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françois bousquet - Page 36

  • Le plus d’Éléments sur TV Libertés !...

    TV Libertés diffusera désormais tous les deux mois Le plus d'Eléments, une nouvelle émission animée par l'équipe de la revue, autour d'Olivier François. A l'occasion du nouveau numéro consacrée aux nouvelle figures féminines de l'insoumission à la pensée unique, on trouvera sur le plateau Christophe A. Maxime, Ludovic Maubreuil, Thibaut Isabel et François Bousquet...

     

                                     

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  • «La droite a perdu parce qu'elle a préféré l'économisme à l'âme française»...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par François Bousquet à Eugénie Bastié pour Figaro Vox dans lequel il évoque l'échec de la droite à l'élection présidentielle. Journaliste et essayiste, François Bousquet a récemment publié «Putain» de saint Foucault - Archéologie d'un fétiche (Pierre-Guillaume de Roux, 2015) et La droite buissonnière ( Rocher, 2017).

     

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    François Bousquet :«La droite a perdu parce qu'elle a préféré l'économisme à l'âme française»

    FIGAROVOX. - Dans votre livre La droite buissonnière (éditions du Rocher), vous faites une archéologie de la «droite hors-les-murs», qui ne se reconnaît, ni dans la démagogie frontiste, ni dans la pusillanimité libérale. Comment décrire cet ethos de droite? Où est-il passé pendant la campagne?

    François BOUSQUET*. - C'est une famille de pensée informelle née des circonstances politiques. Elle emprunte à trop de traditions pour se laisser enfermer dans une seule et existe surtout à travers ses trois personnalités les plus emblématiques: Villiers, Zemmour et Buisson. Le premier procède de la chouannerie, le deuxième du bonapartisme, le troisième du catholicisme social. En l'état, c'est une droite orpheline qui ne se reconnaît dans aucune dénomination partisane, ni les LR ni le FN, mais à leur jonction, reprenant à son compte les éléments électoralement structurants qui ont fait le succès de Sarkozy en 2007, la fameuse «ligne Buisson», qui reposait sur une stratégie de désenclavement sociologique du bloc traditionnel de droite en lui adjoignant le vote des catégories populaires aujourd'hui captées par le FN. C'était la stratégie des gaullistes en 1947 et 1958. En gros, la synthèse du conservatisme (Fillon) et du populisme (Le Pen).

    Cette droite buissonnière a pris la clé des champs après la défaite de 2012 - au demeurant plus qu'honorable - à la suite de la débuissonnisation méthodique à laquelle l'ex-UMP s'est livrée, avec les conséquences que l'on sait: ramener la droite de gouvernement à son étiage chiraquien, plus ou moins 20 %, là où Sarkozy avait porté l'UMP à plus de 31 %. Les ténors LR ont parachevé ce processus de débuissonnisation le 23 avril au soir en appelant à voter quasiment comme un seul homme pour Macron, obéissant au mouvement centripète du système, enterrant par-là même la règle du «ni FN ni PS au deuxième tour», adoptée lors des cantonales de 2011. Le tout au grand désarroi d'électeurs républicains qui n'ont pas compris qu'on puisse ainsi passer sans coup férir du «ni-ni» au «oui-oui».

    L'enseignement à venir, c'est que la fracture populiste - le peuple contre les élites - traverse pareillement les partis, entre des bases qui ont tendance à se radicaliser et des états-majors qui ont fait le choix de se recentrer. Le PS en est mort, les LR en sursis.

    Jacques Julliard définit ainsi le «Yalta culturel» de la politique française depuis mai 1968: «à gauche le libéralisme moral et la réglementation économique, à droite, la réglementation morale et le libéralisme économique». Emmanuel Macron ne fait-il pas voler en éclats cette distinction? Son succès est-il seulement une question de marketing ou bien a-t-il réussi à produire un «gramscisme progressiste»?

    À travers Macron, s'opère le retour à l'équivoque inaugurale du libéralisme dans ses versions culturelle et économique. Non sans ironie, c'est du côté des partis centraux - et sur leur ruine - qu'on observe une recomposition idéologique autour du libéralisme, de droite et de gauche. Ce reclassement n'a d'ailleurs jamais fonctionné qu'à travers de grandes coalitions à l'allemande, rêve des élites post-nationales depuis Jacques Delors et dont Macron incarne la version 2.0, renvoyant les populismes de droite et de gauche dos à dos dans un isolement sans issue.

    Dans ce contexte, Macron est assurément nouveau, mais pas ce qu'il représente ni ceux qui le soutiennent. Son tour de force aura été d'imposer une candidature éclair dont la soudaineté a interdit d'interroger son programme ou son absence de programme. C'est cette nouveauté, orchestrée comme une superproduction hollywoodienne, qui a été plébiscitée. Chacun l'a remplie de ses propres fantasmes en raison même des promesses du candidat caméléon et de la posture du président rassembleur. Pareil à un magicien, il entre seul au Louvre dans une solennelle scénographie mitterrandienne et le quitte dans une photo de famille suivant les codes glamours du bonheur domestique américain. La question se pose du vrai Emmanuel Macron. Est-ce l'élève du philosophe Paul Ricœur, l'enfant caché de François Hollande, un autre Trudeau, l'avocat du multiculturalisme? De fait, c'est le premier président postmoderne, au sens où on a pu dire de Giscard qu'il était le premier président moderne, mais parallèlement il aspire à réintroduire de la verticalité, l'autre nom de la sacralité, au cœur du pouvoir, dont il déplore la disparition depuis 1793. Chacun peut y trouver son compte, mais lui-même devra trancher.

