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Livres - Page 306

  • Le cas Homère...

    Les éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales viennent de publier sous le titre Le cas Homère, le texte de deux conférences du jeune Nietzsche à l'université de Bâle, consacrées à Homère.

     

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    " Qui appelle-t-on Homère ? Qui est à l’origine de l’Iliade et de l’Odyssée ? Ces deux questions rejoignent celles des origines et de l’évolution des langues et des civilisations. Ces deux textes, Homère et la philologie classique suivi de L’Agôn des Aèdes en Eubée, illustrent les idées de Nietzsche encore imprégné de ses études classiques.

    La publication de ces deux conférences de Friedrich Nietzsche autour de la figure d’Homère permet à la fois de faire connaître ce que Nietzsche devait à la philologie, qu’il enseignait, et ce qu’il a apporté, et, d’autre part, ce que l’on peut dire aujourd’hui de sa position sur la philologie, de son rapport à la philosophie. Il s’agit donc du discours inaugural Homère et la philologie classique, tenu à l’université de Bâle en 1869 à l’occasion de l’élection de Nietzsche comme professeur de cet athénée, et de la petite conférence pour la Société philologique de Leipzig en 1867, L’Agôn des Aèdes en Eubée.

    Dans Homère et la philologie classique, contre la déconstruction scientifique de la figure historique d’Homère et de l’Iliade et de l’Odyssée, Nietzsche revendique la valeur du chanteur aveugle et de l’unité des poèmes en tant que faits culturels incontournables. Les métamorphoses d’Homère nous révèlent l’esprit des siècles à travers lesquels cette tradition a pu se développer et a dû, à un certain point, parvenir à sa dissolution.

    Dans L’Agôn des Aèdes en Eubée, Nietzsche évoque une autre tradition très ancienne autour d’Homère : le célèbre agôn entre Homère et Hésiode en Chalcis à l’occasion des jeux funèbres en honneur du roi Alcidamas. En analysant les traces de ce récit dans les textes anciens, Nietzsche s’interroge sur la valeur de cette invention et sur les raisons cachées de ce mythe. "

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  • Autopsie de la défaite...

    Les éditions Pierre de Taillac viennent de publier un essai de Gilles Haberey et Hugues Perot intitulé Les 7 péchés capitaux du chef militaire. Officiers supérieurs de l'infanterie, praticiens des opérations, les deux auteurs ont déjà publié L'art de conduire une bataille (Pierre de Taillac, 2016).

     

    Haberey_Les 7 péchés capitaux du chef militaire.jpg

    " S’engager sans renseignement, se laisser imposer le terrain, subir le rythme de l’adversaire, sous-estimer son ennemi, manquer d’audace, s’obstiner inutilement, céder à la panique... Tels sont les 7 péchés capitaux que le chef militaire ne doit pas commettre s’il ne veut pas courir le risque d’une lourde défaite. Après le succès de L’Art de conduire une bataille (Prix de la Saint-Cyrienne 2017), Gilles Haberey et Hugues Perot analysent les causes des grands désastres tactiques. Ils s’appuient sur de nombreux exemples historiques et révèlent les erreurs à éviter absolument lorsque l’on mène une armée en campagne. Cet essai passionnant permet de comprendre comment des chefs intelligents en viennent à prendre des décisions erronées qui les conduisent à la catastrophe... Une lecture indispensable pour tous ceux qui commandent des hommes. "

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  • L’Orient est-il toujours rouge ?...

    Les Editions des Livres Noirs font paraître une brochure de David L’Epée intitulée Socialismes asiatiques : l’Orient est-il toujours rouge ? qui réunit quelques textes de l’auteur consacrés aux modèles socialistes chinois et nord-coréen. Passionné par l’histoire des idées et les sciences politiques, David L'Epée collabore régulièrement aux revues Eléments et Rébellion.

    Cette brochure d'une soixantaine de pages est en vente sur les sites des revues Krisis et Rébellion.

