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histoire - Page 8

  • Ecrits afghans...

    Les éditions Le Polémarque, dirigées par Laurent Schang, ont publiés avant l'été Ecrits afghans, un recueil de textes de Jean-Jacques Langendorf. Auteur de nombreux livre consacrés à l'histoire militaire ou à la stratégie (Le bouclier et la tempête Face à la guerre - L'armée et le peuple suisseFaire la guerre - Antoine Henri Jomini, Histoire de la neutralité), Jean-Jacques Langendorf est aussi romancier (Un débat au Kurdistan La nuit tombe, Dieu regarde ; Zanzibar 14 notamment).

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    Pour leur première publication, les Éditions Le Polémarque présentent Écrits afghans de l’écrivain et historien militaire suisse Jean-Jacques Langendorf.

    Écrits afghans rassemble trois textes devenus introuvables : « But where is the sweet, sweet Elisabella gone ? », « L’expédition d’Oscar von Niedermayer en Afghanistan », « Un projet russe d’invasion de l’Afghanistan au XIXe siècle », assortis d’un portrait littéraire et de la bibliographie française exhaustive de l’écrivain.  

     

     

    Auteur d’une dizaine de romans et recueils de nouvelles traduits dans quatre langues, Jean-Jacques Langendorf a aussi publié des ouvrages consacrés à la tactique et à la stratégie, ainsi que plusieurs biographies.

    Écrits afghans est une coédition Antipodos/Le Polémarque.
    88 pages, 333 exemplaires numérotés, 12 euros+4 euros de frais de port

    Commandes : lepolemarque@gmail.com ou par écrit à Laurent Schang/Éditions Le Polémarque 12 rue André Malraux 55200 COMMERCY   

     

     

     

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  • Mythes et polémiques de l'histoire...

    Les éditions Studyrama ont publié en 2008 et 2009, sous la direction de Guillaume Bernard et Jean-Pierre Deschodt,  deux volumes de Mythes et polémiques de l'histoire. Il s'agit de réintroduire la dispute, le débat, en histoire, matière où les vérités officielles fleurissent... On trouvera, notamment, des contributions de Jacques Heers, Stéphane Courtois, Reynald Seicher, Rémi Kauffer ou Hervé Coutau-Bégarie... Une entreprise intéressante !

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    "Rassembler des textes de personnes aux options philosophiques et politiques différentes, voilà l’objet de cet ouvrage qui ne prétend nullement défendre une « thèse ». Dans cet ouvrage, chaque contributeur est l’égal d’un bretteur, libre de ses coups et de ses propos.

    Loin d’être un manifeste, ce travail restitue la libre critique, parfois polémique, que chaque auteur entend exprimer en traitant du mythe, de la légende ou de l’énigme historique qu’il voulait discuter: le Suaire de Turin, la chute de l’Empire romain, le roi Arthur, l’an mil, les croisades, l’Inquisition, les templiers, Jeanne d’Arc, l’assassinat d’Henri IV, la révocation de l’édit de Nantes, le masque de fer, la Révolution, les guerres de Vendée, la colonisation, le parti communiste et la résistance, Pie XII, le sionisme, l’idée européenne, l’information…"

    Sous la direction de Guillaume Bernard et de Jean-Pierre Deschodt, cet ouvrage rassemble des articles de : Máté Botos, Hervé Coutau-Bégarie, Stéphane Courtois, Alix Ducret, Pascal Geneau, Éric Georgin, Pascal Gourgues, Rémi Kauffer, Sabine de La Goutte, Jacques Heers, Jean-Marc Joubert, Pierre Ravaille, Christophe Réveillard, Reynald Secher, Guillaume de Thieulloy, Gilles Vaillant, Régis Verwimp.

