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grand remplacement - Page 8

  • La laïcité : une idéologie au service du Grand Remplacement ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la question de la laïcité...

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    La laïcité : une idéologie désormais au service du Grand Remplacement

    La laïcité serait, selon l’oligarchie, la réponse « républicaine » à l’islamisme et un levier du fameux « vivre-ensemble ».

    Mais c’est une totale duperie, qui ne sert qu’à déconstruire toujours plus notre civilisation.

    La déesse Raison

     La laïcité est une invention des Lumières, reprise ensuite, en partie, par la Révolution française ; en partie seulement parce les républicains ne sont pas tous hostiles à la religion, loin de là : beaucoup sont d’ailleurs déistes, à commencer par Robespierre. Même si, au-delà de la lutte contre les ordres de la société d’Ancien Régime, pour les intellectuels des Lumières, la religion correspond à un stade dépassé et obscurantiste du développement humain, appelé à se voir remplacé par celui de la Raison et de la Science. On célèbre alors la déesse Raison dans des églises reconverties à cet effet, ce qui est quand même une légère contradiction…

    Cependant la laïcité telle qu’on l’invoque aujourd’hui est assez différente car reformulée à la sauce libérale/libertaire. Elle ne correspond plus vraiment, en outre, à la doctrine élaborée et mise en œuvre sous la Troisième République, avec notamment la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

    Une laïcité de combat

    La laïcité de la Troisième République était avant tout de nature politique, en effet : elle visait à réduire l’influence sociale de l’Eglise catholique, considérée comme hostile au nouveau régime. En particulier dans l’enseignement : les républicains de la Troisième République voyaient loin et se sont servis de la séparation de l’Eglise et de l’Etat pour briser l’enseignement catholique. Le formatage des futurs électeurs sera désormais accompli par l’enseignement public obligatoire et laïc et aussi par la conscription.

    Il s’agissait donc d’une laïcité de combat pour enraciner le républicanisme dans la France rurale d’alors – en arrachant la population à ses déterminants religieux, comme aurait pu dire Vincent Peillon, ancien ministre de l’Education nationale. Ce qui fut fait en partie et déboucha sur un relatif consensus patriotique.

    La laïcité contemporaine : une idéologie inconsistante

    L’idéologie laïque contemporaine est de nature différente car elle exprime avant tout un individualisme d’origine libérale/libertaire, qui repose sur l’idée paradoxale que la religion pourrait et devrait rester une affaire privée – en contradiction, pourtant, avec l’étymologie même du mot puisque religion vient d’un verbe latin signifiant « relier » : la religion par principe a donc au contraire toujours une dimension communautaire. Ce qui explique aussi que la religiosité soit aussi ancienne que la socialisation humaine.

    L’idée que la religion doive être reléguée dans l’espace privé est au surplus totalement marginale à l’échelle de l’histoire et de l’humanité incarnée. Seuls les adeptes de la doxa libérale/libertaire y croient, c’est-à-dire une partie extrêmement marginale et au surplus déclinante de l’humanité.

    L’utopie de la religion privée

    Affirmer qu’une croyance religieuse relève de la simple opinion personnelle aurait d’ailleurs fait hausser les épaules de nos ancêtres et ils auraient assimilé cette attitude à une forme d’athéisme. Comme cela ferait rire les Indiens, les Japonais, les Africains ou les musulmans : tous considèrent au contraire leur religion comme une composante de leur identité culturelle et sociale. D’ailleurs dans la civilisation européenne traditionnelle, la fonction souveraine recoupait bien une dimension à la fois temporelle et spirituelle : ce qui signifie que la religion avait nécessairement « droit de cité ».

    En d’autres termes, une société où la religion ne serait qu’une inclination personnelle, sans aucune dimension sociale, n’existe tout simplement pas. Mais cette utopie fait partie de la doxa libérale/libertaire et constitue par conséquent un dogme auquel on est prié de croire de nos jours.

    Le caractère inopérant de cette idéologie apparaît pourtant clairement aujourd’hui face à l’islam, religion qui repose sur l’observation de commandements de nature sociale et qui pour cette raison ne peut se cantonner à l’espace individuel. Ce qui explique d’ailleurs la grande fragilité des régimes « musulmans laïcs » dans l’histoire, car ils reposent sur des principes incompatibles. Tous finissent par être balayés par une pratique plus orthodoxe de l’islam, sauf à se transformer en dictatures militaires pour tenter de retarder le processus.

