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indépendance - Page 6

  • Algérie : un état des lieux...

    Les éditions Calmann-Lévy viennent de publier Algérie : le vrai état des lieux, une enquête de Frédéric Pons. Journaliste à Valeurs actuelles, spécialiste des questions de défense, Frédéric Pons est l'auteur de nombreux livres consacrés aux conflits dans lesquels les armées françaises ont été engagées au cours des trente dernières années, comme Mourir pour le Liban (Presses de la cité, 2006) ou Opérations extèrieures (Presses de la cité, 2009).

     

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    "« Qu’avons-nous fait de ces cinquante ans ? » Telle est la question que se posent les Algériens maintenant que s’éloignent les célébrations de l’indépendance. « Du bricolage », répondent la plupart d’entre eux, surtout les jeunes qui n’ont en général pour perspective d’avenir que le chômage ou des petits trafics, faute d’obtenir un visa pour l’eldorado européen.
        Preuves et témoignages à l’appui, Frédéric Pons explique pourquoi le pays s’est enfoncé dans le marasme. Il montre comment une caste militaro-affairiste met l’économie en coupe réglée et se maintient au pouvoir, recourant à des manipulations qui ont culminé pendant la terrible guerre civile des années quatre-vingt-dix, aux cicatrices encore à vif. 
       Nourrie d’une connaissance approfondie du terrain, d’observations précises, de documents implacables, cette enquête menée sans tabous révèle le vrai bilan de cinquante ans d’indépendance. Marquée par une réelle empathie pour la terre algérienne, elle nous donne aussi des raisons d’espérer un nouveau départ pour ce pays magnifique."

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  • Autonomie ou indépendance ?...

    "L’autonomie, il faut le souligner, est quelque chose de tout à fait différent de l’indépendance. L’autonomie n’est pas plus une indépendance « inachevée » que l’indépendance n’est le point d’aboutissement logique de la marche vers l’autonomie. L’indépendance suppose la capacité d’un individu ou d’une collectivité, d’un « je » ou d’un « nous », à vivre de manière totalement autosuffisante, sans rien devoir aux autres. C’est ici que l’on retrouve l’idéal libéral de l’individu « séparé ». L’autonomie, au contraire, organise le rapport aux autres d’une manière plus souple, plus organique. On pourrait dire qu’elle n’appelle pas l’indépendance, mais plutôt l’interdépendance." Alain de Benoist (2003)

     

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Javier R. Portella, cueilli sur Polémia et consacré aux élections en Catalalogne, qui pourraient déboucher à terme sur un référendum sur l'indépendance de cette région. Javier R. Portella, qui est l'auteur de l'essai intitulé Les esclaves heureux de la liberté (David Reinharc, 2012), nous rappelle que la solutions des problèmes de l'Europe ne passe sans doute pas par la multiplication des micro-nationalismes mais plutôt par la capacité des Européens à construire une identité forte articulée sur trois niveaux de réalité : celui des patries charnelles, celui des états-nations et celui de la civilisation commune...

     

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    La sécession en Catalogne ou les maux du nationalisme chauvin

    J’écris ces lignes le soir même du dimanche 25 novembre, jour des élections en Catalogne qui étaient censées produire un raz-de-marée sécessionniste en faveur de l’indépendance vis-à-vis de l’Espagne. Le raz-de-marée ne s’est pourtant pas produit, les électeurs s’étant bornés à préférer « l’original », Esquerra Republicana, le parti le plus radicalement sécessionniste, qui est passé de 10 à 21 sièges, à « la copie », le CiU, parti qui avait convoqué les élections, qui est tombé de 62 à 50 sièges. Bref, un simple transfert de voix au sein des sécessionnistes qui, ensemble, représentent toujours 64% des électeurs, face à 36% pour les forces non séparatistes.

    Le désastre du nationalisme chauvin

    Mais oublions la petite cuisine électorale. Essayons de cerner les questions qui vraiment importent. Que se passe-t-il, que se joue-t-il en Catalogne (et il faudrait ajouter : et dans le Pays basque) ? La question est d’autant plus importante que la mouvance identitaire (du moins en France), portée sans doute par le rejet on ne peut plus légitime du jacobinisme, fait preuve souvent d’une grande incompréhension du phénomène national en Espagne, en même temps qu’elle manifeste des sympathies à l’égard de forces dont la victoire nous mènerait tout simplement à la catastrophe : au désastre du nationalisme chauvin que l’Europe a déjà suffisamment souffert jadis dans ses chairs.

