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bombardements

  • Les bombardements alliés sur la France...

    Les éditions Heimdall ont publié récemment un ouvrage illustré de François Robinard intitulé Les bombardements alliés sur la France, qui vient compléter les études classiques d'Eddy Florentin, Quand les Alliés bombardaient la France (Perrin, 1999), de Jean-Claude Valla, La France sous les bombes américaines (L'Æncre, 2001) ou, plus récemment d'Andrew Knapp, Les Français sous les bombes alliées - 1940-1945 (Tallandier, 2014).

     

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    " Au cimetière américain surplombant Omaha Beach, sur l’immense carte gravée dans la pierre, des étoiles de céramique rouge indiquent les bombardements des Alliés. Les touristes étrangers ne se rendent pas compte de ce que ces étoiles symbolisent pour les Français, douleur, drame et parfois incompréhension. Comment faire la guerre à des amis ? Le temps a suivi son cours, rejetant dans l’oubli la souffrance des Français sous les bombes alliées ; l’Histoire ne retiendra de ce déluge, qui a emporté des dizaines de milliers de vies civiles, que la libération. « C’était le prix à payer pour notre liberté. » Est-ce qu’une jeune maman retrouvant son enfant mort sous un mur écroulé pensait alors à la liberté ? Ce livre passe en revue les villes françaises qui eurent à souffrir de ces bombardements fratricides, leurs acteurs, leurs motivations et leurs machines. C’est un devoir de mémoire envers nos compatriotes civils, qui furent plus de 60 000 à périr du fait des Alliés. "

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  • La guerre des Alliés contre la France...

    Les éditions Passé composé, nouvelles venues dans le paysage, viennent de publier une étude historique de Stephen A. Bourque intitulée Au-delà des plages - La guerre des Alliés contre la France. Docteur en histoire  et ancien officier de l'armée américaine, Stephen Alan Bourque est professeur émérite au US Army Command and General Staff College (l'équivalent de l’École de Guerre) et enseigne également dans plusieurs universités.

     

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    " En France, la fin de l'occupation nazie est associée à deux événements : le Débarquement sur les plages de Normandie puis l'entrée de la 2e DB de Leclerc dans Paris. S'il n'est pas dans l'esprit de l'auteur d'en nier l'importance, il lui semble nécessaire d'ouvrir la focale et d'analyser toutes les facettes de la guerre menée par le général Eisenhower et les unités américaines, britanniques et canadiennes dans le ciel et sur la terre de France. Utilisant des bombardiers comme artillerie à longue portée, Eisenhower organisa la destruction de ponts, de centres ferroviaires, de ports, d'installations militaires et même de villes entières dans le but de préserver, à tout prix, le débarquement des Alliés. Cette offensive entraîna la mort de plus de 60 000 français et causa des dommages irréparables aux cités et aux œuvres d'art d'un Etat certes occupé, mais ami. En examinant la doctrine et les plans d'Eisenhower, en racontant les huit opérations principales, et grâce à des archives américaines déclassifiées, Stephen Bourque offre enfin un récit complet, profondément neuf et particulièrement percutant sur la guerre des Alliés contre la France au cours du printemps et de l'été 1944."

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  • La stratégie de la destruction...

    Les éditions Vendémiaire viennent de publier une étude historique de Jean-Charles Foucrier intitulée La stratégie de la destruction - Bombardements alliés en France, 1944.

    Un livre qui vient s'ajouter aux ouvrages d'Eddy Florentin, Quand les Alliés bombardaient la France (Perrin, 1999), de Jean-Claude Valla, La France sous les bombes américaines (L'Æncre, 2001) et d'Andrew KnappLes Français sous les bombes alliées 1940 - 1945 (Tallandier, 2014) pour documenter une tragédie bien souvent laissée dans l'ombre...

     

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    " France, printemps 1944. À quelques mois du Débarquement, des bombardements d’une ampleur inédite frappent plus de 70 grandes villes, provoquant en quelques semaines la mort de dizaines de milliers de civils, faisant d’innombrables autres victimes, blessés et sans-abri.

    Le scientifique britannique Solly Zuckerman a en effet, depuis 1940, conçu un vaste plan d’attaques aériennes dont le système ferroviaire français est la cible privilégiée : gares de triage, centres de maintenance, centres de stockage du matériel roulant… Il s’agit de paralyser les mouvements de l’ennemi en prévision du Débarquement. Or, autour de Winston Churchill, les barons du bombardement, notamment les membres du célèbre Bomber Command britannique, militaires de carrière, refusent de se laisser dicter leurs ordres par un civil. Ils parviennent à imposer d’autres objectifs : complexes industriels, raffineries, ponts et surtout jonctions routières.

    Cette stratégie de peu d’efficacité militaire aura des conséquences humaines dramatiques. Elle conduira à la destruction quasi-totale d’une trentaine de villes et villages normands, parmi lesquels Caen, Saint-Lô, Lisieux ou Rouen, pour ne citer que les plus tristement célèbres. L’histoire inédite de ces luttes intestines au sein du haut commandement allié, qui ont bouleversé la vie de milliers de Français et durablement dévasté une région entière. "

     

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  • Sous les bombes...