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    Entretien de la revue Rébellion avec David L'Epée

    Quelle a été la genèse de la publication de cette brochure ?

    Ayant ces dernières années publié plusieurs articles courts consacrés à la Corée du Nord1, j’avais commencé de travailler sur un article de fond, plus fourni, sur l’histoire de ce pays hors du commun et notamment l’histoire de son modèle économique très particulier. Un article que je souhaitais proposer à Rébellion car, comme le savent bien certains de nos collaborateurs – je pense notamment à notre ami Thibault Isabel qui, comme moi, use et abuse de ce privilège ! – cette revue a sur les autres l’avantage d’offrir de larges plages d’expression à ses contributeurs, ce qui permet de publier des articles longs, prenant le temps d’aller au fond des choses et de faire des analyses poussées qui seraient impossibles sur le modèle court d’une chronique d’une ou deux pages. Seulement, il s’est avéré que cet article, même découpé en parties, n’était pas publiable en l’état dans la revue, que j’avais cette fois vraiment dépassé les bornes… C’est pourquoi Olivier Gnutti et Louis Alexandre m’ont proposé de publier ce texte sous forme de brochure (un peu sur le même modèle que celle qu’ils avaient fait paraître quelques années auparavant sur Costanzo Preve2), additionné de deux autres textes consacrés, eux, au socialisme chinois.

    De la revue à la brochure on peut dire en quelque sorte que la boucle est bouclée car un de tes premiers articles publié dans Rébellion parlait, déjà, de la Chine.

    Il s’agissait en effet d’une série de réflexions que nous avions publiées sous le titre Chroniques chinoises3 et que j’avais écrites à mon retour d’un séjour d’un an dans l’Empire du milieu. J’étais revenu de ce long voyage avec le manuscrit d’un livre, Les Enfants de Yugong (sous-titré Comment la Chine déplace les montagnes), que j’avais présenté à plusieurs éditeurs – j’en profite ici pour remercier Slobodan Despot, des éditions Xénia, qui m’avait donné quelques bons conseils – mais qui n’est finalement pas sorti, du fait que j’étais alors pris par un certain nombre d’affaires (j’étais encore, je le confesse, en pleine période militante…). Au dire des deux éditeurs qui avaient manifesté de l’intérêt pour mon manuscrit, il avait le défaut de coller à une actualité trop précise, celle de la Chine du gouvernement Hu Jintao, plongée dans la préparation des Jeux Olympiques de 2008. C’était donc un livre à sortir immédiatement ou jamais, et je n’ai pas su réagir assez vite – ce qui ne m’attriste pas plus que ça car ce livre avait, je m’en rends compte en le relisant aujourd’hui, beaucoup de défauts, et si j’avais à le réécrire, j’en ferais quelque chose de bien différent. Je me souviens d’une phrase de Sartre, que m’avait cité un de ces deux éditeurs, qui dit que la littérature d’actualité, c’est comme les bananes : ça doit se manger sur l’arbre. Je suis assez d’accord avec ça.

    Y a-t-il un rapport avec ce manuscrit non publié et les deux textes de ta brochure consacrés au socialisme chinois ?

    Indirectement oui. Un de ces textes est la transcription partielle d’un entretien que j’ai donné à mon retour de Chine dans l’émission La Radio Vraiment Libre (RVL) au micro de mon ami Patrick Berger4 qui, si je ne m’abuse, occupait encore à l’époque des fonctions dans une cellule locale du PCF. Je m’en souviens très bien, nous avions enregistré l’émission à Saint-Ouen et j’avoue que, revenu depuis peu dans notre chère Europe multi-kulti, le contraste visuel entre Pékin et Saint-Ouen était assez frappant ! L’autre texte, qui est un texte de fond, et que j’ai intitulé Parti de rien, parti de tous (tout le monde n’a pas le talent du Canard enchaîné pour trouver des titres accrocheurs !), est la version réécrite d’un chapitre de mon livre consacré à la doctrine économique du Parti communiste chinois. Un texte qui n’est pas à consommer comme une banane hors saison mais plutôt comme une nature morte, une sorte d’arrêt sur image de l’état des forces et des divisions du Parti à un moment donné, celui de l’année 2006-2007, période durant laquelle j’ai pu constater sur place ce qu’il en était, faire mes propres recherches et rencontrer plusieurs acteurs du milieu politique, syndical et associatif. Ce recul temporel me donne maintenant davantage d’assurance dans les hypothèses que je posais alors (notamment celle des rapports stratégiques entre le développement social de la Chine et sa montée en puissance au sein de la mondialisation) et qui semblent s’être vérifiées grosso modo. Je serais par contre incapable de faire ce même type d’analyse pour la Chine actuelle, celle de la présidence Xi Jinping, c’est encore trop tôt et il me paraît vraiment difficile d’y voir clair pour le moment. Peut-être dans quelques années…

