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Livres - Page 549

  • Mon traître...

    Disponible au Livre de poche,  Mon traître est un magnifique roman de Sorj Chalandon, dont nous vous vous recommandons la lecture. Amoureux de l'Irlande et sensible au combat de son peuple pour la liberté, l'auteur, qui a couvert le conflit nord-irlandais pour Libération, nous livre aussi une belle réflexion sur l'amitié et l'engagement.

    Vous pouvez lire en lien un entretien avec l'auteur : interview de Sorj Chalandon

     

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    "Mon Traître est l’histoire d’Antoine, luthier parisien qui découvre l’Irlande des violons. Il ne sait rien du Nord. Peu lui importe. Ses héros sont archetiers, grands luthiers de légende. La guerre n’est pas encore passée par lui puis, un jour, elle s’impose. Antoine va devenir Tony, pour les gens de Belfast, parce qu’il les verra vivre et souffrir et se battre. Et qu’ils l’aimeront en retour comme un fils. Et puis il y a Tyrone Meehan. L’Irlande est sa bataille. Il boit, il chante, il vous enlace, il vous prend le bras pour parler en secret. Il est engagé à jamais, sans que jamais rien ne le trahisse. Il est l’insoupçonnable. Tyrone donc, l’ami d’Antoine, son frère, son traître à lui. Tyrone n’est pas Denis (le personnage réel qui a inspiré Tyrone). Leurs regards se ressemblent pourtant. Sorj Chalandon n’est pas Antoine, leur douleur est pourtant la même. Denis Donaldson a été exécuté le 4 avril 2006, alors que Sorj Chalandon écrivait l’histoire de Tyrone Meehan. Il a été tué par une arme de chasse, dans le petit cottage familial qui le cachait. Nous ne savons pas qui tenait le fusil. Personne n’a été accusé ce jour."

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  • Une ballade à l'Eire libre...

    "Quand le violon, la flûte, et la guitare secouent les pintes de Kilkenny et de Guinness, en même temps que le cœur et le corps des hommes ; quand résonne le rire des femmes de ce pays ; quand l'équipe de rugby de Dublin écrase celle de Cork ; que les jurons grommelés entre les dents par de géants barbus roux ou blonds  se mêlent aux chants de la mer, de l'amour, des tragédies ou des plaisirs des hommes ; alors, l'Irlande vous conquiert tout entier."

    A ceux qui voudraient cet été fouler la lande irlandaise, nous signalons la parution aux éditions Dualpha d'un ouvrage de Ghislain Dubois, intitulé Irlande, une ballade à l'Eire libre, qu'ils pourront utilement glisser dans leurs bagages pour découvrir l'esprit de ce beau pays. Ghislain Dubois est avocat au barreau de Liège mais s'est aussi beaucoup investi dans l'action humanitaire, notamment au Liban, pendant la guerre civile. C'est un homme de conviction et de fidélité, comme on peut le constater en visitant son site personnel.

     

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    "De la mythologie celte aux légendes gaéliques, en passant par Saint Patrick ; de la fabrication du whisky à la description des paysages de landes et de lacs qui se confondent parfois avec l’océan ; des chants d’amour ou de guerre à la littérature et aux tragédies qui secouèrent l’île ; des passions et luttes de ce peuple de marins, d’ouvriers et de paysans ; ce sont toutes les facettes et l’histoire de l’Irlande, des origines à nos jours, que conte Irlande, ballade à l’Eire libre. Vivant et fouillé, mêlant tour à tour rigueur historique, humour et gravité, l’ouvrage est aussi une belle invitation, pour le lecteur, à la découverte ou à la redécouverte de l’île d’Émeraude."
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  • Logique du massacre ?...

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    Anders Behring Breivik a réussi...

    En quelques heures, celui que ses anciens collègues de travail dépeignent comme poli, courtois et timide a assouvi son fantasme de puissance en assassinant 93 de ses concitoyens et est devenu le Norvégien le plus célèbre du monde. Le manifeste de ce franc-maçon illuminé, qui  se présente comme un chrétien conservateur churchillien, libéral en économie, adversaire du marxisme, du multiculturalisme et de l'islam, va être lu par des millions de personnes et son geste suscitera sans doute l'admiration de quelques dizaines de cinglés de par le monde...