    Une idéologie trompeuse

    A quoi sert donc l’invocation de la « laïcité » de nos jours ? A tromper les Français.

    D’abord, il y a tromperie sur le contenu du mot « laïcité ». Car dorénavant la laïcité n’est plus la séparation de l’Eglise et de l’Etat, comme en 1905, mais serait au contraire l’encouragement donné par les collectivités publiques à l’exercice des « cultes » : en clair, l’encouragement à la construction de mosquées, même si on les baptise pour la circonstance sous l’euphémisme de « centre culturel », au motif qu’il faudrait traiter toutes « les religions » de la même façon.

    Cette évolution sémantique traduit le fait que l’Etat et les collectivités publiques ne cessent de céder devant la poussée de l’islam.

    Les laïcs, un peu gênés quand même, ont d’ailleurs inventé un nouveau concept pour ce faire : la « laïcité positive », comme la discrimination du même nom ! La laïcité positive est en effet censée solutionner la quadrature du cercle laïc vis-à-vis de l’islam : comment faire croire que l’on reste « laïc » tout en cautionnant les manifestations extérieures et donc sociales de l’islam ? That is the question !

    Désinformer les Français

    L’invocation du mot laïcité sert donc à désinformer les Français : elle vise à faire croire que l’oligarchie serait, face à l’islam, dans le même esprit que celui du petit père Combes vis-à-vis des catholiques.

    Alors que nous sommes exactement dans une situation inverse.

    Les laïcs de la Troisième République voulaient contrer l’influence de l’Eglise catholique. Les oligarques « laïcs » veulent au contraire engranger les avantages électoraux – et financiers via les pétromonarchies – de leur soutien ostensible à l’islam !

    Le mot laïcité est donc devenu typiquement novlangue de nos jours : car il désigne l’inverse désormais de ce que l’on rangeait habituellement sous ce terme.

    Face à l’islam l’oligarchie prend le contrepied de la laïcité

    L’invocation de la « laïcité » ne sert donc pas du tout à cantonner l’islam dans l’espace privé.

    Une véritable attitude « laïque » devrait pourtant consister à limiter les manifestations publiques de l’islam qui finissent par s’imposer aux non-musulmans, comme on a réglementé dans le passé, pour cette raison, les sonneries de cloches des églises. Mais cela est considéré par l’oligarchie, qui lorgne sur le vote musulman, comme de… l’islamophobie d’extrême droite !

    Elle devrait aussi consister à imposer aux musulmans le respect d’un concordat national, comme on l’a fait dans le passé pour le catholicisme ou le judaïsme. Mais en réalité on fait tout le contraire puisqu’on n’impose aux musulmans aucune contrepartie aux facilités qu’on leur accorde de façon croissante.

    La laïcité à géométrie variable

    L’invocation de la « laïcité » ne sert finalement qu’un seul objectif : combattre l’identité française en s’efforçant de gommer toujours

    plus ce qui reste des racines chrétiennes des Européens en général et des Français en particulier.

    Que font en effet nos « laïcs » aujourd’hui ? S’opposent-ils aux prières dans les rues, aux repas hallal dans la restauration collective, aux

    exigences des musulmans dans les hôpitaux ou au port du voile dans les lieux publics ? Pas du tout : ils font campagne contre… les crèches de Noël dans les mairies ! ou ils veulent supprimer les fêtes chrétiennes du calendrier (*), comme ils ont commencé de le faire avec le travail dominical ; ou ils ne chassent que l’islamophobie, réelle ou prétendue, en délaissant la christianophobie.

    En d’autres termes les « laïcs » newlook masquent leur impuissance et leur lâcheté face à l’islamisation derrière une mauvaise foi ostensible, présentée comme une « valeur républicaine » : pour une commune, aider à la construction d’une mosquée c’est laïc. Par contre, installer une crèche chrétienne dans une mairie n’est pas laïc.

    La laïcité est donc, comme désormais la justice, à géométrie variable dans notre pays : dure avec les autochtones, tolérante avec les autres. Il faut dire que ces autres savent faire respecter leurs convictions et leurs croyances, à la différence des autochtones !

    La « laïcité » vient ainsi en soutien du discours sur le « vivre-ensemble » : les autochtones sont priés, et eux seuls, de mettre en sourdine leurs traditions, leurs croyances, leurs fêtes ou leur façon de vivre. Pour vivre avec les autres, c’est-à-dire en réalité comme les autres.