    Tu parles de la Chine en t’appuyant sur ta connaissance personnelle du pays mais tu ne peux pas en dire autant de la Corée du Nord…

    C’est vrai, et cette inexpérience pratique est peut-être le talon d’Achille de cette brochure. J’ai beaucoup étudié la question du socialisme nord-coréen (« socialisme » auquel il faudrait dans l’idéal ajouter beaucoup de guillemets, comme le comprendront mes lecteurs) mais je n’ai de ce système très étrange qu’une connaissance théorique. Raison pour laquelle, comme journaliste, je proposerai bientôt à Rébellion un entretien avec quelqu’un qui s’est rendu il y a quelques mois en Corée du Nord, que j’ai rencontré récemment et qui a bien voulu me confier son témoignage – un témoignage assez étonnant comme vous le verrez. Cela étant dit, j’envisage de plus en plus sérieusement d’entamer les démarches nécessaires pour me rendre moi-même là-bas, dans des conditions qui restent à définir. Je ne suis ni un zélateur ni un ennemi du régime, juste un observateur curieux et donc forcément attiré par les zones troubles, ces espaces irréductiblement autres qui semblent à première vue échapper à ce qu’on nous présente comme l’histoire en marche. Mon tout premier article publié en Suisse à mon retour de Chine s’appelait d’ailleurs L’exotisme au cœur de la mondialisation5. Une sorte de quête personnelle à laquelle je reviens toujours…

    Note :

    1 Par exemple : Corée du Nord : derrière les mots de la propagande (dans le n°144 d’Eléments, juillet-septembre 2012) et Comprendre la Corée du Nord (dans le n°162 d’Eléments, septembre-octobre 2016)

    2 Hommage à Costanzo Preve : textes et entretiens, OSRE, 2014

    3 Article en deux parties paru dans les n°28 et 29 de Rébellion, entre janvier et avril 2008

    4 La Chine pour les nuls (RVL, février 2008) – l’émission, d’une durée de deux heures, est disponible sur YouTube.

    5 L’exotisme au cœur de la mondialisation, in. Le Cafignon, octobre 2007

     

     

     

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  • L'âge de l'anesthésie...

    Les éditions Les liens qui libèrent viennent de publier un essai de Laurent de Sutter intitulé L'âge de l'anesthésie - La mise sous contrôle des affects. Auteur de nombreux livres, Laurent de Sutter est professeur de théorie du droit à la Vrije Universiteit de Bruxelles.

     

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    " Antidépresseurs, somnifères, cocaïne, pilules : nos vies ressemblent désormais à des pharmacies. Nous ne parvenons plus à agir autrement qu’en nous aidant de substances chimiques – une pilule pour nous réveiller, une autre pour travailler, une troisième pour faire la fête, une quatrième pour en éviter les conséquences et une dernière pour nous endormir. Mais que dit cette addiction de notre présent ? Pourquoi avons-nous décidé de soutenir nos existences avec des produits dont les origines remontent aux sources du capitalisme industriel ? Que signalent-ils de notre abandon aux exigences d’un monde qui réclame de nous à la fois que nous fassions preuve de créativité et d’initiative et que nous marchions droit ? La réponse est peut-être la suivante : derrière la pléthore de substances que nous ingérons, inhalons ou nous injectons, ce qui se dissimule n’est rien d’autre qu’une manière d’éviter le plus angoissant : la possibilité de l’excitation. L’excitation qui n’est pas celle des vies individuelles, mais celle de la contamination de ce que la chimie ne peut annihiler : l’excitation politique. La pharmacie du capitalisme fait de nous des drogués obéissants ? Il est temps de chercher à la comprendre. "

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  • L'Etat islamique et l'arme de la communication...