    «Surtout n'ayez pas peur du peuple, il est plus conservateur que vous» disait Napoléon III. Est-ce vraiment une réalité? Pourquoi le peuple serait-il forcément plus conservateur que les élites?

    La sagesse populaire est inépuisable sur le sujet. Depuis La Fontaine au moins, elle n'a jamais voulu lâcher la proie pour l'ombre. De fait, les hommes ne recherchent pas les environnements instables et anxiogènes. Et le nôtre l'est singulièrement, parce qu'il s'organise autour de l'obsolescence programmée non seulement des produits, mais des modes de vie léguées en indivision au corps social. La dynamique de la modernité repose sur cette mutabilité continuelle et son accélération croissante, ce qui ne crée pas les conditions d'équilibre nécessaires à la vie sociale. C'est le thème cher à l'économiste Joseph Schumpeter, pourtant de sensibilité conservatrice, de la «destruction créatrice». Cette destruction accompagne l'humanité depuis la nuit des temps, suscitant partout des résistances. Cet anti-progressisme populaire constitue un chapitre aussi fourni qu'oublié de l'histoire sociale. Prises dans la très longue durée, la plupart des révoltes populaires auront été des tentatives - vaines - destinées à arrêter l'horloge du temps et la marche incertaine de l'histoire. À certains égards, le populisme actuel en est le prolongement dans un monde en plein bouleversement.

    On n'arrête pas le progrès, selon la formule consacrée, mais quel progrès? Celui de la dissolution des modes de vie et des communautés naturelles? Quitte à dramatiser, l'humanité est aujourd'hui à la croisée des chemins. Ou bien elle s'engage dans un processus irréversible d'exhominisation: c'est la tentation de la Silicon Valley, le transhumanisme, l'ingénierie du vivant, le démiurgisme technologique. Ou bien elle se fixe d'elle-même des limites: c'est le thème des frontières, physiques et symboliques, défendu par les conservateurs et qui fut l'axe central de la campagne de Sarkozy en 2012.

    «Dans cette campagne, la droite et l'extrême droite n'ont pas réussi à produire d'idées nouvelles, se contenant de se reposer sur des acquis idéologiques engrangés dans le passé», écrit Gaël Brustier dans Le Figaro. N'a-t-il pas raison?

    C'est un terrain qu'on ne peut pas occuper par intermittence, sans quoi les positions conquises sont aussitôt perdues. Or, pendant un demi-siècle, la droite a renoncé à produire sa propre vision du monde, laissant à la gauche la maîtrise du champ culturel. C'est pourtant dans ce théâtre de l'hégémonie culturelle que tout se joue. Le vrai pouvoir, en amont du pouvoir politique et qui le conditionne, c'est la production de la parole autorisée. Autrement dit, la maîtrise du licite et de l'illicite. C'est cela qui fonde la sacralité d'un régime, quel qu'il soit: le périmètre de l'interdit. Et c'est cela qui a changé au milieu des années 2000 quand Buisson a convaincu Sarkozy d'inscrire son action dans le cadre d'un «gramscisme de droite», du nom de ce marxiste italien qui a théorisé la notion d'hégémonie culturelle. Cette hégémonie est en train de changer de camp. Le foisonnement de jeunes intellectuels à droite, depuis une dizaine d'années, en témoigne. Il démontre que les progressistes n'ont plus le monopole de la pensée critique. Mais les candidats de droite l'ont oublié, autant François Fillon que Marine Le Pen, qui ont commis une erreur symétrique: se placer en priorité sur le terrain de l'économisme. Fillon pour accélérer le processus d'intégration à la zone euro. Le Pen, pour en sortir. C'est un terrain sur lequel ils ne sont pas susceptibles d'optimiser leurs ressources électorales et n'ont pas plus de légitimité que Macron, pour l'un, et Mélenchon, pour l'autre. C'est particulièrement frappant chez Fillon qui a récité les sourates de l'économisme, nonobstant l'instrumentalisation de Sens commun: une campagne triple A, le modèle allemand, un thatchérisme continental. Rien à destination des catégories populaires et de la France périphérique sacrifiée sur l'autel de la mondialisation. Quant à Marine Le Pen, elle a axé sa campagne sur la question de la souveraineté sans concevoir que cette dernière n'est pas un but en soi, mais un outil au service du bien commun. La posture tapageusement ouvriériste dans laquelle elle s'est enfermée lui a aliéné une partie de son électorat et a précipité le départ de sa nièce, sûrement l'élément le plus prometteur pour le FN. Sans compter le surréaliste débat d'entre-deux-tours qui a fait ressortir de manière criante une inaptitude à se «présidentialiser». Pire: des limites insoupçonnées, comme si la candidate avait atteint son seuil d'incompétence, selon les lois du principe de Peter. Ce débat laissera des traces et ce n'est pas le toilettage cosmétique envisagé, le changement de nom, qui les effacera.

    Comment la droite française peut-elle se refonder?

