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communisme - Page 12

  • Retour sur la guerre d'Espagne...

    Les éditions du Cerf viennent de publier dans leur collection Politique, dirigée par Stéphane CourtoisLa guerre d'Espagne, de l'historien américain Stanley G. Payne. Sous-titré L'histoire face à la confusion mémorielle, l'ouvrage a l'ambition de fournir une synthèse dépassionnée et sereine sur ce conflit dont l'étude est depuis soixante-dix ans un champ de bataille idéologique. Il est préfacé par Arnaud Imatz, auteur d'une étude de référence sur José Antonio Primo de Rivera et la phalange et qui a dirigé l'ouvrage colllectif intitulé La guerre d'Espagne revisitée (Economica, 1993). 

     

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    La guerre d'Espagne, qui divisa si profondément l'opinion publique à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, n'a jamais cessé de hanter la mémoire collective et de nourrir les interprétations les plus diverses. Au lendemain de la dictature franquiste, pendant les mémorables années de la « Transition démocratique », les historiens purent s'adonner librement aux recherches du domaine de leur connaissance. Un certain consensus émergea lentement sur les principales conclusions à tirer des événements. Mais très vite, l'accord fragile vola en éclats, victime des coups de boutoir de politiciens, de journalistes et de pseudo-historiens inconscients.

    Voilà déjà plus de dix ans que les controverses violentes sont de retour. La guerre civile espagnole est à nouveau un lieu privilégié d'affrontements partisans et de manipulations idéologiques ; elle est un véritable enjeu culturel pour les hommes politiques de la Péninsule.

    Paradoxalement, il est redevenu pressant de faire le point de façon sereine, rigoureuse et désintéressée, par-delà les thèses irréconciliables, partielles et réductrices. Le professeur Stanley Payne est de ceux qui se consacrent à rétablir les vérités les plus outrageusement bafouées. Historien prestigieux, reconnu internationalement comme l'un des meilleurs, sinon le plus grand, dans sa spécialité, il répond de manière dépassionnée et systématique aux questions les plus polémiques. Son livre est d'autant plus indispensable que le grand public français n'a jamais disposé jusqu'ici d'un semblable ouvrage de synthèse.

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  • Le bolchévisme à la française !

    Stéphane Courtois, l'homme qui a jeté, il y a treize ans, Le livre noir du communisme comme "un pavé dans l'histoire", publie aux éditions Fayard Le bolchévisme à la française, un ouvrage dans lequel il éclaire les liens étroits qui n'ont eu de cesse d'exister entre le parti communiste français et son modèle soviétique, jusqu'à sa disparition.

     

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    "Treize ans après la publication du Livre noir du communisme et à l’occasion du quatre-vingt-dixième anniversaire du Parti communiste français, Stéphane Courtois s’interroge sur la nature de ce qu’il nomme le « bolchévisme à la française », sur son adhésion au marxisme-léninisme et à l’URSS. Pourquoi et comment a pu prospérer, au cœur de la démocratie française, un parti étroitement associé à l’un des grands mouvements totalitaires du XXe siècle ?
    Pour répondre à cette question, l’auteur revient sur l’historiographie, rappelant combien elle est l’enjeu d’un conflit aigu entre une mémoire glorieuse et une histoire largement renouvelée par l’ouverture des archives de Moscou. Il aborde le rôle fondamental du bolchévisme et de l’URSS dans la création, en décembre 1920, du « Parti » et montre comment le modèle élaboré à Moscou s’est greffé sur le corps du socialisme français pour imposer en France un bolchévisme gallican. Il s’attache à la figure de ces staliniens français – Thorez, Duclos, Marchais entre autres –, membres de la nomenklatura communiste internationale, qui ont construit et dirigé le PCF durant des décennies. Enfin, il met en lien le déclin puis la mort du PCF avec la chute du mur de Berlin et de l’implosion de l’URSS."

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  • La Grande Terreur...

    La revue Vingtième Siècle éditée par les Presses de Science Po consacre son dernier numéro (n°107) à la Grande Terreur des années 1937-1938, épisode paroxystique de la terreur stalinienne. Parmi les contributeurs, on trouve notamment Nicolas Werth, qui avait collaboré au Livre noir du communisme dirigé par Stéphane Courtois, avec un article consacré au renouveau de l'historiographie de cette période. On pourra aussi lire des articles sur le rôle particulier de Iejov, le commissaire du peuple à l'intérieur ainsi que sur l'action du NKVD...

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  • Le totalitarisme... un vieux débat !

    Professeur de sciences politiques, Bernard Bruneteau publie aux éditions du Cerf, Le totalitarisme - Origine d'un concept, genèse d'un débat, un important recueil de textes consacrés au totalitarisme, qui ont la particularité de tous dater des années 30. Il prouve ainsi que la réflexion sur la parenté des régimes soviétique, fasciste et nazi ne date pas de la guerre froide, mais qu'elle a frappé "à chaud" un certain nombre d'intellectuels contemporains de ces trois régimes. Une contribution intéressante au débat qui vient compléter celle d'Enzo Traverso, Le Totalitarisme - Le XXe siècle en débat, disponible en poche dans la collection Points essais.

    On peut consulter la table des matières ainsi que la copieuse introduction de l'auteur sur le site de l'éditeur.