    Les éditions VA Press viennent de publier un essai de François-Bernard Huyghe intitulé Daech : l'arme de la communication dévoilée. Spécialiste de la stratégie et de la guerre de l'information et directeur de recherches à l'IRIS, François Bernard Huyghe a récemment publié La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015).

     

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    " Parmi les ouvrages sur l'État islamique, voici le premier à décrypter l'incroyable pouvoir de persuasion qui amène des milliers d'hommes à tuer ou à mourir pour un califat mythique. Implanté sur sa terre sacrée, Daech attire des "foreignfighters" ou moudjahidines du monde entier.

    Le spectacle de la mort, les mots et les images, mais aussi l'argumentation théologique sophistiquée et l'utopie du califat sont au service d'une offre idéologique sans précédent : gagner son salut, soumettre la Terre à une seule loi et venger des siècles d'humiliation. Cela fonctionne y compris (surtout ?) sur des cerveaux formés par nos sociétés de communication et de consommation.

    Pour cela, le califat a développé une méthode de communication propre qui est décryptée dans cet ouvrage après analyse de centaines de publications et de vidéos, chacune avec leur style visuel, leur logique et leurs affects ; Il utilise les outils les plus modernes de diffusion en ligne et mobilise les réseaux sociaux et les réseaux humains afin de recruter et de propager l'exemple ; la technologie occidentale passe au service de ceux qui haïssent l'Occident. Contre cela, nos contre-discours, nos déradicalisations ou nos tentatives d'assainir le Net sont de peu d'effet.
    Pour combattre, il faudrait commencer par comprendre à la fois leur message, sa redoutable efficacité, ses relais et ses vecteurs. "

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  • Pour en finir avec un certain libéralisme...

    Les éditions Avatar viennent de publier un essai de Michel Soriano intitulé Pour en finir avec ce libéralisme qui fabrique les crises et désespère les peuples. Chef d'entreprise, Michel Soriano a exercé dans la métallurgie, l’automobile et les énergies nouvelles, notamment, mais il a aussi dirigé un syndicat professionnel. Il connaît donc les égarements de l’économie libérale et de la finance ainsi que les processus qui conduisent à la spéculation, aux délocalisations et à la globalisation des flux de marchandises et de capitaux.

     

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    " Non, l’élection de Trump, le Brexit, la montée des « populismes » et des « extrémismes » en Europe, ne sont pas des accidents de l’histoire… le malaise est profond ! 

    Les populations occidentales n’acceptent plus un libéralisme sans règles ni lois qui engendre les délocalisations, l’endettement colossal des états, l’accroissement des inégalités et de la précarité, les outrances de la finance, l’insécurité au quotidien…

    Après avoir chiffré et analysé les dérives économiques, sociales et financières du système, l’auteur nous propose les règles pour redonner des valeurs et du sens à l’économie libérale. Un système financier assaini et une économie de proximité libérale et ouverte permettraient de refabriquer chez nous les produits que nous consommons !… Il ne serait plus possible de s’enrichir impunément par la spéculation pendant que nos agriculteurs se suicident, que nos usines ferment et que nos technologies s’en vont. Une Europe fédérale verrait ainsi le jour, indispensable et puissant contrepoids face aux Etats-Unis et à la Chine. Une Europe qui trace le chemin, qui décide, forte mais apaisée, où le travail serait à nouveau source de richesse pour construire enfin le « rêve européen » que nous attendons tous ! "

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