    La droite gagnerait à se souvenir que le sujet historique demeure le peuple français et son identité. Cela même qui a fait la force de Sarkozy en 2007, quand il a levé le tabou de l'identité nationale, faisant la course en tête et obligeant ses adversaires à se positionner par rapport à lui: la critique de Mai 68, la restauration de l'autorité, les racines chrétiennes. Sa campagne portait avec elle une vision du monde solidement charpentée, mise en paroles, jamais en actes. C'est la faute originelle de son mandat: Sarkozy n'a pas transformé la victoire idéologique de 2007, ce qui préparait les défaites politiques de 2012 et 2017. Celui qui saura politiquement transformer cette victoire idéologique aura un bel avenir devant lui.

    François Bousquet, propos recueillis par Eugénie Bastié (Figaro Vox, 12 mai 2017)

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  • Le nihilisme en Europe et ses ennemis...

    Vous pouvez découvrir l'entretien donné par François Bousquet à Daria Douguine, pour Geopolitika, à l'occasion du Colloque de l'Iliade, le 18 mars 2017. Il évoque la question de la lutte contre le nihilisme...

    Rédacteur en chef adjoint de la revue Éléments, François Bousquet vient de publier La droite buissonnière (Rocher, 2016).

     

                                      

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (29)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    PANÉGYRIQUE D’EMMANUEL MACRON

    Frédéric Lordon pulvérise Emmanuel Macron, candidat du flou et du rien, symptôme à lui seul d’un système parvenu à sa phase terminale. Signe de sa fin imminente, tout d’abord l’effondrement de toutes les régulations qui lui assuraient un minimum de viabilité. Elles laissent libre cours à ses tares affranchies de toute décence d’une part, et d’autre part ses lignes de fracture ne parviennent plus à être accommodées par les institutions en place et, toutes les failles tectoniques étant réactivées, les plaques se remettent en mouvement. Dans ces circonstances Macron est celui qui exprime le mieux les affres d’une époque mourante mais qui ne veut pas mourir. Ce monde subclaquant a trouvé son porte-voix, parfaitement vide et dangereusement plein du rêve de l’oligarchie : durer. Bref, Macron auto-proclamé « anti-système » en est la quintessence parfaite, le havre de tous ses rebuts de droite et de gauche, pour qui l’heure est suffisamment grave pour ne plus jouer la comédie de l’alternance (unique).
    Sa compagne Aude Lancelin, collaboratrice depuis plus de 15 ans du Nouvel Observateur, avant d'être virée sans ménagement de cet hebdomadaire sous la pression de ses actionnaires  (Claude Perdriel et Xavier Niel), racontait en 2016  dans « Le Monde libre » (Éditions Les liens qui libèrent) les circonstances de son éviction qu’elle généralise à juste titre comme une « dérive du système médiatique français » gardien de la pensée unique et vigie « démocratique » soumis manu militari  au monde de l’argent. Dans cet article très imagé elle assimile le candidat Macron, si sensible aux doléances du capital et entièrement fabriqué par les médias à « un putsch du CAC 40 ». Et, c’est vraiment convaincant. 
    Pour l’essayiste Roland Hureaux, ancien élève de l’ENA, si le candidat Macron a la possibilité d’appliquer son programme, les classes moyennes seront laminées. Au delà du flou ou de l’insignifiance des propositions il y décèle parmi bien d’autres éléments le moins d’impôts pour le haut et le bas de l’échelle mais encore plus pour 58% des Français des classes moyennes. Bref au terme d’un examen méticuleux des diverses aspects de son programme, le verdict tombe comme le hachoir du boucher : Macron c’est Hollande en pire.
    À propos de Macron toujours, cet article de l’essayiste suisse Claude Paschoud publié par Polémia. Macron est au monde politique ce que Trissotin fut au théâtre de Molière: un rhéteur bavard et inculte, capable néanmoins d’éblouir les imbéciles décervelés par des formules ampoulées et absconses. Réjouissante démolition d’un bateleur de vide, pur produit marketing lancé par l’oligarchie.
    Michel Geoffroy (Fondation Polémia) rend compte des diverses stratégies utilisées par les médias, les sondeurs et l’extrême gauche « anti-fasciste » pour promouvoir par tous les moyens le candidat Macron. Bonne analyse.
     
     
    Jacques Sapir dézingue un éditorial moralisateur du Monde qui voudrait morigéner les électeurs, pauvre pécheurs, qui se détachent en masse des « partis de gouvernement » tous faillis. Il voit dans ces oukases à répétition la décomposition du journal que l’on qualifiait, il y a bien longtemps de cela, le quotidien de référence et qui est devenu un simple outil de propagande au service de la pensée unique. En faisant perdre leurs nerfs aux médiatiques de la nouvelle « Pravda » les tensions liées aux présidentielles sont  l’illustration emblématique d'une nouvelle trahison des clercs. 
     