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    "Vous avez été des milliers, l’année dernière, à lire le premier volume de Mythes et polémiques de l’histoire. Voici le deuxième ! A travers une quarantaine d’articles, ce sont des personnes et des organisations, des événements et des idées, des documents et des lieux qui sont passés au crible de la critique : les tombeaux égyptiens, Romulus et Remus, les druides, les frères de Jésus, Charlemagne, la papesse Jeanne, la ceinture de chasteté, la chute de Constantinople, Christophe Colomb, Nostradamus, la bête du Gévaudan, Louis XVII, Napoléon Ier, la chouannerie, Darwin, le droit d’asile, les maisons closes, De Gaulle, la sécurité sociale, les frontières…"

     

    Sous la direction de Guillaume Bernard et de Jean-Pierre Deschodt, cet ouvrage rassemble auteurs prestigieux et jeunes enseignants-chercheurs : Gérard Bedel, Christophe Camby, Pierre-Edouard du Cray, Yannick David, François-Georges Dreyfus, Alix Ducret, Pascal Geneau, Eric Georgin, Olivier Guillot, Jacques Heers, Jacques Henry, Jean-Marc Joubert, Marc Levatois, Diane Nicolas, Alain Paucard, Guillaume Perrault, Pierre Ravaille, Yves Sassier, Reynald Secher, Serge Schweitzer, Guillaume de Thieulloy, Gilles Vaillant, Mǎdǎlina Vartejanu-Joubert, Régis Verwimp et Jean-Louis Voisin.

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  • L'Afrique du Sud, entre Noirs et Blancs

    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n°48, mai-juin 2010). Le dossier central revient sur l'histoire de l'Afrique du Sud, avec notamment plusieurs articles de Bernard Lugan, africaniste réputé. Un dossier qui permettra à ses lecteurs de ne pas gober passivement les âneries politiquement correctes que les journalistes chargés de couvrir ce pays à l'occasion de la Coupe du monde de football ne vont pas tarder à déverser à hautes doses sur les différentes antennes de radio et de télévision. On trouvera aussi deux entretiens, l'un avec Régis Boyer, le spécialiste des Vikings, et l'autre avec Aymeric Chauprade à propos de Realpolitik, son site d'analyse géopolitique. A noter, aussi, un hommage à Jean-Claude Valla par Alain de Benoist.

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  • A quoi sert l'histoire ?

    A quoi sert l'histoire ?, c'est le titre d'un essai court, percutant et polémique (dans le bon sens du terme), publié aux éditions DIE et signé par un mystérieux Hannibal, qui serait "un journaliste connu de la grande presse".

    L'histoire, selon l'auteur, peut prendre quatre formes principales. A l'histoire-connaissance (dont l'ambition est scientifique), s'oppose l'histoire-action (écrite pour servir un but politique), et à l'histoire de la tour d'ivoire (celle du spécialiste), s'oppose l'histoire du forum (celle destinée au grand public). Alors,"de quoi est faite l'histoire qui compte ? Est-ce la science ou une soupe d'images directrices qui meut l'homme Occidental" ? Pour répondre à ces questions, l'auteur s'attache "moins à la vérité qu'au mensonge, et moins au mensonge qu'à la mécanique de l'histoire-action, à la façon dont elle utilise mythes et  réalités pour en tirer un jugement." Peu importe "la réalité d'un fait, la véracité d'un récit : ce qui compte ici, c'est l'utilisation politique et morale de ce récit. Peu importe de savoir si untel a eu raison ou tort d'accuser Napoléon de crime contre l'Humanité, on [examine] à travers lui la machine à exploiter l'histoire. C'est le fonctionnement du tribunal de l'histoire qui nous importe."

    Un ouvrage à ne pas manquer, donc.

