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great reset - Page 2

  • L'agonie de la liberté, ou l’entrée dans l'ère du posthumanisme

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de David Engels, cueilli sur le site polonais Tysol et consacré au rôle de catalyseur joué par la crise sanitaire qui nous "catapulte dans le posthumanisme d'un seul coup de pied"...

    Historien, essayiste, professeur, titulaire de la chaire d’Histoire romaine à l’Université Libre de Bruxelles, David Engels est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013) et Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019). Il a  également dirigé un ouvrage collectif, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020).

     

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    L'agonie de la liberté, ou : l’entrée dans l'ère du posthumanisme

    Quand j'ai écrit, au début de la crise du coronavirus, que le confinement et ses conséquences constitueraient le plus grand choc dans l'histoire de l'Europe occidentale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux lecteurs et commentateurs ont trouvé cette opinion trop pessimiste. Aujourd'hui, alors qu’après un an, la situation ne s’est pas améliorée, pire, qu'elle s'est même détériorée à bien des égards, nous sommes confrontés aux fruits de nos mauvaises décisions et surtout à une évidence : ce n'est pas la pandémie qui détruit la société européenne, mais la manière dont les gouvernements et les institutions internationales la gèrent.

    Au fond, le confinement n'est pas le vrai problème ; au contraire, il agit uniquement comme un catalyseur d’un bon nombre d’évolutions qui étaient déjà en cours longtemps avant la pandémie. C’est là que réside la véritable tragédie politique : même les citoyens et gouvernements qui, jusqu’à présent, ont considéré ces évolutions avec un certain scepticisme, semblent désormais impatients de les voir concrétisées juste pour pouvoir revenir rapidement au confort d’une (supposée) « normalité » – et ce pour la plus grande jouissance de tous ceux qui bénéficient de cette évolution. Parce que cette « nouvelle normalité », même si elle devait être initialement similaire à « l'ancienne », serait tout de même basée sur une conditionnalité sans équivoque qui lui donnerait un fondement complètement différent, et deviendrait rapidement le levier de changements profonds : la « nouvelle » liberté des citoyens ne sera qu’une concession provisoire et non un droit inaliénable. Et même si, pour un observateur superficiel, cette « nouvelle normalité » se démarquera positivement des énormes restrictions liberticides dont nous souffrons maintenant en plein milieu de la pandémie, il sera difficile d’ignorer, du moins à long terme, le changement de paradigme fondamental qui s’impose – une rupture qui nous catapulte dans le posthumanisme d'un seul coup de pied.

    Depuis de nombreuses années déjà, la classe moyenne, véritable pilier de la démocratie bourgeoise classique de l'après-guerre, est aux prises avec des problèmes économiques croissants. Aujourd'hui, grâce à un lockdown désastreux, elle se retrouve complètement écrasée par deux extrêmes : d’une part, par une petite couche d'oligarques incroyablement riches et qui contrôlent « big tech », « big data », État profond, politique et médias ; et d’autre part, par une grande masse d'individus atomisés et appauvris – et ce qui subsistera encore de la classe moyenne après la crise du covid deviendra, par le mécanisme de la surtaxation et de subventions conditionnelles, totalement dépendant de l’État.

    La situation est similaire pour le système financier international. Déjà avant la pandémie, beaucoup craignaient que son implosion ne soit qu'une question de temps. Maintenant, il est devenu clair que les immenses dettes souveraines déjà ingérables avant 2020 sont en train d’être décuplées à cause du lockdown et ne seront plus jamais maîtrisées sans une réorganisation fondamentale de l'ensemble du système monétaire par une suppression de la monnaie physique, des taux d'intérêt négatifs, une économie planifiée, des annulations de dettes, des coupes de budget, la «zombification» du petit commerce et des dévaluations cachées. De ce point de vue, la gestion financière de la crise du coronavirus pourrait même être considérée comme une « démolition contrôlée » d’un système financier poussé dans ses derniers retranchements déjà bien avant la pandémie - avec des conséquences désastreuses pour les citoyens et les États-nations.