    Ne nous trompons pas. L’enjeu, aujourd’hui en Catalogne (il faudrait préciser : en Catalogne espagnole, car il y a aussi une Catalogne française), ce n’est nullement la défense d’un petit peuple à la langue, à la culture, à l’identité et aux droits politiques brimés par l’oppression d’un autre peuple ou d’un quelconque pouvoir central. Si brimades il y a eu, elles ont plus que disparu depuis plus de trente ans, l’Espagne s’étant constituée en fait dans une sorte d’Etat fédéral dont les parties constitutives, appelées « Communautés autonomes », jouissent même de plus de droits que bien des Etats fédéraux.

    Le catalan, l’anglais et l’espagnol

    Soyons clairs. Si une langue, une culture, une histoire est aujourd’hui brimée et vilipendée en Catalogne, cette langue, cette culture, cette histoire n’est nullement celle de la Catalogne : c’est celle de l’Espagne, dont la langue – un exemple parmi mille – tient dans l’enseignement une place plus réduite que celle accordée à l’anglais. La fin du discours que pour clôturer la campagne électorale Artur Mas, président de la Catalogne, a prononcé en… anglais en constitue d’ailleurs la preuve éclatante et symbolique. Puisque le catalan est une langue minoritaire, était-il signifié, et puisqu’il nous faut bien une langue universelle dans ce monde heureusement globalisé que nous aimons tellement… alors, que cette langue soit donc l’anglais plutôt que l’espagnol que nous exécrons mais dont nous ne savons pas quoi faire pour nous en passer !

    La négation d’un passé millénaire

    C’est là toute la question. Lorsque la haine nationale, ou, si l’on préfère un mot moins fort, lorsque l’animadversion chauvine déverse son fiel dans le cœur d’un peuple (comme elle le déversa jadis dans le cœur, par exemple, des Français et des Allemands), toutes les autres questions deviennent parfaitement secondaires. Posons celle qui est sans doute la plus importante : Faut-il en finir avec « l’Etat-nation » pour créer, au sein de l’Europe, un autre modèle d’organisation politique de nos peuples ? Sans doute. C’est même tout à fait légitime de le revendiquer ou, tout au moins, de poser la question. Or, toute revendication devient illégitime, toute question devient là-dessus nulle et non avenue dès lors que le mouvement premier qui porte un tel élan consiste dans la négation de l’Autre : dans la négation, en l’occurrence, d’un passé millénaire où la langue, les institutions, la culture, l’être même de la Catalogne ont été indissociables – avec autant de particularités que l’on voudra – de la langue, des institutions, de la culture, de l’être même de l’Espagne.

    La vraie question de l’identité collective de nos peuples

    Il faut, certes, poser et défendre, face à l’individualisme qui nous accable, la question de l’identité collective de nos peuples. C’est là, il faut bien le reconnaître (*), le grand (et seul) mérite des mouvements nationalistes catalan et basque (tout le problème est qu’ils prétendent que leur identité est une, alors qu’elle est double !). Le phénomène est d’autant plus paradoxal que, face à ce grand élan identitaire, il s’étale, dans le reste de l’Espagne, une sorte de néant d’identité où l’individualisme le plus forcené, ayant écarté toute mémoire, tout enracinement, toute tradition, a gagné la partie.

    Il faut poser, disais-je, la question de l’identité collective de nos peuples. Mais il est absurde (outre ce qui vient d’être dit) de poser une telle question dans les termes de ces nationalistes catalans (et basques) qui, tout en ayant constamment le mot « identité » à la bouche, s’empressent d’accueillir, les bras grands ouverts, les masses extra-européennes dont l’immigration de peuplement met en danger notre identité à nous tous, à commencer par la leur.

    Javier R. Portella (Polémia, 25 novembre 2012)

    (*) Je l’ai explicitement reconnu et développé, par exemple, dans mon livre España no es una cáscara [L’Espagne n’est pas une coquille], Áltera, Barcelone, 2000.

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  • Un nouveau survivalisme ?...

