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  • Qui sont les Blancs ? Perspectives identitaires avec Julien Rochedy...

    Le 24 novembre 2026, dans son Libre Journal "Vive la civilisation européenne !", Romain Petitjean recevait Julien Rochedy pour évoquer avec lui l'essai qu'il vient de publier aux éditions Hétairie, Qui sont les Blancs ? - Généalogie d'une identité interdite.

    Publiciste et essayiste, Julien Rochedy, qui est une figure de la mouvance identitaire, a déjà publié plusieurs essais dont Nietzsche l'actuelL'amour et la guerre - Répondre au féminisme, Philosophie de droite et dernièrement Surhommes et sous-hommes - Valeur et destin de l'homme (Hétairie, 2023).

     

     

                                         

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  • Qui sont les Blancs ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la présentation par Julien Rochedy de son nouvel essai intitulé Qui sont les Blancs ? - Généalogie d'une identité interdite (Hétairie, 2025).

    Publiciste et essayiste, Julien Rochedy, qui est une figure de la mouvance identitaire, a déjà publié plusieurs essais dont Nietzsche l'actuelL'amour et la guerre - Répondre au féminisme, Philosophie de droite et dernièrement Surhommes et sous-hommes - Valeur et destin de l'homme (Hétairie, 2023).

     

                                              

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  • Généalogie d'une identité interdite...

    Les éditions Hétairie viennent de publier un essai de combat de Julien Rochedy intitulé Qui sont les Blancs ? - Généalogie d'une identité interdite.

    Publiciste et essayiste, Julien Rochedy, qui est une figure de la mouvance identitaire, a déjà publié plusieurs essais dont Nietzsche l'actuelL'amour et la guerre - Répondre au féminisme, Philosophie de droite et dernièrement Surhommes et sous-hommes - Valeur et destin de l'homme (Hétairie, 2023).

     

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    "Les « Blancs » sont le sujet le plus controversé de notre époque. D’un côté, on répète qu’ils n’ont aucune réalité ; de l’autre, on parle d’eux sans relâche, toujours pour les blâmer. Partant de cette contradiction, ce livre propose la généalogie d’une empreinte ― climatique, culturelle, spirituelle ― qui a façonné une identité aux contours multiples mais toujours reconnaissable.
    Comment un même peuple, aux mille variations, s’est-il métamorphosé sans jamais cesser d’être lui-même ? Énergie, effort, militarisme, sens de la propriété, esprit d’indépendance, pragmatisme, curiosité, rationalité, individualisme, morale intériorisée, altruisme, sentimentalisme, universalisme, impérialisme, goût de la règle et de la liberté : autant de traits hérités, amplifiés et transmis pendant des millénaires jusqu’à nous.
    Ni autocélébration, ni autoflagellation ici : une enquête qui commence dans les hivers glaciaires et se poursuit jusqu’aux excès du XXe siècle, en passant par les cavaliers indo-européens, l’héritage gréco-romain, la matrice chrétienne, les invasions germaniques, la Renaissance, les Lumières et la révolution industrielle. Les Blancs existent-ils vraiment ? Et si oui, qui sont-ils ?

    Un essai personnel mais honnête ― polémique, certes, précisément parce qu’il ose affronter une question taboue et pourtant obsessionnelle, aux enjeux colossaux.

    - Un essai qui ose poser une question tabou et pourtant centrale : qu’est-ce qu’être blanc aujourd’hui ?
    - Un sujet brûlant, sous-jacent à mille débats, rarement traité de front.
    - Une enquête qui mêle histoire, anthropologie et philosophie.
    - Un angle inédit : comprendre l’identité blanche au-delà des clichés et des condamnations.
    - Enfin une synthèse sur l’identité européenne, qui manquait.
    - Une approche singulière : montrer la continuité identitaire des Blancs depuis des millénaires. Une histoire longue et passionnante.
    - L’explication causale de toutes les réussites, grandeurs et errements de la civilisation européenne.
    - Comprendre l’essentiel sur les Indo Européens, les Grecs, les Romains, les Germains, la Renaissance, les Lumières, la société industrielle, le nihilisme du XXe siècle.
    - Réfléchir sur l’incidence profonde du christianisme dans la longue durée européenne.
    - Découvrir pourquoi les Blancs sont fondamentalement les enfants du froid.
    - Savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va : de nos spécificités génétiques issues de la préhistoire au monde actuel.
    - Défendre une exceptionnalité civilisationnelle aujourd’hui en grand danger."