    Dire n’importe quoi et changer de discours selon les contextes, telle semble être la démarche de certains candidats à l’élection présidentielle et de leurs soutiens. Exemple probant pour François Bayrou, ci-devant ancien professeur de français et de latin-grec. En réponse aux déclarations de Macron sur l’inexistence d’une culture et d’un art français, il avait déclaré lors du Grand Rendez-vous Itélé-Europe1-Les Echos : « Il y a une culture française. Je suis un défenseur de la culture et de la langue française » Mais, le dimanche 2 avril il fait montre d’une grande souplesse et exécute un rétropédalage doublé d’un double salto-arrière et démontre que son ralliement à la candidature Macron n’a strictement rien à voir avec l’opportunisme… Invité du Grand Jury RTL il se prononce sans embage   « Non, il n’y a pas de culture française, il n’y a pas de littérature française ou de rock français… Dans les arts, heureusement que nous ne sommes pas enfermés dans un cadre national. La littérature française a été extraordinairement enrichie par la littérature des caraïbes francophones »(première référence). Le béarnais aura vraiment tout fait pour être admis au club, lui qui déclarait encore en septembre 2016 que le projet macronien de société n’était pas les sien, entre autre par ses « liens tenus avec la finance ». Et de lancer cette formule choc : « Je suis pour la séparation de l’État et de l’argent ». Sans doute l’intérêt rend-il amnésique ? (Pot pourri de ses interventions avant rétractation, deuxième référence)
     
    Réjouissante chronique de Jean-Paul Brighelli sur les masques d’Emmanuel Macron.
     
    Alain Finkielkraut réagissant au discours de l’ondoyant Emmanuel Macron qui célébrait à Marseille l’agrégat de minorités à quoi se réduirait le peuple français. Il revient sur le nouveau récit national administré par la propagande d’État. Celui-ci s’efforce de camoufler l’homogénéité démographique de la France entre les grandes invasions du V siècle et le dernier tiers du XIX siècle. La bien pensance niant l’existence des « Français au carré », expression de Michelle Tribalat qui désigne ainsi les autochtones « invisibles et innommables », cherche à tromper au mépris de la vérité scientifique en forgeant la fable du brassage perpétuel. Le passé est réécrit à la lumière d’un présent lui même fictif, celui de la diversité heureuse. Cette pratique de falsification, digne des pires régimes totalitaire n’est que le résultat de l’oubli de la transmission et du mensonge du parti des médias. L’élection d'Emmanuel Macron parachèverait la victoire de l’empire du faux.
     
    Émission de C News consacrée à la culture française en réponse aux propos de Macron. Un plateau d’invités inhabituels avec François-Xavier Bellamy, Frédéric Mitterrand et Charlotte d’Ornelas. Pour cette dernière il est évident que Macron par sa phrase controversée sur l’inexistence de la culture française a voulu que les nouveaux arrivants, auxquels il entend ouvrir toutes grandes les portes de notre pays, ne se sentent pas froissés par une affirmation par trop « nationaliste »… On notera les propos d’une rare sagacité du philosophe et mathématicien François-Xavier Bellamy de même que ceux de l'animateur Pascal Praud si différents de ce que ses collègues des médias ont conçu désormais comme une routine détestable.

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    DIVERS
    Excellente émission de Radio Méridien zéro consacrée à la pensée métapolitique de Patrick Buisson animée par François Bousquet auteur de « La droite buissonnière » parue aux Éditions du Rocher. François Bousquet y développe avec une grande intelligence les idées essentielles de son livre remarquant que si Buisson s’est trompé de cible en devenant le principal conseiller de l’américanomorphe Sarkozy (qui avait d’ailleurs été le chercher), il a néanmoins réussi à désinhiber la pensée alternative en libérant une parole jusqu’alors cadenassée dans les pièges du politiquement correct.
     
    Entretien de Daria Douguine avec Alain de Benoist sur le populisme et le paysage politique de l’Europe future. Sont abordées successivement les raisons de la crise de l’Europe moderne qui se manifeste dans tous les domaines, les anciens repaires ayant été effacés (épuisement des récits, des doctrines et de tout ce qui donnait du sens) sans être remplacés, encore, par des angles nouveaux d’analyse. Ce phénomène rencontre celui de l’anémie de l’ancienne classe politique, celle qui se partageait horizontalement entre une droite et une gauche, et qui tend de plus en plus à être supplantée par une nouvelle polarité, celle qui oppose verticalement le haut de la pyramide sociale, constituée de ceux qui trouvent leur intérêt dans la mondialisation, et du « peuple » qui se trouve rejeté et confiné au bas de la pyramide et représente plus de 60% des citoyens. Ces gens là sont de plus en plus défiants vis à vis de leurs élites et se réfugient soit dans l’abstention soit dans le vote « populiste » (appellation à caractère méprisant répandue par les prescripteurs d’opinion). Les difficultés rencontrées par Jean-Luc Mélenchon pour représenter un populisme de gauche tiennent pour la plupart à sa notoire sous-estimation des pathologies sociales liées à l’immigration qui affectent une population qui préfère se tourner vers Marine Le Pen. Le populisme comme style et comme appel au peuple peut se combiner avec tout le registre idéologique. Procédant à sa rapide généalogie, de Benoist remonte jusqu’à Rousseau qui faisait remarquer que dans la démocratie représentative le peuple n’était souverain que le jour de l’élection, les représentants pouvant choisir par la suite des options contraires à ses souhaits. Les antipopulistes sont ceux qui adhérent à l’idéologie dominante marquée avant toute chose par le refus des limites (libéralisme, individualisme contre toute forme de holisme, droits de l’homme proliférants suivant les désirs de chacun, économisme contre le primat du politique, fétichisme de la marchandise) au nom du toujours plus. Uniformisation de la planète au nom de la loi « universelle »  du marché qui assimile les différences à des obstacles à son expansion. Alors que l’aspiration populiste revendique le local au dépens du global et donc la souveraineté sur les conditions de sa propre reproduction. De Benoist conclue sur la richesse historique de notre héritage et de notre identité qu’il envisage, à l’encontre des restaurationnistes, non comme une essence immobile mais comme ce qui change tout le temps tout en nous permettant de rester semblable.
     