    Le succès du livre de Piero San Giorgio, Survivre à l'effondrement économique,  (Le retour aux sources, 2011) a relancé le débat sur la question du survivalisme. Que faut-il penser de cette pratique ? S'agit-il d'une nouvelle forme d'individualisme exacerbé ? Traduit-elle la tentation du repli sur soi ou de la sortie de l'histoire (à la façon des Amish) ? Ou est-ce plutôt une saine réaction devant les fragilités de notre société, qui vise à renforcer la résilience de communautés enracinés, ou même, peut-elle être l'amorce de projets politiques localistes ? Un débat intéressant que nous alimentons par un point de vue émanant de Volwest, responsable du site Le survivaliste et tenant d'un néo-survivalisme éloigné des caricatures médiatiques...

     

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    L'image du survivaliste
     
    Quand j'ai commencé ce blog il y a plus de deux ans mon idée était simple; déposer sur la toile une vision de la responsabilisation citoyenne, de la préparation et plus largement du survivalisme, au delà de certains clichés, au delà d'une certaine caricature psychologique trop souvent exploitée par la machine médiatique en mal de sensations fortes et de racolages plus ou moins malhonnêtes, et pouvant, a contrario, témoigner d'un survivalisme fondé sur la raison, et non sur l'émotion.
     
    Cependant, comme toujours chez l'humain, et ceci qu'il soit rose ou bleu, fort ou faible, croyant ou dé-croyant, politisé ou polarisé, intelligent ou grossier…son rapport aux choses est souvent limité par le poids conscientisé ou non de son patrimoine génétique, de son éducation, et bien sur et plus généralement de son conditionnement.
     
    Dès lors, le survivalisme est fatalement la construction d'une montagne d'idées plus ou moins cohérentes…d'une montagne de perceptions plus ou moins libres d'une chaine quelconque: conceptuelle, politique, théologique, émotionnelle, culturelle, médiatique, sensuelle, intellectuelle…

    Ce qui est intéressant dans ce jeu d'images, c'est que si nous demandions a milles personnes de décrire le survivalisme, nous aurions sans doute milles échos différents tant l'information est ici dénuée de sens commun, et perpétuellement plongée dans un brouillard souvent auto-généré…mais si nous demandions a ces mêmes milles personnes de décrire en quelques mots un survivaliste, nous aurions sans doute ici une ébauche beaucoup plus uniforme, beaucoup plus palpable et dirigée.
     
    Les mots clés de cette direction ?

    - Armes
    - Fin du monde
    - Peur
    - Guerre atomique
    - Zombies
    - Asociale 
    - Solitaire
    - Bunker
    - Malade
    - Extra terrestre
    - Eruption solaire
    - Complot
    - 2012
    - Farfelu
    - Paranoïaque
    - Masque a gaz
    etc.
     
    Malheureusement pour nous, force est de constater qu'il nous est encore impossible d'échapper a ces associations parfois démoralisantes, tant ces trajectoires transpirent encore plus ou moins maladroitement aux travers de survivalistes pour la plupart victimes de leur propres uni-vers…victimes de leurs propres limites intellectuelles, et inévitablement, consciemment ou non, complices du malentendu ambiant.
    Car soyons honnête, l'image du survivaliste, et même si soigneusement malaxée et entretenue par la bulle médiatique, est principalement définie par l'émanation que nous, les survivalistes, projetons sur le monde.
    C'est donc principalement sur ce champs de bataille souvent abstrait, sur cet échiquier "mentalisé" et imbibé de tendances plus ou moins douteuses, que la totalité de mon travail repose.
    Il n'est bien sur pas question pour moi de redéfinir le survivalisme, cette tache ne peut être que collective, mais bien de rendre possible ici l'alchimie du malentendu premier, c'est a dire la transformation des mots clés servant aujourd'hui a définir le survivaliste.
     
    Les nouveaux mots clés ? 

    - Indépendance
    - Résilience
    - Autonomie
    - Intelligence
    - Prévoyance
    - Entraide
    - Harmonie
    - Enracinement
    - Adaptation
    - Liberté
    - Responsabilité
    - Cohérence
    - Clan
    - Durabilité
    - Mais aussi "fais pas chier"
     
    Cette transformation des mots clés, des mots gouvernants et fondateurs, est pour moi nécessaire, car le survivaliste d'hier (au sens propre comme au sens figuré), vestige d'une époque et d'un raisonnement précis dans sa manière de vivre le monde, ne peut représenter a lui seul la diversité et la pertinence de notre démarche d'indépendance, d'autonomie et de résilience…
    De plus, il me semble important, et surtout dans la jungle actuelle, de réaliser que notre travail de sensibilisation se doit non pas d'être entendu par le plus grand nombre (quantité), mais se doit d'être le plus logique et raisonné possible (qualité).
     