    Une façon de préparer leur future soumission. Ou bien leur révolte.

     Michel Geoffroy (Polémia, 18 février 2016)

     

    (*) « Je suis pour la suppression intégrale de toutes les fêtes chrétiennes en France », Pierre Bergé le 26 septembre 2013.

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  • Aujourd’hui, les bourgeois se fichent de Calais !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à la lâcheté de la bourgeoisie face à la question de l'immigration massive et violente que subit notre pays...

     

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    Aujourd’hui, les bourgeois se fichent de Calais

    En 1346, durant la Guerre de Cent Ans, les Anglais assiègent Calais qui résiste courageusement. Mais à l’issue d’un siège de 11 mois la population, affamée, n’a d’autre issue que de se rendre aux envahisseurs. Les Anglais, rendus furieux par la durée du siège, menacent, en représailles, de passer toute la population au fil de l’épée sauf si des otages acceptent de se sacrifier. Six bourgeois, les fameux « bourgeois de Calais », acceptent leur sort pour sauver la population. Finalement ils seront graciés par Edouard III, ému par leur esprit de sacrifice. Et la ville sera épargnée.

    Mais aujourd’hui l’histoire ne se répète pas parce que les bourgeois se fichent du peuple de Calais comme du peuple de France.

    Un drame ordinaire

    Tout le monde a pu voir depuis samedi dernier, sur les réseaux sociaux, les tragiques images de cette famille calaisienne agressée devant son petit pavillon par des « migrants ». Les assaillants leur jettent des pierres, des pneus, des bâtons ; ils tentent d’entrer dans le domicile. On voit la femme qui supplie son mari de ne pas s’interposer. Finalement les assaillants refluent lorsque le fils brandit un fusil (factice ou non chargé).

    Une famille seule face aux « migrants » parce que la police laisse faire. Soyons juste, la police va quand même agir : en fin de journée elle interpelle… le fils au sujet dudit fusil.

    Les bourgeois s’en fichent

    Mais ce drame à Calais n’intéresse plus les bourgeois. Ce n’est après tout qu’une famille autochtone modeste : des « sans-dents », qui peut-être, au surplus, ne votent pas bien. Ce ne sont que des cht’is « franchouillards » qui s’obstinent à ne pas reconnaître l’apport magnifique de ces « migrants » : ils n’ont pas compris, comme nous le vantent les bobos du MEDEF, que ces migrants allaient « améliorer le marché de l’emploi ». Tant pis pour eux !

    Les bourgeois vivent à l’abri

    Les bourgeois se moquent de ce qui se passe à Calais car ils vivent bien à l’abri dans leurs quartiers préservés et dans leurs appartements digicodés. Et en cas de pépin ils peuvent compter sur la réaction rapide de leurs copains dans les ministères ou à la préfecture.

    Ils ne prennent jamais les transports en commun comme les « bidochons ». Leurs enfants ne fréquentent que les bonnes écoles : celles où on ne sert pas de « repas aménagés » et où les élèves sont triés sur le volet. Leurs bambins échapperont, bien sûr, au désastre universitaire français : à eux les écoles de commerce, les grandes écoles, les stages à l’étranger et les universités yankees. Pôle Emploi c’est pour les sans-dents, pas pour eux.

    Les bourgeois ne se confrontent jamais aux « migrants », sauf dans les articles de l’Obs. ou des Echos. Sauf quand le fiston, ému jusqu’aux larmes par le sort du petit Aylan, décide d’aller « faire de l’humanitaire » au profit des « migrants », avant d’entrer se mettre au chaud dans la banque de papa. Car le fiston, bien sûr, ne s’occupe pas des sans-abris français qui, eux, peuvent rester dans les rues : salauds de pauvres !

    Les bourgeois sont responsables de l’immigration

    Les bourgeois ne se confrontent pas aux « migrants » mais, par contre, ils les font venir depuis 50 ans, dans toute l’Europe. Dans les années 1960, ils allaient même les chercher au Maghreb pour être sûrs qu’ils viennent bien.

    Pour améliorer la « profitabilité » des entreprises où les bourgeois travaillent et dont ils sont les heureux actionnaires, c’est-à-dire pour pousser à la baisse les salaires des « bidochons» et à la hausse les profits des bobos.