    De même, notre conception actuelle d'une vie digne changera fondamentalement. Avant même la crise du covid, l’on pouvait déjà voir au Japon ou en Corée du Sud à quoi ressemblerait une société robotisée, informatisée et déshumanisée d'individus solitaires, qui ne sont guère plus que des extensions organiques externes d’ordinateur qui servent à la fois de lieu de travail et d’instrument de plaisir. Aujourd’hui, alors que les salles de classe virtuelles, le travail à domicile, les conversations électroniques et les systèmes de commande et de livraison en ligne sont utilisés à grande échelle et permettent à des millions de citoyens européens de rester cloitrés à la maison pendant des semaines, voire des mois sans sortir, ce nouveau mode de vie s’est installé partout en Europe et risque de devenir un genre d’état permanent et définitif – ce qui est d’autant plus tragique que le confinement aura des conséquences imprévisibles pour l'équilibre mental de la jeunesse européenne, qui, depuis un an déjà, souffre énormément de cet enferment permanent.

    Le paysage médiatique est également en train de se transformer rapidement dans le cadre de la bataille pour le monopole interprétatif de la pandémie. La tendance des grands médias à censurer les contenus idéologiquement déplaisants était déjà clairement visible avant 2020. Mais l'effondrement financier de la presse écrite classique, sa nationalisation indirecte par l'État via des subventions, la généralisation de la lutte contre les prétendues « fake news », la persécution des penseurs « dissidents » à cause de leur soi-disant « hate speech » et la censure publiquement réclamée de la liberté d’expression des « covidiots » et « conspirationnistes » vont radicalement accélérer la transformation du monde des médias et vont, à quelques exceptions près, le rabaisser au niveau de simples organes de propagande gouvernementale.

    Un autre facteur est la polarisation politique de la société, qui s'est déjà manifestée depuis l'émergence du soi-disant « populisme », mais qui s'est énormément accrue du fait de la pandémie et conduira bientôt à la formation de fronts politiques inattendus. Dans la plupart des pays occidentaux, la lutte politique n'est plus menée comme un échange argumentatif classique entre des positions progressistes et conservatrices, sociales et libérales, nationalistes et internationalistes. Nous observons plutôt, d’une part, la montée d’une élite politique majoritairement libéral-gauchiste et internationaliste, qui contrôle les médias publics et l'enseignement et va de pair avec la nouvelle oligarchie économique, et, d’autre part, un nombre croissant de personnes se méfiant profondément de ce « système » et luttant pour un changement radical. Cela se reflète également dans l'évaluation de la pandémie et du confinement et conduit graduellement à des convergences politiques parfois étonnantes entre partis « anti-système » qui auraient été impensables auparavant, car la volonté de plus en plus évidente de l'élite politique et médiatique de mentir clairement sur la planification, la mise en œuvre et l'ampleur du confinement, des vaccinations obligatoires, de la mobilité restreinte ou des subventions a fait perdre à de nombreuses personnes toute confiance dans les institutions établies - une hypothèque qui va peser lourdement sur toutes les institutions politiques et sera un réservoir électoral inépuisable pour les mouvements charismatiques alternatifs du futur.

    Le déclin des valeurs démocratiques est étroitement lié à cette situation. Ce déclin était déjà en préparation depuis le début des années 2000 par la radicalisation idéologique et le renforcement des pouvoirs des institutions européennes, ainsi que de la politisation croissante de l’éducation et des médias. Mais maintenant, la lutte contre la pandémie a conduit à une acceptation sociale généralisée de mesures non seulement non-démocratiques, mais souvent même antidémocratiques et impensables il y a deux ou trois décennies. Au nom du « bien commun », sur base d'une législation d’urgence et à l’aide d’interprétations souvent aventureuses des constitution, les droits fondamentaux se retrouvent restreints, les parlements privés de pouvoir, les forces de police utilisées contre leur propre peuple, les générations futures privées de leurs droits – et tout cela avec l’assentiment des médias et souvent des citoyens eux-mêmes. Sera-t-il possible de « réparer », du moins en partie, les institutions et systèmes de valeurs qui ont été tant mis à mal ? Le doute est plus que permis.

    Même les revendications politiques les plus absurdes, et qui ne sont en aucun cas liées à la crise du covid, vont maintenant être mises en œuvre sous couvert de « lutte contre la pandémie », comme l’annoncent non seulement les nombreux gouvernements nationaux, mais aussi les institutions européennes qui s’attellent à instrumentaliser l’octroi (ou le refus) des subventions bruxelloises à des fins purement idéologiques. De l’institutionnalisation de la théorie du « genre » par la lutte contre la droite, l’« approfondissement » de l'intégration européenne, le contrôle de l’« état de droit », la protection des minorités « LGBTQ » et le soi-disant « green deal » à la « dictature climatique » sérieusement réclamée par certains politiciens de gauche, des projets politiques concrets sont actuellement sur la table dont la portée et le radicalisme auraient été, il y a encore quelques années, considérés inacceptables par tous les gens sensés et rejetés comme complètement surréalistes.