    La bonne nouvelle est que le survivalisme a évolué et évolue encore.
     
    Majoritairement, les survivalistes ne sont plus ces individus en marge perdus au fin fond de l'Idaho Américain, et habités d'une démarche exclusivement axée sur le retranchement bunkarisé, ou encore calculée sur une inévitable apocalypse…non, majoritairement, les survivalistes sont aujourd'hui ces parents par exemple, qui sensibilisés par la santé d'une économie mondiale basée sur la dette, et le risque de plus en plus probable d'une simple perte de l'emploi a la maison ou d'une austérité soudaine, se penchent, entre autre, sur une gestion du foyer nous rappelant celle de nos aïeux, et axée sur le stockage de produits régulièrement consommés, et la consommation de produits régulièrement stockés.
     
    Ce sont aussi ces millions d'individus, de familles et de clans, qui s'investissent dans la production de nourriture, dans la récupération des eaux de pluies, dans le recyclage et la réparation, dans la prise en main intelligente de leur propre sécurité, dans l'indépendance énergétique quelle qu'elle soit, dans l'économie locale et surtout, dans un consumérisme intelligent qui n'est pas celui de "l'objet plaisir", mais bien celui de "l'objet utile", si chère a nos ancêtres.

    Les survivalistes, aujourd'hui, sont tout simplement vous et moi.
     
    Ce consumérisme intelligent évoqué plus haut, trop souvent amalgamé par manque de compréhension et de logique a son rejeton modernistique le consumérisme compensatoire (et oui, un poêle a bois est utile, tout comme un jerrican, une trousse de premiers soins, une casserole en fonte ou un bon couteau), est sans aucun doute l'une des pierres fondatrice du malentendu qui sépare le survivaliste de ces concitoyens, et qui vient ajouter a cette image d'un individu ne pouvant être qu'égoïste et sur un axe psychologique névrosé de repli sur soi.
     
    Sans glisser dans le fatalisme ou le catastrophisme, ce qui est loin d'être ma tasse de vin, il me parait évident que nous n'avons plus le luxe ni le temps de prétendre que notre monde est en bonne santé, que nos ressources sont intarissables ou que notre drogue première, le pétrole bon marché, ne peut avoir, a court, moyen ou long terme, un impact décisif sur nos modes de vie si celui-ci venait a manquer.

    Cette santé globale, tant écologique qu'économique, tant politique que sociale, pour la moins fragile et ceci depuis des décennies, est peut être la source même d'une multitude de comportements pouvant paraître plus ou moins radicaux et farfelus selon notre niveau de tolérance…et en ce sens, il est difficile de vraiment savoir si la démarche intériorisée par ce que nous nommons librement ici "le survivaliste", vient de son propre univers interne, ou si elle n'est pas simplement le reflet et l'ébauche d'une réponse plus ou moins adaptée a une réalité difficilement dissimulable aujourd'hui.

    Quelle que soit la source du malaise ambiant, interne, externe ou les deux, il me semble important de garder a l'esprit que même si certains survivalistes cultivent et s'obstinent a vendre une image complice du racolage médiatique ambiant: fin du monde, apocalypse, 2012, complotisme etc…l'énorme majorité des survivalistes / preppers, c'est a dire des millions d'individus de tout horizons sociaux, culturels et économiques, de tout âge et de tout sexe, de toutes philosophies, sont simplement des gens a l'écoute des problématiques globales aujourd'hui évidentes, et travaillant a des solutions de plus en plus locales, de plus en plus primordiales, et de ce fait se donnant les moyens d'influencer leur niveau d'indépendance, d'autonomie et de résilience face a une "machine" de plus en plus instable et incertaine.
     