    C’est pourquoi les bourgeois ont toujours soutenu les gouvernements qui ont ouvert toujours plus les portes à l’immigration. C’est pourquoi les bourgeois haïssent plus que tout le Front national et tous les populistes qui risqueraient de menacer leur « value for money ».

    Les bourgeois se moquent des conséquences de leur égoïsme

    Les bourgeois se fichent des conséquences d’une immigration de peuplement désormais incontrôlable car ils sont à l’abri. Et en cas de grabuge, ils pourront toujours filer ailleurs, là où ils ont d’ailleurs déjà placé leurs économies.

    Les bourgeois ne se sacrifieront plus pour sauver Calais, Cologne ou Paris car ils sont devenus mondialistes. Les bourgeois ne seront pas victimes du Grand Remplacement : ils sont déjà partis ou ils vont partir se mettre à l’abri, laissant les sans-dents se débrouiller avec les charmants allogènes.

    Les bourgeois ne se mettront pas la corde autour du cou pour sauver le peuple comme en 1346. Cette corde il faudra la leur mettre de force. Car ils la méritent.

    Michel Geoffroy (Polémia, 27 janvier 2016)

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  • Révoltez-vous !...

    Renaud Camus vient d'auto-éditer un court essai intitulé Révoltez-vous !. A l'origine romancier, Renaud Camus est l'auteur de plusieurs essais important comme Décivilisation (Fayard, 2011), Le Grand Remplacement (David Reinharc, 2011) ou Le changement de peuple (Renaud Camus, 2013).

    Cet ouvrage est disponible sur le site personnel de l'auteur.

     

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    " Le Grand Remplacement n’est pas une notion, ce n’est pas un concept, ce n’est pas une théorie mais la simple constatation de ce qui survient. Le livre de ce titre, en ces éditions successives, a posé ce constat, aujourd’hui admis presque de toute part, y compris par ceux-là qui reconnaissent le fait même s’ils renâclent au nom. C’est à la chose elle-même, le changement de peuple et de civilisation, la colonisation de la France et de l’Europe, l’islamisation du continent, que pour ma part je ne me résigne pas. Ce livre est un appel au regroupement des individus et des mouvements, pour la constitution d’une force de refus. Il y a des moments dans la vie des peuples, comme dans celle des hommes, où c’est un grand NON qui est le plus affirmatif. "

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  • Vers une africanisation de l’Europe...

    Nous reproduisons ci-dessous une tribune percutante de Julien Rochedy, parue dans Valeurs actuelles et consacrée à la menace qui pèse sur l'Europe d'une africanisation à moyen terme, provoquée par l'immigration massive et incontrôlée venue du sud de la Méditerranée...

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    Vers une africanisation de l’Europe

    Pour qualifier le changement de population qui s’opère en France et en Europe, la locution “grand remplacement” a fait florès parmi tous ceux que l’optimisme béat de la néomodernité ou l’ethnomasochisme flagrant de l’antiracisme n’ont pas embrumés de leurs poisons. Pourtant, ce n’est qu’un emballage lyrique, un doux surnom pour qualifier une réalité beaucoup plus brute et crue. Après tout, cela se comprend : il s’agit d’un mot d’écrivain. Mais regardons les choses en face : ce que l’on appelle le “grand remplacement”, c’est tout bonnement l’africanisation de l’Europe.

    Lorsque j’étais jeune et que j’apprenais l’Histoire chez les grands maîtres, je n’étais pas choqué de lire, par exemple, entre les lignes de Michelet, que la victoire d’Octave sur Marc Antoine était la victoire de l’Occident sur l’Orient ; ou encore, chez Grousset, que Byzance fermait l’Europe au déferlement asiatique, etc. Les grands historiens n’hésitaient pas à parler en termes de civilisation, de dynamisme des continents, de victoires ou de défaites de l’un sur l’autre — bref, ils embrassaient l’Histoire entière pour juger selon des critères qui, s’ils ont disparu de nos consciences néomodernes, n’en demeurent pas moins les seuls qui s’appliquent vraiment à la compréhension des expériences historiques.