    Un livre, publié en 2010 aux éditions Inculte et intitulé La logique du massacre, s'est intéressé à ces tueurs de masse et à leurs derniers écrits...

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    Le 20 avril 1999, deux adolescents s’introduisent dans leur lycée, et assassinent froidement une dizaine de leurs camarades et professeurs. Avec « le massacre du lycée Columbine », le monde entier découvre les mass murderers (tueurs de masse), qui échappent aux typologies médiatiques et psychologiques habituelles. Ces drames inspireront des réalisateurs comme Michael Moore et Gus Van Sant.

    D’une violence extrême, ces événements sont souvent traités par les médias de manière sensationnaliste. Aucun ouvrage en France ne s’est encore penché sur ce phénomène. Les documents bruts retranscrits dans La Logique du massacre (journaux intimes, blogs, lettres, etc.) révèlent le besoin de ces meurtriers d’être compris. Ils y expriment leur inadéquation au monde, à travers une parole politique désespérée, radicale et confuse, et/ou l’expression d’une intense frustration sexuelle et sentimentale.

    Ce recueil permettra au lecteur de saisir ce que ces hommes ont en commun, et ce qu’ils disent de notre société. Il contient des textes qui sont la retranscription exacte de journaux intimes, lettres ou blogs de tueurs de masse. Avec entre autres :
    Journal de Richard Durn
    Lettre de Marc Lépine
    Lettre de Michael Mc Lendon
    Lettre de Robert Hawkins
    Retranscription des vidéos de Cho Seung-Hui (Virginia Tech)
    Journal d’Eric Harris (Columbine)
    Journal de Dylan Klebold (Columbine)
    Journal (1993-2001) de Valery Fabrikant
    Journal de Georges Sodini

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  • Décoloniser l'imaginaire ?...

    "Révolution signifie une transformation radicale des institutions de la société. En ce sens je suis certes un révolutionnaire. Mais pour qu'il y ait une telle révolution, il faut que des changements profonds aient lieu dans l'organisation psycho-sociale de l'homme occidental, dans l'attitude à l'égard de la vie, bref dans son imaginaire. Il faut que l'idée que la seule finalité de la vie est de produire et consommer davantage - idée à la fois absurde et dégradante - soit abandonnée ; il faut que l'imaginaire capitaliste d'une pseudo-maîtrise pseudo-rationnelle, d'une expansion illimitée soit abandonné."    Cornélius Castoriadis

     

    Nous vous signalons la réédition aux éditions Parangon d'un ouvrage de Serge Latouche publié initialement en 2003 et intitulé Décoloniser l'imaginaire - La Pensée créative contre l'économie de l'absurde. Sociologue et philosophe, Serge Latouche est l'auteur qui, au travers de nombreux ouvrages, a donné de la visibilité à l'idée de décroissance en France. Il dirige la revue Entropia.

     

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    "Promettre la richesse en produisant de la pauvreté est absurde. Le modèle occidental de développement est arrivé à un stade critique. Ses effets négatifs sur la plus grande partie de l'humanité et sur l'environnement sont évidents. Il est nécessaire de le freiner, de le ralentir, voire de l'arrêter avant que des luttes, des cataclysmes ou des guerres ne se déclenchent. Partout dans le monde apparaissent les îlots d'une nouvelle pensée créative qui aspire à une vie sociale et économique plus équilibrée et plus juste. Cette critique du développement bouscule nos certitudes et remet en question la pensée et la pratique économiques de l'Occident"

     

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  • Refaire l'histoire ?...

    "Quand un événement se produit, nous nous acharnons à en chercher les causes, à en établir les faits à partir des traces, des indices et des témoignages disponibles. En enquêtant, il faut choisir, laisser de côté des éléments, faire silence sur d'autres ou les valoriser. Sachant ce qui s'est passé, nous reconstruisons la marche du temps en oubliant de ce fait combien l'avenir est apparu chaque fois incertain."