    Entretien réalisé en mars entre la journaliste russe Daria Douguine et David L’Epée en marge du colloque de l’Institut Iliade. Au programme : les élections présidentielles française, la signification de la crise identitaire européenne, l’enjeu de la transmission, le phénomène Macron comme expression du libéralisme intégral, la mutation du Front National, la naissance d’un féminisme « patriote » et l’importance d’une dissidence puissante face aux intérêts mondialistes.
    Fabien Niezgoda, professeur d’histoire vient de cosigner avec Antoine Waechter, président du Mouvement Écologiste Indépendant (MEI) « Le sens de l’écologie politique » aux Éditions Sang de la Terre. Il est interrogé ici par Radio Sputnik afin de clarifier l’identité politique de l’écologisme qu’il relie à une empathie pour l’enracinement et l’attachement au patrimoine, d’où il s’ensuit une critique du parti Ecologie Les Verts engagés derrière le corbillard progressiste du PS militants pour un surcroit de désastre 
    utilitariste et productiviste. Excellent entretien.
     
    Patrick Buisson est devenu la bête noire des médias, mais en même temps il est reçu sur tous les plateaux de télévision. Selon François Bousquet il est bien difficile de se soustraire à l’intelligence du diable même quand on fait profession d’angélisme, ce qui est le cas de trop nombreux journaliste, car l’homme fascine, son savoir éblouit, sa capacité d’élucidation ensorcelle. Très bon entretien avec la revue Rébellion.
     
    Interrogé par Polémia  sur le candidat Fillon François Bousquet répond, son rival c’est Macron, son ennemie c'est Marine Le Pen.
     
    Parution des mémoires de Michel Marmin ("La République n’a pas besoin de savants", chez Pierre-Guillaume de Roux). Pilier de la revue Éléments depuis ses débuts. Cette parution suscite nombre de commentaires élogieux. Parmi ceux-ci, ceux d’Alfred Eibel (première référence) et de Nicolas Gauthier (deuxième référence)
     
     
    Vincent Coussedière, professeur agrégé de philosophie était devant les caméras de TV Libertés pour présenter son dernier ouvrage « Fin de partie, requiem pour l’élection présidentielle » paru aux Éditions Pierre-Guillaume de Roux. Distinguant et hiérarchisant trois niveaux de l’activité politique à savoir l’archi politique, la grande politique et la politique ordinaire, il regrette que cette dernière soit devenue dominante dans la perception commune. Il y voit la cause du délitement du peuple et de la guerre de tous contre tous. Il considère que le populisme du peuple incarne l’instinct de conservation du peuple « old school » résistant à la dislocation que veut lui imposer la mondialisation et les oligarchies qui la promeuvent.   
     
    Michel Drac s’étant donné pour mission de lire tous les livres des candidats à l’élection présidentielle il plonge à ce titre pour notre plus grand plaisir dans la « sous culture de la gauche contemporaine » en analysant « Pour la génération qui vient », l’ouvrage de campagne de Benoît Hamon. En bref c’est un tweet de Christiane Taubira étiré sur 125 pages, c’est à dire une accumulation d’idées creuses en même temps qu'un faire part de décès du Parti Socialiste. Décryptage lumineux du décès de l’idéologie socialiste dont on trouvera de nombreux échos dans le dernier numéro de la revue « Le Débat » (numéro 194, mars- avril 2017) sous le plume de Bernard Poulet qui le traite dans son article « De quoi le socialisme est-il encore le nom ? ».
     
    Se penchant sur les deux livres publiés par Marine Le Pen, Michel Drac explique de manière très convaincante qu’elle est une « nationaliste de gauche ». Après avoir balayé rapidement quelques remarques de bon sens sur l’ancien Front National, conglomérat des vaincus de la seconde guerre mondiale et des conflits de la décolonisation, il en vient au nouveau Front, celui qu’incarne Marine, plus tourné vers l’avenir que vers le passé, et compare ses qualités en terme de programme à celles ses trois challengers Macron, Mélenchon et Fillon. Au terme d’un scorsing au cours duquel il attribue des notes à chacun d’entre eux sur six thèmes importants allant de l’euro à la politique étrangère il en déduit son vote pour Marine Le Pen. Explication lumineuse d’intelligence.
     
    L’avis gaullien de Michel Drac sur la polémique relancée à propos de la rafle du Vel d’Hiv. Approuvant la déclaration de Marine Le Pen, il se range parmi ceux qui furent dès 1944 partisans d’une réconciliation nationale alors qu’une partie de sa famille fut elle même victime de cette arrestation massive.  
     
    Entretien de Charlotte d'Ornelas avec Bérénice Levet auteur du livre récemment parue « Le crépuscule des idoles progressistes ». Un peuple, dit-elle, défendra toujours plus ses moeurs que ses lois. Elle soutient le droit des peuples à la continuité historique, à cultiver leur singularité et pour les Français à prendre en charge notre génie singulier. Un héritage fait de culture et de traditions. Autant de propos que l’on a pas l’habitude d’entendre dans les médias de grand chemin.
     