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  • Nos enfants sont-ils vraiment condamnés à vivre avec ces barbares ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir cueilli sur Breizh-Info et consacré aux émeutes qui ont fait suite à la victoire du club Paris-Saint Germain en coupe d'Europe des champions.

     

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    Violences après la victoire du PSG. Nos enfants sont-ils vraiment condamnés à vivre avec ces barbares ?

    J’ai vu les images. Mes enfants aussi. Des vitrines fracassées, des boutiques pillées, des pompiers agressés, des policiers encerclés, des véhicules incendiés, des Champs-Élysées transformés en terrain vague de fin de civilisation. Des hordes de décérébrés profaner la statue de Jeanne d’Arc. Et mes enfants, eux, restaient là, les yeux écarquillés, muets, face à un monde qui n’est pas le leur. Qui ne sera jamais le nôtre.

    Alors non. Je ne veux pas qu’ils grandissent dans ce pays devenu un terrain de jeu pour des hordes sans foi, sans culture, sans cervelle, déguisées en supporters mais nourries à la haine, au rap crétin, à la malbouffe, à TikTok, au vide. C’est cela, désormais, la France du spectacle et du sport roi : une armée de décérébrés élevés dans la mollesse permissive de l’école de la République, libérés de toute autorité, libérés surtout de toute dignité.

    La barbarie est là, sous vos yeux, et vous ne voyez rien

    On en viendrait à regretter les hooligans d’autrefois (qui soit dit en passant subissaient une répression incomparablement plus violente que les émeutiers du week-end). Eux, au moins, avaient un code d’honneur. Ils cherchaient leurs alter ego, d’autres combattants, d’autres passionnés, pour un affrontement codé, ritualisé. C’était brutal, mais il y avait un sens. Une logique. Une identité. Aujourd’hui ? Le néant. La meute. La masse. Le chaos.

    Les événements de samedi soir ne sont ni un accident, ni une surprise. Ce sont la conséquence mécanique d’une société qui a détruit tout ce qui tenait ensemble une civilisation : la famille, l’école, l’autorité, la transcendance.Et ce n’est pas faute de l’avoir vu venir. Depuis trente ans, les voyants sont au rouge. Les signaux d’alarme hurlent. Mais les élites, aveuglées par leur multiculturalisme rance et leur lâcheté institutionnalisée, n’ont rien fait. Ou plutôt si : elles ont tout laissé faire.

    Des milliers de barbares, et pas un sursaut

    Ils étaient plusieurs milliers à Paris, mais aussi à Rennes, Lyon, Grenoble, Nantes, Dax. A supporter une équipe cosmopolite, symbole même de ce football sans identité, sans enracinement. Mais que font des Brestois ou des Lorientais avec des maillots du PSG sur le dos ? Ils ont pillé Chanel comme on vole un paquet de chips. Ils ont craché sur la fête, profané la victoire, fait de la violence un rite d’exhibition, filmé et diffusé en direct sur les réseaux sociaux. Deux morts. Des dizaines de blessés. Des centaines d’interpellations. Et demain ? Rien. Quelques peines avec sursis. Un rapport. Une cellule de réflexion. Un énième déni.

    Ces individus, dont beaucoup venue de banlieue, mais pas que, ne sont pas des supporters, ni mes compatriotes. Ce sont des barbares modernes, déracinés, haineux, ivres d’impunité. Ce que nous avons vu, c’est la pulsion tribale d’individus qui ne veulent pas s’assimiler, mais dominer et terroriser par le néant. Qui ne veulent pas faire partie de notre civilisation, mais s’en emparer, la ruiner, la souiller.

    Une terre sans défense, un peuple sans État

    Et pendant ce temps-là ? Le ministre bredouille, le président condamne mollement, les préfets se félicitent d’avoir limité la casse, les sociologues cherchent des explications sociétales, les médias parlent de « débordements ». La novlangue anesthésie tout. Et la France, elle, saigne sans dire un mot.