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    "Le totalitarisme a dominé et écrasé une bonne partie du XXe siècle. Qualifiant une forme de pouvoir « total », le mot désigne aussi un concept (l'idéal-type dudit pouvoir) et une théorie (une catégorie de régime opposé à la démocratie). Utilisé de façon polémique au temps de la Guerre froide, il a constitué un enjeu politique majeur et, aujourd'hui encore, son usage semble sacrilège pour ceux qui refusent tout parallèle entre l'Allemagne nazie et l'URSS stalinienne, entre une idéologie raciste et une utopie universaliste, même dévoyée.

    Dans cette anthologie, sont présentés plus de cinquante textes souvent inédits ou oubliés. Ils mettent en lumière l'historicité d'un concept qui, en réalité, doit peu aux affrontements de la Guerre froide. En effet, c'est « à chaud », dans les années 1930, en plein développement du communisme en URSS, du fascisme en Italie, puis du nazisme en Allemagne, que les premières perspectives comparatistes apparurent. Bien avant les analyses canoniques d'Hannah Arendt, des philosophes, des juristes, des historiens et des économistes, européens et américains, ont précisé les mécanismes idéologiques et les structures de pouvoir présidant à une convergence entre les trois régimes. Lieu commun de la réflexion politique dans l'avant-guerre, le totalitarisme est alors au cœur d'un renouvellement des questionnements sur la démocratie, sur sa refondation philosophique, sur la protection que peut lui assurer la loi. Et pour ceux qui définissent une nouvelle catégorie de dictature, fondamentalement différente des formes traditionnelles, le combat contre elle va bien au-delà du seul antifascisme."

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  • L'affaire de l'Humanité...

    Collaborateur de la revue Communisme, dirigée par Stéphane Courtois, et auteur d'un livre sur les listes noires du PCF, Sylvain Boulouque revient dans L'affaire de l'Humanité, publié aux éditions Larousse, sur les démarches entreprises par le parti communiste "français" à l'été 1940 auprès des autorités d'occupation allemandes pour faire reparaître l'Humanité en zone occupée. Un livre utile qui apporte un éclairage intéressant sur la réalité de la ligne politique de ce parti pendant la guerre. 

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    "Durant l’été et l’automne 1940, alors que se met en place l’occupation allemande en France, le Parti communiste envoie un émissaire à Paris auprès des autorités de la Wehrmacht pour négocier la reparution du journal l’Humanité. On est alors en plein pacte germano-soviétique… Cette démarche n’aboutira pas, mais cinq ans plus tard, à la fin de la guerre, le PCF, devenu le « parti des fusillés » et voulant effacer les errements de sa ligne avant d’être entré en résistance, fera porter la responsabilité de cette tentative, au seul émissaire, qui aurait agi de son propre chef. Maurice Tréand, jusqu’alors militant exemplaire, est ainsi lâché par son Parti. Trahi, abandonné, il sombre dans la dépression et meurt peu après. Pour la première fois, une biographie est consacrée à celui qui a, comme tant d’autres, sacrifié sa vie entière au communisme depuis sa jeunesse à Besançon jusqu’à sa mort dans le dénuement, en passant par Moscou et son école des cadres…."
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  • Le flinguage des anars...

    Nous publions ici la recension par Alain de Benoist dans la revue Eléments de Quand Marx, Engels, Lénine "flinguaient" les anarchistes, un opuscule de Justhom publié aux éditions du Monde libertaire.

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    Le flinguage des anars

    Les communistes n'ont jamais aimé les anarchistes, qu'ils ont accusés régulièrement de tous les maux. Marx tonnait déjà contre Proudhon et ses « phrases creuses », tandis qu'Engels bataillait contre Bakounine (dont la théorie disait-i1est un « mélange de communisme et de proudhonisme»). L'anarchie, assuraient-ils l'un et l'autre dans un texte rédigé en 1873, c'est la «pan-destruction universelle ». Lénine, plus méthodique, reprochait aux anarchistes leur « individualisme bourgeois à l'envers » et leur incompréhension de la lutte des classes et des « causes de l'exploitation ». «Les marxistes, expliquait-il en 1917, tout en se proposant de supprimer complètement l'État, ne croient la chose réalisable qu'après la surpression des classes par la révolution socialiste », tandis que les anarchistes «veulent la suppression complète de l'État du jour au" lendemain, sans comprendre les conditions qui la rendent possible». Ces derniers auront beau jeu, par la suite, de constater que la révolution bolchevique n'a jamais fait qu'instaurer un « capitalisme d'État ». C'est aussi ce que fait l'auteur de cette anthologie, ancien militant communiste converti aux idées libertaires. On n'a pas de peine à partager son avis, tout en se disant quand même que toutes les critiques de Marx ou de Lénine n'étaient pas infondées. L'anarchisme a souvent manqué du plus élémentaire réalisme, que ce soit au sujet de la nature humaine ou des limites sociales du possible. Ce qui n'enlève rien à la pertinence de certains propos de Stirner, Bakounine ou Proudhon.

     

    Alain de Benoist (Eléments n°135, avril-juin 2010)

    Justhom, Quand Marx, Engels, Lénine « flinguaient » les anarchistes, Éditions du Monde (145 rue Amelot, 75011Paris) 100p. 6€.

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