     

    Nous vous signalons la réédition en collection de poche, aux éditions Odile Jacob, de Et si on refaisait l'histoire ? des historiens Anthony Rowley et Fabrice d'Almeida. L'ouvrage propose quelques essais d'histoire virtuelle ou contre-factuelle, ou, pour le dire autrement, aborde d'une façon sérieuse et raisonnée les uchronies chères aux auteurs de science-fiction. L'exercice, couramment pratiqué par les historiens dans les pays anglo-saxon - voir la série des What if ? de Robert Cowley, ou le Virtual history (Basic Books, 2000) de Niall Ferguson - est beaucoup plus rarement tenté en France. D'une lecture agréable, l'ouvrage, par rebond, amène à réfléchir sur les choix du présent... L'Histoire est ouverte !

     

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    "Il y a des moments où l'histoire hésite. Alors, la décision d'un homme, le sort d'une bataille, la découverte ou l'accident imprévus représentent autant de carrefours au sortir desquels l'histoire d'un peuple, voire du monde, prend une direction précise. Si Ponce Pilate avait gracié Jésus, si les Arabes avaient gagné la bataille de Poitiers contre Charles Martel, si Louis XVI avait réussi à quitter la France et Napoléon III à empêcher la guerre de 1870, si les Allemands avaient gagné en un mois celle de 1914 et si les Américains n'avaient pas lâché la bombe atomique sur le Japon... Chacun sent bien que la longue durée historique autant que certains aspects de la vie quotidienne en auraient été modifiés. C'est sur ces hypothèses surprenantes que s'écrivent les histoires potentielles ici racontées."

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  • Hestia sur les rivages de Brooklyn...

    Nous vous signalons la parution aux éditions Avatar d'un ouvrage de Jure Vujic, intitulé Un ailleurs européen - Hestia sur les rivages de Brooklyn. De nationalité croate, Jure Vujic est avocat et chercheur en géopolitique. Il collabore à de nombreuses revues, et a notamment écrit dans la revue Krisis.

     

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    Hestia sur les rivages de Brooklyn

    La tradition est inversée. L’Europe ne raconte plus l’Occident. C’est l’Occident qui conte l’Europe. La marche en avant des proto-iraniens, peuples de cavaliers vers leur foyer « européen », la « hache barbare » du peuple des demi-dieux hyperboréens, Alexandre, Charlemagne, Hohenstaufen, Charles Quint, Napoléon ne font plus rêver. L’Occident hyperréel sublimé, le mirage du « standing », du bonheur à la carte est le songe éveillé et névrotique du quart-monde favellisé, d’un imaginaire tiers-mondiste « bolly-woodisé ». Il n’y a plus de grand métarécit européen faute de diégèse authentiquemment européenne. La « mimesis vidéosphérique » occidentale dévoile, déshabille, montre et remontre dans l’excès de transparence. Loin des rivages de l’Hellade, Hestia s’est trouvé un nouveau foyer sur les bords de Brooklyn, aussi banal et anonyme que les milliers d’« excréments existentiels » qui jonchent les rivages de Long Island.

    Que faire ? Hestia devra-t-elle chevaucher ce nouveau paysage extrême-occidental, c’est-à-dire faire en sorte que ce paysage devienne le centre de l’aventure d’une nouvelle extension métaidentitaire ? Faire l’expérience d’une nouvelle déconstruction identitaire par « l’archipélisation » ? La tâche de Hestia est celle du poète qui s’efforce de diffuser la totalité dans son lieu, trouver et inscrire « l’Ailleurs » dans « l’Ici ». Faire d’un territoire hostile et rival un lieu commun. Le génie « européen » qui avait pensé sensiblement le monde, qui l’avait dompté et conquis en l’accaparant dans la raison instrumentaire et intelligible avait fini par être consumé par la res cogitans occidentale, un « Nouveau monde » qui l’avait pulvérisé dans la sphère de l’intelligible et la surreprésentation excessive. En un mot l’esprit européen avait lui-même enfanté une image criminelle de lui-même. Et si c’était vrai ? Si l’Occident n’avait été que ça : un crime contre l’imaginaire ? S’il n’était rien d’autre qu’une machine à sublimer qui n’a cessé de servir le plus sournois des cultes de la représentation et de la raison discursive ? L’Occident en tant que processus de désenchantement irréversible ?

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