    Pascal Gauchon, directeur de la revue trimestrielle de géopolitique «Conflits » présente le dernier numéro consacré à ce qui reste de la puissance française après un quinquennat désastreux. 
     
    Dans son émission « Répliques » sur France culture Alain Finkielkraut recevait le 15 avril Pierre Manent, directeur d’études à l’EHESS, et Olivier Rey, mathématicien et philosophe professeur à l’Université Paris I. Réfléchissant au règne désormais sans frontière de la statistique, Finkielkraut nous rappelle cette parole prémonitoire mise par Labiche dans la bouche d’un de ses personnages, secrétaire d’une hypothétique société de statistique à Vierzon « La société, madame, est une science moderne et positive, elle met en lumière les faits les plus obscurs. Ainsi, grâce à des recherches laborieuses, nous sommes arrivésà connaître le nombre exact de veuves qui ont passé le Pont Neuf durant le cours de l’année 1860 ». Le rire de Labiche comme réponse à l’ère du quantifiable et du prestige du chiffre ? Passionnant, notamment sur le lien entre les communautés en voie de désagrégation  avec le fait de l’interchangeabilité de chacun en fonction du règne du nombre.
    Les Matins de France culture du 18 avril avaient pour invité Alain Finkielkraut dans le cadre d’une série d'émissions sur les ultimes réflexions de personnalités avant les élections présidentielles.
     
    François-Bernard Huyghe ne croit pas à une influence décisive des pseudos manipulations russes sur le résultat des élections présidentielles aux États Unis comme en France. La thèse soutenue par les dénonciateurs de cette manipulation repose sur un arrière plan qui voudrait que le public soit vulnérable aux mensonges des démagogues ou aux manœuvres d’agents stipendiés et serait égaré quand il ne vote pas comme le souhaite l’oligarchie. En ce qui concerne la France il conclue par cette remarque ironique : l’idée que les agents de Moscou puissent semer le chaos dans l’élection présidentielle est superfétatoire. En effet, nous nous débrouillons assez bien sans eux.
     
    Bernard Lugan était en conférence à Moscou et à cette occasion il a accordé une intervuew à la chaîne de télévision Russia Today. Il y revient sur la situation désastreuse de la Libye d’où pourraient embarquer des dizaines de millions d’immigrés à destination du havre européen maintenant que grâce à l’action du président Sarkozy le goulot d’étrangement qui avait nom Khadafi.
     
     
    « Y a-t-il encore une diplomatie des droits de l’homme » ?  Sur France culture avec Bertrand Badie, Rony Brauman et Caroline Galactéros. Au cours de cette émission Caroline Galactéros s’interroge sur le bilan désastreux de la politique internationale menée par les puissances occidentales au nom des droits humains : des États détruits, des populations civiles fortement malmenées. Elle voit dans les frappes récentes des Tomahawk en Syrie un encouragement aux groupes djihadistes locaux tandis que Rony Brauman affirme qu'elles n’ont infligé, volontairement, que des dégâts insignifiants à l’appareil de guerre du président Assad. Ce coup de politique intérieure n’a aucunement été guidé par les exigences morales que veulent lui prêter les pontifiants théologiens du droit international. Il pense, de manière générale, qu’historiquement les droits de l’homme ont toujours été instrumentalisés par les puissances hégémoniques et conclue qu’il n’y a jamais eu dans les faits de diplomatie des droits de l’homme, même si ceux-ci ont souvent servi de prétexte aux aventures les plus hasardeuses. Sachant que l’histoire est tragique, Il récuse la version angélique d'une politique internationale qui s’appuyant sur une règle universelle viendrait punir les méchants afin de sauvegarder les innocents.
     

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (28)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Intéressant numéro des Idées à l’endroit sur le thème de l’identité au cours duquel Alain de Benoist s’entretient avec Laurent Dandrieu, auteur de l’ouvrage « Église et  immigration » dans lequel il s’en prend vigoureusement à la hiérarchie catholique en raison de sa pastorale messianique de l’accueil, Philippe Forget qui vient de faire  paraitre un essai intitulé «L’obsession identitaire » et Thibaud Isabel rédacteur en chef de la revue Krisis.
     
     
    Remarquable émission de Radio Méridien Zéro consacrée à Henri Vincenot, chantre d'une Bourgogne millénaire, paysanne et joyeuse. Animée par François Bousquet et Olivier François, plumes de la revue Éléments qui mettent en valeur toute la saveur de cet auteur de la synthèse catholico-païenne et, au delà, de toutes les identités vivantes.
     
     
    De quoi le système est-il le nom ? Alain de Benoist répond aux question de l’abbé Guillaume de Tanoüarn dans le mensuel «  Monde et Vie ». Revenant sur la généalogie des emplois de ce substantif depuis le XVIII siècle, il affirme avec raison que de nos jours l’idéologie du « système » n’est pas à gauche mais qu’elle procède d’un « mélange assez nouveau d’individualisme, de doits-de-l’hommisme, de croyance au progrès et de fétichisme de la marchandise, ordonné à l’idée, relativement nouvelle elle aussi, qu’une société peut se réguler entièrement sur la base du contrat juridique et de l’échange marchand. Le système désigne une société fondée sur l’amnésie programmée, l’effacement des limites, la fin des frontières et des généalogies…Une société où la révolution de désir a remplacé le désir de révolution ». Une excellente mise au point sur une notion largement polysémique.
     