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    "De Gaulle a dit : " On ne fait pas l'histoire avec des vérités mais avec une ambition.
    " Depuis la Grèce antique deux histoires cohabitent : l'une s'efforce de ressembler à une science, l'autre est une action. C'est l'histoire-action qui remplit la tête des gens, par tous les moyens de communication. Or l'histoire juge. Elle forme notre morale, prescrit certains comportements, en proscrit d'autres. Il est donc capital de savoir qui écrit l'histoire à l'usage du peuple, et dans quel dessein.
    Le sort des Juifs pendant la seconde guerre mondiale, loin d'être un détail de l'histoire, en est devenu le coeur. Hannibal analyse ce phénomène sans complaisance. Une indispensable introduction à notre nouvelle mentalité occidentale. "
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  • La grâce de l'Histoire

    Philippe Grasset, l'animateur du remarquable site d'analyse De Defensa, consacré aux questions politico-stratégiques, et l'auteur des Chroniques de l'ébranlement et du Monde malade de l'Amérique, prépare la publication d'un essai de philosophie de l'histoire intitulé La grâce de l'Histoire, dont on peut lire ici l'introduction. Il explique ci-dessous son projet.

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    Philippe Grasset parle de La grâce de l’Histoire

    Au départ, le projet était limité, dans l’ampleur chronologique du sujet, autant que dans le fond et dans les ambitions d’interprétation. Il devait beaucoup à une première expérience que vous connaissez (Les Âmes de Verdun, livre et album photographique dont vous pouvez consulter les différents caractères), et à une idée générale concentrée sur la période 1919-1933 et ses rapports conceptuels avec notre crise actuelle. Cette idée générale se résumais en ceci qu’on trouvait dans cette période entre 1919 et 1933 (ces dates sont justifiées précisément dans le cours du livre) un éveil considérable et un courant d’analyse et de polémique d’exceptionnelle qualité à propos de certains caractères (machinisme, américanisme, technologisme, communication, etc.) qui sont les fondements de notre grande crise actuelle. Cette crise elle-même était perçue dans ses signes précurseurs, au point que nombre des textes publiés pendant la période pourrait l’être aujourd’hui – certains sont republiés actuellement –, faisant bien meilleure figure que ceux qu’on trouve dans le courant de l’édition, venus de nos penseurs postmodernes de la crise.

    A l’étude et à la réflexion, la chose s’est transformée, le cadre s’est élargi, l’ambition a grandi, le sujet lui-même a pris ses aises et réclamé plus d’observations, de largeur de vue, d’efforts, de considération, voire de respect pour lui-même. Ce qui apparaissait, peu à peu à découvert, s’imposait bientôt comme une immense crise affectant toute une civilisation, et l’enquête réduite aux bornes initiales s’avérait de plus en plus incomplète et, en vérité, fort étriquée. Le projet a changé. Dès que le titre fut choisi, en mars dernier, un peu comme s’il s’imposait de lui-même, le sort en était jeté… La grâce de l’Histoire exigeait que l’on allât plus loin, beaucoup plus loin. Je me suis exécuté. Il y a des mots qui ont des exigences.

    Cela explique le retard apporté à ce que nous avions primitivement prévu comme calendrier pour la mise en ligne. Il faut aussi savoir que la rédaction de l’ouvrage n’est pas terminée: fin de la sixième Partie encore à faire, septième Partie (qui est la conclusion) à écrire complètement mais dont le canevas est déjà constitué en reprenant la thèse complète de l’ouvrage, avec ses perspectives; travail conséquent de relecture à faire dans les quatrième et cinquième Parties. Le travail se poursuivra donc parallèlement à la publication, et il s’agit là, au fond, du principe même du “feuilleton” dans le sens traditionnel du genre, qui est écrit à mesure de la publication. C’est suggérer également combien il est justifié de penser qu’il y aura des modifications entre la publication en ligne et la publication en édition classique que nous projetons ensuite. Le calendrier est donc à peu près celui d’une publication tous les 20-25 jours ; la première aujourd’hui, la seconde le 10-15 janvier 2010, la troisième le 30 janvier-5 février 2010 et ainsi de suite. Mais j’espère que vous comprendrez que ce calendrier est théorique, qu’il peut être changé selon la bonne marche du travail de l’auteur.