    Les éditions Flammarion viennent de publier Sous les bombes - Nouvelle histoire de la guerre aérienne 1939-1945, un livre de Richard Overy. Spécialiste de l'histoire moderne, et tout spécialement de la seconde guerre mondiale, Richard Overy est un des rares historien anglo-saxon à avoir défendu le livre de Jörg Friedrich, L'incendie, sur la guerre aérienne des Alliés contre l'Allemagne.

     

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    " Les chiffres sont ahurissants : au cours de la Seconde Guerre mondiale, 600 000 civils européens trouvèrent la mort lors des bombardements et plus d'un million d'autres furent grièvement blessés. Dans cette sombre comptabilité, la France, où l'on dénombre le plus fort tonnage de bombes larguées, occupe une place particulière. Des villes entières furent dévastées sous les bombes alliées, parfois même rasées à l'instar de Vire, Saint-Lô, Lisieux, Coutances mais aussi Royan ou encore Le Havre. La terre semblait en éruption, selon le mot d'un pilote de la RAF qui avait bombardé Caen... Puis le silence retomba durant des années. Le souvenir aussi était tabou. Tant de questions restaient en suspens, parmi lesquelles, la plus cruciale : fallait-il bombarder l'Europe ? Pour y répondre, l'historien Richard Overy a mené des recherches dans tous les pays des anciens belligérants. Dans un travail inédit et résolument neuf, il s'interroge sur les commandements militaires, les stratégies, les différents raids (le Blitz, Hambourg, Dresde, Monte Cassino). Si les bombardements, comme il le souligne, étaient soumis aux impératifs politiques (Churchill en était partisan) et militaires, ils ne furent jamais un moyen de gagner la guerre. L'historien raconte le quotidien terrifiant des aviateurs sous pression maximale, rappelle les grandes heures de la défense passive, l'héroïsme des civils face à la précision approximative des bombardiers. Pourtant les attaques meurtrières échouèrent à détruire l'économie ennemie, plus encore à déprimer les civils. Ce constat de l'échec se double de la question morale des frappes contre les populations. La destruction à l'aveugle, l'acharnement manifeste à tuer lors de certains bombardements sont au cœur de cette histoire que l'auteur a voulu, de bout en bout, très humaine. "

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  • Les Français sous les bombes alliées...

    Les éditions Tallandier viennent de publier un essai d'Andrew Knapp intitulé Les Français sous les bombes alliées (1940 - 1945). Diplômé d'Oxford et de Cambridge, Andrew knapp enseigne l'histoire contemporaine française à l'université de Reading.

    Ce livre vient utilement compléter et actualiser les ouvrages d'Eddy Florentin, Quand les Alliés bombardaient la France (Perrin, 1999) et de Jean-Claude Valla, La France sous les bombes américaines (L'Æncre, 2001) sur cette tragédie bien souvent occultée...

     

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    " Aulnoye, Avignon, Bordeaux, Boulogne-sur-Mer, Brest, Cagny, Calais, Cannes-La Bocca, Chartres, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Creil, Le Creusot, Dunkerque, Gennevilliers, Juvisy-sur-Orge, Laon, Lens, Lille, Lisieux, Le Mans, Mantes, Modane, Montluçon, Nevers, Nice, Noisy-le-Sec, Orléans/Les Aubrais, Reims, Saint-Lô, Sète, Somain, Tergnier, Toulouse, Tours, Trappes, Villeneuve-Saint-Georges…

    Au moins 57 000 Français sont morts sous les bombes entre 1940 et 1945. Peu de régions françaises échapperont à cette pluie de feu et d’acier, qui fera près de 74 000 blessés et détruira quelque 300 000 habitations.S’appuyant sur les archives françaises et britanniques, ainsi que sur des témoignages inédits, l’historien Andrew Knapp, spécialiste des stratégies aériennes durant la Seconde Guerre mondiale, lève ici un tabou : les Américains et les Anglais ont-ils tout fait pour éviter le sacrifice de tant de vies ? Fallait-il bombarder la France ? Toutes les frappes étaient-elles pertinentes ? Parfois imprudents, souvent solidaires, partagés entre le deuil, la colère et l’espoir, les Français touchés par les bombardements méritent le plus grand respect pour ce qu’ils ont enduré. "

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  • Les faux calculs de l'ingérence...

    Nous reproduisons ci-dessous un article du géopolitologue Aymeric Chauprade, publié dans Valeurs actuelles et consacré à la "victoire" en Libye... 