    Nous sommes ici très loin de ce survivaliste "camouflé", sa boite de quenelles sous l'épaule, armé de son fusil, de son Berger Allemand et prêt a devenir le sauveur-vérité d'une humanité séquestrée dans le gouffre de sa déchéance moralisatrice…nous ne pouvons raisonnablement pas avoir cette prétention, mais cet axe est pourtant sous-jacent chez quelques survivalistes en mal d'attention…et au passage, ce sont souvent ces mêmes individus qui sont toujours les premiers a entraver, refuser ou rejeter l'un des piliers fondamental de la survie qu'est le lien social et l'idée de réseau.
     
    Soyons tranchant. C'est la totalité de ces frustrations incomprises et ce syndromes du "Je suis une légende", chère a la machine hollywoodienne, qu'il nous faut ici combattre…et il me parait évident qu'une grande partit de cette caricature découle invariablement d'un manque de maturité intrinsèque chez certains.

    On me contacte souvent pour justement raconter et définir ce survivaliste "légende"…comme si ma démarche pouvait objectivement être associée a la quelconque gourmandise d'un pouvoir ou d'une attention préméditée, a la quelconque gourmandise d'un trône unique.
    Comme si ma philosophie tendait a redécouvrir et bourgeoisement m'amuser de quelques gestes anciens pour combler une peur systémique de ne pouvoir être a la hauteur de ma virilité dans un futur ou mon rang social, ma profession, mon compte en banque, mes rentes ou la marque de ma voiture n'aurait plus aucun poids, plus aucune valeur.
     
    Le problème de l'image du survivaliste est simplement que celle-ci est systématiquement construite et maintenue en place par l'utilisation d'individus type ne pouvant rien offrir d'autre qu'un "témoignage reflet" des mots clés désignés par la stupidité ambiante comme étant la nature même du survivalisme et de la responsabilisation individuelle, familiale, clanique mais aussi collective.
     
    On ne me demande jamais par exemple de parler de l'organisation prévoyante et assurément survivaliste des écoles américaines, qui dans leurs cours d'écoles ou leurs caves stockent des provisions, de l'eau, des couvertures et de l'équipement dans des conteneurs maritimes pour assurer leurs enfants a charge une certaine autonomie dans le cadre d'un événement dramatique. 

    On ne me demande jamais de parler de la campagne de sensibilisation de la croix rouge, avec a sa tête l'actrice Jamie Lee Curtis, pour encourager le publique a préparer un kit de survie familiale, en mettant en place un plan (et donc en formulant certaines préoccupations), en stockant de l'eau, de la nourriture, des médicaments et de l'énergie…car exposer ne serait-ce que l'idée d'une responsabilité individuelle qui n'est pas systématiquement liée a l'apocalypse, et donc prenant sa source dans la raison et non l'émotion, dans la logique et non l'imaginaire complexé, pourrait sous-entendre que le citoyen est, au final, foncièrement responsable de sa propre vie, de son propre destin, et non l'Etat ou le voisin.
     
    Notre responsabilité doit être totale et résolue.
     
    Totale dans la gestion de votre cercle d'influence immédiat, car vous seul êtes aux premières lignes, et résolue car personne au monde ne va considérer votre vie ou la vie de vos proches comme vous allez la considérer…et c'est sur cette intime et humble compréhension que l'image du survivaliste devrait se construire, et non sur les ruines d'un monde post-apocalyptique.
     
    Volwest (Le survivaliste, 26 septembre 2012)
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  • Défense nationale, le prix de la liberté ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue Charles Saint-Prot, cueilli sur l'excellent site Theatrum Belli et consacré au sacrifice de la politique de défense par le gouvernement socialiste. Spécialiste du monde arabe et de l'Islam, Charles Saint-Prot a récemment publié Mohammed V ou la monarchie populaire (Editions du Rocher, 2012), ouvrage consacré au grand-père de l'actuel souverain du Maroc. 

     

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    Défense nationale, le prix de la liberté

    Des griots de l'idéologie ultralibérale vantaient naguère les bienfaits d'une "mondialisation heureuse" qui devait apporter la paix, la prospérité et, même, le bonheur à l'humanité. 