    Enfin, n’oublions pas l'une des pires conséquences de la situation actuelle : l’atteinte à l’intégrité du corps humain. Initialement largement rejetée par la plupart de ces mêmes institutions politiques qui, maintenant, nous forcent de plus en plus à nous faire vacciner avec des vaccins ARNm, dont l'effet à long terme (par exemple dans le domaine des pathologies auto-immunes et génétiques) est totalement inconnu, cette ingérence a de quoi renforcer la défiance de nombreux citoyens envers leurs élus, d’autant plus que leur objectif - lutter contre une pandémie qui ne touche en réalité qu'un infime pourcentage de la population, principalement des personnes âgées atteintes de graves maladies préexistantes – semble peu convaincant. Pire encore: au vu du virage transhumaniste réclamé par de nombreux politiciens de premier plan comme notamment le président Macron, l'utilisation massive de vaccins utilisant des techniques génétiques aux composantes incertaines et devant très probablement être régulièrement « rafraîchis » ou « mis à jour » sous menace de privation des libertés essentielles, apparaît comme une rupture délibérée du dernier barrage sur la voie de la création d'une « nouvelle » humanité artificielle, entièrement médicalisée.

    Quiconque, aujourd’hui, ne se lève pas pour appeler les choses par leur nom, alors que la « nouvelle réalité » décrite ci-dessus, ce « grand reset » n'est plus une théorie du complot de quelques cinglés, mais une « utopie » revendiquée publiquement, devant les caméras, par de nombreux décideurs politiques et économiques, n’aura le droit de se lamenter ensuite de « n'avoir rien vu venir »…

    David Engels (Tysol, 6 mars 2021)

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  • Tour d'horizon... (201)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur le site de  la Fondation Identité et démocratie, Xavier Raufer éclaire quelques aspects méconnus de la société de l'information...

    La face noire de la société de “l’information”

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    - sur Le Courrier des stratèges, Eric Verhaeghe présente le projet du Great Reset, développé par le président du Forum de Davos et qui structure la pensée dominante aujourd'hui....

    Great Reset : mythes et réalités

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  • Élection de Macron, lutte contre Trump, Covid-19, « Grand Reset » : les manigances de la super-classe mondiale...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré aux manigances de la super-classe mondiale pour raffermir son contrôle sur l'Occident...  Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018) et tout dernièrement La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020).

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    Élection de Macron, lutte contre Trump, Covid-19, « Grand Reset » : même complot, même combat ?

    En 2020, l’empire – c’est-à-dire la super-classe mondiale – a contre-attaqué avec succès en Occident. Car s’il n’a pu finalement empêcher le Brexit, il est parvenu en 2020 à empêcher la réélection de Donald Trump aux États-Unis, qui était en lutte contre l’État profond.
    La contre-attaque réussie de la super-classe mondiale contre le leader de la première puissance du monde occidental a reposé sur trois leviers principaux : l’utilisation de la pandémie de la Covid-19, l’orchestration de la haine ethnique entre Blancs et Noirs, enfin l’organisation aux États-Unis d’une fraude électorale à grande échelle. À chaque fois, les médias mainstream ont été mobilisés pour sidérer l’opinion.
    Un précédent qui doit nous alerter sur ce qui risque de se passer pour la présidentielle française de 2022.

    Une épidémie opportune

    On ignore à ce jour l’origine exacte de l’épidémie de Covid-19.
    Mais si elle a paru dans un premier temps, aux optimistes, remettre en cause la croyance dans les vertus de « la mondialisation heureuse », l’oligarchie a rapidement pris la mesure des occasions qu’elle lui offrait.

     Aux États-Unis, les mesures coercitives prises au nom de la lutte contre la Covid – notamment le confinement de la population – ont eu pour effet immédiat de plomber le bilan économique positif de Donald Trump.
    Mais à plus long terme, ces mesures jouent en faveur de l’agenda économique des oligarques, détruisant l’économie de proximité au profit des majors de la grande distribution, de l’e-commerce et de Big Pharma. Renforçant également la tendance au développement de la numérisation et du télétravail, c’est-à-dire à l’individuation des rapports de moins en moins « sociaux » justement. C’est ce que l’on nomme le Grand Reset pour faire court.