    Or, que constate-t-on aujourd’hui ? Que le continent africain, qui longtemps a stagné démographiquement, est en plein boum. Grâce aux techniques et à la médecine européennes, les Africains sont passés de 100 millions en 1900 à plus de 1 milliard en 2015. Selon les projections démographiques, ils seront environ 2,5 milliards en 2050 puis 4,4 milliards en 2100. Face à ce continent, l’Europe, elle, décline considérablement. Entre le vieillissement de ses populations, le non-renouvellement des générations et la disparition de ses anticorps mentaux (patriotisme, conscience identitaire, volonté de se défendre), elle s’apprête à être submergée petit à petit. Les milliers de clandestins qui se pressent sur nos côtes en ce moment, couplés à l’immigration légale déjà extrêmement forte (et sans parler de tous les Africains qui déjà sont entrés en Europe depuis quarante ans) font que l’Europe est, qu’on le veuille ou non, en voie d’africanisation.

    Alors, bien sûr, les néomodernes, qui ne font pas de différences entre les hommes, ne le voient pas de cette façon. Pour eux, un Africain arrivé sur le sol européen devient un Européen dans la minute. Or, les leçons des grands historiens nous montrent plutôt que chaque continent détermine une ou des civilisations particulières et que l’avancée démographique de l’une d’entre elles signifie l’avancée de celle-ci dans le monde. Actons donc que nous assistons à l’avancée des civilisations africaines dans le monde, avec l’Europe en première ligne.

    L’islamisme, qui effraie aujourd’hui nos populations et nos gouvernements, n’en est qu’une conséquence. Ce vecteur idéologique n’est qu’un aiguillon qui opère sur des mouvements bien plus profonds, qui auront seuls une véritable incidence. Ce n’est pas le drapeau qui compte : c’est le bataillon qui le porte. En somme, à nous arrêter exclusivement sur les dangers que nous font courir les extrémistes islamistes, nous nous concentrons sur l’écume quand il faudrait voir la vague.

    La vérité est celle-ci : si l’Europe ne se ferme pas dès maintenant à la progression africaine — ce qui nécessitera, certes, beaucoup de dureté — alors, dans cinquante, cent ou deux cents ans, nos petits-enfants se réveilleront dans des campagnes et des faubourgs qui seront africains. Peut-être d’ailleurs seront-ils eux-mêmes africains. Certains de nos enfants s’y réveillent déjà aujourd’hui, mais demain, ce sera le cas de tous.

    Je me garderai bien de juger, mais il faut avoir conscience de cette réalité et ne surtout pas se voiler la face. Au moins, afin de rendre le dernier écot possible à notre civilisation européenne, c’est-à-dire à celle qui, avant toutes les autres avec Hérodote, a découvert que l’Histoire existe.

    Julien Rochedy (Valeurs actuelles, 14 septembre 2015)

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  • « Migrants : les interventions « humanitaires » ne font en général qu’aggraver les choses »...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la crise migratoire...

     

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    « Migrants : les interventions « humanitaires » ne font en général qu’aggraver les choses »

    La photo de cet enfant syrien échoué sur la plage serait-elle en passe de retourner les opinions européennes ? En notre époque de « storytelling », il s’agit apparemment de montrer que l’affaire des migrants est un « drame humain »

    Bien sûr que c’est un « drame humain ». Il faut avoir le cœur sec ou être aveuglé par la haine pour ne pas s’en rendre compte. Des musulmans menacés par l’islamisme djihadiste, des familles entières qui fuient un Proche-Orient déstabilisé par les politiques occidentales, c’est un « drame humain ». Mais c’est aussi une affaire politique, et même géopolitique. Il s’agit alors de savoir quels rapports doivent exister entre le politique et l’humanitaire. Or, l’expérience montre que les interventions « humanitaires » ne font en général qu’aggraver les choses. Et que la domination des catégories politiques par les catégories morales est l’une des causes majeures de l’impuissance des États.

    Le tsunami migratoire auquel nous sommes en train d’assister ne fait lui-même qu’ajouter au désastre. On a d’abord calculé en milliers de réfugiés, puis en dizaines de milliers, puis en centaines de milliers. Plus de 350.000 migrants ont franchi la Méditerranée ces derniers mois. L’Allemagne a accepté d’en recevoir 800.000, soit beaucoup plus qu’elle n’enregistre de naissances chaque année. On est loin de l’immigration interstitielle d’il y a trente ans ! Face à ce déferlement, les pays européens ne se demandent qu’une chose : « Comment les accueillir ? », jamais : « Comment les empêcher d’entrer ? » Laurent Fabius trouve même « scandaleuse » l’attitude des pays qui veulent fermer leurs frontières. En sera-t-il de même quand les entrées se compteront par millions ? Les politiques continueront-ils à se préoccuper des innombrables « drames humains » qui se produisent dans le monde plus que du bien commun de leurs concitoyens ? Toute la question est là.