    Aujourd'hui, nous voyons bien que la globalisation des marchés et des technologies de l'information et de la communication n'a pas conduit à ce village planétaire où tout le monde devait être bon et gentil. Assurément, le monde n'est pas plus serein que jadis. Rien n'a changé, la politique internationale reste ce qu'elle a toujours été : un rapport de force entre des puissances. Ce qui change c'est simplement les acteurs principaux, certains sont menacés d'effacement, d'autres montent en puissance. Voici donc les pays dits émergents qui revendiquent leur place à la table des grands. À cet égard, la lutte pour le contrôle des matières premières, en particuliers les réserves énergétiques, est très significative. La Chine, l'Inde, d'autres, sont prêts à tout pour nourrir leur développement tandis que les anciennes puissances – États-Unis en tête – tentent de préserver les positions acquises. Entre les deux, la Russie résiste contre les manœuvres états-uniennes visant à son endiguement, notamment au Caucase où l'enjeu pétrolier et gazier est considérable. Depuis Poutine, Moscou rend coup pour coup, nous en avons un exemple avec le soutien apporté aux régimes syrien et iranien. 

    Le tableau est d'autant plus sombre que des menaces nouvelles se précisent avec l'instrumentalisation de bandes terroristes et de maffias diverses et puissantes. On ne dira jamais assez combien les terroristes et les trafiquants de toute sorte ont été les principaux bénéficiaires de la mondialisation. L'idéologie du laisser-faire, laisser-passer aurait mérité d'être conçue par l'un des leurs ! 

    Dans ce contexte, on comprend que les puissances actives, les anciennes (États-Unis, Russie) et les nouvelles (Chine, Inde), redoublent d'effort pour renforcer leurs outils de défense. Durant les dix dernières années de la prétendue "mondialisation heureuse", les dépenses militaires mondiales ont augmenté de plus de 50%, dont 200% pour la Chine et plus de 80% pour les États-Unis. Les pays émergents ont un budget de la défense qui augmente à la même vitesse que leur PIB, soit de 5% à 10% par an. Il n'y a guère que les pays membre de la fantomatique union européenne pour continuer à penser que la mondialisation c'est la paix. En proie à une crise économique et sociale systémique, ces pays réduisent d'autant plus leurs budgets militaires ; la dernière priorité de certains États étant d'alimenter les caisses sans fond de prélèvements sociaux excessifs destinés à acheter une fragile paix sociale. 

    Pour ce qui concerne la France où la défense ne représente plus que 1,9% du PIB – avec, de surcroît une réduction de plus de 7.000 postes et une saignée de 6 milliards d'euros sur les crédits d'équipement en 2012, la question devient préoccupante quand bien même l'admirable compétence et l'efficacité reconnue des personnels militaires permettent de maintenir une certaine crédibilité. Lors de son discours à la conférence des ambassadeurs, le 27 août, le Président de la République déclarait que la France "est une puissance mondiale, nous sommes un des rares pays qui dispose encore d'un très large éventail d'actions, doté d'une capacité nucléaire, un pays constamment impliqué dans la vie internationale par sa responsabilité de membre permanent du Conseil de sécurité". Encore faut-il se donner les moyens d'assurer ce rang. La réduction des moyens matériels et des effectifs, les lacunes dans plusieurs secteurs (transport aérien, drones, cyberguerre, etc.) conduisent à une dégradation de l'effort de défense d'autant plus inquiétant que les menaces se précisent au sud de la Méditerranée, notamment au Sahel. Par ailleurs, si l'on veut bien considérer que face à une Allemagne qui manifeste de nouveau sa volonté de puissance grâce à son dynamisme économique, la France ne peut maintenir le nécessaire équilibre européen qu'au prix d'une diplomatie internationale active et du maintien de son rang dans les principales puissances militaires du monde, l'une n'allant pas sans l'autre. Ce n'est pas l'illusion d'une incertaine "défense européenne" qui constitue une solution, car cette idée n'est que le pendant de l'affreuse illusion que tout peut être obtenu sans effort national, défendu sans sacrifice et qu'on peut s'en remettre aux autres pour préserver sa survie. À cet égard, le projet de fusionner EADS et BAE SYSTEMS est particulièrement regrettable dans la mesure où ce projet renforcera la mainmise de la finance anglo-saxonne sur une industrie vitale et réduira la part de la France, qui a considérablement développé l'aéronautique sur le continent, mais a déjà cédé la plus grande partie de son industrie dans le consortium EADS. 