    Mais ce Grand Reset a des effets politiques directs car il appauvrit et marginalise ceux qui « votent mal » (petits commerces, professions libérales, agriculteurs, salariés, éditeurs ou artistes dissidents, etc.) et il favorise au contraire les grandes entreprises mondialisées, celles qui soutiennent l’oligarchie en adoptant de plus en plus des positions politiques [1]. Et dont 2020 consacre en quelque sorte la domination de plus en plus arrogante.

    La dictature, une idée neuve en Occident

    La dictature sanitaire mise en place à la suite de la Covid a aussi permis de tester, sur une très grande échelle, la mise en condition de toute une population par le matraquage et la censure médiatiques et l’orchestration de la peur. Et elle a démontré que la propagande marchait très bien au xxie siècle !
    Elle a permis de tester la soumission de toute une population à une réduction drastique des libertés fondamentales : notamment la liberté d’aller et venir, la liberté de réunion, la liberté de culte et la liberté de se réunir en famille.

    L’épidémie a aussi renforcé le pouvoir exécutif avec, comme en France, l’invention d’un nouveau motif d’état d’urgence : l’état d’urgence sanitaire. Et une intrusion croissante de l’État dans la vie des gens, puisqu’on prétend désormais réglementer jusqu’au nombre de convives dans les repas de famille et la façon dont les personnes âgées doivent manger ! Et bien sûr imposer de fait une obligation mondiale de vaccination.

    L’épidémie a donc renforcé l’évolution postdémocratique des États en Occident, en imposant la dictature des « sachants », aux dépens des peuples sidérés, muselés et confinés.

    Depuis 2020 la dictature est une idée neuve en Occident.

    L’orchestration de la haine raciale

    En 2020, la super-classe mondiale a ensuite orchestré sur une grande échelle la haine ethnique entre Blancs et Noirs : d’abord aux États-Unis (affaire Floyd) pour nuire à Donald Trump et notamment essayer de pousser l’électorat afro-américain dans le camp démocrate.
    De nombreuses manifestations violentes ont justement eu lieu dans des villes ou comtés démocrates et l’extrême gauche s’est fortement mobilisée dans le mouvement BLM.

    La thématique du privilège blanc – très en vogue dans les universités – a aussi été médiatisée car elle renouvelle l’accusation de racisme et vise in fine à museler les personnes blanches (qui aux États-Unis votaient plutôt républicain).

    Mais il faut relever que cette stratégie a aussi été déployée en Europe et, notamment en France, autour de la thématique des violences policières et de l’affaire Traoré [2].

    Ce n’est certainement pas le fait du hasard lorsqu’on voit Assa Traoré faire la une du magazine Time comme « gardienne de l’année », lorsqu’on sait que l’indigéniste Rokhaya Diallo est passée par les Young Leaders, ou lorsque les ONG Soros soutiennent les No Borders. Et que tous les médias mainstream s’ouvrent largement aux délires indigénistes… au nom de l’antiracisme.

     

    L’horizontalisation des conflits

    La promotion d’un antagonisme racial en Occident s’inscrit en effet dans une stratégie consciente de fracturation sociale.

    Elle vise à développer les oppositions et les clivages sociétaux « horizontaux » (actifs contre retraités, salariés du public contre ceux du privé, jeunes contre vieux, Noirs contre Blancs, musulmans contre chrétiens, laïcs contre croyants, hétérosexuels contre homosexuels, hommes contre femmes, policiers contre citoyens, etc.) pour bloquer toute émergence d’un véritable conflit « vertical », opposant les peuples à l’oligarchie qui les opprime.

    Cette stratégie correspond très bien, en outre, à l’explosion des sociétés européennes, rongées par l’individualisme fanatique et par le chaos migratoire, qui provoque la défiance partout.

    L’extrême gauche joue un rôle central dans cette stratégie car elle contribue par ses violences à « pourrir » tous les mouvements protestataires anti-système, comme on l’a vu en France avec la destruction du mouvement des Gilets jaunes. Et à justifier en retour de nouvelles législations liberticides.

    C’est pourquoi elle reste l’enfant chéri du système, dans tous les sens du terme.

    La post-démocratie en marche

     

    L’organisation aux États-Unis d’une fraude électorale à grande échelle, pour favoriser le candidat démocrate, avec la complicité des médias et des instituts de sondages, constitue enfin l’autre fait marquant de 2020.