     

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    Les faux calculs de l'ingérence

    Une nouvelle fois, l’incantation à la religion des droits de l’homme a fait pleuvoir les bombes de l’Otan. Comme toutes les guerres de l’“Empire” auxquelles la France apporte son tribut, l’intervention en Libye a été menée au nom du devoir humanitaire de protection des populations civiles. Tous les ingrédients classiques de la guerre d’ingérence rêvée par Kouchner et ses amis furent au rendez-vous ... : les don­neurs de leçons indignés (hier Glucks­mann, aujourd’hui BHL), le conte pour “enfants de la télé” qui fait fi de toute réalité géopolitique (“un peuple entier dressé contre son dictateur”, alors qu’il s’agit d’une guerre civile Cyrénaïque contre Tripo­litai­ne), l’absence d’esprit critique de la presse occidentale face à la propagande de l’Otan (diffusion de ­fausses scènes de liesse à Tripoli tournées au Qatar alors que les rebelles ne sont pas encore dans la capitale ; chronique de la cruauté du Guide), la contradiction permanente avec les principes affichés (quid de la chasse aux Noirs pratiquée par les rebelles et plus largement de l’épuration massive en cours contre les tribus restées fidèles à Kadhafi ?).

    Et la realpolitik dans tout cela ? Si, en effet, le masque de l’hypocrisie servait un but géopolitique tangible, nous pourrions parler de realpolitik et accepter celle-ci au nom de l’intérieur supérieur du pays. Mais, pour au moins trois raisons géopolitiques fondamentales, l’ingérence en Libye (comme le furent celles en Yougoslavie, en Afghanistan et en Côte d’Ivoire) est l’ennemie des intérêts géopolitiques français.

    La première raison est que l’opposition que nous soulevons n’est plus celle d’un tiers-monde impuissant. Le monde est devenu multipolaire ; les pays émergents n’ont qu’une envie, arracher à l’Occident ce masque humanitaire qui dissimule sa politique de terreur contre la souveraineté des peuples. Russes, Chinois, Indiens, Brésiliens, Sud-Africains : ces gens n’ont aucune illusion quant au but réel de guerres que leurs médias qualifient de néocoloniales et prédatrices (pétrole, gaz). En s’alignant sur les États-Unis, la France détruit son capital principal en politique étrangère : sa position d’équi­libre, qui était respectée et demandée. Le monde change aussi chez nous, en Europe. Avec un double “non” (Irak, Libye), l’Allemagne s’est écartée de la géopolitique états-unienne comme elle rompra demain avec le capitalisme financier anglo-saxon. C’est elle qui demain ajoutera à son prestige industriel international une position d’équilibre qu’elle nous aura ravie.

    La deuxième raison est que la chute de Kadhafi aggrave le chaos dans le Sahel. Le pillage des dépôts de l’armée libyenne dès le début de la guerre civile (comme en Irak en 2003), augmenté de nos parachutages d’armes et de munitions, transforme de fait le territoire libyen en une poudrière. Les tribus sont surarmées, à l’image des Touaregs pro-Kadhafi repliés vers leurs bases arrière nigériennes et maliennes et qui préparent déjà la revanche. Le Tchad ne sera pas épargné. Les trafics en tout genre (drogue, cigarettes, immigration), jusque-là endigués par les régimes autoritaires de Kadhafi et Ben Ali, vont exploser. Quant à nos “amis” rebelles, ce sont presque tous des islamistes radicaux ; les plus aguerris (les chefs) ont gagné leurs “lettres de noblesse” dans le djihad irakien… contre l’armée américaine (ce qui ne veut pas dire contre la CIA). L’assassinat, en juillet dernier, du ministre de l’Intérieur de Kadhafi rallié aux rebelles de l’Est ne s’explique que par la vengeance des islamistes contre leur ancien tortionnaire.

    En favorisant l’effondrement des régimes autori­taires qui formaient le dernier écran protecteur de l’Europe face à la misère africaine, nous avons libéré des énergies qui vont travailler au service de trois buts : davantage d’immigration vers l’Europe, davantage de trafics, davantage d’islamistes.

    Enfin, il existe une troisième raison pour laquelle un éventuel calcul stratégique français était par avance voué à l’échec. L’État libyen était déjà faible sous Kadhafi (lorsque les esprits seront apaisés, il faudra un jour mieux comprendre la nature du rapport entre le Guide de la révolution et son peuple), mais désormais et pour plusieurs années, il faudra parier sur l’absence quasi totale d’État libyen. Malheureusement, les Français, à la différence des Britanniques, n’excellent guère dans la manœuvre politico-économique (obtention des mar­chés) lorsqu’ils ne disposent pas de partenaire étatique clairement identifié. Les clés des marchés libyens se trouveront sans doute davantage au cœur des tribus que dans l’exécutif officiel. Si le président et son entourage voient dans les chefs rebelles auxquels ils ont déroulé le tapis rouge à l’Élysée l’incarnation de l’État libyen de demain, la désillusion risque d’être forte. Car il se pourrait bien que, cette fois, les Américains ne fassent pas l’erreur qu’ils ont faite en Irak en détruisant l’État baasiste et qu’ils cherchent au contraire à s’appuyer sur les anciens de Kadhafi plutôt que sur cette étrange “variété modérée de djihadistes démocrates” (!) dont l’entourage de Sarkozy nous vante les mérites.   

    Aymeric Chauprade, géopolitologue (Valeurs actuelles, 15 septembre 2011)

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