    Je n’ai pas de haine. J’ai de la lucidité. Et une certitude : on ne peut pas cohabiter avec ceux qui brûlent ce que nous sommes. Notre terre ne peut pas se partager entre le feu et l’ordre, entre l’enracinement et l’errance, entre les héritiers d’une civilisation millénaire et les parasites d’un monde sans mémoire. Ce sera eux, ou nous. Le sursaut, ou la soumission. La reconquête, ou la disparition.

    Je veux que mes enfants sachent. Je veux qu’ils voient. Et qu’ils choisissent. Je ne leur dis pas de haïr. Je leur dis de survivre. Et pour survivre, il faut se réveiller, se relever, refuser cette république invertébrée et moribonde, bâtir autre chose, ailleurs peut-être, mais ensemble, entre nous, avec ceux qui savent encore ce que signifie être Breton, être Français, être Européen, être debout.

    Les barbares ne sont pas à nos portes. Ils sont dans nos rues. Et nous sommes seuls.

    Julien Dir (Breizh-Info, 3 juin 2025)

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  • Rod Dreher : « Sans Européens, l’Europe n’a aucun avenir »...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Rod Dreher, cueilli sur Breizh-Info et consacré à la question démographique en Europe. Rod Dreher est un essayiste catholique conservateur américain, installé en Hongrie depuis trois ans.

     

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    Rod Dreher : « Sans Européens, l’Europe n’a aucun avenir »

    La crise démographique mondiale, c’est-à-dire la forte baisse du taux de natalité qui touche presque tous les pays du monde, à l’exception (pour l’instant) de ceux d’Afrique subsaharienne, est peut-être la plus grande menace à laquelle la civilisation est confrontée. Mais c’est celle dont peu de gens veulent parler.

    Eh bien, ce n’est pas tout à fait vrai. En Europe, où les taux de natalité sont inférieurs au seuil de renouvellement des générations depuis de nombreuses années, les dirigeants politiques n’ont d’autre choix que d’en parler. Le problème, c’est que la plupart d’entre eux ne veulent dire et entendre qu’une seule chose : que la migration massive depuis les pays plus fertiles est la seule solution possible.

    En janvier, lorsque la Commission européenne a présenté sa « boîte à outils démographique », les parlementaires européens conservateurs l’ont critiquée pour avoir donné la priorité à la migration par rapport à d’autres solutions potentielles à la crise. Les députés européens de gauche les ont dénoncés, comme on pouvait s’y attendre, comme racistes, haineux et xénophobes, toujours convaincus, on suppose, qu’ils peuvent faire disparaître comme par magie les vérités désagréables avec des mots à la mode progressistes.

    Mais peut-on raisonnablement nier que les migrations de masse déchirent l’Europe ? Oh, c’est certainement le cas – non seulement par les dirigeants de l’establishment, mais aussi par les millions d’électeurs qui les soutiennent encore, par peur de voter pour la soi-disant « extrême droite ». L’AfD, parti de droite, a été tenu à distance lors des récentes élections en Allemagne, malgré le fait qu’il ait doublé son nombre de voix, mais personne de sérieux ne s’attend à ce que la coalition centriste de l’establishment qui gouvernera désormais l’Allemagne résolve ses graves crises.

    Il en va de même dans toute l’Europe, mais cela ne durera pas. Dans une implacable analyse de la mort de l’ancien ordre, Gerry Lynch, commentateur libéral nord-irlandais, a fustigé la gauche pour son refus béat d’accepter que les conditions du monde réel aient radicalement changé, au point que ses anciennes certitudes ne tenaient plus. Lynch écrit : « Les paradigmes dépendent de la foi ; la perte de la foi les tue. »

    Son argument est que le paradigme libéral-gestionnaire qui a encadré et guidé la politique aux États-Unis et en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est mort. Les Européens ont idéalisé leur modèle de gouvernance transnationale, avec son état-providence, sa laïcité intransigeante, son libéralisme culturel, son hostilité à la souveraineté nationale, son humanisme sentimental et son ouverture aux migrations de masse. Les Européens ont vécu dans un monde imaginaire, en partie grâce à la volonté des États-Unis de payer pour leur défense.

    Le coût de la vie croissant inhérent à ce paradigme a été nié pendant de nombreuses années par les dirigeants européens et ceux qui votent pour eux. Sur la question de l’immigration, comme en Amérique, les politiciens ont toujours agi contre la volonté de leur opinion publique, mais ils n’ont généralement pas eu à en payer le prix. Ces jours sont en train de toucher à leur fin, et le changement de régime – le changement de paradigme – en Amérique accélérera l’effondrement de ce que l’on pourrait appeler l’utopie de Bruxelles.

