècre la “culture de l’excuse”. Dans la plupart d’entre elles, les homicides ont encore fortement baissé en 2013, par comparaison avec 2012 : — 20 % à New York, où les homicides sont pourtant au plus bas depuis 1990 ; — 17 % à Los Angeles, tout comme à Chicago !

    Ailleurs que chez nous, la cause est donc entendue : le laxisme est catastrophique et la fermeté, payante. C’est d’ailleurs ce que pensent les Français. Tout au long de l’année 2013, diverses enquêtes ont même signalé un sévère rejet de la doctrine Taubira, à la fois en contradiction avec les expériences étrangères les plus positives et avec le bon sens judiciaire le plus élémentaire.

    En octobre 2013, l’Ifop a publié un sondage sur le futur projet de loi de Mme Taubira pour la justice : sera-t-il un efficace outil de lutte contre la “délinquance” (en fait, contre le crime, mais en la matière, les médias édulcorent toujours). Pour les Français, c’est non à 75 %. Cependant, faut-il réformer sérieusement la justice ? Oui, il le faut ! répondent les sondés à 59 %. Mais alors, pour quelle politique ? Là encore, en mars dernier, les Français ont clairement répondu, en exigeant la fermeté dans un sondage publié par le Figaro. Les condamnés devraient-ils purger au minimum les trois quarts de leur peine ? Oui à 90 %, répondent les Français dans leur ensemble. Et à 85 % pour les sympathisants de gauche ! Faut-il renforcer et durcir la justice des mineurs ? Nos concitoyens le pensent à 66 %, et même ceux de gauche à 47 %!

    Même message, en décembre dernier, via la dernière enquête de victimation de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), publiée par le Figaro : la délinquance est une préoccupation majeure pour 53 % des personnes interrogées.

    En cette année doublement électorale (municipales en mars, européennes en juin), et puisque la sanction des faits ne suffit pas, il y a fort à parier que c’est dans les urnes que va s’exprimer le ras-le-bol des Français envers la folle politique de Mme Taubira.

    Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 3 février 2014)

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