     
    Bonne critique du livre d’Alain de Benoist « Le moment populiste. Droite-Gauche c’est fini ! » par Michel Geoffroy, ancien élève de l’ENA et contributeur régulier de la Fondation Polémia.
     
     
    Dans l’avant-dernier numéro de leur émission hebdomadaire I-Média Hervé Grandchamp et Jean-Yves le Gallou traitent du bombardement du village syrien et rebelle de Khan Shaykun qui a provoqué la mort de 80 personnes par asphyxie aux neurotoxiques. Bombardement dont toute la presse s’est emparée pour en faire reposer la faute sur le seul Assad. Ils constatent que tous les morts ne se valent pas et que du gazage à l’enfumage la distance est courte. 
     
     
    Le dernier numéro d’I-Média commente également les réactions pavloviennes de la presse à l’affaire du Vel d’Hiv et s’inscrit en faux concernant un Front National qui demeurerait obsédé par la seconde guerre mondiale. En réalité ce sont les journalistes qui toujours en quête d’un « dérapage » ne manquent jamais une occasion de revenir sur cette question. On notera, ainsi que le fait remarquer Jean-Yves Le Gallou, que c’est le même Mazerolle qui interrogeait Marine Le Pen et qui avait fait accoucher son père de la fameuse phrase sur le détail, il y a trente ans de cela. La seule ligne constante dans cette affaire est bien celle des journalistes.
     
     
    Du point de détail au point Godwin. L’OJIM donne un coup de projecteur sur les réactions qui ont suivi la déclaration de Marine Le Pen concernant la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d’Hiv. S’il faut en croire le CRIF, de Gaulle et Mitterrand n’étaient que de fieffés négationnistes. « Affirmer que Marine Le Pen fait du Pétain quand elle fait du de Gaulle, c’est sortir du champ de la pensée » (Finkielkraut). Le plus drolatique des contempteurs de Marine Le Pen étant Christian Estrosi qui dans un tweet fait une nouvelle fois la preuve de toute son érudition de moto-culteur en amalgamant la position de Jean-Marie, anti gaulliste rabique, et celle de sa fille qui réhabilite au contraire le point de vue du Général. Faut-il rappeler au président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, champion du contre-sens, que l’amalgame est un péché, et que l’essentialisation conduit au pire ?
     
     
    Sortir de la zone euro ? Jacques Sapir présente devant les caméras de TV-Libertés son dernier ouvrage « L’euro contre la France, l’euro contre l’Europe » (Éditions du Cerf). 
    Partant du principe que l’euro est à l’origine de la crise que traverse l’Union européenne, Sapir propose la thèse suivante : les dirigeants européens auraient consciemment bâti l’euro de manière bancale en conjecturant que les crises qui allaient en découler conduiraient les peuples, dans la panique, à consentir à ce à quoi ils s’étaient jusqu’à présent toujours refusés. Aller plus loin dans la construction d’une Europe fédérale. Ce qui fut un échec.
     
    Réagissant au sentiment de panique que le parti des médias subventionnés et de nombreux prescripteurs politiques s’efforcent de répandre dans l’opinion à propos d’une éventuelle sortie de l’euro, Jacques Sapir accumule les arguments rassurants en répondant aux multiples questions que les citoyens peuvent se poser. Exposé clair et très pédagogique. 
     
     
    Dans sa chronique de RTL du 6 avril Éric Zemmour tance les petits trotskistes qui sont les idiots utiles du grand capital. Une analyse qui n’est pas sans rappeler celle, récente,  de Charles Robin lui même ancien militant du NPA dans son livre « Itinéraire d’un gauchiste repenti » paru aux Éditions Krisis. 
     
    Quelques jours plus tard Zemmour traitant du bombardement de la base syrienne d’Al-Chaayrate par l’armée américaine remarque que Trump a dynamité son propre programme électoral. En se reniant ainsi quelques mois après son élection, il a agi comme aurait pu agir son adversaire Hillary Clinton et comme l’y pousse le lobby néo-conservateur solidement installé à tous les niveaux de décision. Selon Zemmour le président américain, pourfendeur des médias s’est aligné sur eux en se soumettant « au diktat émotionnel et compassionnel de ces photos d’enfants morts qu’on arbore à chaque fois qu’on veut manipuler l’opinion ». L’esprit imprévisible et compulsif d’un chef d’État qui tweet pus vite que son ombre a fait le reste. On notera que son geste quoique éminemment symbolique a miraculeusement réconcilié l'horrible populiste avec tout l’establishment occidentaliste et conforté ses errances stratégiques.
     
     
    D’après Bruno Guigue « depuis que son équipe a été amputée de ses conseillers les plus atypiques (Michael Flynn et Steve Bannon), le président républicain… est en roue libre ». Passant à l’action sur tous les fronts dans les relations internationales Syrie, Corée du Nord, Afghanistan), le « Docteur Folamour » de Washington a jeté le masque.
     
     
    Selon l’historien John Laughland les récentes frappes contre la Syrie ont détruit l’illusion suivant laquelle Trump rejetait la politique d’ingérence américaine. Il s’est montré, en réalité, la marionnettes de ce qu’on appelle l’État profond qui lui ne change jamais dans ses objectifs. Cette gesticulation intempestive pourrait laisser augurer que la politique du chaos qui a caractérisé l’action des présidents  Obama, Bush fils et Clinton va se poursuivre au grand dam de ses électeurs.
     