    Au-delà de l’émotion déclenchée par le « choc des photos », quels sont les arguments employés par ceux qui veulent nous convaincre du bien-fondé des migrations ?

    Ils se déploient sur deux registres : les arguments moraux (« ce sont nos frères, nous avons une obligation morale envers eux ») et les arguments économiques (William Lacy Swing, directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations : « Les migrations sont nécessaires si l’on veut que l’économie prospère. »). Les premiers, qui confondent la morale personnelle et privée avec la morale politique et publique, relèvent du même universalisme que les seconds. Ceux qui les emploient pensent qu’avant d’être des Français, des Allemands, des Syriens ou des Chinois, les individus sont d’abord des « êtres humains », c’est-à-dire qu’ils appartiennent de façon immédiate à l’humanité, alors qu’ils n’y appartiennent en réalité que de façon médiate, en tant que membres et héritiers d’une culture donnée. Pour eux, le monde est peuplé de « personnes » abstraites, hors-sol, dont la principale caractéristique est d’être interchangeables. Quant aux cultures, ils n’y voient que des épiphénomènes. C’est ce que disait Jacques Attali à la revue Cadmos en 1981 : « Pour moi, la culture européenne n’existe pas, elle n’a jamais existé. »

    Le département des affaires économiques et sociales des Nations unies vient de publier un rapport selon lequel, dans les pays européens, la baisse de la natalité fait que « le déclin de la population est inévitable en l’absence de migration de remplacement ». Il y est indiqué que « pour l’Europe dans son ensemble, il faudrait deux fois le niveau d’immigration observé dans les années 1990 », faute de quoi l’âge du départ à la retraite devra être repoussé à 75 ans. L’Europe vieillit, l’immigration va la sauver : voilà une parfaite illustration de l’idée que les hommes sont interchangeables quelle que soit leur origine, et que les impératifs économiques doivent primer sur tous les autres. La morale des « droits de l’homme » n’est qu’un habillage des intérêts financiers.

    Précisément, il y a aussi l’aspect démographique. Vous connaissez ces mots de l’ancien président algérien Houari Boumédiène, que les gens de droite ne se lassent pas de citer : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. » Grand Remplacement ?

    Selon les uns, Boumédiène aurait tenu ces propos en février 1974 au 2e sommet islamique de Lahore, au Pakistan ; selon les autres, le 10 avril 1974 à la tribune de l’ONU. Cette incertitude est déjà révélatrice, d’autant que le texte intégral de ce prétendu discours n’a jamais été produit par personne. Houari Boumédiène, qui n’était pas un imbécile, savait par ailleurs très bien que le Proche-Orient se situe dans l’hémisphère nord, et non dans l’hémisphère sud ! Il y a donc de très bonnes chances pour qu’il s’agisse d’un texte apocryphe.

    En ce domaine, il est plus sûr d’écouter les démographes. La population du continent africain a bondi de 100 millions d’habitants en 1900 à plus d’un milliard aujourd’hui. Dans les années 2050, soit dans trente-cinq ans seulement, les Africains seront entre deux et trois milliards ; ils dépasseront les quatre milliards à la fin du siècle. Même si les rapports démographiques ne se ramènent pas à un simple phénomène de vases communicants, il faut être naïf pour imaginer que cette prodigieuse croissance démographique, que nous avons nous-mêmes favorisée, n’aura pas d’incidence sur les migrations futures. Comme l’écrit Bernard Lugan, « comment espérer que les migrants cesseront de se ruer vers un “paradis” européen non défendu et peuplé de vieillards ? » Grand Remplacement ? Personnellement, je parlerais plutôt de Grande Transformation. Le Grand Remplacement, à mon avis, ce sera le remplacement de l’homme par la machine, en clair la substitution de l’intelligence artificielle à l’intelligence humaine. Un danger plus réel qu’on ne le croit.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 9 septembre 2015)

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  • Faut-il choisir entre la peste et le choléra ?...