    La veine de l’“histoire prophétique”

    Il s’agit d’un “essai métahistorique”, ou de métahistoire, ou de “philosophie de l’Histoire”. La “méthode”, si l’on veut bien passer sur ce mot, fait un grand appel à l’intuition, au moins autant qu’à l’expérience et à la connaissance, elle est très exhaustive, dans le choix des choses jugées importantes et dans la mise à l’écart des autres. Le style, qui est peu habituel pour un livre d’histoire comme on en a la coutume aujourd’hui, joue son rôle dans l’équilibre et la force recherchées du livre, s’il y a effectivement de l’une et de l’autre. La veine se réclame d’un courant très fécond dans la littérature française du passé, et qui s’est malheureusement tarie, de l’“histoire prophétique” (que je jugerais illustrée par des écrivains comme Châteaubriant, Maistre, etc.). J’ai retrouvé ce passage sur “l’historien prophétique” dans le livre de Pierre Kaufmann, L’inconscient politique (Vrin, 1988), p.36 – ce passage seul, sans les observations idéologiques qui l’accompagnent, qui ne sont pas nécessairement de ma chapelle; ce passage a l’avantage de résumer l’ambition de cette catégorie de la littérature qu’est l’“historien prophétique” :

    «26 mai 1789 : Schiller prononce à l’Université d’Iéna la leçon inaugurale de son cours d’histoire : Qu’est-ce que l’histoire universelle et pourquoi l’étudie-t-on ?, acte de foi dans le développement de la civilisation à l’échelle de l’humanité entière : l’historien de l’histoire universelle, en effet, n’est pas seulement l’historien du passé mais aussi bien et surtout l’historien prophétique de l’avenir…»

    Je le répète avec force, je ne suis pas sûr d’adhérer aux conceptions qui accompagnent cette citation mais je trouve dans cette citation l’ampleur de l’ambition dont je parle, quelle que soit l’orientation choisie et l’esprit politique qui la marque. Cette ampleur universelle, je l’espère, se retrouve dans La grâce de l’Histoire même si le sujet est volontairement réduit à quelques acteurs (principalement Allemagne, Etats-Unis, France, et aussi, moins présent, l’Angleterre). Ces acteurs suffisent à illustrer la thèse et constituent les principaux instruments de démonstration du phénomène universel que je veux décrire. Les spécificités nationales, si elles sont longuement et profondément étudiées, ne le sont qu’en fonction de leurs rapports avec le phénomène universel qui est le sujet de l’essai, et nullement par rapport aux spécificités nationales dont on voudrait faire des cas particuliers, et éventuellement des cas destinés au bûcher régulièrement rallumé pour brûler les nationalismes qui, c’est bien connu dans nos temps d’une crise universelle suscitée par un système technologique et de communication global qui nous emprisonne, semblent constituer le danger le plus pressant et le plus infâme. La paille et la poutre et la querelle sur le sexe patriotique des anges, voilà qui devrait être inscrit comme deux des spécialités olympiques phares des Jeux Olympiques réformés par postmodernisme.

    La poids de La grâce de l’Histoire

    Le point principal de La grâce de l’Histoire, que nous avons déjà mentionné ici et là, est bien que nous nous trouvons dans une “deuxième civilisation occidentale” depuis le passage du XVIIIème au XIXème siècle. C’est un point essentiel parce qu’il doit modifier nombre de nos visions et de nos conceptions, tant du passé (“première civilisation”) que du présent (“deuxième civilisation”). Cette idée de “deuxième civilisation” est venue dans le cours de la réflexion et de l’écriture, elle s’est imposée d’elle-même.