    Le plus grand danger est de s'imaginer que son pays "n'a pas les moyens" car c'est la porte ouverte aux pires renoncements et aux compromissions les plus abjectes. C'est pourquoi, il est indispensable de cesser de faire de la défense la variable d'ajustement du budget et tout mettre en œuvre pour maintenir et consolider un effort militaire qui, du reste, a toujours été à la pointe de la recherche et un formidable créateur d'emplois directs et indirects. 

    Plus que jamais, la défense nationale reste le prix de la liberté.

    Charles SAINT-PROT (Theatrum Belli, 28 septembre 2012)

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  • Le contraste...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Baquiast, animateur du site Europe solidaire, qui souligne le contraste entre les capacités dont dipose encore notre pays (pou combien de temps ?.) et son absence de véritable politique étrangère...

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    Défilé militaire du 14 juillet 2012. Le contraste

    Les images opèrent encore. Ceux qui regardaient les puissants moyens déployés par la République sur les Champs-Elysées, couvrant un vaste domaine d'armes et d'interventions, pouvaient s'imaginer que la France était encore une grande puissance... Ce qui est le cas d'ailleurs quand on la compare aux piètres capacités des autres pays européens, y compris la mirifique Allemagne - pour ne pas mentionner le Royaume Uni, tristement tenu en laisse par les Etats-Unis.
    Or quand on considère la politique étrangère, ou plutôt l'absence de politique étrangère de la France, on mesure le contraste.

    François Hollande, qui applaudissait les troupes, se comporte en fait comme s'il n'avait aucun argument pour élaborer ne fut-ce qu'un semblant de politique étrangère distincte de celle des Etats-Unis.

    Il fait valoir qu'il a décidé de se désengager de la désastreuse campagne en Afghanistan. Mais il n'a guère d'autres raisons pouvant démonter que notre pays ne se comporte pas, comme le fait Royaume-Uni, en fidèle caniche de l'Amérique. Sur tous les théâtres, la France se coule dans les objectifs militaires et stratégiques des Etats-Unis, ceci malgré les signes évidents de la chute accélérée dans laquelle ceux-ci et leurs « alliés » se trouvent dorénavant entrainés.

    C'est le cas en Syrie où la France en rajoute dans l'irréalisme anti-Assad, sans se rendre compte qu'elle pave la voie pour les islamistes de combat. C'est le cas vis-à-vis de l'Arabie Saoudite et du Qatar, que la France n'aurait aucun intérêt à ménager, vu là aussi la contribution de ces deux pays à la propagation du terrorisme islamiste, aucun intérêt sauf celui de complaire aux Etats-Unis et à leur politique pétrolière.


    C'est le cas à propos du BMDE (bouclier européen) que l'Amérique tente d'imposer à l'Otan pour protéger ses propres intérêts, en en faisant supporter le coût aux Européens. A la surprise générale, lors de la dernière réunion de l'Otan, François Hollande a accepté de payer sa part des dépenses, alors qu'il manque d'argent pour renforcer notre propre défense.

    C'est le cas, ce qui est bien plus grave pour l'avenir, dans le domaine des relations avec la Russie. La France de François Hollande, loin de jouer la considérable carte que représenterait, vis à vie de la Russie et plus généralement du BRICS, une diplomatie européenne distincte des Etats-Unis, reprend à son compte les allégations irresponsables de la secrétaire d'Etat Hillary Rodham Clinton, concernant le caractère non démocratique (non soumis) de la politique décidée par Vladimir Poutine.

    Répétons-le, tant que la France, qui pourrait sans doute entraîner avec elle quelques Etats européens où l'atlantisme ne fait plus recette, ne se démarquera pas nettement de Washington, et derrière Washington, de Wall Street et de la City de Londres, elle n'aura rien à espérer en termes de redressement diplomatique. Aussi bien dans ce cas rayer le concept de défense européenne du dictionnaire, renvoyer les militaires français dans leurs casernes et mettre la force de frappe à la casse.

    Jean-Paul Baquiast (Europe solidaire, 14 juillet 2012)

     
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  • Pour le protectionnisme européen !...

    Vous pouvez visionner ci-dessous une prise de position forte et claire d'Hervé Juvin en faveur du protectionnisme européen. Hervé Juvin a publié en 2010 aux éditions Gallimard  un essai fondamental intitulé Le renversement du monde.

     


    Initiative citoyenne européenne organisée par le... par webtele-libre

     

     

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