    À noter aussi qu’en raison de son âge avancé le candidat démocrate risque de n’être qu’un président de transition, dont l’autorité sortira en outre affaiblie du scrutin contesté. Une proie facile pour l’oligarchie, donc.

    Ce qui s’est passé pour l’élection présidentielle américaine de 2020 montre surtout qu’en Occident les échéances électorales, biaisées par le poids écrasant des médias et des instituts de sondage mainstream, permettent de plus en plus difficilement de faire échec à l’oligarchie.

    Des manœuvres qui donnent à réfléchir

    Cette contre-attaque victorieuse de la super-classe mondiale en 2020 doit en tout cas donner à réfléchir pour la prochaine élection présidentielle française de 2022.

    Président impopulaire [3], Emmanuel Macron devrait, normalement, en effet, affronter l’élection de 2022 dans de mauvaises conditions.

    L’expérience montre que l’image donnée au début d’un quinquennat marque durablement l’opinion ; or l’image dégagée par le début de la présidence Macron est mauvaise : petites phrases méprisantes à l’encontre des Français, affaire Benalla, répression violente du mouvement des Gilets jaunes, réformes impopulaires.

    On ne peut même exclure qu’Emmanuel Macron ne parvienne pas au second tour de l’élection présidentielle, tant il a pu cristalliser sur sa personne la défiance de larges couches de la population, malgré un déversement médiatique de propagande en sa faveur.

    On peut penser que l’oligarchie cherchera alors à promouvoir un candidat de remplacement destiné à conduire la même politique, mais dans un style différent et plus consensuel : les candidats ne manquent pas dans la classe politicienne !

    Mais Emmanuel Macron peut aussi tout mettre tout en œuvre pour assurer sa réélection, coûte que coûte.

    Des événements imprévisibles, vraiment ?

    Emmanuel Macron a d’ailleurs déjà accédé à la présidence de la République française en 2017 non par un choix populaire (il n’a rassemblé que 18 % des électeurs inscrits et La République en marche encore moins, aux législatives) mais à la suite d’un complot judiciaire et médiatique qui a permis l’éliminer ses concurrents et de faire sa promotion publicitaire écrasante.

    On ne peut donc exclure qu’un tel scénario se reproduise en 2022 pour l’élection présidentielle française au profit du candidat de l’oligarchie.

    D’ailleurs Emmanuel Macron nous y invite lui-même lorsque, lors de son interview au média Brut, le 5 décembre 2020, il déclare de façon sibylline : « Peut-être que je ne pourrai pas être candidat. Peut-être que je devrai faire des choses dans la dernière année, dans les derniers mois, dures parce que les circonstances l’exigeront et qui rendront impossible le fait que je puisse être candidat. Je n’exclus rien. On a vécu des choses absolument imprévisibles. »

    Rien ne dit qu’un nouveau « risque sanitaire » n’apparaîtra pas opportunément en 2022, pour tenter de museler une nouvelle fois l’opposition à ce que représente Emmanuel Macron. Ou que le risque épidémique (ou l’absence de vaccin…) ne servira pas de prétexte pour écarter certains électeurs ou certains scrutateurs des bureaux de vote [4].

    D’ailleurs des initiatives sont d’ores et déjà prises pour promouvoir les procurations électroniques (pour les élections de 2021) et le vote par correspondance, tous sources de fraude, ce qui ne peut qu’inquiéter.

    2017, 2020, 2022 même complot, même combat ?

    Pour la super-classe mondiale, l’élection présidentielle française de 2022 est en effet tout aussi stratégique que les élections américaines de 2020.

    L’enjeu de la présidentielle de 2022, pour la super-classe mondiale, est tout simplement la poursuite de la déconstruction de la nation française.

    Car une France affaiblie, en passe de devenir l’homme malade de l’Europe, ne peut plus faire contrepoids à une Allemagne qui devient le pilier de l’atlantisme, du libre-échange et de l’immigration en Europe. Et donc la tête de pont de la super-classe mondiale en Europe.

    État-nation par excellence, la France est, pour cette raison, la cible de l’oligarchie mondialiste non seulement en Europe, mais en France même.

    À nous de nous mobiliser pour que 2022 ne soit pas un mauvais remake de 2017 et de 2020 !

    Michel Geoffroy (Polémia, 17 décembre 2020)

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