    Il faut dire, cependant, que ce n’est pas seulement un problème de la classe dirigeante eurocratique. L’Europe dépend vraiment de la main-d’œuvre immigrée bon marché. Le ministre français de l’Économie a récemment déclaré à la télévision nationale que la France avait besoin de plus d’immigrés. Le coût culturel massif de cette politique économique structurelle est payé par les Européens ordinaires qui sont confrontés à une montée en flèche de la criminalité violente, y compris les meurtres terroristes commis par des islamistes. Et ce sont les générations futures d’Européens qui paieront, en héritant de nations peut-être irréversiblement modifiées – dé-européanisées – par la présence de ces migrants et de leurs enfants.

    Tous les Européens honnêtes le savent. Et ils le détestent. Tous les autres vivent dans le déni ou, comme le politicien français d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon, encouragent le Grand Remplacement comme une bonne chose (« Nous sommes destinés à être une nation créole, et tant mieux »).

    Et pourtant, la dure réalité demeure : sans Européens, l’Europe n’a pas d’avenir. Si la migration de masse est une solution inacceptable, alors la seule chose à faire pour les Européens est d’avoir plus d’enfants. Il n’y a pas de troisième choix.

    Entrez Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois, qui vient d’annoncer une nouvelle politique nataliste radicale : une exonération à vie de l’impôt sur le revenu pour les femmes qui ont deux enfants ou plus.

    Le gouvernement pro-famille du Fidesz a longtemps été à l’avant-garde de l’utilisation de la politique fiscale pour stimuler la natalité. Aujourd’hui, le gouvernement Orbán fait un grand pas en avant dans sa politique nataliste, malgré un coût considérable en termes de dépenses publiques.

    Les priorités ambitieuses d’Orbán sont justes : il ne peut y avoir d’avenir européen sans Européens, et les gouvernements européens doivent faire de l’incitation à la natalité une priorité absolue. Malheureusement, les résultats sont très mitigés, comme l’a expliqué le démographe nataliste Lyman Stone en 2022.

    « Les politiques de la Hongrie jusqu’à présent révèlent une triste réalité : les changements de politique, même spectaculaires, ne suffisent tout simplement pas à créer le monde que de nombreux conservateurs souhaitent », a-t-il écrit.

    La principale raison pour laquelle les mères n’ont pas d’enfants n’est pas financière. Nicholas Eberstadt, l’un des plus grands démographes américains, souligne que la dépopulation touche aussi bien les pays riches que les pays pauvres. Selon lui, ce qui se passe, c’est une révolution culturelle mondiale dans la formation des familles. Lorsque les femmes se rendent compte qu’elles n’ont pas besoin d’avoir une famille nombreuse, elles choisissent généralement de ne pas en avoir. Il écrit :

    Les gens du monde entier sont désormais conscients de l’existence de modes de vie très différents de ceux qui ont confiné leurs parents. Il est certain que la croyance religieuse, qui encourage généralement le mariage et célèbre l’éducation des enfants, semble être en déclin dans de nombreuses régions où les taux de natalité s’effondrent. À l’inverse, les gens accordent de plus en plus d’importance à l’autonomie, à l’épanouissement personnel et à la commodité. Et les enfants, pour leurs nombreux plaisirs, sont par essence peu pratiques.

    Comme tous les parents le savent, élever des enfants exige des sacrifices qui ne sont pas simplement matériels. Créer une famille nécessite de renoncer à une grande partie de son autonomie. En 1999, alors que ma femme et moi nous préparions à accueillir notre premier enfant, ma sœur, qui avait déjà deux petits, m’a dit : « Vous allez tous les deux perdre la liberté dont vous avez joui. Il n’y a pas d’échappatoire, et je pense que tu le sais. Mais ce que tu ne sais pas, c’est à quel point tu vas être heureux en tant que parents. C’est quelque chose que tu ne peux pas savoir tant que tu ne l’as pas fait. »

    Elle avait raison. Nous avons eu deux autres enfants, et nous avons arrêté seulement pour des raisons médicales. Élever des enfants a été la chose la plus difficile que nous ayons jamais faite, mais aussi la plus gratifiante. Ma sœur avait raison, cependant, de dire que les bienfaits qui découlent du sacrifice de son autonomie et de sa commodité sont très difficiles à communiquer à ceux qui n’ont pas d’enfants. Les parents de mes enfants ont fini par comprendre que notre « épanouissement personnel » consistait principalement à être parents.