    Nous reproduisons ci-dessous une réponse de Javier Portella à un point de vue de Nicolas Gauthier, intitulé « Églises ou mosquées ? Ou Starbucks…» et publié sur Boulevard Voltaire. Journaliste et philosophe, Javier Portella a publié Les esclaves heureux de la liberté (David Reinharc, 2012).

     

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    Faut-il choisir entre la peste et le choléra ?

    Faut-il choisir entre des mosquées ou des Starbucks afin de remplacer nos églises abandonnées ? Une religion comme l’islam serait-elle préférable face à la déchéance d’un capitalisme sans âme ?

    Telle est la question que Nicolas Gauthier soulevait dans un article marqué par son style étincelant et mordant. Il y répondait. Il préférait, tout comme un certain évêque, « voir une église changée en mosquée qu’en Starbucks ou en McDo ».

    Pourquoi ? Parce qu’il vaut mieux ce qui a de l’âme, fût-elle sinistre, que ce qui n’a rien du tout. Parce que la mosquée voue un culte à quelque chose de grand, de sacré (même en multipliant au centuple les tares de religions révélées), tandis que le Starbucks (ce qu’il représente) voue un culte au néant du matérialisme dans lequel nous nous vautrons. En d’autres mots, parce que la soumission (permettez-moi de traduire le mot « islam ») est un mal, certes, mais moindre que la soumission à notre déchéance matérialiste, individualiste et nihiliste.

    C’est vrai, notre déchéance est immense. Mais non seulement pour les raisons que l’auteur évoque et que je fais tout à fait miennes. Notre déchéance est sans bornes… lorsque des esprits aussi fins (et d’autres auxquels je pense) sont capables de voir de telles vertus dans une religion, dans une culture comme celle de l’islam.

    Des vertus pour eux, chez eux ? Peut-être bien, l’âme des peuples étant insondable. Si ça leur plaît… C’est leur droit, leur affaire la plus stricte. Mais pas chez nous ! Pas sur cette terre d’Europe qui s’est affirmée, entre autres, dans la lutte millénaire contre un islam qui lui avait déclaré la guerre – et qui la lui déclare toujours. « La longue mémoire » dont parlait Dominique Venner n’est pas encore tout à fait évanouie chez nos peuples « en dormition ».

    Est-il si difficile de rejeter autant les mosquées que les McDonald’s ? Est-il si difficile de mener la lutte sur les deux fronts à la fois ? Ils sont aussi décisifs ou
    « stratégiques » l’un que l’autre. Le maintien de notre nihilisme serait aussi catastrophique que le développement – le triomphe final, vu le déséquilibre démographique – de la vision islamique du monde. C’est bien parce que nous nous vautrons dans le néant, parce que nous n’avons plus ni carrure ni élan, parce que rien de grand n’est là pour nous élever sur les grandes hauteurs du monde… que nous sommes incapables de monter sur les remparts depuis lesquels arrêter ceux qui, eux, ont bien de carrure et d’élan.

    Mais à quoi bon monter sur les remparts ? Nous y apercevrions, certes, des foules immenses traversant la mer. D’autres, pourtant, ne sont plus aux murailles : elles sont déjà dans Byzance. Nos oligarchies les ont appelées (ne disais-je pas que les deux fronts vont de pair ?). Nos peuples se sont tus – jusqu’à présent, du moins. Que faire, dès lors, avec tous ces millions de gens qui finiront – c’est là le problème – par transformer de fond en comble le socle ethno-culturel de l’Europe ? Aucune solution ne semble facile – même si, sous d’autres latitudes, on n’a eu aucun mal à en trouver une. Pensons, par exemple, aux millions d’Européens chassés d’Algérie et du reste d’Afrique, tout comme aux Blancs ayant déjà quitté l’Afrique du Sud.

    Quoi qu’il en soit, là aussi les deux fronts se rejoignent. La peste et le choléra ont en commun la même absence de remèdes assurés. Aucun véritable projet économique, social, politique ne se dresse là, pour l’instant du moins, prêt à remplacer notre déchéance nihiliste. Or, voilà qui ne nous empêche nullement de nous tenir là, prêts au plus déterminé des combats. De même, l’islamisme en particulier et le Grand Remplacement en général posent des problèmes d’une solution aussi ardue que difficile. Voilà qui ne devrait pas nous empêcher non plus de nous tenir là, prêts au plus déterminé des combats.

    Javier Portella (Boulevard Voltaire, 20 juin 2015)

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