    Ma conviction est que des conditions nouvelles, ou les germes puissants de conditions entièrement nouvelles, embrassant tous les aspects de la vie économique, psychologique, culturelle et sociale, et la politique par conséquent, sont brutalement apparues dans l’espace de vingt années de la fin du XVIIIème siècle et du début du XIXème siècle, établissant effectivement une rupture de civilisation. Trois événements sont principalement la cause ou les signes de cette rupture, et ils forment à eux trois la matrice de la “deuxième civilisation”: les deux Révolutions (l’américaine, ou américaniste, et la française) et le choix de la thermodynamique pour la production d’énergie (ce que nous résumons par l’expression de choix du feu que l’on retrouve dans le cours du texte, marquées en italique comme référence au livre d’Alain Gras publié en 2007 sous ce titre). Ce point essentiel du choix du feu, qui est le moins connu des trois événements de rupture que nous mentionnons, est une idée qui n’est pas nouvelle – signe de son importance. Notre ami Guglielmo Ferrero le mentionnait ainsi, en 1924 (dans la fameuse période 1919-1933), dans son Dialogue aux sourds:

    «C’est le culte du Feu, du vieux Dieu Agni, qui renaît, déguisé, dans le rationalisme dominant de plus en plus toutes les formes de l’activité humaine; la grande industrie, les machines de métal mues par la vapeur ou l’électricité; la civilisation quantitative, à grande production, qui remplace les anciennes civilisations qualitatives.»

    Mais l’hypothèse va plus loin, ou plus haut. L'idée de cette “deuxième civilisation” ainsi détaillée nimbe toute l’approche du thème ainsi choisi. Elle concerne l’Histoire dans le sens le plus haut qu’on peut donner au mot. C’est l’essentiel du propos et je ne sais encore sous quelle forme il sera précisé, et comment l’esprit en sera présenté; il formera une part importante du point de vue du sens fondamental de l’ouvrage, dans sa conclusion. C’est le mystère, ou le Mystère on verra, de La grâce de l’Histoire qui n’est pas encore achevée, à l’heure et au jour où ces lignes paraissent.

    Je m’adresse aux lecteurs de defensa.org, qui savent certes dans quelles conditions ce livre est lancé et qui souscrivent à l’esprit de ce projet. Ils ont un rôle à jouer, directement et même indirectement, en y souscrivant et en répandant le bruit de sa publication. Nous ne comptons pas trop sur les ci-devant, encore sur le devant de la scène, faisant fonction de critiques officiels de genre de la littérature historique, pour s’emparer de la chose. Ils ont d’autres chats à caresser dans le sens du poil.

     

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  • Les vychisto-résistants

    L'historienne Bénédicte Vergez-Chaignon publie ces jours-ci Les vychisto-résistants - de 1940 à nos jours aux éditions Perrin.

    histoire,résistance

     
    " M.Mitterrand a un passé. " Les révélations sur les attaches du président de la République avec Vichy ont fait, voilà une décennie, l'effet d'une bombe. Perplexes ou choqués, les Français se sont demandé comment on pouvait prétendre avoir été à la fois résistant et partisan de Pétain. Le livre de Bénédicte Vergez-Chaignon est la première étude d'ensemble sur ce qui a constitué, pendant cinquante ans, un tabou.
    Grâce à de multiples archives ouvertes depuis peu, l'auteur dresse un panorama complet de cette résistance au profil très particulier puisqu'elle est née en 1940 autour du thème de la revanche militaire, et pas de la résistance. Au fil des pérégrinations idéologiques et des rapprochements tactiques, on voit notamment défiler le maréchal de Lattre, Marie-Madeleine Fourcade, Pierre Bénouville, Henri Frenay, André Bettencourt, Maurice Clavel, François Mitterrand et beaucoup d'autres, aujourd'hui moins connus.
    Ressurgit une nébuleuse qui a voulu concilier combat contre l'ennemi allemand et redressement national prôné par Pétain. Or, dès 1945, ce phénomène a été consciencieusement gommé jusqu'à devenir presque impossible à imaginer. En étudiant la manière dont s'est figée l'image d'une " Résistance " mythifiée, Bénédicte Vergez-Chaignon montre comment les vichysto-résistants se sont insérés dans la France d'après-guerre et comment les clivages ont évolué - après les procès de l'épuration, la guerre d'Algérie et les affaires Bousquet ou Papon.
    Richesse des sources, sûreté de l'analyse et péripéties multiples font de cette somme un ouvrage indispensable pour qui s'intéresse à la Seconde Guerre mondiale et à ses suites.
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