    Pourtant, nous étions probablement la dernière génération en Amérique à avoir été élevée avec l’idée que le mariage et les enfants étaient un bien primordial, c’est-à-dire quelque chose que l’on faisait simplement pour mener une bonne vie. Il importait également que nous soyons chrétiens et que nous considérions la procréation, avec ses sacrifices, comme une vocation divine. Aujourd’hui, la culture américaine, comme la culture européenne et la plupart des autres cultures mondiales, considère la formation d’une famille comme un bien relatif. Autrement dit, les enfants sont une bonne chose, mais seulement s’ils peuvent s’intégrer dans le cadre d’une vie réussie, une vie qui ne fait pas du mariage et de la procréation le telos de la vie, mais qui les subordonne plutôt à l’objectif ultime d’épanouissement personnel et de « bien-être ».

    En ce sens, la société hongroise n’est pas différente des autres. Une amie catholique de Budapest, mère de trois enfants et âgée d’une trentaine d’années, s’est un jour plainte que sa génération de Hongrois ne souhaite rien de plus que de voir leur pays devenir une version magyare de la Suède. Elle voulait dire par là que malgré le conservatisme manifeste de la Hongrie, au fond, les jeunes Hongrois partagent l’aspiration paneuropéenne à une vie de laïcité, de consumérisme et de confort. Selon elle, ils ne sont pas motivés par des idéaux supérieurs qui les appellent à sortir de leur individualité. Ce n’est pas seulement un problème hongrois, mais aussi européen, américain et même mondial.

    C’est une leçon difficile mais nécessaire à retenir. J’aime citer un discours de Viktor Orbán d’il y a quelques années sur les limites de la politique. Les politiciens, a-t-il expliqué, peuvent fournir la base matérielle du changement et du renouveau culturels, mais ils ne peuvent pas les forcer. Cela ne peut se faire que lorsque d’autres institutions (familles, églises, écoles, organisations civiques, artistes, etc.) profitent de l’espace créé par la politique pour faire ce qu’elles seules peuvent faire.

    Le plus grand défi auquel l’Europe est confrontée est d’inverser son déclin démographique catastrophique sans céder à la migration de masse qui détruit la civilisation. Dans cette crise, la politique est nécessaire, mais pas suffisante. Orbán est très, très en avance sur la plupart des politiciens européens pour ce qui est de saisir la gravité de la crise et ses conséquences à long terme et de mettre toutes les ressources disponibles de son gouvernement au service de sa résolution d’une manière qui garantisse la survie de la Hongrie en tant que telle et de l’Europe en tant qu’Europe.

    Mais, comme je pense qu’il l’admettrait lui-même, à moins qu’Orbán ne trouve des partenaires pro-natalistes en dehors de la politique pour mener une révolution culturelle, tous ses efforts extraordinaires seront vains. Aucun dirigeant politique ne peut forcer des personnes réticentes à avoir des enfants et à les accueillir dans des familles fonctionnelles. Une culture qui en est venue à croire que le bonheur individuel est son but ultime est une culture qui est en voie de stérilité et d’extinction.

    Pensez-y : si nous sommes ici aujourd’hui, c’est parce que nos ancêtres, à une époque de pauvreté matérielle bien plus grande et souvent d’instabilité, ont cru que la formation d’une famille en valait la peine. Ils ont choisi la vie, malgré tout. Pourtant, nous voici, les générations les plus riches et les plus sûres qui aient jamais vécu, et que faisons-nous ? Nous choisissons une mort très confortable. C’est un paradoxe que la politique ne peut résoudre.

    Rod Dreher (Breizh-Info, 27 février 2025)

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  • Renaud Camus et la destruction des Européens d'Europe...

    La revue Éléments et la Nouvelle Librairie ont récemment organisée une soirée en l'honneur de Renaud Camus à l'occasion de la publication de son essai intitulé La destruction des Européens d'Europe. Renaud Camus s'est ainsi entretenu avec Antoine Dresse, animateur de la chaîne Youtube Ego Non.

     

                                      

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