     
     
    Autre article de Robert Parry (traduit par le site « Les crises ») traitant du même sujet.
     
     
    Richard H. Black, ancien procureur pour le Pentagone et sénateur américain de l’État de Virginie revient sur les accusations d’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien et précise que c’est une ultime tentative de donner une raison aux pays de l’OTAN d’intervenir dans la guerre aux côtés des terroristes. Quel serait en effet l’intérêt de Damas d’agir ainsi puisque son armée nationale est partout victorieuse, que ses ennemis sont en déroute sur tous les fronts et qu’il savait fort bien que ce type d’agissement provoquerait la réprobation unanime au moment où toutes les chancelleries s’accordent sur le fait qu’il est désormais impossible d’envisager la paix sans le concours d’Assad.
     
    Les girouettes droits-de-l’hommismtes accusaient Trump d’être un agent du Kremlin et une marionnette téléguidée par Poutine, mais depuis qu’il a lancé ses Tomahawk vengeurs sur une base syrienne ce n’est plus que concert de louanges de Benoît Hamon à Ségolène Royal en passant par l’insignifiant sectionnaire Philippe Poutou qui attendrit tant laboboïtude. Hadrien Desuin tient le registre des palinodies de ces tristes pantins dopés à la moraline qui tous se félicitent que l’Amérique soit à nouveau le gendarme du monde.
     
     
    Une autre Girouette. Sean Spicer porte-parole de la Maison blanche qui lors d’un point presse a déclaré « Même quelqu’un d’aussi méprisable qu’Hitler n’a pas utilisé d’armes chimiques ». Croyant renchérir sur l’ignominie Assad, il n’a réussi qu’à provoquer un tollé en semblant nier la Shoah et à froisser les organisation juive des États unis détentrices de sa précieuse mémoire. Elles crient désormais au scandale et exigent son départ. Depuis cet acte manqué le pauvre gaffeur se confond en excuses sinueuses. Comme quoi Assad ne peut être comparé à Hitler à n’importe quel prix.
     
     
    L’avis sur la question du bombardement du général Dominique Delawarde ancien chef « Situation-renseignement-guerre électronique » à l’État major interarmées de planification opérationnelle. Est-il utile de préciser que cet éminent « spécialiste » ne partage pas les certitudes imposées par le parti autorisé des médias qui suit docilement et même avec une ferveur empressée les consignes de l’OTAN ?
     
     

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  • Transmettre ou disparaïtre...

    A l'occasion de la tenue à Paris du colloque de l'Institut Illiade, la revue Livr'arbitres publie son quatrième numéro hors-série qui comporte les textes des interventions de la plupart des conférenciers. Un numéro à ne pas manquer, notamment pour ceux qui n'ont pas pu être présents.

    La revue peut être commandée sur sa page Facebook :  Livr'arbitre, la revue du pays réel.

     

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    Editorial

    Qu’est-ce qu’être français ? Qu’est-ce qu’être européen ? Le simple fait de poser ces questions – qui reviennent régulièrement dans le débat intellectuel et politique – prouve la grave crise identitaire que traversent notre pays et notre continent. On interroge aujourd’hui ce qui allait de soi hier…

    Cette situation est d’autant plus préoccupante que, confronté à des périls immenses et pour certains inédits (submersion migratoire, ethno-masochisme, déculturation de masse par la sous-culture américaine, naufrage de l’éducation nationale et de l’enseignement…), jamais peut-être nos peuples n’ont eu autant besoin de bases solides, d’enracinement profond, de connaissance et de fierté d’eux-mêmes afin de se défendre, de résister, et de « combattre ce qui les nie » pour reprendre l’expression de Domnique Venner. Pour survivre tout simplement. D’où l’importance fondamentale – vitale même – de la transmission.

    C’est pourquoi la rédaction de Livr’arbitres est heureuse et fière de s’associer une nouvelle fois à l’Institut Iliade pour offrir à ses lecteurs un florilège des interventions et contributions de son colloque annuel sur le thème si crucial « Transmettre ou disparaître. »

    Ce nouvel hors-série de « Livr’arbitres » est un numéro important. Un numéro à lire bien sûr, mais aussi à partager, à faire découvrir, à conseiller, à offrir… à transmettre !

    Xavier Eman

    Au sommaire :

    L'héritage européen, le connaître, le transmettre, par Philippe Conrad

    Porter la flamme de notre monde, par Mathilde Gibelin

    Une humanité modèle plutôt qu'une humanité nouvelle, par Edouard Chanot

    Le recours par la transmission, par Rémy Martin

    Le récit civilisationnel de l'Europe, par Lionel Rondouin

    L'école et la transmission, par Maxime Valérien

    Les origines du désastre : l'idéologie de la déconstruction, par François Bousquet

    Aristote au Mont-Saint-Michel. Ou comment la tradition grecque s'est transmise au Moyen Age, par Fabien Niezgoda

    L'entreprise, vecteur de transmission. Entre hiérarchie et volonté de pérennité, par Philippe Christèle

    Le conte, lointaine mémoire et permanence vivante, par Anne-Laure Blanc

    Vincenot, le passeur de traditions, par Patrick Péhèle

    Après le dernier homme, l'Européen de demain ! , par Jean-Yves Le Gallou

     

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